Re-engineering d`une organisation multi-sites
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Re-engineering d`une organisation multi-sites
INGÉNIERIE 23 Unibio et Biomed 34 Re-engineering d’une organisation multi-sites Nouvellement regroupés, Unibio et Biomed 34 ont remis tout à plat et donné carte blanche à cinq fournisseurs potentiels pour l’organisation de la chimie et de l’immunoanalyse de leurs deux plateaux techniques et de leurs trente-deux sites péri-analytiques. Répondant aux nouveaux besoins, la solution de Roche Diagnostics a été sélectionnée. En se regroupant, les laboratoires Unibio et Biomed 34 vont réunir 34 sites dont 2 plateaux techniques, 4 sites d’urgence et 28 sites péri-analytiques.1 Après six mois de réflexion sur leurs objectifs et d’analyses des solutions proposées, ils ont abandonné leur ancienne organisation et opté pour une solution Roche en chimie et en immunoanalyse. « Début 2012, nous avons décidé de nous regrouper avec le laboratoire Biomed 34 pour atteindre une taille critique qui nous semble nécessaire aujourd’hui. Etre plus nombreux veut dire avoir la possibilité de partager nos expériences, nos idées et être plus performants », explique M. Monneret, biologiste chez Unibio. Bien que disposant d’une solution de plateau technique qui fonctionnait depuis plusieurs années, le laboratoire Unibio n’a pas hésité à tout remettre à plat. [1] La région couverte va de Béziers à Alès, incluant Agde, Hauts Cantons, Sète, Nîmes et Arles. « Nous arrivions à saturation des auto mates et avions atteint les limites de la solution robotique que nous avions choisie il y a quelques années », décrit M. Monneret. « Il était impossible de dupliquer cette ancienne solution technique pour Biomed 34. Nous avons donc recensé nos contraintes et nos nouveaux objectifs pour l’ensemble de nos 34 sites, et fait une étude de marché pour trouver un partenaire adapté à notre nouvelle organisation. » Répondre aux enjeux …. « La solution devait nous permettre de répondre à la fois aux demandes de patients de ville et de patients d’établissements de santé », poursuit M. Monneret. « Une autre contrainte est que le site de Nîmes a une double casquette : c’est à la fois un plateau technique et un site d’urgence. Il doit assurer une cadence importante, avec un gros pic d’activité en fin de matinée, et pouvoir maintenir un délai de rendu très court sur un examen urgent, même en période de forte activité. Nous voulions une solution souple, qui puisse répondre à notre organisation, de la périphérie aux plateaux techniques, et qu’un large panel d’analyses puisse être consolidé sur un minimum d’automates. Comme nous gardons toujours à l’esprit une évolution possible de notre laboratoire, la modularité était aussi un critère essentiel. » Autre critère du laboratoire : une solution informatique puissante qui puisse répondre aux exigences de traçabilité des échantillons (colisage, cheminement du tube dans la solution technique, archivage) et suivre le délai de Le magazine d’information biomédicale de Roche Diagnostics FRANCE 24 INGÉNIERIE Ci-dessus, les équipes des laboratoires Unibio Nîmes 2 (à gauche) et Biomed 34 (à droite) M. Monneret, biologiste chez Unibio : « Comme nous le souhaitions, les solutions ont une marge de manoeuvre et pourront encore monter en puissance. » rendu (le TAT). « Nos cinq partenaires potentiels devaient nous proposer une solution complète : du préanalytique au postanalytique, de l’organisation technique à l’organisation en ressources humaines, du suivi de la démarche qualité au suivi de la formation. » … par une nouvelle solution … À partir des demandes formulées notamment par le comité scientifique du laboratoire, constitué de 12 biologistes et piloté par M. Monneret, et après avoir décortiqué les résultats d’un audit sur le fonctionnement quotidien des sites, l’équipe de Roche a proposé une solution totalement différente de celle initialement envisagée. « La solution de Roche nous a surpris » se souvient M. Monneret, « car ils proposaient un îlot préanalytique alors que nous utilisions depuis des années 10 000 BIO N° 88 - NOVEMBRE 2012 une chaîne de convoyage robotisée concurrente. Mais l’étude des flux de tubes a montré