Informer les nouveaux arrivants sur
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Informer les nouveaux arrivants sur
Pour tous les Canadiens, quel que soit leur citoyenneté ou leur statut au pays, la pratique d’un sport dépend des ressources personnelles et de la situation socio-économique. Dans le cadre de la présente étude, nous avons appris que ces facteurs jouent aussi dans le cas des nouveaux Canadiens, et notamment que leurs ressources financières peuvent permettre ou, au contraire, restreindre leur participation à des équipes sportives. « Ils ne savent tout simplement pas où s’adresser, comment faire » Informer les nouveaux arrivants sur les sports pratiqués et les possibilités d’entraînement dans le Canada atlantique LORI A. LIVINGSTON, SUSAN C. TIRONE, EMMA L. SMITH et A. JORDAN MILLER Dalhousie University Depuis longtemps, on reconnaît que le travail des entraîneurs est essentiel pour assurer non seulement l’existence, mais aussi la qualité du sport amateur au pays. En 1969, la Commission d’étude sur le sport au Canada a présenté son rapport au ministre de la Santé nationale et du Bien-être social; en 1970, l’Association canadienne des entraîneurs (ACE) a été constituée en société, avec pour mission d’« améliorer, par la qualité de l’entraînement, l’expérience de tous et toutes les athlètes du Canada ». Elle a donc rapidement pris des mesures pour offrir, en 1974, les premiers cours de ce qui s’appelle maintenant le Programme national de certification des entraîneurs (PNCE). Aujourd’hui, pour être entraîneur dans la plupart des sports et à n’importe quel niveau, il faut être titulaire d’un certificat valide obtenu auprès du PNCE. Avec le temps, l’ACE a réorganisé ses programmes en trois volets (sport communautaire, compétition et instruction), tout 138 Nos diverses cités en adhérant à neuf grandes orientations stratégiques. Fait important, l’une de ces orientations consiste à favoriser l’accès au statut d’entraîneur des personnes appartenant aux groupes sousreprésentés dans ce domaine, y compris les nouveaux Canadiens. Les sports et les activités récréatives jouent un rôle déterminant dans l’intégration des nouveaux arrivants au sein de la société canadienne et dans le développement chez les immigrants d’un sentiment d’appartenance à leur nouvelle communauté (Omidvar et Richmond, 2003; Paraschak et Tirone, 2008). Leur participation à ces activités peut également leur apporter des avantages sur le plan de la santé physique. Cependant, il ne faut pas exagérer les aspects positifs, compte tenu de la multitude d’obstacles (p. ex., langue, coût monétaire, transport) que les nouveaux arrivants doivent surmonter pour s’intégrer dans le système canadien des sports (Donnelly et Nakamura, 2006; Stodolska et Alexandris, 2004). En effet, des recherches récentes indiquent que les nouveaux Canadiens présentent un faible taux de participation à l’entraînement des athlètes et à la pratique des sports principaux (Aizlewood, Bevelander et Pendakur, 2005). Souvent, ils choisissent plutôt de participer à des sports au sein de leur collectivité ethnique ou de clubs gérés par des organismes ethniques (Paraschak et Tirone, 2007). La scène sportive ethnique offre aux nouveaux arrivants l’occasion de pratiquer un sport sans faire l’objet de discrimination raciale, comme cela arrive souvent dans la pratique des principaux sports au Canada (Aizlewood, Bevelander et Pendakur, 2005; Tirone, 2000). Cependant, cela restreint considérablement le choix de loisirs qui s’offre à eux (Stodolska et Jackson, 1998), et empêche notamment ceux qui ont acquis une expérience d’entraîneur d’élite dans leur pays d’origine (à un niveau régional ou national) de faire le même travail à un niveau semblable au Canada. Dans le but de comprendre comment recruter les immigrants nouvellement arrivés afin qu’ils participent efficacement au PNCE et à l’entraînement sportif des athlètes, l’ACE a récemment fourni un soutien financier pour deux études : l’une a été menée dans deux grands centres urbains de l’Ontario et du Québec, et