Chanson : „LA CHANSON D`EVITA” – ANNIE CORDY - prof

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Chanson : „LA CHANSON D`EVITA” – ANNIE CORDY - prof
« PROF EUROPE EN CHANTANT 94 »
Chers Collègues, veuillez trouver ci-joint la première fiche pédagogique élaborée lors de la
Formation COFRAN à Gdańsk le samedi 22 octobre 2005, organisée par Małgorzata
PIOTROWSKA-SKRZYPEK coordinatrice COFRAN pour la Cujavie, la Poméranie et la
Poméranie Occidentale, et actuelle Présidente de l’Association PROF-EUROPE, et
Françoise MAILLAND pour Gdańsk, et moi-même pour le module « CHANSON
FRANÇAISE ET FLE ». Bonne lecture ! Richard SORBET [email protected] .
Chanson : „LA CHANSON D’EVITA” – ANNIE CORDY
Fiche pédagogique élaborée par Katarzyna MAJEWSKA et
Andrzej WIŚNIEWSKI de Gdynia (Pologne).
- Niveau : intermédiaire.
- Thème abordé :
Le mal du pays.
- Objectifs liguistiques :
-* Savoir donner et défendre son avis.
-* Savoir argumenter.
- Déroulement :
Exercice 1 : Première écoute.
- 1. Écoute de la chanson.
- 2. Questions sur la chanson écoutée:
-* Aimez – vous la chanson ?
-* Connaissez – vous une autre version de cette chanson ? Qui la chante ? De quel film
vient-elle ? Connaissez- vous le film ?
Exercice 2 : Compréhension orale avec exercice à trous.
- 1. Distribution du texte à trous : le prof demande de compléter le texte.
- 2. Réécoute de la chanson.
- 3. Mise en commun : on vérifie si les apprenants ont repéré tous les mots.
- 4. Explication des termes inconnus.
Exercice 3 : Compréhension du texte.
Le professeur demande:
- De quoi, d’après-vous. parle cette chanson ?
- Réponses possibles: du pays, de la patrie, de la lutte pour son pays, de la nostalgie de son
pays natal etc.
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Exercice 4 : Expression orale ; remue méninges.
Introduction à la tâche:
Le professeur attire l’attention des élèves sur le fragment choisi de la chanson:
Je ne pourrais vivre loin de chez moi
De mes amis et de mon toit
C’est ici qu’on m’enterrera
Questions proposées :
Bientôt vous allez finir le lycée, passer le bac et commencer vos études. Est-ce que vous
comptez vivre en Pologne, trouver un travail ici, vous installer ici, ou au contraire: partir
vivre ailleurs, à l’étranger ?
Le professeur divise la classe en groupes de 3 ou 4 personnes. Dans les groupes les
apprenants doivent donner leur point de vue sur la question: où vois-tu ton avenir, en Pologne
ou à l`étranger ?
Exercice 5 : Expression orale ; débat.
La classe est divisée en deux groupes, suivant les réponses données. D’un côté ceux qui
veulent rester en Pologne (groupe A) et de l`autre ceux qui ont envie de quitter le pays.
(groupe B).
On organise le débat sur le même sujet, cette fois on donne un argument pour défendre son
opinion. Il faut parler à tour de rôle. Par exemple:
- Un élève du groupe A :
Je pense que je resterai en Pologne parce que j’ai ici ma famille et mes amis.
- Un élève du groupe B :
Moi, je crois qu’on peut partout trouver des amis. Je partirai en Angleterre pour trouver un
bon travail et gagner plus d’argent.
Devoir:
À l’écrit:
Partir ou rester en Pologne ? Quel sera ton avenir ?
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ANNIE CORDY: « LA
CHANSON D’EVITA »
TEXTE INTÉGRAL
Paroles: Tom Rice, Fr: Pierre Delanoé. Musique: Andrew Lloyd Webber 1977 ;Titre original:
"Don't cry for me Argentina" ; © 1977 - Disque CBS ;Autre interprète: Pétula Clark.
