la robotique actuelle et future - Société d`encouragement pour l

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la robotique actuelle et future - Société d`encouragement pour l
LA ROBOTIQUE ACTUELLE ET FUTURE
La Robotique actuelle et future
Organisé conjointement par
le Comité des Arts Mécaniques de la S.E.I.N. et l’ISIR (Institut des Systèmes
Intelligents et de Robotique) de L’Université Pierre et Marie Curie - Paris 6
et du CNRS, ce colloque s’est tenu le 9 Avril 2014 dans les locaux de l’Hôtel
de l’Industrie, à Paris 6ème.
Le thème traité « la Robotique actuelle et future » est un domaine considéré
aujourd’hui comme une des recherches-clé pour l’industrie du futur.
Cette demi-journée a permis aux chercheurs français et à un italien,
spécialistes en ces domaines de présenter leurs travaux les plus récents.
Leurs exposés ont captivé l’auditoire composé essentiellement de
scientifiques de haut niveau aussi bien de la recherche publique que ceux
d’entreprises impliquées dans cette problématique.
Olivier Mousson, président de la S.E.I.N. a ouvert le colloque en mettant
l’accent sur la vocation, depuis sa création par le Concordat en 1801, de la
S.E.I.N. de promouvoir l’Industrie nationale, plus particulièrement dans le
contexte politique actuel.
Sous la direction du modérateur, le professeur Yves Berthaud (sciences de
l’Ingénieur UPMC), Raja Chatila, directeur de l’ISIR, a présenté une
définition de la robotique utile en
rappelant les grandes fonctions du
robot,
à
savoir
percevoirreprésenter-apprendre l’espace, les
situations, les humains pour se
déplacer, apprendre de nouvelles
capacités, communiquer et interagir,
anticiper, décider et réagir.
Par exemple, pour l’aide à la personne, Rodolphe Gelin, société AldébaranRobotics, a donné une application très simple d’un de leurs produits en
assistance à l’hôpital, à savoir que leur robot NAO raconte une histoire à un
enfant malade.
Les objectifs sont d’avoir une interaction
physique avec le milieu et les personnes,
une interaction cognitive forte sans oublier les potentialités d’intrusion
négative, surtout en présence de personnes âgées ou très jeunes.
Ensuite Stéphane Régnier de l’ISIR a présenté la « pointe » de la recherche
en matière de micro-robotique, les résultats actuels sont très performants
et les développements potentiels apparaissent comme des vecteurs très
motivants pour l’industrie en général.
Il a décrit les systèmes microrobotiques de
manipulation, qui sont assez « pointus », ensuite
les microrobots comme le MagPieR, robot
magnétique et piézoélectrique, les capteurs
dynamiques et enfin il a parlé du couplage
haptique à grand gain pour augmenter le
ressenti de l’opérateur en manipulation directe,
ce que par exemple, les chirurgiens recherchent
et demandent !
Pascal Morin de l’ISIR, spécialiste des drones, a fait un tour d’horizon
complet sur la conception, la production, les applications actuelles et
futures des drones, du plus gros au plus petit, en précisant bien que ce
développement a été possible
avec la miniaturisation
de l’électronique et la création
de la technologie GPS.
La recherche actuelle est
orientée
vers
un
accroissement de la sécurité de
fonctionnement, avec
par exemple redondance des
composants, vers un
accroissement de l’autonomie avec une meilleure maîtrise de la boucle
perception/action.
Pour les applications industrielles actuelles, Bertrand Waxin, de la société
REDEX, a présenté le travail effectué par les robots de contrôle et de
rectification dans la production de pièces de précision.
Les gains recherchés portent sur des
productions stabilisées, des augmentations
de la capacité de la main d’œuvre, par
exemple le travail de nuit ou de fin de
semaine,
Des améliorations sur des opérations
d’usinage de finition avec des tolérances
géométriques ≤ 0,02 mm.
Cela implique une remise en cause complète du process ! et la recherche
d’encore plus de stabilité.
Joël Morillon, de la société NEXTER, a ensuite fait le point sur la robotique
de défense et de sécurité, une des applications importantes dans l’industrie
actuelle et future : les objectifs sont de préserver au maximum les hommes,
les décharger des tâches pénibles et/ou répétitives, étendre le champ des
possibilités.
Le marché mondial devrait atteindre en 2015 plus de 18
milliards de US dollars, il est donc important que notre
industrie reste une des premières dans ce secteur. Joël
Morillon présente enfin une démarche marketing forte
pour former le client et utilisateur futur.
Guy Caverot, sté BA Systems, a, lui, une grande expérience en matière
d’assistance en robotique industrielle. Il nous a présenté les derniers outils
créés dans les ateliers de BA Systems à Rennes avec les applications
réalisées dans les gestions de stocks de produits
pondéreux dans l’industrie, particulièrement avec
l’utilisation du GPS.
