myPIC - Implanter du lin de printemps
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Accueil / Espaces régionaux / Messages techniques / Régions Ouest / myPIC - Implanter du lin de printemps Régions Zone Centre & Ouest Terres Inovia J. Charbonnaud (Centre) J. Lieven (Normandie/ IDF Ouest) E. Tourton (Poitou- Charentes/ Vendée/ Limousin) N. Rabourdin (Bretagne/ Pays de la Loire) Version PDF 25.02.2016 myPIC - Implanter du lin de printemps ANALYSER A l’implantation du lin de printemps, l’objectif est d’avoir une qualité du lit de semence soignée : - une bonne structure en profondeur : le lin oléagineux de printemps est une plante assez exigeante en eau au cours de la floraison. Il faut donc que l'enracinement soit optimal afin d'exploiter la réserve hydrique du sol (exploration des racines jusqu’à 90 cm de profondeur). - une structure superficielle fine, aplanie et rappuyée sera primordiale pour assurer une levée rapide et homogène du lin : il faut éviter au maximum les amas de débris végétaux très néfastes à une levée homogène. Veillez à la bonne destruction des couverts végétaux et à la bonne répartition des résidus avant le semis du lin. A ce jour, le climat très pluvieux ne permet pas de préparer les semis dans de bonnes conditions. Attendez que le sol soit ressuyé aussi bien en surface qu'en profondeur pour préparer les semis de lin de printemps. Choix de la parcelle : éviter les sols très séchants Evitez les sols séchants et sableux pour implanter du lin oléagineux de printemps. Choisissez des parcelles propres car le lin est une culture peu couvrante et sensible à la concurrence des adventices. Dès l'implantation consulter le BSV lin oléagineux Le Bulletin de Santé du Végétal vous permet d'appréhender les risques parasitaires. N'hésitez pas à le consulter toutes les semaines. Consulter le BSV de votre région www.terresinovia.fr - 1 sur 3 REAGIR Choisissez votre variété adaptée au contexte régional Choisissez des variétés tolérantes (T) ou assez tolérantes (AT) à la verse, ce qui peut permettre d'économiser un régulateur en conditions normales de culture. Tenez compte de l'historique de vos parcelles et des maladies présentes dans votre région comme la fusariose. Optez pour la bonne précocité selon le type de sol et la date de semis. Accéder aux derniers résultats variétés Date de semis : ne pas trop anticiper, travaillez dans des conditions ressuyées Les dates de semis optimales pour le lin de printemps sont de fin février à début mars dans le grand Ouest de la France. Attention cette année au décalage des périodes de semis qui peut être important en raison des conditions climatiques actuelles. Ne semez pas non plus trop tard au risque de ne pouvoir récolter dans de bonnes conditions surtout dans les secteurs les plus tardifs. Les semis les plus tardifs seront potentiellement plus sensibles aux conditions sèches de l’été sachant que le lin est sensible aux stress hydrique et thermique pendant la floraison. Maitrisez la densité de semis et la profondeur de semis Semer 500 à 700 graines/ m² au semoir à céréales pour obtenir 450 à 550 plantes/ m². Le taux de germination des semences certifiés est au minimum de 85 %. Les graines de lin sont fluides : contrôler la densité du semis car le poids de mille graines peut varier de 5 à 8 g selon les variétés (pour un PMG de 7 g, semez environ 28 kg/ ha). Semez à 1-2 cm de profondeur. Une vitesse de semis réduite améliore la régularité de répartition des graines sur la ligne. Fertilisation : privilégiez les apports d’azote au semis Si la dose à apporter est supérieure à 80 unités, fractionner l'apport en deux : 30 à 50 unités au semis et le complément à l'apparition des boutons floraux. Se référer aux règles de calcul des doses d’azote à apporter dans vos régions. Si la parcelle reçoit régulièrement des apports de matières organiques, un excès d’azote peut sensibiliser le lin à la verse. En savoir plus sur la fertilisation du lin oléagineux de printemps Fertilisation : Zinc en cas général l’enrobage de la semence suffit Le lin exporte beaucoup de zinc. Si vous utilisez des semences enrobées avec du zinc, cet apport est en général suffisant. www.terresinovia.fr - 2 sur 3 Cependant dans les situations à risque (sols calcaires ou sols ayant reçu un amendement calcique récent (blocage du zinc), sols très sableux, sols avec un pH supérieur à 7,5, terres froides et humides), un apport complémentaire de sulfate ou de chélate de zinc aux stades cotylédons- premières feuilles apparentes peut être conseillé. Privilégier un volume de bouillie de 400 l/ ha. N'apportez pas le zinc en cas de gelées nocturnes, sinon préférer une forme chélate. Ravageurs à la levée Les altises sont à surveiller de la levée au stade 5 cm, notamment sur des lins peu denses et à croissance lente. En savoir plus sur les altises du lin oléagineux ANTICIPER Diversifier les cultures dans la rotation Privilégier si possible l'alternance cultures d'hiver/ cultures de printemps pour lutter contre les adventices mais également l'alternance plantes hôtes/ non hôtes vis- à- vis des bioagresseurs. Eviter les parcelles historiquement "sales". Le lin oléagineux est une culture de diversification que l'on peut également introduire en version "printemps" dans une large gamme d'assolements. Objectifs : minimum 4 cultures dans la rotation. www.terresinovia.fr - 3 sur 3