l’autre, dont nous présentons ici les résultats, a été menée dans le centre urbain, plus petit, d’Halifax, en Nouvelle-Écosse. Méthodologie Notre approche est fondée sur des recherches qualitatives, dans le cadre d’entrevues approfondies, semi-structurées, individuelles ou en groupes de discussion. Notre objectif était d’analyser les expériences vécues par des entraîneurs de soccer, de basketball et de badminton qui sont également des nouveaux arrivants installés à Halifax depuis cinq à dix ans. Nous avons également interrogé les participants recrutés à titre de principaux répondants sportifs, y compris ceux qui travaillent ou font du bénévolat à titre de dirigeants sportifs, d’entraîneurs ou d’administrateurs relativement aux trois sports mentionnés ci-dessus, ou encore ceux qui travaillent ou font du bénévolat auprès de services de loisirs locaux ou d’organismes de services tels que le YMCA. Nos tentatives de recrutement de principaux répondants néocanadiens se sont avérées difficiles; nous n’avons trouvé que six participants au total, en dépit de nos contacts avec des départements de services universitaires, des organismes locaux œuvrant auprès des nouveaux arrivants ainsi que des organismes sportifs locaux et provinciaux, auxquels nous avons demandé de transmettre plus de 700 demandes de participation par voie électronique. En revanche, les dix postes de principaux répondants sportifs ont été comblés assez facilement. Des guides d’entrevue pour chacun des groupes de participants et pour le groupe de discussion ont été préparés par les cochercheuses principales (Tirone et Livingston). Pour ce faire, elles se sont fondées sur d’autres études s’étant déjà intéressées aux nouveaux arrivants, aux Canadiens d’ethnies minoritaires, aux entraîneurs et aux athlètes. Une fois les entrevues terminées et transcrites, les membres de l’équipe de recherche les ont lues et relues, pour dégager des tendances dans les données obtenues en fonction des réponses formulées par les participants à l’étude. Un tel établissement de thèmes à partir de transcriptions de données brutes est appelé codage ouvert (Patton, 2002; Strauss et Corbin, 1998). Constatations Les tendances et les thèmes que nous avons dégagés ne révèlent pas une situation uniforme. Toutefois, trois principaux thèmes ressortent des données, et une gamme de sousthèmes apparaît dans chacune des catégories. De façon générale, les trois thèmes majeurs sont les suivants : 1) niveau de participation au sein du système sportif canadien; 2) inclusion des immigrants dans les sports pratiqués au Canada; et 3) transmission de l’information entre les organismes sportifs et la communauté immigrante au sujet des possibilités d’entraînement. Niveau de participation dans le système sportif canadien Un thème important qui ressort des données a trait au niveau sportif auquel se situent les nouveaux arrivants lorsqu’ils participent au système sportif canadien. Certains semblent peu connaître la scène sportive canadienne avant leur arrivée, et ne savent pas qu’un grand nombre des sports pratiqués dans leurs pays d’origine sont également pratiqués à Halifax. Une fois qu’ils prennent connaissance de ce fait, certains s’attendent à ce que leur expérience leur permette de participer au sport au niveau de l’élite. Toutefois, dans certains cas, ils sont également déçus d’apprendre qu’ils ne sont pas supérieurs, ni Nos diverses cités 139 La plupart des participants à notre enquête reconnaissent que les immigrants qui viennent d’arriver au pays ne possèdent peut-être pas de bonnes compétences linguistiques et n’ont pas nécessairement de réseaux d’amis pour les aider à prendre contact avec les organismes sportifs. en talent ni en expertise, aux personnes qui participent déjà au système sportif organisé. En revanche, les dirigeants sportifs ont présenté diverses opinions quant au niveau d’entrée des immigrants dans le système sportif canadien, certains présumant que les nouveaux arrivants aimeraient s’intégrer directement au niveau de l’élite et d’autres croyant plutôt qu’ils