Dossier du spectacle - t2g theatre de gennevilliers centre

Transcription

Dossier du spectacle - t2g theatre de gennevilliers centre
© Martin Argyroglo
Philippe Quesne
Swamp Club
du 7 au 17 novembre 2013
Représentations : mardi, jeudi 19h30, mercredi, vendredi, samedi 20h30, dimanche 15h, relâche lundi
Tarifs : 24€ / 15€ / 12€ / 9€
Réservation : sur place ou par téléphone au 01 41 32 26 26 / du mardi au samedi de 13h à 19h
ou [email protected] et en ligne sur : www.theatre2gennevilliers.com
Relations avec le public :
Sophie Bernet 01 41 32 26 27 — [email protected]
Juliette Col 01 41 32 26 18 – [email protected]
Stéphanie Dufour 01.41.32.26.21 – [email protected]
Philippe Quesne / Vivarium Studio
Swamp Club
du 7 au 17 novembre 2013
conception, mise en scène et scénographie, Philippe Quesne
collaborations artistiques et techniques, Yvan Clédat, Cyril Gomez-Mathieu
assistante mise en scène, Marie Urban
photographies, Martin Argyroglo
dessin, Ludovic Debeurme
costumes spécifiques, Corine Petitpierre
construction : Nicolas Amar, Timothy Larcher, Nicolas Loridan, Fabrice Parizy
stagiaires, Céline Champinot, Léo Gobin
régie générale, Marc Chevillon
régisseur son et lumière, Thomas Laigle
avec
Isabelle Angotti, Snæbjörn Brynjarsson, Yvan Clédat, Cyril Gomez-Mathieu,
Ola Maciejewska, Émilien Tessier, Gaëtan Vourc’h
et un quatuor à cordes
durée : 1h35
Production Vivarium Studio
Coproduction Wiener Festwochen, Théâtre de Gennevilliers - centre dramatique national de création contemporaine, Festival
d’Automne à Paris, Foreign Affairs - Berliner Festspiele, Festival d’Avignon, La Ménagerie de Verre, Le Forum / Scène conventionnée
de Blanc-Mesnil, Kaaitheater, La Filature Scène nationale de Mulhouse, Internationales Sommerfestival – Hambourg, Festival
Theaterformen Hanovre / Braunschweig, La Bâtie – Festival de Genève.
Coréalisation Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien du Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc Roussillon et de EMPAC – Rensselaer Polytechnic
Institute, and the Jaffe Fund for Experimental Media and the Performing Arts.
Une action financée par la Région Ile-de-France.
La compagnie est conventionnée par la DRAC Île-de-France, Ministère de la Culture et de la Communication, et par le Conseil Régional
Île-de-France au titre de la Permanence artistique et culturelle.
Philippe Quesne est artiste associé au Théâtre de Gennevilliers depuis 2012.
Création le 4 juin 2013 au Wiener Festwochen
++
[jeudi 14 novembre 2013 à 15h]
Rencontre avec Philippe Quesne
A l’Ecole nationale superieure des beaux-arts – 14 rue Bonaparte – 75006 Paris (entrée libre)
Le Théâtre de Gennevilliers est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Gennevilliers et le
Conseil Général des Hauts-de-Seine.
Swamp Club
Au milieu d’un marais où pullulent toutes sortes de créatures, un centre d’art
en danger essaye de lutter pour survivre. Pour les dix ans de sa compagnie
Vivarium Studio, Philippe Quesne compose une fable urbaine et fantastique.
Pour les dix ans de sa compagnie, Vivarium Studio, Philippe Quesne a imaginé
travailler pour la première fois avec un quatuor à cordes et ainsi donner à son
Swamp Club une forte couleur musicale. Swamp Club : un centre d’art en difficulté
situé dans un bâtiment sur pilotis au milieu d’un marécage où évoluent toutes
sortes de créatures, un bestiaire évoquant les tableaux de Bruegel, des créatures
aquatiques et terrestres, et aux commandes du lieu, un directeur idéaliste. Comme
dans la plupart des créations de Philippe Quesne, c’est le titre qui donne le la, puis
le spectacle s’élabore au fur et à mesure des séances de travail au plateau. Invités
en résidence par ce centre d’art utopique, des artistes islandais et polonais
viendront rejoindre les fidèles du Vivarium Studio, et l’on entendra résonner des
airs de Schubert ou Chostakovitch. Mais au milieu de ce marais grouillant de
bestioles et d’insectes, il faudra bientôt s’organiser pour résister face à un projet de
construction qui menace l’existence du Swamp Club.
