lundi 15 mars 2010

Les Libanais dans le monde 5
lundi 15 mars 2010
L’Australie accueille la statue
de l’Émigré libanais
Le comité de la culture et du patrimoine de l’Union libanaise culturelle mondiale
a organisé, le 21 février dernier, une cérémonie grandiose au cœur de la ville de
Brisbane en Australie pour inaugurer la statue de l’Émigré libanais et célébrer le
140e anniversaire de la présence libanaise dans ce pays, qui coïncide avec le 150e
anniversaire de la création de l’État de Queensland et de sa capitale Brisbane et le 50e
anniversaire de l’ULCM (voir notre édition du 16 novembre 2009).
Le maire de Brisbane, Campbell Newman, a dévoilé cette
statue au cours de la cérémonie marquée par la présence
des principaux dirigeants de
l’ULCM et d’un grand nombre d’officiels australiens et
libanais, dont les ministres
libanais du Tourisme, Fadi
Abboud, et de la Culture,
Sélim Wardé, l’ambassadeur
du Liban en Australie, le Dr
John Daniel, l’archevêque
maronite, Aad Abi Karam,
le métropolite des grecs-orthodoxes en Australie et en
Nouvelle-Zélande,
Boulos
Saliba, le sénateur Marc Furner, le député Grace Grace,
le consul honoraire de Brisbane Anthony Tarabay, le
président mondial de l’Union
libanaise culturelle mondiale,
Eid Chedraoui, le secrétaire
général mondial de l’ULCM,
Nick Kahwaji (Canada), le
vice-président de l’ULCM,
Michel Douaihi (Australie),
le vice-président pour l’Amérique du Nord, Farid Makarem, le vice-secrétaire général
de l’ULCM, Roger Hani,
le président du conseil des
hommes d’affaires de l’Union,
Antoine Menassa (France),
le président du comité de
la culture et du patrimoine
de l’Union, Antoine Ghanem, le président régional de
l’Union en Australie, Serador el-Asmar, les présidents
pour la Nouvelle-Galles du
Sud, Ibrahim Khoury, pour
Canberra, Dani Khoury, pour
Melbourne, Béchara Taouk,
la directrice de l’Agence nationale d’information, Laure
Sleiman Saab, le préfet de
Avant le lever du voile de la statue de l’Émigré à Brisbane.
police de Brisbane, Bob Adkinson, le président de la province australienne des Forces
libanaises, Steve Stanton, le
président du Courant patriotique libre à la Nouvelle-Galles du Sud, Mohammad Derbas, ainsi que des membres et
des amis de la communauté
libanaise en Australie.
« Le rêve de la diaspora libanaise s’est enfin réalisé », a
affirmé le président du comité
de la culture et du patrimoine
Antoine Ghanem dans son
discours, suivi par celui du
secrétaire général Kahwaji,
qui a qualifié cette cérémonie
d’« historique ». « Cette statue a été fabriquée par Ramez
Barakat, un Libanais d’origine. Elle représente l’émigration libanaise en Australie et
la gratitude des Libanais pour
ce pays », a-t-il dit.
Le président Chedraoui a
de même prononcé un discours dans lequel il a remercié
le comité du patrimoine et de
la culture pour cette occasion
unique, qui a permis à un
grand nombre d’émigrés de
visiter Brisbane. « Je suis fier
d’accorder tout mon soutien
à cette action si importante
pour la diaspora libanaise »,
a-t-il affirmé, tout en remerciant le maire de Brisbane
d’avoir offert le terrain qui a
accueilli la statue de l’Émigré
libanais, ainsi que le gouvernement australien qui a permis aux membres de la communauté libanaise de réaliser
Nouvelles de par le monde
Nouvelles de France
« La France au Liban » ouvre
ses portes du 17 au 21 mars,
avec une séries d’activités et de
conférences qui ponctueront
l’exposition des entreprises
françaises au BIEL. Citons
parmi les conférences :
Mercredi 17 : Nutripharma
(Dr Alfred Karam) à 18h,
Banque
Libano-Française
(Walid Raphaël, Ronald Zirka, Élie Aoun) à 19h, Ebiz
productions (Nicolas L’Helgoualc’h, Chafic Ayoub, Yann
Rotil) à 19h.
Jeudi 18 : La Perle de
Tahiti (Joseph Maroun) à
16h30, Unilog (Habib Maaz,
cofondateur de l’association
RJLiban) et Sage (Philippe
Antraygues) à 17h30, Air Liquide (Alejandro Berardi) à
18h, Initiation au cognac – G.
Tamer Holding (Christophe
Guillet) à 19h30, Nutripharma (Dr Alfred Karam) à 20h.
