Maison de l`Emploi Sarthe Sud
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Maison de l`Emploi Sarthe Sud
Maison de l’Emploi Sarthe Sud De l’analyse des marchés de la Construction Durable au diagnostic de la montée en compétence dans les métiers du Bâtiment et des ENR à l’horizon 2014 Synthèse 25 février 2011 CERC I. Données de cadrage – le Bâtiment et les EnR au cœur de l’économie du territoire Démographie : Avec une population de 142 743 habitants en 2006, le territoire de la Maison de l’Emploi Sarthe Sud présente une faible densité démographique. Le territoire bénéficie d’une croissance de population sur la période 1999-2006 supérieure à la moyenne Evolution des soldes naturels et migratoires sur le territoire de la Vallée du Loir départementale. Les deux Vallées qui composent le Source : INSEE RP 68 à 06 territoire connaissent des rythmes de croissance Variation de population différents (+5,5% pour la Vallée du Loir et +7,6% pour la Solde naturel Vallée de la Sarthe). La différence de croissance 6000 Solde migratoire 3945 s’explique par le taux de natalité qui contribue à la 4000 1312 1128 croissance démographique de la Vallée de la Sarthe 2000 0 lorsqu’elle n’influence pas celle de la Vallée du Loir. Sur -139 -360 les deux territoires, le solde migratoire joue le rôle de -2000 moteur de la croissance démographique. Par ailleurs, la -4000 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2006 répartition communale des taux de croissance démographique sur le territoire de la Maison de l’Emploi Evolution des soldes naturels et migratoires sur le territoire de la Vallée de la Sarthe Sarthe Sud laisse penser que la présence des axes Source : INSEE RP 68 à 06 autoroutiers influe considérablement sur la croissance Variation de population 12000 des communes situées à proximité des accès. 10119 Solde naturel La Sarthe Sud connaît une croissance du nombre de 10000 Solde migratoire 8000 ménages plus rapide que l’évolution démographique 6000 5483 4719 liée à la diminution de la taille moyenne des ménages. 4000 2132 1708 Cette observation constitue un enjeu pour les besoins 2000 0 actuels et futurs en logements sur le territoire. -2000 En termes de professions et catégories socio1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2006 professionnelles, le territoire présente une surreprésentation d’ouvriers et de retraités en comparaison de la moyenne départementale et régionale. La répartition de la population par tranche d’âge met en évidence une sous-représentation de la tranche d’âge de « 15 à 29 ans ». Les prévisions démographiques de l’INSEE à l’horizon 2040 prévoient une croissance démographique de l’ordre de 26% en Pays de la Loire et place la région parmi les plus attractives de France. Ce constat devrait donc avoir un impact sur le niveau des constructions de logements neufs dans l’avenir. Economie : L’économie locale est largement dominée par l’industrie, et notamment l’industrie agroalimentaire qui regroupe des unités de production de taille importante. La place du secteur du Bâtiment dans l’économie semble de ce fait moins Evolution des effectifs salariés des sous-secteurs d’activité du BTP par importante localement en comparaison des territoire entre le 31/12/08 et 31/12/09 Unité : nombre de salariés – Source : Pôle Emploi échelles départementale et régionale : le Gros-œuvre Second-œuvre Travaux publics Bâtiment regroupe 6,7% de l’ensemble des 1% effectifs salariés du territoire, soit 1 963 2% salariés du Bâtiment au 31 décembre 2009. -2% -1% -1% -1% -2% Cependant il existe une disparité importante -4% -6% entre les deux Vallées : la part du Bâtiment ne -5% -6% -6% -7% -8% représente que 4,2% des effectifs salariés sur -10% -11% la Vallée de la Sarthe mais atteint 10% des -14% effectifs salariés sur la Vallée du Loir. Le poids Vallée de la Sarthe Vallée du Loir MdE Sarthe-Sud Pays de la Loire du secteur dans l’économie varie donc de CERC façon importante selon la zone géographique concernée. L’impact de la conjoncture économique se fait fortement ressentir localement : l’effectif salarié du Bâtiment diminue de 6,4% en 2009 sur le territoire de la Maison de l’Emploi. A titre de comparaison, les évolutions des effectifs salariés départementaux et régionaux sur la période sont respectivement de -2,9% et -2,5%. L’analyse structurelle des effectifs salariés du Bâtiment met en évidence l’importance du secondœuvre (plus de 71% des salariés). Les établissements de Bâtiment sur le territoire de la Maison de l’Emploi 60% représentent 13,1% de l’ensemble des 50% Vallée du Loir établissements tous secteurs d’activité Vallée de la Sarthe 40% confondus. La part est donc plus importante MdE Sarthe-Sud 30% Sarthe que la proportion de salariés du Bâtiment Pays de la Loire 20% dans l’économie locale et s’explique par la