Me voici devant ce grand pays
C'est le mien, j’y reviens pour toujours
Jamais plus je le jure quelque soit ma vie
Et ses orages
Je ne pourrais vivre loin de chez moi
De mes amis et de mon toit
C'est ici qu'on m'enterrera
On est toujours dans son tort
Quand on s'en va
Quand on laisse la place au malheur
On ne peut pas répondre à tous les ennemis
Qui vous condamnent
Et l'océan se referme sur vous
Pourtant je suis debout
Et je me battrai jusqu'au bout
Refrain :
Je suis à toi Argentine
Ne crois pas que je t'ai quittée
Pas un seul instant je n'ai cessé
De penser à toi et de te pleurer
Je m'appelle toujours Evita
Et je n'ai rien changé dans mon cœur
Je reviens au secours de tous les pauvres gens
Qu'on abandonne, par-dessus le brouillard
Des années, je viens avec la liberté
Qui est la seule vérité
(Refrain)
Si tu le veux bien on va lutter comme autrefois
On va gagner
Si tu veux oublier les ombres du passé
On peut encore s'aimer
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ANNIE CORDY: « LA
CHANSON D’EVITA »
EXERCICE À TROUS
Paroles: Tom Rice, Fr: Pierre Delanoé. Musique: Andrew Lloyd Webber 1977 ;Titre original:
"Don't cry for me Argentina" ; © 1977 - Disque CBS ;Autre interprète: Pétula Clark.
Me voici devant ce grand pays
C'......... le mien, j’y .............. pour toujours
Jamais plus je le ............. quelque soit ma vie
Et ses orages
Je ne .............. vivre loin de chez moi
De mes amis et de mon toit
C'......... ici qu'on m'....................
On ......... toujours dans son tort
Quand on s'en ........
Quand on ............. la place au malheur
On ne ............ pas ............... à tous les ennemis
Qui vous .......................
Et l'océan se ................... sur vous
Pourtant je ............. debout
Et je me ............... jusqu'au bout
Refrain :
Je ............ à toi Argentine
Ne ........... pas que je t'..... .................
Pas un seul instant je n'..... ..............
De ............... à toi et de te .................
Je m'............... toujours Evita
Et je n'........ rien ............. dans mon cœur
Je .................. au secours de tous les pauvres gens
Qu'on ................, par-dessus le brouillard
Des années, je .............. avec la liberté
Qui ........ la seule vérité
(Refrain)
Si tu le ......... bien on ....... ................ comme autrefois
On ........ ......................
Si tu ........ ................. les ombres du passé
On .......... encore s'...............
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ANNIE CORDY BIOGRAPHIE RFI
Léonie Correman
Non, Annie Cordy n'est pas seulement la rigolote qui fit chanter toute la France avec ses
mémorables tubes dont "la Bonne du curé" ou " Tata Yoyo" ! Outre une incroyable artiste de
scène à l'énergie inépuisable, Annie Cordy est une comédienne hors pair qui a maintes fois
prouvé la diversité de ses talents. Autant à l'aise dans la comédie la plus délurée que dans le
drame, cette artiste continue de mener sa carrière tambour battant en dépit d'une image un rien
désuète.
C'est en Belgique, à Schaerbeek (comme Jacques Brel), que naît Léonie Cooreman le 16 juin
1928. Son enfance se déroule au rythme des cours de danse et de piano. Mais, c'est surtout le
chant qui passionne l'adolescente. Dès qu'elle le peut, elle s'inscrit à de nombreux concours
qu'elle remporte très souvent. C'est ainsi qu'elle remporte un Grand Prix de la Chanson en 1944
à l'âge de 16 ans.
De Bruxelles à Paris : Elle se lance dans la voie du spectacle avec une énergie qui ne la quittera
jamais. Dès ses 18 ans, elle est meneuse de revue à Bruxelles C'est là que la repère Pierre-Louis
Guérin, patron du plus grand cabaret parisien, le Lido. Installée à Paris, elle ne tarde guère à s'y
faire un nom. C'est justement à cette époque que son premier pseudonyme, Annie Cory devient
Annie Cordy. De plus, c'est au Lido qu'elle fait la connaissance de Henri Bruneau, dit Bruno,
célèbre agent parisien, qui devient son mari, son agent et celui qui va faire d'elle une vedette.
Entre 1951 et 1952, Annie Cordy mène de nombreuses revues sur les scènes du Lido, mais aussi
de l'ABC et du Moulin Rouge. En 1952, elle accompagne le Tour de France cycliste, fameuse
manifestation populaire qui, à cette époque, rassemble autant de vedettes que de sportifs. C'est
une consécration pour la chanteuse qui obtient le Prix Maurice Chevalier à Deauville. On
célèbre déjà ses nombreux talents de chanteuse, meneuse de revue et surtout fantaisiste.
Mais 1952 marque surtout son entrée dans le monde de l'opérette, sorte de comédie musicale
populaire et ensoleillée, très en vogue et largement appréciée par le public. C'est aux côtés de
deux stars du genre qu'elle fait ses débuts, Bourvil et Georges Guétary, dans l'opérette "la Route
fleurie" de Francis Lopez et Raymond Vinci. C'est un énorme succès et le spectacle reste à
l'affiche de l'ABC pendant trois ans. Parallèlement, Annie Cordy entame une carrière de
chanteuse en solo. Ses premiers titres sont autant de réussites ("la Petite Marie", "Les Trois
bandits de Napoli", "Léon").