Vendredi 19 : Bou Khalil
(Rosette Abi-Rizk) à 16h30,
SGBL (Yasser Akkawi)
à 17h, remise des prix du
Concours de la langue et de la
culture française à 18h, défilé
de mode par l’école Esmod
Beyrouth à 18h, Segenius (Dr
Salah Bouraad) à 19h, Energis (Loïc Rannou) à 20h, Nutripharma (Dr Alfred Karam)
à 21h.
Samedi 20 : Bou Khalil
(Rosette Abi-Rizk) à 16h30,
vernissage de la Société des
beaux-arts à 17h, Vintage
(Wadih Riache) à 17h, défilé
de mode par l’école Esmod
Beyrouth à 18h, Nutripharma
(Dr Alfred Karam) à 19h,
Energis (Jihad Feghali) à
20h.
Dimanche 21 : Nutripharma (Dr Alfred Karam).
L’association
RJLiban
aura son stand, où les amis
du Liban pourront s’inscrire directement et obtenir
les informations souhaitées
quant aux programmes touristiques et culturels de l’association, dont la semaine
Liban-Bretagne prévue à
Vannes fin septembre. Des
tours archéologiques seront
proposés aux participants les
samedi 20 et dimanche 21, à
Byblos et à Baalbeck, ainsi
que des soirées musicales le
jeudi 18 (au Music-Hall),
le vendredi 19 (au Bayrock
Café) et le samedi 20 (au
Shahrayar).
Nouvelles de Mexico
Durant les festivités qu’a
connues Mexico durant le
mois de février dernier à l’occasion du 1 600e anniversaire
de saint Maron, de multiples
réceptions et dîners mondains se sont déroulés aussi
bien dans les deux clubs libanais que dans des restaurants de la capitale du Mexique. C’est ainsi qu’un grand
déjeuner a été organisé au
Nouveau club libanais, le dimanche 21 février, à l’issue
de la messe solennelle, au
cours duquel 1 500 invités
ont applaudi les discours des
officiels ainsi que les prestations d’artistes libano-mexicains en herbe, danseurs de
dabké ou chanteurs typiquement mexicains. Durant la
réception, les évêques maronite Georges Abi-Younès
et grec-orthodoxe Antoine
Chedraoui, accompagnés du
président de la Ligue maronite Georges Bejjani, ont remis la Légion d’honneur au
nom du gouvernement mexi-
Au premier dîner de l’association RJLiban à Mexico le 17 février 2010 : (de gauche à droite)
Georges Bejjani, Napoléon Fayad, Naji Farah, Soraya Chamoun, Cynthia Abou-Jaoudé, Antoine
Ghayad, l’ambassadeur Nouhad Mahmoud et son épouse Najah, Paola Dergal.
La statue de l’Émigré libanais à Brisbane.
célébrée dimanche matin par
l’archevêque Abi Karam, qui a
rappelé les étapes de la vie de
saint Maron ainsi que celles
de l’expansion maronite dans
le monde, 1 600 ans après sa
mort. Il a de même appelé les
membres de la communauté
libanaise à enregistrer leurs
enfants au Liban et auprès
des consulats, car le Liban
est leur mère patrie et il est
« indispensable pour eux de
conserver leur identité ». Il a
enfin annoncé le lancement
de la station de radio libanaise « Sawt al-Mahabba » dans
toute l’Australie.
Un déjeuner en l’honneur
de la délégation libanaise et
des membres de l’ULCM, à
l’initiative du consul honorai-
re du Liban, Anthony Tarabay, s’est tenu après la messe,
avant de clôturer cette visite
par un dîner organisé par le
comité du patrimoine et de
la culture au cours duquel les
invités ont reçu des statuettes
de l’émigré libanais en guise
de cadeau-souvenir.
Cynthia ABOU-JAOUDÉ
Journée d’affaires libano-brésilienne le 16 avril
à Beyrouth avec le ministre Miguel Jorge
Remise de la Légion d’honneur du gouvernement mexicain à
l’occasion du 1 600e anniversaire de saint Maron à Mexico le
21 février 2010 : (de gauche à droite) le président de la Ligue
maronite Georges Bejjani, Maroun Rizkallah, l’évêque grecorthodoxe Antoine Chedraoui, le Dr Georges Hayek et l’évêque
maronite Georges Abi-Younès.
cain au Dr Georges Hayek,
président de l’« Amistad Libano-Mexicana », pour ses
multiples voyages et actions
en faveur des relations entre
le Liban et le Mexique, ainsi
qu’à Maroun Rizkallah, promoteur du nouveau Conseil
économique libano-mexicain qui, à travers ses divers
contacts, a entrepris la mise
sur pied de cet organisme
qui regroupera des hommes
d’affaires des deux pays.
