Bible - Théâtre de l`Odéon

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d'après
Sœur Juana Inès de la Cruz
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mise en scène, décor et costumes :
Antonio Arena
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Sœur Juana Inès
La Vice-Reine du Mexique
Evelyne Istria
Graciela Cerasi
iUROPE
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Coproduction
Compagnie Persona, Odéon.Théâtre de l'Europe,
La Compagnie Persona est subventionnée par le Ministère de l'Education Nationale
•mPTTI et de la Culture (DRAC Ile-de-France) et par le Conseil Général du Val-de-Marne.
PETIT
ODEON
LE PHENIX DU NOUVEAU MONDE
Adaptation
Traduction
Lumières
Bande son
Maquillages
Coiffures
Réalisation décor
Constructeurs
Peintures et accessoires
Réalisation des costumes
Robe de sœur Juana
Producteur Délégué
Administration de Production
Antonio Arena, Graciela Cerasi
Frédéric Magne
Jean-Baptiste Braun (Minijy)
Michel Billiez
Annick Duffraux
Guillaume Tixier
Michel Van Speybroeck
Jean-Louis Aguilar, Karim Bouziouane,
Gilles Dommée, Marie-Christine Merzereau
Fleur-Marie Fuentes
Atelier Villagrasa
Mine Barral-Vergez
Compagnie Persona
Clara Rousseau (Minijy)
Sœur Juana Inès de la Cruz est née en novembre 1648 au Mexique. Enfant illégitime, elle porte le nom de sa mère.
A dix-sept ans, elle est introduite à la cour du Vice-Roi où elle
exerce la fonction de dame de compagnie de la Vice-Reine.
En 1669, à vingt et un ans, elle entre au couvent de San
Jeronimo.
Elle devient archiviste et administratrice du couvent et développe
une œuvre littéraire importante comprenant des poèmes religieux
mais aussi profanes et amoureux ainsi que divers écrits philosophiques et dramatiques. Publiée de son vivant en Espagne, elle
acquiert une grande célébrité.
L'Eglise, tolérante au début, exprime de plus en plus sa réprobation et censure ses écrits. Sœur Juana finit par abjurer, abandonnant définitivement les études et la littérature.
Elle meurt à quarante-six ans, victime d'une épidémie qui fait des
ravages au couvent de San Jeronimo, en 1695.
L'air "Mon cœur s'ouvre à ta voix" (Samson et Dalila - C. Saint Saënsj
est interprété par Klaus Nomi
PETIT
ODEON
PETIT
ODEON
Hommes stupides qui accusez la femme sans raison,
sans voir que vous êtes la cause de cela même que vous blâmez.
Sœur Juana Inès de la Cruz
Mettre en scène Le Phénix du nouveau monde c'est avant tout
faire entendre un texte violent. Sœur Juana nous viole, nous arrachant à notre torpeur par l'acuité de sa pensée et la force de son
éloquence. Elle nous séduit aussi par la sensualité de sa poésie,
on ne peut plus théâtrale, qui atteint des sommets dans les lettres
de langue espagnole, comparables seulement à ceux de Caideron.
C'est ensuite nous confronter à un personnage qui nous dérange
et nous illumine à la fois. Sœur Juana nous oblige à réfléchir sur
les obstacles sociaux, moraux, religieux qu'on nous impose ou
que nous nous imposons à nous même. Elle nous incite à lutter
contre la barbarie et la bêtise. Elle nous met face à nos contradictions et à nos ambiguïtés, faisant voler en éclats le carcan de clichés de notre éducation occidentale. Elle nous invite enfin à chercher Dieu, chacun à notre manière et selon nos croyances.
Non. Sœur Juana n'a pas été une mystique. Au contraire, du haut
de son lutrin, elle a été une révolutionnaire, une dissidente, morte
de trop aimer la liberté. C'est bien pour cela qu'on l'a bâillonnée
et offerte en holocauste à l'ordre établi.
En ces temps de transmutations où les frontières s'ouvrent mais
les individualismes s'exacerbent, où les Nations sont très Unies
mais les femmes violées, où la morale bourgeoise est dépassée
mais les tabous réapparaissent, il m'a semblé important pour être
moins "stupide", que le Phénix renaisse.
Antonio Arena
PETIT
ODEON
Ce portrait que tu vois,
tromperie colorée,
que de l'art montrant l'excellence,
avec de faux syllogismes de couleurs
est une tromperie rusée du sens ;
celui-ci, où l'adulation a prétendu,
éviter les horreurs des années,
et victorieuse des rigueurs du temps,
triompher de la vieillesse et de l'oubli,
est un vain artifice du souci,
est une fleur au vent délicate,
est une défense inutile contre le destin,
est une niaise diligence perdue,
est un effort caduc, et bien regardé,
est cadavre, poussière, ombre, rien.
Sœur Juana Inès de la Cruz
traduction de Frédéric Magne
(Extrait du spectacle)
Tous les textes du Phénix du nouveau monde sont extraits de
l'œuvre poétique et dramatique ainsi que des écrits en prose de
Sœur Juana Inès de la Cruz
Les œuvres de Sœur Juana Inès de la Cruz sont disponibles chez
Gallimard et aux Editions de la Délirante
PETIT
ODEON
GRANDE
SALLE
jusqu'au 12 mai
JOHN GABRIEL BORKMAN
Henrik Ibsen . Luc Bondy
création
2 juin . 4 juillet
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LE PELICAN
création
August Strindberg . Alain Milianti
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8 juillet . 18 juillet
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O
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IL CAMPIELLO
Carlo Goldoni . Giorgio Strehler
Spectacle en langue italienne, non surtitré.
PETIT
ODEON
CONFESSIONS . Louise du Néant, Dom Claude Martin . Gilles Blanchard . juin
ODÉON
THEATRE DE
L'EUROPE
Réservation par téléphone : 44 41 36 36 - Prix des places : 70 F et 50 F
PETIT
ODEON
LLUIS PASQUAL
place de l'Odéon
44° 41 36* 36