Dom Juan - Les Anonymes TP

Transcription

Dom Juan - Les Anonymes TP
Dom Juan
De Molière
(Texte de 1682 édition non cartonnée)
Mise en scène : Alain Duclos
Musique, univers sonore : Timothée Couteau
Costumes : Camille Bigo
Construction : Stéphane Lesaffre
Lumières : Alain Duclos
Avec par ordre d’entrée en scène
Sganarelle : Timothée Couteau
Gusman : Tony Honvault
Dom Juan : Julien Ion
Done Elvire : Carole Huot
Charlotte : Estelle Granet
Pierrot : Tony Honvault
Mathurine : Perrine Cutzach
La ramée : Tony Honvault
Un Pauvre : Bertrand Foly
Dom Carlos : Tony Honvault
Dom Alonse : Alain Duclos
La statue : Tony Honvault
La violette : Alain Duclos
M Dimanche : Tony Honvault
Dom Louis : Alain Duclos
Le spectre : Tony Honvault
Quelques pistes de réflexion, quelques sentiers d’errance pour une mise en
scène…
Dom Juan : Le portrait féroce d’un grand du royaume, révélateur d’une caste, mais peut-être aussi du
souvenir d’une amitié impossible, d’un amour fracassée ?
Armand de Bourbon-Conti, le « condisciple » de Molière au Collège de Clermont, le « grand » du
royaume, celui qui fut « roi » de la fronde, protecteur de Molière et de ses « Comédiens du Prince de
Conti », illustre débauché dont le charme s’exerçait parait-il autant sur les hommes que sur les
femmes. Lui dont la conversion radicale, créa stupeur et étonnement dans toute la cour. Lui qui
devint le premier artisan d’une virulente campagne contre le théâtre, source de toutes les
débauches, et contre Molière le plus dangereux de tous les auteurs, celui qui lui fut, pourtant, à une
époque, suffisamment proche pour que l’on parle de l’amitié d’un grand du royaume pour un
bateleur.
Dom Juan : le Prince de Conti
Un grand du royaume, défendant ses privilèges de caste face à la mise en ordre du siècle de Louis
XIV, contre ses enfermements, son ordre, ses principes, sa morale.
Sganarelle : Molière
L’auteur de l’humain. Le représentant de la bourgeoisie montante avec ses règles de bon sens, de
logique, d’équilibre, avec ses valeurs. Lui qui, pour notre XIX° siècle industriel et industrieux
deviendra le génie de notre nation. Lui qui bien qu’en en étant victime sera pourtant, dans un même
temps, fasciné par la folie, l’arrogance, le panache face à la vie, face à la mort des puissants.
Dom Juan / Sganarelle : L’initiation, le « dépucelage » du jeune par son maître. L’extraordinaire
plaisir de choquer, de bousculer, d’enseigner ! De devenir le maître d’impertinence
Décors
Un hommage au théâtre à l’italienne, et à ses costières, rues, perches, effets, vols…, à toute la
machinerie d’un théâtre qui fut également l’endroit du rêve, du grand spectacle à coups de toiles
peintes, de chanvre et de bois.
Costumes
Avec dans les costumes la folie des créateurs d’un masculin tellement féminin. Une création entre
collection de haute couture contemporaine et rhingrave, dentelles et rubans du XVII° siècle.
Les codes de jeu
Une révérence, une référence, à la farce, à la commedia, au jeu du théâtre puisque comme le dit
Molière dans son avis au lecteur de l’amour médecin :
« On sait bien que les comédies ne sont faites que pour être jouées… »
Et comme il sut si bien le faire être au croisement de tous ces styles : du burlesque à la farce, de
l’acrobatie à la magie…
La distribution
Sept comédiens, dix-sept personnages ?
Le résultat d’une lecture, d’une étude attentive de l’œuvre.

Les anciens. Défenseurs d’une morale archaïque, des valeurs de la chevalerie ou le puissant
protégeait le faible, ou Dieu était Père.
Dom Alonse, Dom Louis, Le pauvre : Alain Duclos

Les modernes :
Gusman, Pierrot, Dom Carlos, Mr Dimanche, La Ramée : Tony Honvault

Le destin :
Elvire, Le spectre, Le commandeur : Carole Huot

Mathurine : Perrine Cutzach

Charlotte : Estelle Granet

Dom Juan : Julien Ion

Sganarelle : Timothée Couteau
La langue
Avec le « Antoine Furetière : dictionnaire universel contenant généralement tous les mots français
tant vieux que moderne et les termes des sciences et des arts » toujours à portée de main, pour
fouiller la langue, l’éclairer, faire jaillir les sens. Pour donner à comprendre cette langue du XVII°
siècle, si proche et si lointaine de notre français contemporain.
Pour donner à comprendre le titre du Festin de pierre, il est à remarquer que le sens de festin est à
minima d’un repas donné avec cérémonie mais surtout qu’il entraîne souvent une rencontre avec le
divin.
FESTIN
. Cm. Pronon
cez Ï’Í. Grand
Première scène :
Quelques pistes
« SGANARELLE,
tenant une tabatière.
Quoi que puissent dire Aristote et toute la philosophie,
il n’est rien d’égal au tabac ;
c’est la passion des honnêtes gens,
et qui vit sans tabac n’est pas digne de vivre :
non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains,
mais encore il instruit les âmes à la vertu,
et l’on apprend avec lui
à devenir honnête homme. Ne voyez-vous pas bien,
dès qu’on en prend,
de quelle manière obligeante on en use avec tout le monde,
et comme on est ravi d’en donner à droit et à gauche,
partout où l’on se trouve ?
On n’attend pas même
qu’on en demande,
et l’on court au-devant
du souhait des gens :
tant il est vrai que le tabac inspire des sentiments d’honneur et de vertu à tous ceux qui en prennent.
Mais c’est assez de cette matière. »
Il est à noter que déjà le tabagisme était considéré comme dangereux pour la santé, comme un
plaisir immoral et que face à Gusman valet de main, de compagnie, de Dona Elvire pétrie des valeurs
de la religion il s’agit là d’une véritable provocation. Que ce jeu cruel mené par Sganarelle sousentend de sa part une cruauté, un plaisir de choquer qui nous livre tout le dom juan qui sommeille en
son valet…
Modalités
Dates des représentations :
18 décembre 20 h 30, 19 décembre 14 h 00
Des interventions de sensibilisations, rencontres avec les comédiens et le
metteur en scène, présence de classes à une répétition sont possibles, pour
cela il suffit de joindre la compagnie au 0 650 233 492.
Prix des places : 4 (groupes et tarif réduit) et 8 euros.

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