L`Avenir

Transcription

L`Avenir
L'Avenir
Date de sortie 6 avril 2016 (1h 40min)
De Mia Hansen-Løve
Avec Isabelle Huppert, André Marcon, Roman Kolinka
Genre Drame
Nationalités Français, Allemand
Synopsis
Nathalie est professeur de philosophie dans un lycée parisien. Passionnée par son travail, elle aime
par-dessus tout transmettre son goût de la pensée. Mariée, deux enfants, elle partage sa vie entre sa
famille, ses anciens élèves et sa mère, très possessive. Un jour, son mari lui annonce qu’il part vivre
avec une autre femme. Confrontée à une liberté nouvelle, elle va réinventer sa vie.
Anecdotes
Jeune réalisatrice
Mia Hansen-Love a tout juste 35 ans et L'Avenir est déjà son 5ème long-métrage. Elle est déjà
auteure de Tout est pardonné, Le Père de mes enfants, Un amour de jeunesse et Eden.
Festival
L'Avenir a été sélectionné en Compétition à la Berlinale 2016 qui s'est déroulée du 11 au 21 février
2016. Mia Hansen-Løve a été récompensée de l'Ours d'Argent de la meilleure réalisatrice pour le
film.
La philo selon Mia
Si Mia Hansen-Løve a écrit L'Avenir en ayant Isabelle Huppert toujours en tête pour le rôle de
Nathalie, c'est en s'inspirant de sa propre mère que la réalisatrice a construit ce personnage. En effet,
les parents de Mia, Laurence et Ole Hansen-Løve, sont tous les deux professeurs de philosophie,
tout comme Nathalie dans le film : "Plus j’ai avancé, plus j’ai pris conscience du lien entre
l’enseignement de la philosophie telle que je l’ai vécue à travers mes parents et ce qu’est pour moi
le cinéma. Ce qui m’a été transmis et que j’ai reproduit à ma manière, c’est la quête de sens, un
questionnement constant", relate l'artiste.
Collaboration
Pour L'Avenir, Mia Hansen-Love a rappelé Roman Kolinka avec lequel elle avait déjà travaillé sur
Eden, et André Marcon qu'elle avait dirigé dans Un amour de jeunesse et Le Père de mes enfants.
Le tournage, moment-clé
Mia Hansen-Løve nous en dit un peu plus sur ses méthodes de travail : "Mes films ne se prêtent pas
aux répétitions avant le tournage, parce que la vérité des scènes dépend beaucoup des lieux - leur
lumière, leur atmosphère et l’influence que cela exerce sur les comédiens. Le scénario, la structure,
les dialogues c’est très important, mais ce qui se joue au tournage, c’est l’incarnation, et elle vient
d’une interaction entre les acteurs et la mise en scène qui ne peut s’imposer qu’à ce moment-là",
explique la réalisatrice.
Scénario
Le scénario de L'Avenir a été écrit en été 2012 durant un moment où le tournage d'Eden n'avançait
pas. Le film a ensuite été tourné deux ans plus tard, en juillet-août 2014.
Le temps ne fait rien à l'affaire
Mia Hansen-Løve, malgré sa jeunesse, brosse avec pertinence le portrait d'une femme d'âge mur
dans L'Avenir : "Je me suis toujours sentie en décalage avec mon âge, à un degré quasiment
pathologique qui est un moteur pour mon écriture. Cela a nourri une mélancolie dont le cinéma
m’affranchit. On écrit pour se libérer de ses démons tout en y revenant toujours. Quand je tourne,
le sentiment de la distance au monde s’évanouit", confie la cinéaste.
Chat alors
Ouvrez l'oeil lorsque vous verrez le film, vous y verrez une star féline. En effet, lors d'une scène,
Isabelle Huppert cherche son chat noir baptisé Pandora. Le petit animal a été joué en réalité par trois
chats, Gargamel, Déesse-Diane et Patapon.
Garder une trace
Mia Hansen-Løve tenait absolument à être très précise dans la description de ses personnages et des
lieux que ceux-ci traversent. Elle s'en explique : "Il y a peu de films où l’on sait quels journaux
lisent les personnages, à quelles idées ils sont attachés, les débats politiques qui les animent. J’ai
toujours tenté d’inscrire mes personnages dans le monde, mais L’Avenir était pour moi l’occasion
d’assumer pleinement la relation aux livres, à la pensée. (...) L’obsession de Patrick Modiano pour
les noms, les lieux, les dates, comme des points fixes auxquels se raccrocher, est un trait de son
inspiration auquel je m’identifie depuis toujours. C’est lié à notre besoin de mémoire, à la fragilité
de la vie et au désir d’en garder la trace."
Mia, passion lecture
Dans L'Avenir, Nathalie (Isabelle Huppert) et son mari ont un rapport spécial avec les livres, tout
comme Mia Hansen-Løve qui s'est servie de son expérience personnelle pour mettre en scène cela :
"Dans l’appartement où j’ai grandi, le luxe c’était la bibliothèque. Je crois que je ne pourrais pas
vivre dans un lieu vide de livres et j’ai toujours accordé une attention particulière aux bibliothèques
