la chute de Phaéton de Rubens
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la chute de Phaéton de Rubens
La chute de Phaéton Paul Rubens - 1605 Cette œuvre, de 98.4x131 cm, est une peinture sur toile datant de 1605, actuellement exposée à la « National Gallery of Art » à Washington. Impressions et raisons du choix Au premier regard, l’œuvre donne une impression de surcharge, de désordre. Les postures des protagonistes ne sont pas naturelles, ils ont l’air affolé. Cette peinture donne une impression apocalyptique et de chute vers l’enfer puisqu’il semble il y avoir des flammes en bas à droite de la toile, même si les corps semble vouloir s’échapper de cette destinée et même si certains craignent la lumière venant du ciel qui serait Dieu. Nous avons choisi cette œuvre car elle représente bien l’art baroque. D’autre part, nous l’avons trouvé intéressante à étudier. Description Sur cette œuvre, tous les personnages sont dans un mouvement de chute malgré qu’il y ait une inspiration vers le ciel caractéristique du baroque, on peut notamment le constater par la seule source d’éclairage qui vient de la droite du ciel. On peut distinguer le personnage Phaéton au premier plan tombant du char de son père dans un mouvement très exagéré comme les mouvements de tous les autres personnages comme le veut le baroque. Il est semi vêtu d’une toge rouge qui suit son mouvement de chute. A gauche du premier plan ainsi qu’au deuxième plan, se trouvent cinq figures féminines aux ailles de papillons peu vêtues elles aussi, puisqu’il semblerait que seuls des jeux d’ombres et de lumières cachent la nudité de trois d’entre elles tandis que les deux autres sont vêtues de toges bleu et marron. Cette nudité est le fruit des recherches effectuées par la majorité des artistes baroques sur le corps et ses formes. Les trois femmes qui sont les plus dénudées ont une expression apeurée et fuient ou se protègent des rayons de soleil. Tandis que les deux autres semblent, malgré qu’elles soient entraînées par la chute, avoir une expression de haine, de volonté de vaincre et de vouloir aller face aux rayons de soleil. Dans la foule de corps que nous offre cette œuvre on peut aussi apercevoir des chevaux qui avaient pour but de tirer le char dirigé par Phaéton, eux aussi sont en mouvement de chute et ont une expression apeurée et à la fois haineuse. L’exagération des expressions des personnages et chevaux, est finalement lui aussi un trait caractéristique du baroque. Le fond, de couleur sombre, contraste avec les vêtements des personnages, en majorité rouges, jaunes et bleus. Le ciel est balayé de nuages, gris-bleu sombre ; il laisse une ouverture, où une lumière jaillie, jaune, or et dont les rayons apparaissent sur les nuages, offrant un nouveau contraste. Cette ouverture illumine les personnages, donnant un jeu entre l’obscurité et la lumière du ciel, faisant ressortir la scène où se passe l’action et accentuant ainsi les courbes, les draperies et leurs couleurs, etc.… Interprétation Cette scène, d’inspiration mythologique, représente Phaéton, fils d’Hélios, dieu grec conduisant le char du Soleil, et d’une humaine. Phaéton rusa pour obtenir la permission de son père pour conduire le char, ignorant ses mises en garde qui lui rappelaient sa fragilité de mortel. Il s’empara donc du char, pris les rênes mais aussitôt les chevaux s’emballèrent, et la chaleur du soleil brûla tout sur son passage. Les femmes aux ailes de papillon sont des personnifications du temps, et des cycles solaires, à savoir les Saisons et les Heures. Elles se tordent de frayeur devant le chaos que provoque Phaéton. Pour sauver l’univers, Zeus, roi des dieux, lance un coup de foudre, représenté sur le tableau par un trait de lumière. Le char se désagrègent, les chevaux se libèrent, Phaéton plonge vers sa mort. Rubens a peint cette œuvre dramatique dans sa jeunesse, pendant son séjour de 8 ans en Italie en 1605 (Début de la période baroque en architecture et en peinture en Italie). Le mouvement puissant et les poses contorsionnées trouvent leur inspiration dans les scènes de bataille florentines et romaines de Léonard De Vinci, Michel Ange et Raphael, tandis que l’éclair rappelle la peinture vénitienne, et particulièrement celle de Tintoret. Sources : www.nga.gov/collection/pdf/gg45fr.pdf http://mythesfondateurs.perso.cegetel.net/Pha%E9ton.htm http://www.univ-montp3.fr/pictura/GenerateurNotice.php?numnotice=A0181