préféreraient probablement commencer au niveau d’entrée dans le sport (sport communautaire ou ligues mineures). Nous avons aussi constaté une certaine déception de la part des nouveaux arrivants : ils ont l’impression de ne pas avoir eu l’occasion de faire partie d’une équipe même s’ils sont des athlètes expérimentés et qu’ils souhaitent vraiment participer à des équipes sportives. Les organisateurs et les organismes sportifs justifient ce fait en évoquant le moment de l’année où les immigrants sont arrivés au Canada ou en prétextant que les entraîneurs avaient déjà formé les équipes et n’avaient plus la possibilité d’y ajouter de nouveaux joueurs. Pour tous les Canadiens, quel que soit leur citoyenneté ou leur statut au pays, la pratique d’un sport dépend des ressources personnelles et de la situation socio-économique. Dans le cadre de la présente étude, nous avons appris que ces facteurs jouent aussi dans le cas des nouveaux Canadiens, et notamment que leurs ressources financières peuvent permettre ou, au contraire, restreindre leur participation à des équipes sportives. Toutefois, les principaux répondants sportifs ont révélé que les obstacles financiers sont souvent mis de côté pour ceux qui sont très talentueux. Dans certains cas, et particulièrement en ce qui concerne le soccer, les nouveaux arrivants peuvent également faire l’objet d’un traitement privilégié et se voir accorder la priorité pour l’entraînement athlétique ou la pratique d’un sport, selon leur pays d’origine. En revanche, ceux qui sont intéressés mais moins talentueux ont beaucoup plus de difficulté à accéder au système sportif. Comme ils ne sont pas directement invités à participer, certains nouveaux arrivants peuvent se sentir exclus du système sportif canadien. 140 Nos diverses cités Inclusion des immigrants dans les sports pratiqués au Canada Les principaux répondants ont formulé plusieurs idées au sujet de l’inclusion des nouveaux arrivants dans le système sportif. De ces idées, on peut dégager des sous-thèmes portant sur l’importance de l’inclusion, la manière d’inclure les nouveaux arrivants, les obstacles à l’inclusion ainsi que les personnes responsables de l’inclusion des nouveaux arrivants, l’accent étant mis sur l’entraînement. L’inclusion des nouveaux arrivants dans le domaine sportif est considérée comme déterminante non seulement pour la familiarisation avec la nouvelle communauté et le développement d’un sentiment d’appartenance à divers groupes, mais aussi pour l’adoption d’un mode de vie sain. La plupart des participants à notre enquête reconnaissent que les immigrants qui viennent d’arriver au pays ne possèdent peutêtre pas de bonnes compétences linguistiques et n’ont pas nécessairement de réseaux d’amis pour les aider à prendre contact avec les organismes sportifs. Certains sont toutefois d’avis que les nouveaux arrivants et les organismes qui leur viennent en aide devraient prendre les devants pour faciliter et soutenir la participation des immigrants au système sportif à titre d’entraîneur. Pour d’autres, ce sont les organismes sportifs et le PNCE qui devraient faire la promotion des différents sports auprès des nouveaux arrivants et les encourager à participer à l’un d’eux. Les répondants reconnaissent que, dans certains cas, les nouveaux arrivants se heurtent à des obstacles qui les empêchent de participer à un sport ou qui limitent leur participation. L’un des obstacles majeurs cités par les principaux répondants est le coût de la participation, bien que plusieurs d’entre eux précisent qu’une aide financière est souvent offerte dans le cadre de programmes de subvention. Cependant, ils admettent que les immigrants nouvellement arrivés ont rarement connaissance de ces possibilités, que fournir des preuves de leur faible revenu est un processus intimidant et que les fonds consacrés aux subventions sont souvent limités (Frisby et coll., 2005). Plusieurs répondants principaux reconnaissent également que la participation des nouveaux arrivants est souvent restreinte par le nombre de « priorités concurrentes » (p. ex., emploi, transport). On a également constaté une participation plus faible des femmes et des jeunes filles nouvellement arrivées, par comparaison aux hommes et aux jeunes de sexe masculin, peut-être à cause de limitations d’ordre religieux ou culturel qui empêchent les immigrantes de s’adonner aux sports autant que les hommes de la même origine. On signale également que les administrateurs et les entraîneurs des organismes sportifs ignorent parfois les besoins des participants nouvellement arrivés, notamment en ce qui a trait à des pratiques culturelles et religieuses précises (p. ex., jours fériés) ainsi qu’à certaines restrictions (p. ex., exigences en matière de tenue vestimentaire). En outre, les entraîneurs et les dirigeants qui souhaitent apporter leur soutien aux joueurs appartenant à des minorités ethniques ne savent pas, bien souvent, où s’adresser pour obtenir de l’information et des conseils. Ce manque de compréhension ou de connaissances pose problème, tout comme la discrimination, qui compromet ou restreint encore plus la capacité ou le désir de certains nouveaux arrivants de participer à des équipes sportives ou à l’entraînement d’athlètes. De plus, les stratégies mises au point pour aborder et résoudre les problèmes de discrimination ne sont pas bien définies dans les documents mis à la disposition des entraîneurs et des dirigeants. Transmission de l’information entre les organismes sportifs et la communauté immigrante Le PNCE est une composante bien connue du système sportif canadien; pourtant, la plupart des répondants à notre étude le perçoivent comme une entité déconnectée de ce qui se passe au quotidien dans le domaine du sport. Le programme est vu comme un système complexe et de surcroît en train de se modifier; on estime que les changements en cours compliquent les choses pour ceux qui tentent de comprendre les programmes d’entraînement du PNCE et d’y participer. Malgré tout, l’inclusion récente d’un volet communautaire parmi les services offerts par le PNCE est souvent jugée positive, puisqu’elle permet de fournir aux nouveaux arrivants ce que bon nombre considèrent comme une option plus accessible et plus attrayante pour ceux qui veulent devenir entraîneurs tout en s’intégrant dans leur nouvelle collectivité. Les répondants insistent également sur le recours aux organismes régionaux (p. ex., écoles, clubs communautaires, centres multiculturels, associations sportives locales et provinciales) pour informer les nouveaux arrivants de la possibilité de devenir entraîneur sportif. Plusieurs répondants soulignent que le PNCE constitue un programme destiné à être offert en salle de cours dans l’une des deux langues officielles et qu’il utilise une terminologie technique et un jargon sportif, ce qui est susceptible de rendre difficiles la participation des nouveaux arrivants et leur collecte d’informations cruciales. Le temps et l’argent requis pour s’engager dans un système d’accréditation que certains considèrent comme intimidant et officiel sont également des facteurs qui découragent certains immigrants. On a suggéré de modifier l’approche du PNCE pour les nouveaux arrivants expérimentés, peut-être en l’offrant sous la forme d’un apprentissage pratique supervisé par un entraîneur mentor. Toutefois, il semble également nécessaire d’informer les Canadiens qui sont actuellement entraîneurs au sujet des pratiques culturelles (p. ex., rites religieux, exigences en matière de tenue vestimentaire) pour qu’ils soient en mesure de répondre aux besoins des entraîneurs, des athlètes et des dirigeants sportifs nouvellement arrivés au pays. Résumé et conclusion En tant que chercheurs et auteurs, nous reconnaissons l’encouragement que nous avons reçu de la part des principaux répondants dans la réalisation de cette étude. Nous sommes heureux de constater qu’un grand nombre des principaux répondants sportifs que nous avons interrogés ont envisagé attentivement d’inclure dans des équipes sportives des participants provenant de groupes minoritaires. Certains de ces répondants