Ce voyage au Mexique a
également permis la tenue du
premier dîner de l’association
RJLiban dans ce pays, auquel
ont pris part notamment les
Drs Georges Hayek et Kamal
Kallab (de la délégation libanaise), ainsi que l’ambassadeur du Liban, Nouhad Mahmoud et son épouse Najah,
l’ancienne présidente de la
Jomali Paola Dergal, des responsables de la communauté
libanaise comme Napoléon
Fayad, Georges Bejjani et
Antoine Ghayad, ainsi que
leur rêve et d’aider leur mère
patrie.
Le ministre Fadi Abboud a
remercié à son tour l’ULCM
et la mairie de Brisbane et
exprimé sa joie d’assister à
cette cérémonie de pose de la
statue qui représente les 140
ans d’émigration ainsi que la
relation solide entre l’émigré
et ses racines. Il a appelé les
membres de l’ULCM à s’unir,
à mettre de côté tous les problèmes politiques locaux et à
déployer leurs efforts pour limiter l’émigration.
Quant au ministre Sélim
Wardé, détenteur de la nationalité australienne, il a fait
l’éloge de la communauté libanaise qui, a-t-il dit, s’est
distinguée dans les mondes
des affaires et de l’éducation.
« Le cèdre immortel du Liban
possède à présent 400 000 racines qui traversent l’océan en
direction de l’Australie. Vous
êtes la source de vie du cèdre
en raison du soutien que vous
accordez à vos parents au Liban. Je vous appelle donc à
poursuivre vos actions afin
que notre pays se rétablisse »,
a-t-il ajouté. Le maire de
Brisbane, Campbell Newman, a exprimé enfin sa fierté
d’être marié à une Libanaise
d’origine de Ras Baalbeck.
« Considérez-moi comme un
des vôtres car je suis fier d’être
libanais », a-t-il dit avec émotion.
À l’occasion de la fête de
saint Maron, une messe a été
le père Yaacoub Badaoui et
Soraya Chamoun. L’accent a
été mis sur l’action culturelle
et touristique de l’association,
et une importante discussion
a tourné autour de l’Annuaire
des amis du Liban diffusé
sur le site www.rjliban.com,
qui va bientôt servir d’instrument officiel aussi bien pour
la communauté libanaise du
Mexique que pour celles des
autres pays de l’émigration.
Nouvelles d’Australie
La pose de la statue de
l’émigré à Brisbane a rappelé
une des œuvres majeures du
dramaturge franco-libanais
Georges Schéhadé, L’Émigré
de Brisbane (1936), qui illustre la déchirante histoire de
l’émigration à travers le retour
dans son village de Sicile d’un
homme vieux et riche, qui
souhaite retrouver un fils qu’il
avait eu jadis d’une jeune fille
et lui léguer sa fortune. Schéhadé, oriental par son appartenance et francophone par
sa culture, scelle l’alliance de
l’Orient et l’Occident. À travers son récit, il met la lumière sur l’homme partagé entre
le bien et le mal, l’innocence
et la corruption, l’honneur et
la légèreté… Tant de thèmes
propres à l’homme moderne,
une invitation à redécouvrir
l’œuvre de cet auteur qui a
porté haut le nom du Liban à
travers le monde :
« Il y a des jardins qui n’ont
plus de pays,/ Et qui sont
seuls avec l’eau./ Des colombes les traversent bleues et
sans nids/ Mais la lune est un
cristal de bonheur/ Et l’enfant
se souvient d’un grand désordre clair. »
Naji FARAH
À l’initiative de l’ambassadeur
du Brésil au Liban, Paulo
Roberto Campos Tarrisse da
Fontoura, à la recherche de
la consolidation des relations
économiques entre les deux
pays, le ministre brésilien du
Développement, de l’Industrie et du Commerce extérieur, Miguel Jorge, d’origine
libanaise, présidera une mission d’hommes d’affaires brésiliens représentant 75 entreprises, qui se rendra dans un
mois à Beyrouth. Cette mission est considérée comme
la plus grande dans l’histoire
des relations commerciales
libano-brésiliennes à visiter
le Liban, et a pour but l’accroissement des échanges bilatéraux.
Dans ce contexte, une journée de rencontres avec les
hommes d’affaires libanais
aura lieu le vendredi 16 avril
au Habtoor Grand Hotel, en
collaboration avec l’Agence
brésilienne de promotion
des exportations et la société
IFP – International Fairs
& Promotion Group (braziltrade.ifpexpo.com).
