latoilefilantecours d` analysedefi lms mai/juillet 2014

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latoilefilantecours d` analysedefi lms mai/juillet 2014
LA TOILE FILANTE
C O U R S D’ A N A L Y S E D E F I LMS
MAI/JUILLET 2014
FORMATEUR
Olivier Lecomte est critique à (Télé)Moustique depuis 1992. Il a dirigé le
supplément belge du magazine Studio, collaboré à l’émission Télécinéma
de La Une et écrit pour diverses publications: L’événement, Cinergie,
Dimanche Matin, Le journal du mardi, The Ticket, Gaël… Il est professeur
d’esthétique du cinéma à l’Ecole de photo et de techniques audiovisuelles
Agnès Varda de la Ville de Bruxelles. Il a fondé le cours d’analyse de films
La Toile filante et assure actuellement une série de formations sur le
cinéma à la Médiathèque de l’ULB, à l’Université des Aînés (UCL), à
l’Espace Delvaux, à l’Espace Senghor, à l’Ichec-Cultures.
Site : http://www.latoilefilante.be
L'ADAPTATION: DE L’ECRIT A L’ECRAN (5 séances)
Le cinéma s’est toujours inspiré de la littérature. Et les plus grands
réalisateurs ont été confrontés au difficile passage de l’écrit à l’image. A
travers cinq cas exemplaires jouant la carte de la fidélité à l’œuvre
originale ou, au contraire, celle de la trahison intelligente, nous
examinerons les solutions choisies par des cinéastes d’horizons aussi
différents que Sean Penn, François Truffaut, Tom Ford, Marion Laine ou
James Whale pour adapter leurs livres de chevet signés Friedrich
Dürrenmatt (La promesse), Henri-Pierre Roché (Jules et Jim), Christopher
Isherwood (A Single Man), Gustave Flaubert (Un cœur simple) ou
H.G.Wells (L’Homme invisible).
A LA MEDIATHEQUE-POINTCULTURE DE L’ULB
Bâtiment U, av. Paul Héger (coin square Servais) à 1000 Bruxelles.
Cycle de cinq séances, les mercredis 7-14-21-28/5 et 11/6/2014,
de 18h30 à 20h30.
PAF : cycle entier 12 €, à la séance : 3€ (membres et
étudiants de l’ULB) ; 4€ (non membres)
Réservation souhaitée au 02/737 19 61
DETAIL DES SEANCES :
1) The Pledge de Sean Penn: autopsie d’une idée fixe
En adaptant La promesse du romancier suisse Friedrich Dürrenmatt,
l’acteur-scénariste-réalisateur Sean Penn prouve une fois de plus son
tempérament rebelle. Sous-titré «Requiem pour le roman policier», ce
récit où un flic à la retraite s’obstine à continuer l’enquête sur le meurtre
d’une enfant tourne résolument le dos aux conventions narratives du
cinéma hollywoodien et confirme que Penn ne se satisfait pas de la
« marche du monde tel qu’il est ». Jack Nicholson crève l’écran en homme
qui a tort d’avoir raison.
2) Jules et Jim, le tourbillon de la vie selon Truffaut
La Nouvelle Vague a été une bataille gagnée d’abord sur le terrain de la
critique et menée sabre au clair par Truffaut. En 1954, son article Une
certaine tendance du cinéma français fait l’effet d’une bombe. Il y attaque
des gens aussi renommés que Clouzot ou Autant-Lara et les scénaristes
Aurenche et Bost coupables à ses yeux de phagocyter les auteurs qu’ils
adaptent. Passé à la réalisation, il persiste et signe en tournant Jules et
Jim d’après Henri-Pierre Roché. Fidèle au style elliptique à la fois subversif
et serein du romancier, il nous donne l’un des plus beaux films d’amour de
l’histoire du cinéma avec une éblouissante Jeanne Moreau dans un rôle de
femme anticonformiste inspiré de la vie d’Helen Grund, la mère de
Stéphane Hessel.