taille moyenne des entreprises. Si l’industrie 10% agroalimentaire présente des unités 0% Sans salarié 1à2 3à5 6à9 10 à 19 20 à 49 50 salariés importantes, près de la moitié des salariés salariés salariés salariés salariés et plus entreprises de Bâtiment n’ont pas de salarié(s). Le second-œuvre est là encore largement représenté avec 80,2% des 702 établissements de Bâtiment localisés sur le territoire Sarthe Sud. Le territoire bénéficie d’un certain dynamisme de créations d’entreprises : 103 entreprises de Bâtiment ont été créées en 2009 (soit 12,4% de l’ensemble des créations tous secteurs d’activité confondus). La création d’entreprises de Bâtiment n’est pas particulièrement stimulée par le régime de l’auto-entrepreneur. Le statut reste relativement marginal sur le secteur BTP en Sarthe Sud. La création s’oriente davantage en 2009 vers le statut juridique d’entreprise individuelle. Répartition des entreprises de Bâtiment selon leur taille Source : INSEE SIRENE 01/01/2009 Typologie du parc de logements : En 2006, l’INSEE recensait 69 175 logements sur le territoire de la Maison de l’Emploi Sarthe Sud. Avec une proportion forte de logements principaux de plus de 35 ans (64,1%), de propriétaires occupants (67,4%) et de logements individuels (85%), la typologie du parc de logements en Sarthe Sud semble un atout pour les entreprises Part du logement social dans le parc de logements locales de Bâtiment dans l’optique de Source : DREAL Pays de la Loire - Enquête PLS 2008 37,3% 37,5% 37,1% rénovation et d’entretien du parc. 40% Le parc social représente 37,3% du parc 21,4% 30% 19,3% locatif sur le territoire, soit 6 765 15,7% 13,6% 11,6% 11,0% 12,2% 20% logements dont 61% de collectifs. Sur 10% l’ensemble du parc de résidences 0% principales, le parc social est légèrement Vallée de la Vallée du Loir MDE Sarthe Sarthe Pays de la Sarthe Sud Loire moins bien représenté localement qu’en Part du logement social dans le parc locatif total Sarthe et en Pays de la Loire avec 12,2% Part du logement social sur l'ensemble du parc de résidences principales de social contre respectivement 15,7% et 13,6%. 0 CERC II. Les marchés du bâtiment impactés par les objectifs de performance énergétique et par la qualité environnementale 289 M€ de chiffre d’affaires dégagés par les entreprises de Bâtiment en 2009 sur le territoire de la Maison de l’Emploi Sarthe Sud dont 58% sur le logement et 19,4% sur les marchés de la performance énergétique et de la qualité environnementale. Construction neuve Le chiffre d’affaires dégagé Logements 130 M€ Bâtiment 66 M€ pour les travaux de 12 M€ 289 € Construction neuve à performance énergétique et performance énergétique et à qualité environnementale Bâtiments non résidentiels qualité environnementale 22 M€ 64 M€ Performance 10 M€ énergétique et est composé à 45% de neuf Qualité environnementale contre 55% d’entretien_____________ Logements rénovation. Son montant 56 M€ soit 19,4% 102 M€ 25 M€ Entretien - amélioration progresse continuellement 159 M€ depuis 2006. Les travaux sur Bâtiments non Rénovation résidentiels énergétique 34 M€ l’enveloppe du bâtiment 9 M€ 57 M€ représentent la moitié du CA performance énergétique et qualité environnementale avec 28 M€. Les prestations de type isolation des parois opaques, isolation des toitures, isolation par l’extérieur représentent une part importante du chiffre d’affaires. D’une manière générale, les travaux d’efficacité énergétique représentent 64% du CA performance énergétique et qualité environnementale. L’enquête réalisée auprès des entreprises de Bâtiment en décembre 2010 montre que les entreprises avec salarié(s) s’estiment relativement bien informées sur les réglementations thermiques et normes BBC (64% des entreprises avec salarié(s) et 57% des entreprises sans salarié répondent positivement). Si les entreprises avec salarié(s) ressentent un impact positif des aides financières accordées aux particuliers dans le cadre de travaux de performance énergétique, le constat est plus mitigé pour les normes BBC et réglementations thermiques : 60% des entreprises interrogées estiment qu’elles n’ont pas d’impact positif sur leur activité. Le constat est plus négatif pour les artisans seuls qui ne s’estiment pas impactés de façon positive par les réglementations et normes BBC ou par les aides financières pour travaux de performance énergétique. L’offre globale : 30% des entreprises dont l’activité porte sur le logement et Développement d'une offre globale Source : enquête CER-BTP 12/2010 15% des entreprises dont l’activité porte sur les bâtiments non résidentiels ressentent une augmentation de la Oui 9% demande d’offre globale de la part des clients. L’offre Non 91% globale est définie de la façon suivante : « une offre globale C'est en apporte une solution couplant plusieurs