que cette solution robotique convoyée, en ayant toujours la même cadence, est parfois saturée. » Laurence de Gramont, responsable régionale Ingénierie et Déploiement, Roche Diagnostics France, utilise une image parlante : « Nous avons défini un poste de chef d’orchestre. Un convoyeur en boucle ne peut pas optimiser les flux de toutes les disciplines et prioriser les urgences. Le chef d’orchestre, grâce à l’îlot préanalytique, peut le faire pour respecter les exigences en terme de TAT. » « Il est important de ne pas s’imposer un schéma, de s’autoriser à faire table rase du passé », précise Régis Buchaille, directeur Ingénierie et Déploiement, Roche Diagnostics France. « Il ne faut pas raisonner avec les limites, les forces de l’ancienne solution mais se donner la chance de répondre totalement à de nouveaux objectifs et à la vision de l’entreprise, avec une nouvelle solution. » … adaptée aux objectifs. « La solution de Roche correspondait à nos besoins », explique M. Monneret. « Leur middleware, le MPL evo2, répond à nos attentes en terme de traçabilité et de suivi du délai de rendu, avec une alarme qui signale tout retard de tube. Comme nous le souhaitions, les solutions ont une marge de manœuvre et pourront encore monter en puissance. Nous avons été rassurés par les rencontres avec les chefs de produits, même sur des questions très détaillées 25 Le laboratoire du site de Saint-Thibéry comme les paramètres d’urgence ou la vitamine D, et avec les ingénieurs techniques, puis par la visite du laboratoire Biopath à Coquelles qui a des contraintes similaires aux nôtres. » « Nous avons une démarche très rigoureuse pour de tels projets. Nous avons su développer nos propositions, argumenter nos choix et nous les avons convaincus », se réjouit Laurent Bastien, ingénieur d’affaires, Roche Diagnostics France. « En tant qu’Account Manager, j’étais le relais entre le laboratoire et les différents professionnels de Roche. Je n’ai jamais autant sollicité de corps de métiers différents pour répondre aux attentes d’un client. » Au-delà de la solution technique M. Monneret souligne aussi l’implication de Roche dans le suivi et l’accompagnement. « Les spécialistes de Roche ont su aussi répondre à nos interrogations sur les molécules et les niveaux d’interprétation et se sont engagés à nous suivre. Ils ont une très bonne base bibliographique et des outils de communication que nous pouvons utiliser pour expliquer le changement à nos prescripteurs. Nous avons senti que derrière, il y avait une machine très performante en termes d’accompagnement, de compétence, de communication. C’était cohérent. Nous avions affaire à un fournisseur unique capable de tout prendre en charge. » Appréhender la transition Les contraintes sont différentes sur les deux sites. Sur le plateau technique d’Unibio, il faut déplacer la chaîne et les anciens automates pour dégager de l’espace pour les nouveaux, tandis que sur le plateau technique de Biomed 34, il faut construire un local, changer le système informatique et faire de profondes restructurations (ressources humaines, planification de la partie logistique). Informer et rassurer les techniciens, anticiper les périodes de formation des référents, gérer les contraintes du réseau électrique, tout a été prévu pour déployer la nouvelle solution en maintenant la continuité de la production. « Les biologistes responsables techniques, Madame Gauzi-Roudière, Monsieur Boulier et Monsieur Bayette ont mené tout cela. Gérer les deux solutions en même temps pendant la transition demande beaucoup d’organisation, mais c’est possible ! », conclut M. Monneret. • Une solution déclinée sur plusieurs niveaux — un îlot préanalytique, cobas p 612, sur les deux plateaux techniques automatisés. — un cobas® 8000 ccee et un cobas® 8000 cee sur le plateau technique d’Unibio. — un cobas® 6000 cee et un cobas® 6000 ce sur le plateau technique de Biomed 34. — un COBAS INTEGRA® 400 et un cobas e 411 sur les 4 sites d’urgence. — un réseau de communication, MPL evo2, commun aux 34 laboratoires de la structure. Unibio et Biomed 34, c’est … — 60 biologistes. — 440 salariés. — 4 000 à 4 500 dossiers par jour. Le magazine d’information biomédicale de Roche Diagnostics FRANCE