Les
secteurs industriel, agricole,
alimentaire et autres seront
représentés par les entreprises
brésiliennes qui proposeront
des machines industrielles,
de l’équipement, des outils et
machines agricoles, des matériaux de construction et de
décoration, et également des
tissus, des chaussures en cuir,
du papier, du bois et des articles en bois.
Cette mission ne renforce
pas uniquement les liens entre
le Liban et le Brésil, mais joue
le rôle d’un vecteur essentiel
pour l’ensemble des pays arabes et du Moyen-Orient. Le
Liban trouve là son principal
rôle de liaison entre les pays
de l’Amérique du Sud et les
pays arabes.
Roberto KHATLAB
Délégation commerciale brésilienne au Liban
Du 8 au 13 février dernier, le
Liban a reçu une délégation
de 38 hommes d’affaires brésiliens accompagnés de leurs
familles. Un voyage alliant
l’utile à l’agréable puisqu’il
consistait également à faire
découvrir le Liban à certaines familles de la délégation
d’origine libanaise comme
les Abdalla, Amary, Gebara,
Jafet, Kassab, Maluf, Mattar,
Yazbek et Yunes. Un retour
aux sources plein d’émotion
pour cette délégation qui fait
partie de la FIABCI-Brasil
– Fédération internationale
des professions immobilières
(www.fiabcibrasil.com.br),
présidée par Ricardo Yazbek.
La FIABCI international
(www.fiabci.com) est un
groupe d’affaires réunissant
des professionnels de l’immobilier, présent dans 60
pays avec une fédération de
100 associations immobilières nationales et également
détenteur du statut ONG
auprès du Conseil économique et social des Nations
unies (Ecosoc). Cette fédération représente toutes les disciplines du domaine immobilier : transaction, gestion,
expertise, développement et
consulting, avocats, assureurs, architectes, urbanistes.
Ce voyage s’inscrit dans le
cadre du renforcement des
relations libano-brésiliennes.
La délégation, accompagnée
par le directeur de la Chambre de commerce Brésil-Liban de São Paulo, Guilherme
Mattar, s’est rendue au siège
de Solidere, où s’est tenue
une conférence sur les grands
projets d’investissements et
de reconstruction au Liban.
Ont suivi une rencontre à
la Chambre de commerce
et d’industrie et une halte
chez l’ambassadeur du Brésil,
Paulo Roberto Fontoura, qui
a tenu à saluer cette initiative élargissant les horizons
culturels et économiques entre les deux pays.
La délégation a aussi visité
la bibliothèque Namy Yafet,
à l’Université américaine de
Beyrouth, qui est un don de
La délégation d’hommes d’affaires brésiliens à l’entrée du site de
Baalbeck.
l’un des pionniers de l’émigration libanaise au Brésil :
arrivé en 1893, il avait fondé
un groupe économique en
son nom devenu rapidement
le second groupe économique
du Brésil dans les années 50.
Le volet touristique de
ce voyage a été réalisé par
« Maringá Turismo », à São
Paulo, en coordination avec
l’écrivain et historien brési-
lien, auteur du premier guide
touristique du Liban en portugais, Roberto Khatlab, qui
a accompagné les visiteurs
sur la « route des émotions »
en présentant un panorama
complet de l’histoire du Liban lors des visites de sites
touristiques et de villages
d’origine. Une immersion
dans la vie nocturne de Beyrouth a clôturé ce voyage.
Exposition de photos sur les trains de Tripoli
Le président de l’ULCM,
Eid Chedraoui, accompagné du président du conseil
économique de l’Union, Antoine Menassa, ont inauguré
le 10 mars l’exposition de
photos portant sur le projet
de réhabilitation de la gare
ferroviaire de Tripoli, auquel
participe également l’Association des amis de la gare
de Tripoli. L’exposition s’est
tenue à la Fondation Safadi.
Les invités ont été accueillis
par le directeur général de la
fondation, Riad Alameddine.
M. Chedraoui s’est montré
vivement intéressé et a pro-
digué son soutien à tout projet culturel dans la capitale
du Nord, mettant l’accent
sur l’importance de la sauvegarde du patrimoine culturel
libanais et exhortant l’État à
le revaloriser. Un grand dîner s’était tenu le 10 février
dernier à l’Institut du monde
arabe à Paris, au cours duquel M. Menassa, ainsi que
le conférencier Élie Khlat,
ont exposé ce projet soutenu
par Joumana Tadmuri, présidente de l’Association pour
la sauvegarde du patrimoine
de Tripoli, affiliée à l’Union
libanaise culturelle mondiale.
Cette page (parution les premier et troisième lundis de chaque mois) est réalisée en collaboration avec l’association RJLiban. E-mail :
[email protected] – www.rjliban.com