ont d’ailleurs effectué des recherches pour acquérir des connaissances sur les traditions culturelles de certains groupes ethniques alors qu’ils se préparaient à entreprendre des activités avec des personnes dont la culture ne leur était pas familière. Un grand nombre d’entre eux disaient vouloir trouver des façons d’inclure les nouveaux arrivants dans leurs organismes sportifs, mais ne savaient pas trop comment procéder pour recruter des membres de ces populations et répondre à leurs besoins. Toutefois, notre optimisme à cet égard est mitigé, en particulier parce que certains de nos principaux Nos diverses cités 141 Plusieurs répondants soulignent que le PNCE constitue un programme destiné à être offert en salle de cours dans l’une des deux langues officielles et qu’il utilise une terminologie technique et un jargon sportif, ce qui est susceptible de rendre difficiles la participation des nouveaux arrivants et leur collecte d’informations cruciales. répondants néo-canadiens continuent d’exprimer de la frustration au sujet de certaines associations sportives qui n’ont pas réussi à répondre à leurs besoins, et aussi parce que, au niveau de l’élite, les athlètes les plus doués font l’objet d’un traitement privilégié. Nous sommes préoccupés par les expériences des immigrants qui désirent être entraîneurs au niveau communautaire ou dans les ligues mineures et qui ne savent pas comment établir des liens avec les équipes ou les organismes sportifs. Comme l’ont souligné Donnelly et Nakamura (2006), un autre sujet d’inquiétude est qu’il existe très peu de lignes directrices sur les politiques et les procédures qui ont trait au sport. Les entraîneurs et les organismes sportifs sont également laissés à eux-même lorsqu’ils veulent comprendre les besoins et les intérêts des nouveaux arrivants ou s’informer au sujet des facteurs particuliers qu’il faut prendre en considération pour leur permettre de participer plus facilement. C’est pourquoi nous avons recommandé une série de mesures pour aider les organismes sportifs à répondre aux besoins des nouveaux arrivants qui souhaitent devenir des entraîneurs. Fait peut-être encore plus important, nous avons recommandé que l’ACE, de concert avec Sport Canada, prépare des lignes directrices et des conseils à l’intention des organismes sportifs, en vue de concevoir des politiques et des incitatifs qui favoriseront l’inclusion des nouveaux arrivants dans la pratique sportive et l’entraînement des athlètes. Plus précisément, ces interventions doivent appuyer des mesures qui favorisent les actions suivantes : 1) l’inclusion de nouveaux arrivants en tant qu’entraîneurs; 2) la formation du personnel administratif, des entraîneurs et des bénévoles quant à l’importance de l’inclusion; et 3) la constitution d’une aide financière pour les nouveaux arrivants qui désirent s’intégrer dans le système sportif canadien. Nous recommandons également que les responsables du PNCE analysent et considèrent de nouveaux modes d’entrée dans le secteur de l’entraînement (p. ex., apprentissage pratique supervisé par des mentors) et des points d’entrée 142 Nos diverses cités qui permettraient aux immigrants de s’habituer à l’environnement sportif de leur nouveau pays de résidence. Grâce à une orientation stratégique définie visant à inclure les nouveaux arrivants parmi les entraîneurs, aux résultats et aux recommandations issus de cette enquête – et de celle de Côté et collaborateurs (2007) – et au nouveau modèle du PNCE comportant trois volets d’entrée et de formation, nous espérons que les nouveaux arrivants auront plus de facilité à s’intégrer dans le système sportif canadien en tant qu’entraîneurs. Le temps dira si notre optimisme est justifié. À propos des auteurs LORI A. LIVINGSTON, Ph.D., est directrice de la School of Health and Human Performance de la Dalhousie University. Ancienne entraîneuse d’une équipe nationale et universitaire à la Wilfrid Laurier University, elle a été reconnue aux échelles nationale et internationale pour ses contributions au sport de la crosse extérieure