technologies (parois, projet 1% ventilation, chauffage, eau chaude sanitaire…) pour une amélioration énergétique performante du bâtiment ». Une entreprise sur dix a déjà développé une telle offre ou envisage de le faire prochainement. Les entreprises qui ont déjà développé une telle offre privilégient le réseau et groupement d’entreprises ou bien la sous-traitance. Les entreprises liées aux équipements techniques ressentent plus fortement cette demande d’offre globale. Par ailleurs, elles sont, avec les entreprises du secteur bois, les plus nombreuses proportionnellement à avoir développé une offre globale ou à envisager de la faire. De la même façon, ce sont les entreprises de taille plus importante (10 salariés et plus) qui développent en priorité une offre globale. 3 CERC Le marché du neuf : La construction neuve représente un chiffre d’affaires de 130 M€ sur le territoire de la Maison de l’Emploi, soit près de 45% du CA total Bâtiment. La répartition entre logements et bâtiments non résidentiels est relativement proche : 50,8% sur le logement, 49,2% sur les bâtiments non résidentiels. Si la part de la construction neuve à performance énergétique et qualité environnementale est relativement faible au regard de la rénovation énergétique (16,9% pour la construction neuve à performance énergétique contre 21,4% pour la rénovation énergétique), la tendance pourrait s’inverser en 2012 avec les mises en chantier précédant la mise en application des normes BBC sur le logement neuf. En 2009, 442 logements ont été mis en chantier sur le territoire de la Maison de l’Emploi, ce qui représente une diminution de 46% par rapport à l’année 2007. L’individuel représente 97% de l’ensemble des logements mis en chantier sur l’année 2009. La surface de locaux commencés subit également une diminution de 12,7% par rapport au niveau 2007. Les locaux agricoles et industriels représentent la majorité de la surface totale mise en chantier en 2009. La performance énergétique et la qualité environnementale sont encore assez peu ressenties par les Source : enquête CER-BTP 12/2010 entreprises de Bâtiment qui estiment, à 67% pour les locaux et à 69% pour Non-résidentiel Non 55% 47% les logements, que ces marchés représentent moins de 10% des Oui 50% 43% Logement chantiers sur lesquels ils sont amenés Non réponse 4% 2% à travailler. En revanche, la moitié des entreprises ressent une progression de ce marché sur le logement, contre 43% sur les locaux. La labellisation BBC met en avant la bonne progression de la qualité sur les Pays de la Loire. Entre le Progression de la construction neuve avec qualité environnementale ou avec label de performance énergétique sur le marché du logement et du non-résidentiel er 1 janvier 2009 et le 20 mai 2010, 320 logements ont obtenu le label, soit plus de 20% de l’ensemble des labellisations en France. La Sarthe reste cependant en retrait : au 20 mai 2010, seules 4 labellisations de logements individuels étaient localisées sur le département. Il faut noter que le délai moyen entre la demande et l’obtention du label est de 24 mois, ce qui explique le faible nombre de er logements labellisés. Entre le 1 janvier 2009 et le 31 mai 2010, le territoire a enregistré 190 demandes de labellisation sur l’individuel et 144 sur le collectif. Les chiffres des labellisations accordées devraient donc observer une croissance significative prochainement. Le tertiaire n’a en revanche enregistré aucune demande de labellisation au 20 mai 2010. Le marché de l’entretien-rénovation : Les entreprises localisées en Sarthe Sud ont généré un chiffre d’affaires de 159 M€ en 2009 sur l’activité entretien-rénovation, soit 55% du CA global Bâtiment. La performance énergétique et qualité environnementale représente 21,4% du CA entretien-rénovation sur le territoire de la Maison de l’Emploi, soit 34 M€. Ce chiffre est expliqué à 74% par le logement. Le baromètre de l’entretien-rénovation du Bâtiment (Région Grand-Ouest) laisse présager une e stabilisation de l’activité et des carnets de commandes liés à l’entretien-rénovation au 3 trimestre 2010 sur le logement. En revanche, le constat est différent pour l’activité des entreprises sur bâtiments non résidentiels. Le niveau d’activité est toujours en décroissance par rapport au 3e trimestre 2009. D CERC Evolution du nombre d’éco-PTZ accordés en indice 100 au 2e trimestre 2009 Source : SGFGAS L’éco-PTZ, après une croissance forte e jusqu’au 4 trimestre 2009, a connu un er 350 ralentissement au 1 trimestre 2010 avant 300 une stabilisation. L’éco-PTZ reste cependant 250 à un niveau relativement élevé, à l’image de 200 la région et du Nord-Ouest en général. En 150 2009, ce sont 902 éco-PTZ qui ont été 100 accordés en Sarthe, générant un montant 50 total de travaux de plus de 16 M€ dont près 0 2e T 2009 3e T 2009 4e T 2009 1er T 2010 2e T 2010 3e T 2010 de 90% prêtés par les établissements de Sarthe Pays de la Loire France crédit ayant une convention avec l’Etat. L’isolation thermique (parois vitrées, portes, murs et toitures) représente 67% des travaux choisis dans le cadre des prestations de bouquets. 