En recherche et développement, dans des programmes
européens avec des partenaires
pointus, il est proposé de produire
des robots mobiles et autonomes
avec différentes options de
sensibilité, de programmation, d’adaptation aux
contraintes physiques pour résoudre conjointement
différents objectifs.
Renaud Champion, de la société Robolution Capital, secrétaire général du
syndicat SYROBO, nous a parlé de « Start-Up » et d’économie. Il a fait une
présentation très exhaustive des conditions actuelles de développement
des sociétés qui travaillent sur la Robotique en donnant des prévisions de
doublement du chiffre d’affaires sur six ans.
Il a présenté le syndicat SYROBO qui a été créé
pour
Fédérer,
Informer,
Proposer
et
Promouvoir la Robotique de service en France
et à l’International.
Enfin, il a détaillé France Robot Initiatives, créé
en mars dernier, structure étatique destinée à
la promotion de la filière, sa structuration et à
l’encouragement et le soutien financier des PME, essentiellement dans les
projets de R&D.
Renaud Champion a fini son exposé en présentant
l’organisation actuelle et future au niveau européen
de la robotique, à savoir
PPP ROBOTIQUE & EUROBOTICS AISBL
Table Ronde SANTÉ
Le colloque s’est ensuite orienté plus particulièrement vers la santé.
La Table Ronde dirigée par le professeur Michel de Mathelin (directeur du
laboratoire ICUBE, Strasbourg et responsable de la plateforme nationale
Equipex ROBOTEX) a permis aux intervenants de présenter leur retour
d’expérience et leurs recherches actuelles en matière de robotique utilisée
dans le monde médical.
Le Docteur Hervé Baumert, chirurgien au Groupement Hospitalier Paris ‐
St Joseph, utilise un robot US d’aide aux opérations chirurgicales, les
résultats sont très satisfaisants en matière de sécurité sanitaire, de moindre
gêne des patients opérés (résection de la prostate), le temps de l’opération
est à peu près le même que dans une opération classique.
Le coût de l’appareil ne permet pas de faire des économies conséquentes.
Ensuite le professore Massimo Bergamasco de l’Ecole Supérieure Santa
Anna de Pise nous a fait par de l’état des travaux engagés depuis 1986 dans
son laboratoire pisan (PERCRO) en ce qui concerne les
exo-squelettes. Il a montré l’évolution qui s’est faite
avec le développement des bras articulés de deux doigts
et vers tout le corps comme le montre
la photographie cijointe et la recherche
faite actuellement
sur
l’assistance
personnalisée.
Madame Agnès Roby-Brami de l’ISIR nous a fait part des recherches
actuelles engagées dans la robotique appliquée à la rééducation
fonctionnelle, avec pour buts de cette rééducation d’éviter les complications
(atrophie, rétractions..), de réduire les déficiences (meilleure récupération)
mais aussi d’améliorer la fonction dans la vie quotidienne.
Par exemple, l’utilisation d’un exosquelette pour cibler la
coordination interarticulaire.
Ou bien la réalisation de nombreuses
prothèses dont peu sont utilisées !
Guy Caverot de Ba Systems a montré les résultats de la
recherche faite dans sa société en partenariat avec six
autres bureaux d’études pour la mobilité des personnes
avec la création de robots pour la rééducation.
Michel de Mathelin a fermé cette Table Ronde en soulignant bien le
dynamisme existant dans le monde de la R&D ce qui justifie le poids des
aides en matière médicale et dans le développement des nouvelles
technologies orientées vers la santé.
Thierry Thriomphe, du ministère du Redressement Productif, a clos le
colloque en rappelant que la volonté gouvernementale ne faiblit pas dans ce
domaine, que le Plan Robotique de la nouvelle France Industrielle a pour
ambition d’être parmi les cinq premiers plans mondiaux d’ici à 2020.
Cela passe par la sensibilisation des industriels concernés, et ils le sont tous,
avec la réalisation des Etats Généraux de la Robotique, des formations
adaptées qui permettent de reconnaître la Robotique comme une discipline
industrielle à part entière ; du point de vue économique, financer les PME
comme présenté par Renaud Champion, encourager de façon forte la
recherche et l’Innovation, enfin robotiser les PME de façon massive pour
les rendre mieux opérationnelles dans le futur et aussi agir dans le monde
industriel pour permettre de lever des verrous juridiques, normatifs,
éthiques afin de promouvoir la Robotique vers des applications ciblées, en
santé, autonomie, éducation…
Un cocktail a réuni les participants et l’auditoire dans la salle Chaptal de
l’Hôtel de l’Industrie.
Jean Pierre CAMP
Comité des Arts Mécaniques