dans mes films. Il ne s’agit pas juste de montrer que ces personnages sont éduqués mais de prendre
plaisir au choix des livres et des éditeurs. Une rangée de Pléiade ou une rangée de Poche, une
rangée toute beige ou une rangée multicolore, ça ne raconte pas la même chose", explique la
réalisatrice.
Quelques critiques presse
Femme Actuelle par La Rédaction
L'avenir semble tout tracé pour ce film tout aussi subtil qu'accessible, d'une fluidité si bien
maîtrisée.
La Voix du Nord par Philippe Lagouche
Un ours d’argent à Berlin, un prix de la presse à Valenciennes... Mia Hansen-Løve collectionne les
lauriers. Son cinquième long métrage, plus encore que les précédents, est tout de contrastes. À la
fois intellectuel et sensuel, sombre et lumineux, élégiaque et mélancolique.
Le Nouvel Observateur
par La Rédaction
Il ne s’agit pas de négliger ce que "l’Avenir" doit à Mia Hansen-Løve, qui est considérable, mais
enfin, de la première à la dernière image, le film, c’est Isabelle Huppert. Au point qu’on ne saurait
dire qui, du personnage ou de la comédienne, habite l’autre. L’intelligence de la jeune réalisatrice
est d’avoir rendu possible cette confusion, cette alchimie.
Les Inrockuptibles
par Serge Kaganski
On croit d’abord voir un joli film de plus, sans plus, et in fine on est subjugué par une beauté sans
apprêt, une complexité jamais rambarde et un richesse de sens qui nous élève.
Studio Ciné Live
par Thierry Chèze
La cinéaste n'a pas volé son prix de la mise en scène à Berlin.
Marianne
par Danièle Heymann
La rencontre est belle, d'une lucidité parfois cruelle nourie d'un humour bienfaisant.
Le Dauphiné Libéré
par Jean Serroy
Un art de capter l’intimité de l’être, autour d’un personnage dont Isabelle Huppert, courant sans
cesse comme pour prendre le temps au piège, fait sentir, sous une apparente maîtrise, les
tremblements profonds.
Le Figaroscope
par Marie-Noëlle Trachant
Une mise en scène légère, allusive, tout en atmosphères, mais qui ne manque pas d’ampleur.
Le Monde
par Jacques Mandelbaum
"L'Avenir" n'a rien de cumulatif, de démonstratif, de pesant. Il avance subtilement, avec toute la
fluidité de la vie, qquand bien même celle-ci charrie un tel flot d'amertume.
Télérama
par Jacques Morice
Le film accorde autant d'importance aux mots qu'au silence. L'humour (bienvenu et nouveau),
s'invite aussi. Et puis il y a Isabelle Huppert, émouvante, qui ne cesse de trotter, dans la panique. Et
qui chemine aussi, ouverte à tous les possibles, dans un présent qui semble infini.
Paris Match par Yannick Vely
Récompensée pour sa mise en scène à Berlin, la réalisatrice française Mia Hansen-Love signe son
meilleur film à ce jour, avec une parfaite Isabelle Huppert.
La Septième Obsession
par Morgan Pokée
La grande question qui est peut-être au fond celle de tout le cinéma de Mia Hansen-Løve comment
raccorder, dans un même plan, liberté et solitude ?
Bande à part
par Isabelle Danel
Un drôle de grand film triste et optimiste.
Sud Ouest
par Sophie Avon
"L'Avenir" est incertain mais joue avec prodige de cette incertitude, bien plus ancré dans le réel qu'il
n'y paraît.
Les Fiches du Cinéma
par Gilles Tourman
Un drame intelligent, illuminé par une Isabelle Huppert plus juste que jamais.
Metro par Marilyne Letertre
La réalisatrice (...) trouve le parfait équilibre entre le désarroi inévitable de son héroïne et sa force
de caractère, et signe son film le plus fédérateur, limpide et émouvant à ce jour.
Critikat.com
par Juliette Goffart
Mia Hansen-Løve trouve enfin une forme d’apaisement serein et lumineux dans ce très beau film.
20 Minutes par Caroline Vié
Une famille explorée avec tact et délicatesse par une cinéaste sensible, combative et émancipée, qui
sait mettre en valeur les qualités et les défauts de ses personnages, les rendre humains tout
simplement, si proches de nous…
Cahiers du Cinéma
par Gaspard Nectoux
Au-delà du portrait de -l’actrice, que n’ont pas forcément réussi tous les cinéastes ayant tourné avec
Isabelle Huppert, c’est de l’assurance troublante de son jeu que se sert Mia Hansen-Løve pour
raconter l’histoire de quelqu’un qui tient bon autant qu’il chancelle.
Le Journal du Dimanche
par Barbara Théate
Portée par une caméra toujours en mouvement, Isabelle Huppert, lumineuse et drôle, réussit une
nouvelle fois à se réinventer, entre gravité existentielle et légèreté juvénile, avec un charme
irrésistible.
L'avis du projectionniste
Un beau portrait de femme. Isabelle Huppert est parfaite et est pratiquement de tous les plans. C'est
un film délicat et touchant. À voir.

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