99% des éco-PTZ ont été accordés pour des travaux portant sur des logements individuels, 95% à des propriétaires. La labellisation BBC-rénovation est encore absente sur le département, de la même façon que sur la région. Au 20 mai 2010, aucune demande de labellisation BBC-rénovation n’a été enregistrée en Pays de la Loire. Elle reste également encore marginale sur le territoire français avec seulement 48 demandes enregistrées à la même date. La performance énergétique et qualité environnementale est mieux perçue par les entreprises sur le marché de l’entretien-rénovation que sur le marché du neuf. 44% des entreprises interrogées dans le cadre de l’enquête estiment que ces marchés représentent plus de 10% de leurs chantiers sur le logement. Concernant les locaux, le chiffre ne représente que 25% mais résulte d’un taux de nonréponse relativement important. Les entrepreneurs sont moins nombreux à ressentir une progression de la performance énergétique sur l’entretien-rénovation que sur le neuf. III. Performance énergétique et qualité environnementale – un impact sur l’emploi dans le secteur du Bâtiment Au 15 mars 2008, 2 147 salariés sont regroupés dans les entreprises de Bâtiment situées sur le territoire de la Maison de l’Emploi, soit 20,6% des effectifs sarthois. Les salariés du Bâtiment : Avec une moyenne de 36,3 ans, les salariés des entreprises de Bâtiment localisées en Sarthe Sud sont légèrement moins âgés qu’au niveau départemental et national et se situent sur la moyenne régionale. Le territoire regroupe une part de « moins de 25 ans » dans les effectifs salariés du Bâtiment plus importante localement que sur les autres échelles territoriales. Les ouvriers représentent 81% des salariés du Bâtiment, une proportion supérieure à la Sarthe et aux Pays de la Loire. Zoom sur les ouvriers : Parmi les 2 147 salariés du Bâtiment recensés par l’UCF au 15 mars 2008, le territoire Sarthe Sud recense 1 746 ouvriers avec un âge moyen de 34,9 ans et donc inférieur à la moyenne d’âge observée sur l’ensemble des effectifs salariés Bâtiment. La moyenne d’âge varie de façon conséquente selon les métiers : les plombiers et les menuisiers sont les métiers aux moyennes d’âge les plus basses avec respectivement 31,5 ans et 31,6 ans, les maçons et métalliers sont plus âgés en moyenne avec respectivement 36,8 ans et 38,2 ans. Près de la moitié des carreleurs est âgée de moins de 25 ans. Les maçons sont les plus nombreux et représentent plus d’1/4 des ouvriers du Bâtiment. E CERC L’analyse de la qualification des ouvriers du Bâtiment (établie par l’Union des Caisses de France en fonction des coefficients des conventions collectives) montre localement une proportion d’ouvriers qualifiés et très qualifiés inférieure de 4 points à la moyenne départementale et de 3 points à la moyenne régionale. Cependant, le taux de qualification reste supérieur à la moyenne française. Avec près de la moitié des ouvriers entrants dans les entreprises de Bâtiment de Sarthe Sud âgée de moins de 25 ans, la qualification des entrants est inférieure aux moyennes départementale et régionale. La demande d’emploi : Au 31 août 2010, le territoire Sarthe Sud regroupait 577 demandeurs d’emploi issus des entreprises de construction. Ce chiffre représente une évolution de +7,6% par rapport au niveau observé au 31 août 2009. Si l’évolution est importante, elle demeure inférieure à celle observée sur le département et la région (respectivement +8,5% et +12,8%). La croissance du nombre de DEFM issus des entreprises de la construction est supérieure à la croissance des DEFM tous secteurs d’activité confondus. Toujours à la même date, le territoire recensait 649 demandeurs d’emploi recherchant un métier du BTP, soit un peu plus d’1/5 du volume départemental. 27% de ces demandeurs d’emploi sont âgés de moins de 25 ans, 87% sont qualifiés (déclaratif au moment de l’inscription). La part des demandeurs d’emploi recherchant un métier du BTP inscrits depuis plus d’un an auprès des services de Pôle emploi est supérieure aux échelles territoriales de comparaison (34% pour le territoire Sarthe Sud, 32% pour la Sarthe, 33% pour les Pays de la Loire, 33% pour la France). Les demandeurs d’emploi BTP recherchent en priorité les métiers de maçon, de peintre en bâtiment, d’électricien du bâtiment, de préparateur gros-œuvre et travaux publics. Ces quatre métiers enregistrent près de la moitié des DEFM recherchant un métier BTP. La maîtrise des compétences : Parmi les entreprises qui souhaitent développer