Les revues, l'opérette, la chanson, ce n'est pas encore assez pour la jeune femme qui en 1953 se
lance aussi dans le cinéma. C'est sous la direction du célèbre auteur dramatique Sacha Guitry
qu'elle joue son premier rôle dans "Si Versailles m'était conté". Véritable super production dans
le cinéma français de l'époque, ce film réunit alors le gratin des comédiens français.
Triomphe populaire : Désormais, Annie Cordy se partage en permanence entre ses nombreuses
carrières. Très professionnelle, elle mène de front plusieurs engagements avec une énergie qui
lui garantie une réussite exemplaire. La France est devenue son pays d'accueil et sa popularité y
est déjà très solide. Son entrain et sa bonne humeur constante font d'elle une artiste très aimée
du public.
Suite au tournage de "Si Versailles m'était conté", elle entame une longue tournée internationale
en Afrique du Nord et en Amérique du Nord. En 1954, elle monte pour la première fois sur la
prestigieuse scène de l'Olympia à Paris mais pour assurer la première partie du chanteur
d'origine américaine, Eddie Constantine. En revanche l'année suivante, c'est en vedette qu'elle y
chante. En 55, on la voit aussi aux côtés d'Henri Salvador dans le film chantant "Bonjour
Sourire". Enfin toujours en 55, Annie Cordy prouve qu'elle n'est pas qu'une chanteuse
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fantaisiste. Elle obtient le Prix de l'Académie Charles-Cros pour son interprétation de "Oh
Bessie", titre plus grave en hommage à la chanteuse de jazz Bessie Smith.
Dès 1956, on retrouve Annie Cordy à l'affiche de la version filmée d'une célèbre opérette, "le
Chanteur de Mexico". Elle y retrouve Bourvil, mais le héros est interprété par Luis Mariano
surnommé "Le Prince de l'opérette" et véritable superstar du genre. La même année, Annie
Cordy est la vedette du spectacle organisé à l'occasion du mariage entre Grace Kelly et le Prince
Rainier de Monaco. Cet engagement lui vaut un contrat aux Etats-Unis. On la voit à Rio et à
New York.
En 1957, elle joue avec Jean Richard dans l'opérette "Tête de linotte" qui reste à l'affiche
jusqu'en 1960. Parallèlement, elle enchaîne film sur film : "Tabarin" et "Cigarette, Whisky et
P'tites pépées" en 1958, "Tête folle" en 59.
Activité incessante : Annie Cordy entame les années 60 avec une série de récitals au Canada. En
octobre 1960, elle fait sa grande rentrée parisienne sur la scène de Bobino. Son spectacle y bat
tous les records de recette jusque-là détenus par Yves Montand.
Elle retrouve Luis Mariano en 1961 pour l'opérette "Visa pour l'amour". Ensemble, ils assurent
le triomphe du spectacle jusqu'en juin 1964 ! Dès octobre 64, Annie Cordy retrouve Bobino pour
une rentrée parisienne. Maurice Chevalier, emballé par son énergie, lui conseille de monter un
spectacle dans lequel pourraient s'épanouir tous ses talents de comédienne, de chanteuse et
d'artiste de scène. En février 65, Annie Cordy présente donc aux Parisiens "show" où chaque
chanson donne lieu à une mise en scène, à des ballets et des costumes : "Annie Cordy en deux
actes et 32 tableaux".
En octobre 65, c'est Bourvil que Annie Cordy retrouve dans la comédie musicale "Ouah Ouah".
Ils la jouent à l'Alhambra jusqu'en avril 66. Les représentations de la comédie musicale sont à
peine terminées, qu'elle enchaîne sur une tournée internationale qui la mène de Berlin à Madrid
en passant par Moscou. Puis, de retour en France pour l'été, elle sillonne le pays pour une série
de galas de 100 jours. La station de radio Europe 1 lui met à cette occasion une caravane à
disposition et parraine la tournée.
En octobre 1967, nouvelle comédie musicale à Paris avec Darry Cowl, "Pic et Pioche". Puis un
an plus tard, on la retrouve sur la scène de Bobino pour un spectacle qui donne cette fois lieu à
un disque, "Annie Cordy, Bobino 68".
Pendant toutes ces années, Annie Cordy ne cesse de tourner des films, de chanter et
d'enregistrer des titres qui se transforment souvent en succès commercial. Elle est si occupée,
qu'elle doit même refuser certains contrats dont une série de concerts au Canada.
