Rencontre avec Michel Hubert
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Rencontre avec Michel Hubert
Zoom sur l’IRIB Rencontre avec Michel Hubert Depuis de très nombreuses années, la problématique bruxelloise, sous des angles les plus variés, est inscrite dans les activités de recherche de Saint-Louis. Déjà bien avant la création même de la Région de Bruxelles-Capitale (1989), les aspects de l’avenir économique et institutionnel de Bruxelles y étaient, par exemple, un sujet d’étude et d’analyse particulièrement fort. Un premier colloque sur cette problématique, organisé en 1980, débouchera sur la création d’un Centre d’études interdisciplinaires de la région bruxelloise, qui recevra, quelques années plus tard, son appellation définitive de Centre d’études régionales bruxelloises (CERB). Le Centre s’attache à dégager les perspectives de développement de la Région, dans un contexte à la fois national et européen. Plusieurs années plus tard (2000), comme plusieurs centres de recherche au sein de Saint-Louis travaillaient également, de manière ponctuelle ou régulière, sur des problématiques bruxelloises, un Réseau interdisciplinaire de recherche sur Bruxelles (RIB) est fondé dans l’objectif de fédérer l’activité de ces centres et chercheurs. Présidé par Jean-Paul Lambert et dirigé par Michel Hubert, le RIB se voulait l’interface et le catalyseur entre différents intervenants, internes et externes. En parallèle, un deuxième réseau sera créé à Saint-Louis, le RIS, Réseau Interdisciplinarité et Société. Sous la direction d’Yves Cartuyvels, ce réseau se conçoit, lui aussi, comme un lieu d'interface entre les divers centres de recherche de Saint-Louis, appelés à se mettre d'accord sur les modalités de fonctionnement et les conditions minimales (méthodologiques, éthiques et épistémologiques) d'une recherche interdisciplinaire. Dans le contexte du projet de fusion de 2008, les deux réseaux ont été érigés en instituts (IRSI et IRIB), toujours dans une logique de visibilité et d’ouverture vers l’extérieur. Un troisième institut, l’Institut d’études européennes, voit également le jour à la même époque. Aujourd’hui, la majorité des centres de recherche de Saint-Louis sont associés à l’IRIB, dorénavant présidé par Michel Hubert. Cet Institut, qui n’a pas pour mission de se substituer aux centres de recherche, forme ainsi un vaste ensemble d’orientations et de thématiques. Sont venus le rejoindre tout récemment, deux centres de recherche de l’UCL : le Groupe interdisciplinaire de Recherche sur la Socialisation, l’Education et la Formation (GIRSEF, de l’UCL) et le Centre de Recherche pour l’action Territoriale (CReAT). L’IRIB joue tantôt un rôle d’initiateur de recherches ou d’activités scientifiques (plusieurs colloques ont été organisés à son initiative), tantôt un rôle de coordination ou d’ « ensemblier » (lors, par exemple, des appels Prospective Research for Brussels), tantôt encore un rôle de relais d’informations et de valorisation des recherches menées à Saint-Louis. L’Institut organise aussi des « Midis de l’IRIB », au cours desquels l’occasion est donnée aux chercheurs de s’informer et de discuter de recherches récentes ou en cours, mais également à un large public, qui s’y présente de plus en plus nombreux. Fin 2006, afin de valoriser la recherche sur Bruxelles et mieux la faire connaître, et pour appuyer sa vocation interuniversitaire et interdisciplinaire, une revue scientifique à large diffusion a été créée à Saint-Louis, le Brussels Studies. Sans distinction de discipline ou de langue, toutes les thématiques y sont abordées au sens le plus large : économie, vie politique, environnement, mobilité, démographie, patrimoine, tourisme, etc. Michel Hubert en est le directeur de publication et Benjamin Wayens le secrétaire de rédaction. Le Comité scientifique qui le pilote est, quant à lui, composé de membres venus d’universités belges néerlandophones et francophones, ainsi que d’universités étrangères. En 2008 et 2009, les Etats généraux de Bruxelles auront été un moment fort dans la vie bruxelloise et dans le cheminement de la recherche sur Bruxelles. Plus que jamais partenaires, Saint-Louis, l’ULB et la VUB ont contribué à y apporter leur expertise, notamment dans la production de 16 notes de synthèse, sur autant de thématiques bruxelloises. Pour en discuter, différentes séances et manifestations se sont tenues dans de multiples lieux de la capitale, notamment à l’invitation de représentants de la société civile et de diverses associations. La création du Brussels Studies Institute (BSI) a concrétisé, par une convention signée par les Recteurs, la poursuite de la collaboration des trois universités bruxelloises. Celle-ci a débouché par exemple sur des analyses de la réalité bruxelloise en matière d’enseignement ou de logements étudiants et, plus largement, sur les défis internationaux de Bruxelles. Siège de nombreuses institutions internationales, la ville doit également faire face à une immigration de masse. Cette situation révèle une dualité de population - aisée et précarisée – et les enjeux socio-économiques qui y sont liés. Par ailleurs, un tout nouveau programme vient de voir le jour sous l’égide du BSI, la Brussels Academy, qui a pour objet de rendre accessibles les connaissances sur Bruxelles et de « valoriser un savoir urbain dans la ville, pour la ville et ses acteurs ». Ce programme, qui sera pleinement opérationnel à partir de la prochaine rentrée, se déclinera en cours et séminaires, grandes conférences, formations et consultances. Plus d’infos sur www.irib.be