leur activité sur des domaines techniques, 64% déclarent en maîtriser les compétences requises. Les prestations qui semblent les moins bien maîtrisées parmi celles que souhaitent développer les entreprises sont les prestations liées au « confort été – rafraîchissement », au « solaire thermique », à « l’étanchéité à l’air » avec respectivement 22%, 33% et 46% d’entreprises déclarant maîtriser les compétences requises. Au sujet des réglementations, 93% des entreprises qui déclarent vouloir développer leur activité sur la réglementation thermique estiment en maîtriser les compétences requises. L’emploi lié aux marchés de la performance énergétique et de la qualité environnementale : En 2009, 2 294 actifs Bâtiment sont regroupés sur le territoire de la Maison de l’Emploi. Parmi ces actifs, les marchés de la performance énergétique et de la qualité environnementale représentent 445 équivalents temps plein, dont 175 sur la construction neuve à performance énergétique et 270 sur la rénovation énergétique. Les prestations « énergies renouvelables » se disséminent sur les deux activités et représentent 135 actifs équivalents temps pleins. De la même façon que pour le chiffre d’affaires, les travaux d’efficacité énergétique, et notamment l’isolation du Bâtiment, concentrent plus de la moitié des actifs ETP liés à la performance énergétique et à la qualité environnementale. H CERC Les labels qualit’ENR : En 2009, la Sarthe recense 109 entreprises titulaires d’un label Qualit’ENR, soit 10,3% de l’ensemble des entreprises titulaires en Pays de la Loire. Le label QualiSol est le mieux représenté sur le territoire avec 54 entreprises détentrices du label. IV. Diagnostic de l’offre actuelle de formation Bâtiment sur le territoire La formation initiale : 128 élèves suivent une formation Bâtiment dispensée sur le territoire Sarthe Sud durant l’année scolaire 2009-2010. Seuls les domaines menuiserie-agencement et électricité sont dispensés localement. Il représente 7,4% des effectifs des formations initiales Bâtiment sarthoises. Aucune formation Bâtiment n’est dispensée sous la forme d’apprentissage en Sarthe Sud. Le diversité des formations initiales sarthoises est plus conséquente et ventile de nombreux domaines BTP. Les métiers de menuisier-agenceur, maçon, peintre et électriciens du Bâtiment sont les mieux représentés. Au total, ce sont 1 730 élèves qui suivent une formation initiale BTP en Sarthe sur l’année scolaire 2019-2010. L’apprentissage est bien implanté dans les dispositifs de formation initiale BTP. Il regroupe 65% des effectifs. Il existe également une bonne représentation des diplômes, avec une prépondérance des CAP et des brevets professionnels pour l’apprentissage et une domination des BEP et des Bacs professionnels pour les effectifs en voie scolaire. Le CFA BTP du Mans et le lycée professionnel Funay (Le Mans également) regroupent plus de 80% des effectifs sarthois en formation initiale. La formation continue : Le Schéma Régional Education et Formation er Depuis le 1 janvier 2009, le territoire a recensé trois sessions de formations continues localisées sur trois communes de Sarthe Sud (préqualification aux métiers du Bâtiment et des espaces verts, préqualification multi-secteurs métier du Bâtiment) qui ont regroupés 162 stagiaires. Au niveau de la Sarthe, ce sont 2 825 stagiaires qui ont été formés sur les métiers du Bâtiment, soit 12,6% des effectifs formés en Pays de la Loire. 31 521 heures de formation ont été dispensées, soit un peu plus de 11 heures de formation par stagiaires, contre un peu plus de 13 heures par stagiaire au niveau régional. Les formations liées à la performance énergétique et à la qualité environnementale sont difficilement identifiables, toutefois, les domaines « Energies renouvelables », « Maîtrise de l’énergie » et « Génie climatique » représente un peu plus de 10% des stagiaires formés en Sarthe. Les formations continues sarthoises portant sur le gros-œuvre et la maçonnerie concentrent près de 19% des effectifs. Depuis 2009, ce sont 2 069 titres professionnels qui ont été délivrés dans le cadre de formations continues, soit près de 75% des validations accordées. Les pratiques de formation continues des entreprises de Bâtiment sarthoises de plus de 10 salariés En 2010, 2017 salariés issus des entreprises de Bâtiment sarthoises ont suivi 595 formations continues. La majorité des stagiaires a suivi une formation sarthoise (61%) et 80% d’entre eux ont suivi une formation dispensée en Pays de la Loire. Les domaines de la sécurité et de la conduite d’engin rassemblent le plus grand nombre de stagiaires et de formations continues. En nombre d’heures, la gestion de l’entreprise arrive en deuxième position. K CERC 212 salariés des entreprises sarthoises de 10 salariés et plus ont suivi des formations