Comédienne dramatique : Star de la fantaisie et de la bonne humeur, Annie Cordy démontre en
cette fin des années 60 une facette inédite de son talent de comédienne. En 1969, le metteur en
scène René Clément lui confie le rôle de la mère de Marlène Jobert dans "le Passager de la
pluie" avec aussi Charles Bronson. Le public découvre une Annie Cordy dramatique et
poignante, très loin de la charmante rigolote qui fait courir les foules depuis plus de 15 ans.
Si sa carrière de fantaisiste est la plus en avant, cette première expérience est renouvelée dès
1970. Cette année-là, Annie Cordy se retrouve sur la même affiche que deux géants du cinéma
français, Simone Signoret et Jean Gabin, dans "le Chat" de Pierre Granier-Deferre. Mais
parallèlement, elle est sur la scène du théâtre Européen pour une pièce comique avec Pierre
Doris, "Indien vaut mieux que deux tu l'auras".
1972 est une grande année pour l'artiste belge puisqu'elle crée un des plus célèbres personnages
de sa carrière. Le 3 mars, a lieu la toute première représentation de "Hello Dolly", adaptation
française de la comédie musicale avec Barbra Streisand. Après une tournée en province, les
représentations parisiennes démarrent le 28 septembre à Paris au théâtre Mogador. C'est un
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énorme triomphe. La chanson titre demeure un des tubes de son répertoire. Quant à son
interprétation, elle est récompensée du prix Triomphe de la Comédie Musicale. Après quelques
tournages, la tournée reprend jusqu'en avril 74.
Divertissement de rigueur : Dans les années 70, Annie Cordy aligne les tubes. Son image est
définitivement celle d'une Annie Cordy amuseur public. A presque 50 ans, la chanteuse n'hésite
pas à se déguiser et à chanter des chansons qui ont pour seul but de divertir. Son énergie semble
décupler avec l'âge et son succès est au beau fixe. Fin 1974, sort le titre "la Bonne du curée" qui
va se vendre à 1 million d'exemplaires et entrer dans les annales de la chanson française. Toute
la France connaît cet air qui remporte un vif triomphe auprès des enfants, comme nombreux des
titres de l'artiste à cette époque.
Début 76, Annie Cordy retrouve l'Olympia pour quatre semaines de récitals. Elle en profite
pour fêter les vingt ans de son premier concert en vedette sur cette scène. Puis, après un été de
répétitions, elle attaque en octobre une nouvelle comédie musicale, "Nini la Chance". Cette
histoire d'une infirmière française aux Etats-Unis qui rentre au pays après la Deuxième Guerre
mondiale remporte un vif succès. Entourée d'une équipe de chanteurs, de comédiens et de
danseurs, Annie Cordy prouve une nouvelle fois de quel incroyable entrain elle est capable.
La performance est d'autant plus remarquable que sort au même moment un film belge, "Rue
Haute", dans lequel Annie Cordy joue un personnage de tragédie à l'opposé de Nini. Elle y est
méconnaissable et vieillie.
Adieux ?… : En 1979, Annie Cordy passe quatre mois sur la scène de l'Olympia. Du 26 avril au
1er septembre, l'artiste réussit l'exploit de remplir la salle durant tout l'été, à une époque où
Paris est déserté. Cette série de récitals est annoncée dans la presse comme les adieux de la
chanteuse. Annie Cordy souhaite à cette époque aller plus loin dan son travail de comédienne.
Cependant après une tournée à travers la francophonie, elle reprend son rôle dans "Nini la
Chance" et enregistre un nouvel album. Ses adieux se révèlent très vite être une fausse alerte.
Les projets d'Annie Cordy sont légion et elle ne prend guère le temps de se reposer.
En 1980, année d'un autre de ses plus gros tubes, "Tata YoYo", elle tourne tout l'été dans les
villes balnéaires françaises. Puis après de brèves vacances, retrouve la route en septembre. On la
voit dans des shows de télévision où elle interprète Tchekhov et Claudel, puis elle reprend le rôle
de "Madame Sans-Gêne", grand classique des rôles comiques féminins du théâtre français.
Enfin, elle entame le tournage d'une série télévisée, "Madame SOS", dans laquelle elle
interprète une milliardaire au grand cœur.
En 81, le Maire de Paris, Jacques Chirac, lui remet la Médaille de la Ville de Paris.
Elle dément définitivement ses adieux en 82 en retrouvant la scène de l'Olympia. L'année
suivante, nouvelle expérience dans la comédie musicale avec "En avant la musique" qu'elle
mène d'une main de maître à partir de janvier au théâtre de la Porte Saint-Martin.
