HDA fiche élève 2012 BUREN

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HDA fiche élève 2012 BUREN
FICHE d'HISTOIRE DES ARTS
Arts visuels: ART, CREATION et CULTURE
TITRE DE L'OEUVRE: Les deux plateaux, communément appelé les Colonnes de Buren
AUTEUR : Daniel Buren 1938-....
INFORMATIONS
Date de réalisation: 1986
Nature de l'œuvre : Installation in-situ
Technique:colonnes en marbre
Dimensions: l’oeuvre s’étend sur 3000m2
Lieu de conservation: Cour d’honneur du
Palais royal, Paris.
IN SITU : Lorsqu’une oeuvre est
installée dans un lieu, ou site et qu’elle en
modifie la perception, on parle d’une
oeuvre IN SITU. L’art IN SITU est une
variante du LAND ART dans lequel un
site est modifié à partir d’éléments
souvent pris sur place.
INSTALLATION : Dans l’art
contemporain, le mot installation désigne
des oeuvres conçues pour un lieu donné,
ou du moins adapté à ce lieu. Parfois ces
oeuvres au caractère éphémère ne
subsistent plus que part des documents
photographiques.
DESCRIPTION DE L'ŒUVRE
Que voit-on? Comment sont organisés les différents éléments de
l’oeuvre?
Installés dans la cour d'honneur du Palais Royal à Paris, « les deux
plateaux » comprennent 260 colonnes octogonales rayées noir et
blanc (Dans l'oeuvre de Buren les bandes mesurent toujours 8,7cm
de largeur). Les colonnes prennent racine en sous-sol, sous le
grillage, et elles émergent à l'air libre comme si elles surgissaient du
sol archéologique de Paris. De hauteurs différentes, ces tronçons
créent un rythme qui contraste avec le classicisme de la colonnade
de la cour d'honneur. Elles sont toutes alignées en référence à
l'architecture antique du lieu et forment un damier.
De l'eau devait circuler autour des colonnes souterraines éclairées
de jeux de lumières. Or rien ne fonctionne plus depuis huit ans. Le
jeu entre l'air et l'eau, la surface et les profondeurs n'existe plus.
Le mouvement crée par l'eau et la lumière qui s'y reflète devait
atténuer la sévérité de l'installation.
INTERPRETATION DE L'ŒUVRE
Le commanditaire :
En 1986, le ministère de la culture commande une oeuvre IN SITU à l’artiste Daniel Buren pour la cour d'honneur
du Palais Royal. Le palais royal est un ensemble monumental (palais, jardin, galeries, théâtre) au nord du palais du
Louvre dans le 1er arrondissement de Paris et un haut lieu de l’histoire de France et de la vie parisienne, construit
par Richelieu en 1628. Il abrite aujourd’hui le ministère de la culture.
L'oeuvre :
«Les deux plateaux» est réalisée en marbre de carrare et en marbre noir des Pyrénées, qui sont considérés
comme les matériaux les plus nobles de la sculpture (utilisés par exemple par Michel-Ange dans la chapelle Sixtine,
ou par Rodin) et sont une référence à la statuaire antique. La façon dont sont disposées les colonnes forment une
sorte de damier : peut-être est-ce une référence au jeu. Parfaitement et mathématiquement alignées, elles font
échos aux architectures antiques.
Daniel Buren a conçu une œuvre au caractère volontairement urbain (asphalte et caillebotis métalliques…), que le
public investirait librement — ce qui s’est effectivement produit, donnant un contraste avec le sérieux du lieu : il
s'agit d'un lieu parlementaire où le public se comporte comme des enfants en escaladant des colonnes. Sous cette
construction, on pouvait entendre l’eau couler.Buren souhaitait donner ainsi une autre perception du lieu, une
perception sensitive.
Le résultat provoque, à l’époque, un tollé général (Peut-on installer une œuvre contemporaine dans un site
historique classé ?référence également à la pyramide du Louvre, 1989). En effet, l’artiste édifie, dans un écrin
architectural ultra-classique de la capitale, un ensemble de colonnes rayées en blanc et noir. L’idée des rayures,
d’une constante largeur de 8,7 cm, vient d’un tissu en lin trouvé par l’artiste au marché Saint-Pierre à Paris en
1965 dont sa peinture s’est par la suite inspirée. Ces rayures renvoient à ses préoccupations de geste, de nonstyle. Son travail se veut à la fois «anonyme», «impersonnel», contre le statut de l’artiste «propriétaire du
travail » aux dépens de l’œuvre «obscurcie par le créateur».
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L'ARTISTE
Artiste français, Daniel Buren aborde de nombreuses techniques telles que le film, la vidéo et le son. En 1965,
inspiré par une toile de store rayée, il met au point son vocabulaire artistique : des bandes verticales alternées
blanches et colorées de 8,7 cm de largeur, répétant ses rayures à l'infini et sur tous les supports.
Il décline une infinité de possibilités à partir de ces bandes, puisque chaque installation s'exprime in situ, suivant
le lieu où il est programmé et réalisé. Buren s'affranchit donc du cadre du tableau. Il procède toujours à une
analyse du lieu dans lequel il place ses bandes, en révélant ces particularités les plus significatives et les moins
visibles. L'œuvre révèle le lieu et ce lieu même la rend intransportable et donc éphémère. Au cours des années
1970, ses interventions « rayées » envahissent tous les supports : portes, escaliers, trains, voiles, gilets pour
gardiens de musée, etc. En même temps que son œuvre prend une ampleur infinie, elle devient plus diversifiée et
colorée, transgressant ainsi l'interdit moderniste qui bannit toute fonction décorative.
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VERS D’AUTRES ARTISTES ET OEUVRES IN SITU
Ernest PIGNON ERNEST (1942-…) est un artiste plasticien qui vit et travaille à Paris.
Dessinateur hors pair, Ernest pignon Ernest réalise des dessins d’une grande précision anatomique. L’artiste se
promène dans la ville, et intervient avec de multiples complices directement sur le lieu pour réaliser des œuvres in
situ. Il n'arrive pas à penser l'art dans un cadre très formel ; l'œuvre installée dans une galerie. L’artiste indique :
« Je travaille sur les villes, aussi pour ce qui ne se voit pas, leur passé, les souvenirs qui les hantent.»
En 1997, Ernest-Pignon Ernest installe dans des cabines téléphoniques un
ensemble sérigraphique, environ 450 images, à Lyon et à Paris. Ce sont des
êtres de papier, collés aux parois vitrées : des hommes et des femmes
plaqués contre la transparence. Ernest Pignon-Ernest laisse ces chairs
plates dans les espaces publics des cabines pour un séjour éphémère. On a
vu une femme nue, une autre criant, un homme brisé, appuyé contre la vitre,
ou recroquevillé .
Les Cabines, 1997-1999, Ernest PIGNON ERNEST, série d’installation dans des cabines téléphoniques.
DES SITES D’ARTISTES
À CONSULTER
http://www.jr-art.net/home/
http://www.georgesrousse.com/

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