liées aux problématiques de la performance énergétique et de la qualité environnementale. Ils représentent 10,5% de l’ensemble des effectifs sarthois ayant suivi une formation continue en 2010. Ces formations sont assez peu suivies en Sarthe puisque seulement 44,3% des stagiaires se sont formés sur le département sur cette thématique. La formation FEEBAT représente 44% des sessions de formation liées à la performance énergétique et la qualité environnementale. Le dispositif FEEBAT : En 2008 et 2009, 157 personnes ont été formées sur le département lors de 18 sessions de formation. Avec 283 stagiaires formés sur la période, les Pays de la Loire arrivent en première position des régions françaises en nombre de stagiaires FEEBAT formés. Le Module 2 « Maîtriser les logiciels pour mettre en œuvre une offre globale d’amélioration énergétique des bâtiments » a rassemblé le plus grand nombre de stagiaires à la différence des Pays de la Loire et de la France pour lesquels le Module 3 « Connaître, maîtriser et mettre en œuvre les technologies performantes d’amélioration énergétique des bâtiments » arrive en tête. Les pratiques de formation continue des entreprises localisées en Sarthe Sud : Les entreprises avec salarié(s) Lors de l’enquête réalisée auprès des entreprises de Bâtiment en décembre 2010, 63% des entreprises déclaraient avoir suivi une formation continue sur les technologies, techniques, réglementations et EnR durant l’année ou envisager de le faire en 2011. Les entreprises des équipements techniques sont proportionnellement les plus nombreuses à avoir suivi une formation sur ces thèmes. En revanche, pour les formations continues prévues pour 2011, le secteur le mieux représenté est celui du gros-œuvre. En termes de tailles d’entreprises, ce sont les entreprises de 6 à 9 salariés qui sont proportionnellement les plus nombreuses à avoir suivi une formation ou à envisager de le faire. 65% des entreprises interrogées qui se sont formées ou envisagent de le faire se sont positionnées sur les normes et réglementations, devançant les domaines technologiques (47%) et les énergies renouvelables (32%). 86% des entreprises ayant suivi une formation « normes et réglementations » ou qui prévoient de le faire optent pour le domaine « thermique », contre 25% pour l’ « acoustique ». Plus de la moitié des entreprises qui se sont formées sur un domaine technique ou qui envisagent de le faire a opté pour les « huisseries » et l’ « isolation extérieure ». Concernant les formations continues « énergies renouvelables », la géothermie arrive en tête suivie par le photovoltaïque et le solaire thermique. La majorité des formations suivies par les entreprises interrogées a été organisée par un fabricant/fournisseur. Les syndicats professionnels représentent 28% des formations suivies. 39% des entreprises jugent difficile l’accès à la formation (particulièrement les entreprises de grosœuvre et les entreprises de 6 à 9 salariés) bien que 97% s’estiment suffisamment informées de l’offre de formation. Le manque de temps est cité comme le frein majeur à la formation. La difficulté de mobilisation des salariés est également évoquée parmi les freins. 63% des entreprises déclarent que des formations sur chantier permettraient d’accéder plus facilement à la formation, 59% pour les formations sur site. Globalement, 59% des entreprises qui ont suivi une formation en 2010 s’estiment prêtes à répondre aux marchés de la performance énergétique. Les artisans sans salarié 13% des artisans seuls interrogés dans le cadre de l’enquête ont suivi une formation en 2010, 25% envisagent de le faire en 2011. Le secteur du gros-œuvre présente le plus fort taux de formation suivie et/ou prévue. Les jeunes semblent davantage concernés par la formation. Une diminution du L CERC taux de formation suivie et /ou prévue est observée avec l’augmentation de l’âge des entrepreneurs. Le domaine des énergies renouvelables possède le taux de formation le plus élevé auprès des entreprises sans salarié. 65% des artisans seuls qui ont suivi une formation sur les nouvelles technologies, techniques, réglementations et EnR s’estiment prêts à répondre aux marchés de la performance énergétique. V. Conclusion – La relation Marché / Emploi / Formation Conclusion : la relation Marché / Emploi / Formation : prévision à l’horizon 2014 sur le territoire La prospective est analysée sous trois angles successifs et complémentaires : perspectives à l’horizon 2014 en matière de marché, d’emploi et de formation. Les marchés du Bâtiment à l’horizon 2014 Les prévisions à l’horizon 2014 reposent sur plusieurs hypothèses : L’évolution globale de l’activité du secteur Bâtiment sur le territoire Sarthe Sud intégrant notamment plusieurs hypothèses sur la sortie de crise. L’estimation du potentiel de travaux