pratiquée par les femmes. Elle a notamment rédigé des manuels techniques et d’autres documents à l’intention des coordonnateurs de stages pour le Programme national de certification des entraîneurs (PNCE). Elle a également mené des recherches visant à réduire les blessures sportives. Récemment, ses travaux cherchent d’expliquer la diminution du nombre d’arbitres. SUSAN C. TIRONE, Ph.D., est directrice associée (études supérieures) et professeure agrégée de la School of Health and Human Performance de la Dalhousie University. Ses recherches portent sur les personnes qui vivent en marge de la société canadienne, en particulier sur leurs loisirs. Dans le cadre de ses études, elle a analysé dans quelle mesure la pratique d’activités de loisirs est favorisée ou limitée par les divers facteurs sociaux tels que le statut d’immigrant, la pauvreté, la race et l’ethnie. Elle participe à un grand projet de recherche coopérative à l’échelle des provinces de l’Atlantique, qui porte sur l’engagement des jeunes et la santé mentale. EMMA L. SMITH, M.A., travaille comme chercheuse pour les autorités locales du domaine de la santé. En plus de s’adonner à la recherche, elle a également travaillé dans le domaine de la prestation de soins de santé. Elle s’intéresse à la dépendance, à l’assurance de la qualité, à la promotion de la santé, à la psychologie de la santé et à la recherche sur les populations vulnérables (p. ex., la santé mentale des toxicomanes ou des immigrants). A. JORDAN MILLER, candidat à la maîtrise (études en loisirs), est titulaire d’un grade de premier cycle en éducation physique et loisirs de la University of Alberta, et il poursuit actuellement des études de deuxième cycle à la School of Health and Human Performance de la Dalhousie University. Il s’intéresse aux activités récréatives de plein air offertes en Nouvelle-Écosse, notamment à leur accessibilité, à l’influence des changements démographiques sur l’offre de services et à l’analyse des tendances générales dans le domaine des loisirs de plein air. Références Aizlewood, A., P. Bevelander, et R. Pendaku. 2005. Research on Immigration and Integration in the Metropolis. Vancouver Centre of Excellence Working Paper Series, Working Paper No. 05-22. Donnelly, P., et Y. Nakamura. 2006. Sport and Multiculturalism: A Dialogue, Centre for Sport Policy Studies, University of Toronto. Frisby, W., T. Alexander, J. Taylor, S. C. Tirone, C. Watson, J. Harvey, et D. Laplante. 2005. « Bridging the Recreation Divide: Listening to Youth and Parents from Low Income Families Across Canada », rapport préparé pour l’Association canadienne des parcs et loisirs. Omidvar, R., et T. Richmond. 2003. Perspectives on Social Inclusion: Immigrant Settlement and Social Inclusion in Canada, Laidlaw Foundation, Working Paper Series, Toronto. Paraschak, V., et S. C. Tirone. 2008. « Race and Ethnicity in Canadian Sport », dans J. Crossman (dir.), Canadian sport sociology (2e éd.), Toronto, Nelson. Patton, M. Q. 2002) Qualitative Research and Evaluation Methods (3e éd.), Thousand Oaks CA, Sage. Stodolska, M., et K. Alexandris. 2004. « The Role of Recreational sport in the Adaptation of First Generation Immigrants in the United States », Journal of Leisure Research, vol. 36, p. 379-413. Stodolska, M., and E. L. Jackson. 1998. « Discrimination in Leisure and Work Experiences by a White Ethnic Minority Group », Journal of Leisure Research, vol. 30, p. 23-46. Tirone, S. C. 2000. « Racism, Indifference, and the Leisure Experiences of South Asian Teens », Loisir / Leisure : Revue de l’Association canadienne d’études en loisirs, vol. 24, no 1, p. 89-114. Religion and Ethnicity in Canada brosse le portrait de six grandes religions pratiquées au Canada : le judaïsme, l’hindouisme, le sikhisme, le boudhisme, l’islam, et les religions chinoises. Ce livre aborde également la question de la place qu’occupe la religion dans la société canadienne eu égard à l’élaboration des politiques publiques, à l’immigration, à l’économie, et aux lois et normes régissant l’éducation. Nos diverses cités 143