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La centralisation des laboratoires inquiète dans la région
Réforme OPTILAB
Caroline Morneau
[email protected]
SANTÉ. La réforme OPTILAB du gouvernement, laquelle tend à centraliser les
laboratoires publics en santé, inquiète les
syndicats de Lanaudière. Dans la région, le
transfert éventuel des prélèvements pour
analyse vers Laval occasionnerait de nombreux désagréments, estiment les technologistes médicaux qui craignent pour leur
emploi et les patients.
Le président de l’APTS de Lanaudière, Richard Belhumeur, a questionné le CISSSL quant
au projet OPTILAB, lors de la dernière réunion du conseil d’administration.
Photo TC Media – Caroline Morneau
a entendu dire de la part de médecins que ça
pourrait se faire d’ici 2017. D’autres disent que
ça pourrait aller à 2021.Rien n’est déterminé.
Tout ce qu’on veut, c’est prendre le temps de
bien faire les choses, ne pas tout précipiter. »
Pertes d’emploi?
De potentielles pertes d’emploi dues à la
robotisation des examens effectués en laboratoire ainsi que de potentiels transferts de
ressources et de médecins spécialistes font
également partie des inquiétudes soulevées
par les techniciens médicaux.
« Travailler dans nos régions respectives,
c’est un choix de vie que nous avons fait.
Plusieurs techniciens ne peuvent pas se permettre d’aller travailler à Laval. »
Mylène Henri, du Syndicat des Techniciens
et Professionnels de la santé et des services
sociaux du nord de Lanaudière-CSQ, craint
pour sa part que certains prélèvements
urgents soient égarés dans le transport.
« On a peur que la situation entraîne une
perte de la qualité des examens. Que ça ait, au
final, un impact sur les patients. »
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Les
NOUVELLES HEURES D’OUVERTURE
Dimanche au jeudi - 11h à 22h
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Les syndicats seront impliqués dans
les discussions, assure le CISSSL
Richard Belhumeur a demandé au conseil
d’administration du Centre intégré de santé et
de services sociaux de Lanaudière (CISSSL), lors
de la séance publique du 16 mai, à quel moment
les syndicats seraient informés des détails relatifs au projet.
Le président-directeur général de l’instance,
Daniel Castonguay, a laissé savoir que les discussions s’amorceraient sous peu et que les syndicats seraient impliqués dans l’élaboration
d’un « plan de match ».
« Nous avons la volonté que les technologues
des trois régions concernées aient leur mot à dire.
Il y a du retard dans la planification, puisque plusieurs choses nécessitent du temps avant d’être
ficelées. Avant de rencontrer tout le monde, il faut
d’abord s’assurer que Laval ait les moyens d’accueillir ces services », a-t-il dit, en indiquant qu’un
échéancier précis n’a toujours pas été établi.
Le processus de transfert vers l’hôpital de la
Cité-de-la-Santé pourrait s’échelonner sur
quelques années encore. Un projet d’agrandissement du laboratoire de Laval serait sur la table.
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4 - Le dimanche 22 mai 2016 - www.laction.com
Le président régional de l’Alliance du personnel professionnel et technique de santé
et services sociaux (APTS), Richard
Belhumeur, qui dessert le sud de la région,
explique que Laval sera probablement le
nouveau laboratoire serveur des « 3 L »
(Laval-Laurentides-Lanaudière).
Ainsi, selon les informations reçues, les
échantillons à analyser en pathologie, en biochimie et en microbiologie issus de
Laurentides-Lanaudière seront éventuellement transférés vers l’hôpital de la Cité-de-laSanté, plutôt qu’en laboratoire dans les hôpitaux les plus près.
Actuellement, les requêtes sont analysées
à même les centres hospitaliers de Joliette et
de Repentigny.
« Les prélèvements en CLSC à travers la
région, aussi loin que dans les petits villages
comme Saint-Michel-des-Saints, devraient
tous être envoyés à Laval, ainsi qu’une partie
des prélèvements qui se font à même le
CHRDL et l’hôpital Pierre-Le Gardeur. Dans les
hôpitaux, les analyses de routine continueraient de se faire sur place, tandis que les plus
coûteuses seraient envoyées à la
Cité-de-la-Santé ».
Le test du liquide céphalo-rachidien, servant à déterminer si un patient souffre de
méningite, pourrait faire partie des prélèvements effectués en centre hospitalier dans
Lanaudière pour ensuite se voir transférer à
Laval, craint M. Belhumeur.
« Il s’agit d’un important examen en microbiologie qui nécessite une analyse immédiate. Le transport de la requête de Joliette
vers Laval, par exemple, impliquerait, à tout
le moins, que quelques heures s’écoulent
avant que le liquide ne soit soumis en laboratoire. Qu’est-ce qui se passera si on arrête de
faire les tests sur place? La méningite, c’est
une maladie grave, pouvant mener à
l’amputation ».
Le président du syndicat évoque également à titre d’exemple les tests en pathologie
effectués pour détecter le cancer qui pourraient être expédiés à l’extérieur de la région.
« On craint pour une perte de proximité. La
communication entre les intervenants est
beaucoup plus facile quand tout se fait sur
place. Pour l’instant, on ne sait pas comment
tout ça va s’orchestrer ni quand, mais on sait
que ça va se faire. On attend des réponses. On
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