de rénovation énergétique sur le territoire Sarthe Sud : estimation qui tient compte notamment de la typologie du parc et de bouquets de travaux « type »… Le montant de travaux de rénovation énergétique du parc du territoire de la Maison de l’Emploi est estimé à 1,6 milliard d’€, soit 4,8% du montant potentiel total des Pays de la Loire. et enfin des hypothèses sur la part de la performance énergétique et de la qualité environnementale dans le chiffre d’affaires Bâtiment sur le territoire. Hausse constante de l’activité performance énergétique et qualité environnementale sur la période 2010-2014 Dans la construction neuve, les objectifs Bâtiment Grenelle prévoient que tous les nouveaux bâtiments seront « basse consommation » en 2013. Poussé par ces objectifs, le chiffre d’affaires construction neuve à performance énergétique et qualité environnementale devrait pratiquement doubler entre 2010 et 2014. Au niveau local, le chiffre d’affaires de la rénovation énergétique devrait progresser de 27,7% sur la même période. En 2014, le chiffre d’affaires consacré aux marchés de la performance énergétique et de la qualité environnementale devrait représenter 101 M€ et peser pour 35,4% du CA Bâtiment global. Les plus fortes progressions devraient être enregistrées sur les équipements techniques. Cependant, les prestations liées à l’enveloppe du bâtiment représenteront la moitié du CA Bâtiment, de la même façon qu’en 2010. Pour l’enveloppe, les plus fortes progressions de chiffre d’affaires devraient être observées sur les prestations « isolation par l’extérieur » et « ossature bois poteaux poutres ». Pour les équipements techniques, les prestations « techniques et équipement d’économie d’eau » ainsi que « confort été – rafraîchissement » bénéficient des plus fortes progressions. Cependant, les principales prestations en termes de chiffre d’affaires devraient être la mise en œuvre de matériaux de gros œuvre de type brique mono mur, béton cellulaire et la rupture des ponts thermiques pour l’enveloppe du bâtiment, la ventilation et la géothermie / aérothermie pour les équipements techniques et la mise en œuvre de matériaux d’isolation intérieure de type chanvre, laine de bois, ouate de cellulose pour l’aménagement intérieur. Globalement les travaux d’efficacité énergétique et plus particulièrement isolation du bâtiment représentent toujours la part la plus importante du chiffre d’affaires devant les équipements techniques. N CERC Volonté de développement des marchés : vue d’ensemble 54% des entreprises contactées dans le cadre de l’enquête déclarent vouloir développer au moins une compétence. Parmi les entreprises qui souhaitent développer au moins une compétence, 47% s’orientent vers une compétence technique, 34% vers une compétence transversale et 29% vers une compétence réglementaire. Les compétences techniques à développer : 33% des entreprises interrogées déclarent vouloir développer leur activité sur la prestation « ventilation ». La prestation concentre la plus importante part des volontés de développement des entreprises contactées. L’isolation extérieure arrive en deuxième position avec 1/5 des entreprises qui déclare vouloir développer une compétence technique. La mise en œuvre de matériaux d’isolation intérieure de type chanvre, laine de bois et ouate de cellulose et la rupture de ponts thermiques concentrent respectivement 22% et 21% des volontés de développement de compétences techniques. Les compétences réglementaires à développer : 64% des entreprises qui déclarent vouloir développer une compétence réglementaire s’orientent vers la réglementation sécurité incendie contre 56% pour la réglementation thermique et 17% seulement pour la réglementation accessibilité. Les compétences transversales à développer : 55% d’entreprises souhaitent développer leur activité sur les compétences transversales « approche globale des travaux de rénovation » et « connaissance du bâti ancien ». Suivent ensuite les compétences liées à la gestion, tri et recyclage des déchets de chantier et les dispositifs d’aides aux travaux. Les volontés de développement des compétences diffèrent selon l’activité de l’entreprise. Une certaine logique apparaît avec une orientation des entreprises de gros-œuvre vers la mise en œuvre de matériaux de gros-œuvre de type brique mono mur et béton cellulaire, l’isolation par l’extérieur, la mise en œuvre de matériaux d’isolation intérieure de type chanvre, laine de bois, ouate de cellulose et la mise en œuvre de matériaux de gros-œuvre de type terre, paille, pisé, torchis. Les entreprises dont l’activité repose sur les équipements techniques affichent une volonté forte de développement sur la ventilation, mais également sur les techniques d’économie d’eau, sur la géothermie et la rupture de ponts thermiques. Les entreprises