Le spectacle continue : Fin décembre 84, Annie Cordy présente aux Parisiens un nouveau show,
"Annie Cordy en liberté". Du 24 décembre au 5 janvier 85, elle passe le nouvel an sur la scène
de l'Olympia. Quelques mois plus tard, sort l'album "Cho Ka Ka O" dont la chanson titre est
encore un triomphe commercial. Sur cet album, on trouve des titres signés de jeunes chanteurs,
Romain Didier et François Valéry.
Retour au théâtre en 86 dans une pièce de Pierre Rey, "La mienne s'appelait Régine" avec
Pierre Dux. Puis dès le 3 janvier 87, elle reprend le rôle de Madame Sans-Gêne au théâtre du
Gymnase.
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Annie Cordy est à cette époque moins présente dans les médias. Mais, en dépit d'un répertoire
loin de la mode, ses spectacles accueillent toujours un public très fidèle. Sa vitalité et sa
gentillesse font d'elle une artiste très respectée par la profession. Lorsque son mari décède le 9
février 89, Annie Cordy n'annule aucun engagement.
En 1989, elle apparaît dans une série télévisée qui remporte un fort succès, "Orages d'été", et
dans lequel elle compose aussi un rôle dramatique. Avec les années 90, c'est surtout à la
télévision qu'on la voit. Elle enregistre moins et fait peu de tournées. En 1992, paraît le disque
"Oh là là, quelle soirée !" qui renferme des titres inédits et de nombreuses reprises.
En 94, sort une compilation d'anciens titres réorchestrés et une compilation de ses plus grands
duos. Elle apparaît aussi dans "la Vengeance d'une blonde" avec Christian Clavier, et remonte
sur scène à Bruxelles pour la pièce "Six heures au plus tard".
C'est aux côtés d'un grand nom de la chanson, Charles Aznavour, qu'Annie Cordy tourne dans
un autre téléfilm en 1995. Tous les deux, vedettes de la chanson et excellents comédiens, se
retrouvent dans "Baldipata". Aux antipodes de sa personnalité, Annie Cordy y interprète une
femme discrète et passive.
Peu de nouvelles de l'artiste avant 1998. Mais quelles nouvelles ! Cette année-là, Annie Cordy,
qui vient de fêter ses 70 ans, sort une autobiographie, une compilation de ses meilleurs titres et
une nouvelle version de "Hello Dolly". Mais 98 marque surtout ses 50 ans de music-hall. Treize
ans après son dernier Olympia, elle retrouve la salle en septembre pour un double anniversaire.
Elle y est entourée de sept musiciens dont plusieurs transfuges de l'orchestre du Spendid. Une
tournée s'ensuit puis Annie retrouve les plateaux de télévision.
Au cours de l'été 2000, la chanteuse retrouve le théâtre grâce à une pièce inspirée de
Shakespeare, "Les Joyeuses commères de Windsor". Elle la joue d'abord lors d'une croisière
théâtrale puis en tournée dans divers festivals d'été.
De bonne du curé à baronne de Belgique : En 2003, l'actualité est chargée pour Annie Cordy.
Après les planches, ce sont les studios de cinéma qu' elle retrouve. Elle participe au long-métrage
"Madame Edouard" de Nadine Monfils dans lequel elle partage l'affiche avec Michel Blanc et
Josiane Balasko.
N'oubliant pas son rôle de "super mamie", la chanteuse fait aussi profiter les plus jeunes
amateurs de septième art de sa voix gouailleuse. En effet, l'artiste la plus pétillante du royaume
de Belgique "double" le personnage nommé Nanaka dans la superproduction Disney de l'hiver
2003 "Frères des ours".
Cet année-là, Annie Cordy débute également un nouveau récital intitulé "Que du bonheur !". A
travers la France, la Belgique et la Suisse, elle présente ainsi ses plus grands succès dans un show
où plumes, strass et paillettes sont de rigueur.
Avec un tel succès depuis tant d'années, il est logique que la chanteuse soit récompensée. C'est
chose faite le six juillet 2004, Albert II, roi des Belges nomme Annie Cordy au titre honorifique
de Baronne de Belgique.
Que l'on apprécie ou non son parcours de fantaisiste à toute épreuve, la carrière d'Annie Cordy
est exceptionnelle. A la tête de 500 titres enregistrés, de 4000 galas à travers le monde, d'une
dizaine d'opérettes et de comédies musicales, de rôles à la télévision, au cinéma et au théâtre,
Annie Cordy est indéniablement une artiste aux talents multiples.
Septembre 2004
Site officiel d’Annie Cordy : http://www.annie-cordy.com/
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