3) A Single Man de Tom Ford, entre fidélité et trahison
Publié en 65, Un homme au singulier de Christopher Isherwood s’affirma
comme une remise en cause des clichés sur l’homosexualité doublée d’une
vision satirique du mode de vie californien et des banlieues proprettes de
la "middle class". Quarante-cinq ans plus tard, Tom Ford, ex-couturier
chez Gucci et Yves Saint-Laurent, choisit d’en faire son premier film où il
"trahit" intelligemment l’œuvre originale et utilise de manière inventive les
possibilités du numérique. Colin Firth fut nominé à l’oscar du meilleur
acteur pour Single Man et le remporta l’année suivante pour Le discours
d’un roi.
4) Un cœur simple: Flaubert revisité par Marion Laine
"Flaubert est un écrivain qui visualise. Il a un œil-caméra. Avant d’écrire,
il rêve son récit et construit son découpage. Il enchaîne physiquement les
scènes, l’arrivée des personnages, les mouvements, les sorties… ".
Flaubert est-il du pain béni pour les adaptateurs? Ces propos de Chabrol
le laissent penser. Mais le style de Flaubert, le rythme de ses phrases,
constituent aussi un sacré défi pour ceux qui ne se contentent pas d’une
simple "illustration de texte". En adaptant librement Un cœur simple, l’un
des Trois contes, Marion Laine prouve son intelligence de la prose
flaubertienne tout en faisant œuvre personnelle. Elle lie le destin de
Félicité à sa propre expérience de la campagne et de la province. Elle y
parle magnifiquement de son rapport au corps, à la mort et à la nature. Et
elle offre à Sandrine Bonnaire l’un de ses plus rôles.
5) L’Homme invisible ou Platon et H.G.Wells à Hollywood
Apparu dans La République de Platon avec la fable sur l’anneau de Gygès,
le thème de l’invisibilité rejoint un questionnement philosophique très
ancien: l’homme est-il intrinsèquement moral ou seulement par peur du
châtiment? A la fin du XIXe siècle, H.G.Wells traite pour la première fois
de la question sous l’angle scientifique. Dans les années 30, le cinéma
s’empare à son tour du mythe avec The Invisible Man de James Whale,
déjà réalisateur de Frankenstein. Au niveau de la mise en scène, deux
problèmes se posent. Comment rendre à l’écran les actions d’un homme
invisible? Comment permettre au spectateur de s’identifier à lui? De
Whale à John Carpenter ou Paul Verhoeven, traversons l’histoire du
cinéma hollywoodien en compagnie d’un personnage à la fois inquiétant et
fascinant, support de bien des fantasmes.
LA GRANDE GUERRE AU CINEMA (6 séances en 3 jours en juillet
2014)
Pour commémorer le centenaire de la guerre 14-18, nous allons examiner
comment différents cinémas nationaux (français, américain, anglais,
allemand…) ont représenté ce conflit tout au long du XXe siècle. Car les
enjeux changent au fil du temps : la diabolisation de l’ennemi dans
l’immédiat après-guerre fait place au pacifisme des années 30 puis à
l’antimilitarisme des années 50-60. Illustré par de nombreux extraits, le
cours abordera une poignée d’œuvre marquantes : Charlot soldat, La
grande parade, A l’Ouest rien de nouveau, Quatre de l’infanterie, Les croix
de bois, La grande illusion, Les sentiers de la gloire, Pour exemple, Johnny
Got His Gun, La vie et rien d’autre, Un long dimanche de fiançailles…
A L’UNIVERSITE DES AINES (UCL-LOUVAIN-LA-NEUVE)
Sentier du Goria, 8-10 à 1348 Louvain-la-Neuve
De 11 à 13h et de 14h à 16h, les 2-3-4 juillet 2014.
Info: 010/47.41.81- ou 010/47.41.96
www.universitedesaines.be
A L’UNIVERSITE DES AINES (UCL- BRUXELLES)
Av. de l’Assomption 73 à 1200 Bruxelles
De 10h à 12h et de 13h à 15h, les 7-8-9 juillet 2014.
Info: 02 764 46 95 ou 02 764 46 96
www.universitedesaines.be

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