liées au bois s’orientent davantage vers les techniques de pose d’huisseries, l’étanchéité à l’air, le vitrage à isolation renforcée et la ventilation. Enfin, les entreprises liées à l’aménagement intérieur et à la finition optent quant à elles pour la mise en œuvre de matériaux d’isolation intérieure de type chanvre, laine de bois, ouate de cellulose, pour les peintures, colles, solvants à la chaux, caséine, huile de lin, l’étanchéité à l’air et la ventilation. L’emploi à l’horizon 2014 : Attention : Les chiffres suivants ne correspondent pas à des créations d’emplois, mais au nombre d’actifs concernés par les travaux de performance énergétique et de qualité environnementale. Les prévisions d’emploi à l’horizon 2014 sur les marchés de la performance énergétique et de la qualité environnementale sont favorables alors même que les prévisions d’emploi sur l’ensemble du secteur Bâtiment sont en diminution par rapport à l’année 2010. En 2014, le territoire devrait enregistrer 2 262 actifs Bâtiment dont 802 actifs équivalents temps plein sur la performance CERC énergétique et la qualité environnementale. Les emplois ETP sur la construction neuve à performance énergétique et qualité environnementale connaissent la plus forte progression (+150%) en rapport avec la mise en œuvre du BBC sur le neuf. Les emplois ETP sur les énergies renouvelables devraient quant à eux doubler sur la période. Au niveau des métiers concernés par ces marchés, les plus fortes progressions devraient être enregistrées pour les plâtriers, les couvreurs, les charpentiers et les plombiers. Cependant, le métier qui enregistre le plus grand nombre d’actifs ETP liés à ces marchés est celui de maçon, suivi par celui de chauffagiste. Les besoins en formation liés à la performance énergétique et à la qualité environnementale : Les besoins en formation liés à la performance énergétique et à la qualité environnementale ne peuvent pas être identifiés indépendamment de l’évolution probable des marchés et des compétences d’ores et déjà maîtrisées. Les enjeux de formation se trouvent donc au croisement des volontés de développement des entreprises et de leur besoin de formation sur ces filières. L’enquête met en avant 4 filières techniques qui présentent un enjeu en termes de formation : Ces 4 filières (ventilation, isolation par l’extérieur, mise en œuvre de matériaux de gros-œuvre de type brique mono mur béton cellulaire, étanchéité à l’air) présentent une volonté forte de développement de la part des entreprises interrogées qui déclarent en parallèle devoir acquérir les compétences requises pour la mise en œuvre de ces prestations. Les trois premières prestations citées devraient par ailleurs concerner un nombre important d’actifs ETP au regard des résultats de l’étude. Une volonté de développement est également affichée sur les prestations « mise en œuvre de matériaux d’isolation intérieure de type chanvre, laine de bois et ouate de cellulose » et « rupture de ponts thermiques » mais le besoin de montée en compétences est moins ressenti par les entreprises concernées. En revanche, un besoin de compétence est également déclaré sur les prestations de techniques d’économie d’eau et sur l’ossature bois, poteaux poutre, mais les prestations semblent moins sujettes à une volonté de développement de la part des entreprises locales. Enjeux sur la réglementation sécurité-incendie et sur la réglementation thermique : Près de 60% des entreprises qui souhaitent développer leur activité sur la réglementation et les normes s’orientent vers la réglementation thermique et près de 30% d’entre elles ne maîtrisent pas les compétences requises. L’enjeu est encore plus fort sur la réglementation sécurité-incendie : près de 70% d’entreprises dont près d’1/3 ne maîtrise pas les compétences. La réglementation accessibilité n’est pas mise en avant par les entreprises : peu d’entre elles semblent vouloir orienter leur activité sur cette réglementation et le besoin de montée en compétences reste assez faible. Le bâti ancien enjeu en matière de compétences transversales : Les enjeux mis en avant par les entreprises interrogées lors de l’enquête en matière de compétences transversales portent principalement sur la connaissance du bâti ancien, les dispositifs d’aide aux travaux (crédit d’impôt, éco-PTZ…), la gestion, le tri et le recyclage des déchets de chantier et l’approche globale des travaux de rénovation. Ces 4 filières transversales rassemblent des volontés de développement et des besoins d’acquisition des compétences pour les entreprises localisées en Sarthe Sud. CERC Cellule Economique Régionale du BTP des Pays de la Loire 12, rue Menou - BP 23 202 44032 NANTES CEDEX 1 Tél. 02 40 99 58 69 Fax. 02 40 99 58 87 Mail : [email protected] Site Web: www.cerbtp-paysdelaloire.asso.fr 0 CERC