Youphil - Bien choisir sa formation humanitaire – 12.09.2011

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Youphil - Bien choisir sa formation humanitaire – 12.09.2011
Youphil - Bien choisir sa formation humanitaire – 12.09.2011
Quelles sont les formations qui vont aideront à décrocher un job dans
l'humanitaire? Découvrez notre sélection.
"L'humanitaire et la solidarité se professionnalisent" : tel est le
constat, récurrent, des acteurs du secteur. Surfant sur la vague, de
nombreux masters ont été créés au cours des dix dernières années.
Pourtant,
Christophe
Moreau,
responsable
de
missions
internationales à la Croix Rouge, reste formel: "La multiplication des
formations ne répond pas aux attentes des ONG". Les futurs étudiants doivent donc redoubler de
vigilance avant toute inscription.
Fuyez les formations théoriques
Tout d'abord, assurez vous que la formation dans laquelle vous vous engagez est bien dispensée
par des professionnels en contact avec le terrain. Celles se cantonnant à l'aspect théorique sont à
proscrire. "Le terrain des actions humanitaires n'est pas le lieu de l'apprentissage professionnel",
commente Christophe Moreau. Une période de stage est donc le passage obligé de tout étudiant
souhaitant valider ses acquis avant la fin de son cursus scolaire.
Autre point crucial pour les recruteurs: l'expérience professionnelle. Prouver ses aptitudes
professionnelles et crédibiliser ses compétences requièrent de la patience. Et ici, tout est affaire de
maturité professionnelle; critère intangible pour manager une équipe.
Soignez vos expériences associatives
De ce fait, les recruteurs sont davantage séduits par les candidats disposant d'une première
expérience professionnelle, même dans un tout autre domaine, puis se reconvertissant dans
l'humanitaire. L'engagement associatif n'est donc pas à négliger et les parcours atypiques sont les
bienvenus.
Amnesty International, qui recrute majoritairement parmi les diplômés de Science Po, estime
néanmoins qu'il n'y a pas de voie royale. Le parcours idéal? Pour le directeur général de
l'organisation, Stéphane Obbereit, il s'agit de combiner une formation théorique (études sur les
droits de l'Homme, juridiques ou sciences sociales avec une spécialisation sur une thématique ou
une région particulière) et une expérience du monde associatif.
Youphil a recueilli quelques recommandations auprès de ses partenaires, des responsables
de recrutement dans les ONG, et dans les écoles.
> Bioforce, le numéro 1 du secteur
Leader aux yeux des recruteurs, Bioforce forme et accompagne les jeunes souhaitant s'engager
dans l'humanitaire et la solidarité. L'école de Vénissieux propose aux bacheliers des "formations
métiers" (logisticiens, administrateurs, techniciens en eau et sanitaires) homologuées au niveau
bac +2 ainsi que des "formations outils" (gestions de projets, préparations aux engagements
humanitaires). Pour ces dernières, une période d'apprentissage professionnelle de 6 mois en
mission est prévue. En étroite collaboration avec les ONG, l'enseignement suit les évolutions du
secteur. Grâce à ces programmes, le taux d'insertion dans la vie professionnelle serait, selon
l'école, de 80 à 85% dans l'année qui suit la fin de la formation. Accessible à partir de 22 ans pour
la plupart des cursus, l'entrée dans cet établissement privé est sélective.
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> L'autre grande école de l'humanitaire
A Bordeaux, l'IFAID délivre le diplôme de "Coordonnateur de projet de solidarité internationale et
locale". Accessible par concours aux Bac+2, cette formation en continue ou en VAE est certifié par
l'Etat. Elle vise à former des professionnels du développement appelés à intervenir en France ou à
l'étranger dans les domaines de la santé, de l'économie et du social.
> Les formations universitaires
L'Institut d'Etude du Développement Economique et Social, à Nogent-sur-Marne, propose en
partenariat avec Panthéon-Sorbonne (Paris 1) différents cursus.
Le Master "Crises: interventions humanitaires et actions de développement" forme des experts
menant des programmes d'action d'urgence et de développement dans les situations de crises.
Le Master "Développement local: acteurs sociaux et dynamiques" est destiné à ceux qui souhaitent
concevoir, mener et évaluer des politiques de développement dans les pays du Sud.
De leur côté, les Masters "Développement agricole et politique économique" et "Expertise
économique en politique et projet de développement" ont pour vocation de rendre opérationnels
des chefs de projets et de programmes.
> Un partenariat entre ONG et écoles
En partenariat avec Bioforce et l'association Action contre la faim, l'Institut de Relations
Internationales et Stratégiques délivre un diplôme privé d'études supérieures, "Les métiers de
l'Humanitaire", de niveau Bac+5.
> Partir à l'étranger
Reconnu en Suisse et à l'Etranger, l'Institut des hautes études internationales et du développement
(IHEID) de Genève propose 7 Masters et un doctorat, avec 6 spécialisations. En collaboration avec
des organisations internationales, les formations ont pour objectif de transmettre aux étudiants les
compétences nécessaires à l'analyse des enjeux du développement dans le monde contemporain.
> Le dernier né parmi les formations
De plus en plus, les organismes intervenants dans le domaine de la reconstruction à la suite d'une
catastrophe humanitaire sont frappés par une pénurie de spécialistes. Pour remédier à cette
difficulté, la Fondation Architectes de l'urgence, en partenariat avec l'Ecole Spéciale des Travaux
Publics, lance le Mastère "Urgentiste Bâtiment et infrastructures". Dispensée sur une année à
l'ESTP Paris, cette formation comprend 643 heures de cours ainsi que des stages en entreprise et
le soutien d'une thèse.
>Découvrir la formation "Les architectes de l'urgence"
Cette liste n'est pas exhaustive, pour plus d'informations, rendez-vous sur le site du Portail
de la Solidarité internationale. Vous avez suivi une autre formation? Faites nous part de vos
remarques.
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