Ah ce Guillaume

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Ah ce Guillaume
Français
5e à 8e années
Défi auto-correctif
Défi n° 7271
Ah ce Guillaume !
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Justine adore quand son père a le temps de lui raconter des histoires le soir. Mais comme
celui-ci est historien, il passe beaucoup de temps à en lire, des histoires, et pas souvent à
les raconter. Or, ce soir-là, il venait de lire une légende suisse qu’il avait trouvée très belle
et qu’il souhaitait partager avec elle. Ils s’assirent tous les deux devant la cheminée, rituel
établi entre eux depuis des années, lui dans le fauteuil à bascule, elle couchée sur la peau
de mouton, le nez en l’air et les yeux prêts à s’imaginer tout ce qu’elle voudrait.
« Cette histoire ma fille, commença-t-il... eh bien, tu vois, cette histoire se déroule il y a de
cela bien bien longtemps, aux environs du 25 juillet 1307, selon ce que j’en sais. A cette
époque vivait un homme à la très grande renommée, Guillaume Tell. Celui-ci était un
fabuleux arbalétrier, tant et si bien qu’on le disait capable de toutes les prouesses avec
son arme. Malgré tout, c’était un homme triste, puisque sa femme venait de mourir, le
laissant seul avec leur fils unique.
S’étant retiré dans les montagnes avec ce dernier, il n’était guère intéressé par les
événements de l’époque et ne savait donc pas que l’empereur romain germanique Albert
1er cherchait à dominer la région d’Uri.
- T’avais-je parlé de la région d’Uri ?
- Non, papa...
- Bien, tu me rappelleras de t’en toucher un mot après... Je disais donc... Ah oui, donc
l’empereur envoie dans cette région, plus précisément à Altdorf, son plus fidèle serviteur,
le bailli Gessler, Hermann Gessler. C’est un type, comment te dire ? Je me l’imagine tout
petit, avec des yeux de fouine, une voix de crécelle et toute une horde de gens qui le
suivent, prêts à tout pour le satisfaire (c’est quand même le préféré de l’Empereur !).
Celui-ci fait ériger un poteau sur la place du village, il y accroche son chapeau et oblige
ensuite tous les habitants à se courber devant et à le saluer sous peine de mort.
- Saluer qui ?
- Eh bien, son chapeau !
- Mais, c’est ridicule ! Et s’ils ne le faisaient pas, on les tuait ?
- Eh oui !
- Hum hum... Mais Guillaume Tell n’était pas d’accord...
- Attends, attends, ne va pas trop vite.
Trois mois plus tard, alors que Guillaume Tell était au village pour je ne sais plus quelle
raison, il passe plusieurs fois devant le poteau sans se décoiffer. Je vais te dire, ce
poteau, il ne l’a même pas remarqué ! - Ah ! Mais c’est terrible, il faut être aveugle ! Et son
fils, que va devenir son fils si le bailli Gessler le tue ?
- Eh bien, comme on l’a dénoncé, le bailli Gessler vient à l’apprendre. Tu penses, il est
outré, scandalisé ! Comment ? Un paysan qui lui fait front, quelle audace ! Il demande
qu’on lui amène le malotru. Tell est amené, il a beau expliquer qu’il ne l’a pas fait exprès,
qu’il ne l’a pas vu, ça ne change rien. Et comme une grande foule assiste à cette
rencontre, le bailli veut le punir et faire ainsi un exemple.
Ah ce Guillaume !
Il lui demande alors, accroche-toi bien ma petite Justine, comme Tell est fort habile
arbalétrier, de tirer une flèche sur une pomme, une pomme qu’il a fait poser sur la tête de
son fils qu’il vient d’enlever.
- Ah, mais c’est horrible, il est vraiment cruel ce Gessler !
- Je ne te le fais pas dire.
Mais bon, tu penses bien que Guillaume Tell réussit son coup. Ouf. Sauf que dans son
geste, il laisse apercevoir au bailli la seconde flèche qu’il venait de cacher sous sa veste.
- Aie...
- Oui...
Le bailli lui demande alors pourquoi cette seconde flèche. Tell lui répond que si par malheur il
avait touché son fils, la deuxième flèche ne l’aurait pas raté, lui, Gessler.
- Ben tu penses, j’aurais fait la même chose moi...
- Oui, bon, mais ça ne lui plait pas beaucoup, au bailli. Il fait arrêter Tell sur le champ et on
l’embarque pour Brunnen pour le faire prisonnier au chateau du bailli à Kussnacht, et ce à
vie, tu penses bien !
- Mais, il arrive à s’échapper...
- Attends... En fait, pour y aller, il faut traverser le lac des quatre cantons. A l’époque, ils n’ont
pas les gros bateaux bien solides que l’on a de nos jours. Or, une violente tempête se lève et
menace de faire couler tout l’équipage. Un des gardes connait bien Tell et suggère qu’on le
détache et qu’on le laisse guider la barque. Tell est donc détaché, il ramène tout le monde
sur le rivage sain et sauf et...
- Et il en profite pour se sauver !
- Oui...
- Ah ben tu me rassures, je me disais bien que quand même, ce n’était pas juste.
- Et figure-toi que dans sa cavale, il tombe nez à nez avec le bailli Gessler qui rentre chez lui
avec ses hommes. Caché dans les buissons, il arme son arbalète et tue le bailli d’une flèche
dans le cœur. Il retrouve ensuite son fils et se retire dans les montagnes pour y finir sa vie.
- Eh bien, c’est une sacrée légende que tu me racontes-là. Et t’es sur qu’il a pas existé, ton
Guillaume Tell ?
- Je ne sais pas Justine, certains disent que oui, d’autres que non... c’est le propre des
légendes... »
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