Valérie Mréjen
En tournée
2013
21-22 novembre
29-30 novembre
10-11 décembre
Forum du Blanc-Mesnil / Festival d’Automne à Paris (France)
Spielart Festival - Munich (Allemagne)
Théâtre Universitaire La Vignette - Montpellier
2014
21 janvier
24 janvier
28 janvier
21-22 février
6-7 mai
14-15 mai
21-22 mai
juin 2014
novembre 2014
Centre culturel Agora - Boulazac
Le Carré / Les Colonnes, Saint-Médard-en-Jalles
Le Parvis - Tarbes
Kaaitheater Bruxelles (Belgique)
La Comédie / Le Manège - Reims
Le Maillon - Théâtre de Strasbourg
La Filature, Scène nationale de Mulhouse
Festival Theaterformen - Braunschweig (Allemagne)
Tokyo Festival (Japon)
Philippe Quesne / Vivarium
Philippe Quesne aime comparer ses spectacles à une série d’études entomologiques dans lesquelles on
pourrait observer des êtres humains évoluer, comme au microscope. Avec sa compagnie, qu’il a pris soin de
nommer Vivarium Studio, il explore un théâtre où le texte est un élément de composition parmi d’autres,
sculptant ses thématiques plus qu’il ne les écrit, trouvant son inspiration aussi bien dans la peinture et les
arts graphiques que dans les aléas du réel et de la création collective. Plasticien de formation ayant débuté
comme scénographe, Philippe Quesne fait du plateau un milieu naturel qui contient une puissance de
référence et auquel se confronte une bande de personnages, artistes placides et idéalistes. Que ce soit
dans des spectacles, des performances ou des installations dans l’espace public et dans des sites naturels,
il ne cesse de s’interroger sur la puissance politique du groupe, réunissant des personnes portées par les
mêmes idéaux que les siens. À rebours de toute dramaturgie classique, les pièces de Vivarium Studio
travaillent une présence théâtrale dont le caractère organique recouvre une vie grouillante, aux contours
presque fantastiques. Composées de gestes anodins et de rituels de l’ordinaire, elles mettent en scène de
petites cérémonies, dérisoires, ludiques, mais hautement symptomatiques des travers de notre société.
Marion Siéfert (extrait du programme du Festival d’Avignon 2013).
© Martin Argyroglo
Entretien avec Philippe Quesne
Quel a été le point de départ de cette nouvelle création
Swamp Club ?
Le point de départ de Swamp Club est comme pour les
autres pièces du Vivarium Studio, l'envie de poursuivre
notre "saga" qui a débuté il y a près de dix ans avec le
premier spectacle La démangeaison des ailes. J'ai la
chance de travailler avec un groupe qui m'accompagne
dans les différents projets depuis le début, un peu comme
un "Club". Nous passons du temps ensemble et c'est
toujours une écriture qui s'invente lors du processus de
répétitions. Certains comme Gaëtan Vourc’h ou Isabelle
Angotti sont quasiment devenus des personnages
récurrents de nos créations. Pour Swamp Club, je voulais
réactiver cette idée de communauté artistique
indépendante et j'ai songé à une fable, dans une
atmosphère de conte urbain fantastique : un centre d’art
construit au-dessus d’un marais reçoit des artistes de
plusieurs pays en résidence.
Un groupe qui s’intéresse à la
charge qui nous revient de
rester autonomes, de créer, et
de continuer à inventer les
moyens de son indépendance.
On y coule a priori des jours
heureux, mais on y vit aussi
avec la conscience de la
menace... Il y avait aussi
l'envie de proposer à un
quatuor à cordes de nous
rejoindre dans chaque ville de
tournée, pour donner à la
pièce une tonalité opératique.
Pourquoi avoir situé ce
centre d’art dans un
marécage ?
J’ai toujours aimé plonger mes
pièces dans des espaces de
terrarium, propices à l’observation des « espèces », des
lieux insolites ou des paysages artificiels, comme le terrain
de neige en coton pour La Mélancolie des dragons. Le
marécage trouve son origine au terme de Big Bang, notre
dernier spectacle, qui se terminait dans un bassin, entre
une ambiance de fin du monde et de studio de cinéma.
Cette nouvelle création reprend quelques années plus tard,
des herbes et des plantes aquatiques ont poussé, le lieu
est devenu un étang incertain. Un bâtiment vitré posé sur
pilotis semblable à un vaisseau spatial, permet de prendre
de la hauteur, on y est comme entre deux mondes, hors
sol. Le marécage est également un lieu "purgatoire"
porteur d’une imagerie métaphorique forte. Il peut être
l'espace de la mélancolie, de la rêverie ou bien de l’inertie
de l’humain, de son incapacité à entreprendre.
Swamp Club est un projet qui célèbre les dix ans de
Vivarium Studio. Nombre de vos spectacles simulent
une dramaturgie performative du « spectacle en train
de se faire ». La pièce est-elle un retour sur ces dix ans
de création ?
Oui Swamp Club marque symboliquement les dix ans de la
compagnie, un peu comme la dernière partie d’une grande
fresque, ou la première d’une nouvelle saga. J’ai fondé le
Vivarium Studio pour triturer des thématiques, et utiliser la
scène de théâtre pour reconstituer des micro-mondes qui
placent le spectateur en observateur d'un milieu naturel.
J'aime y mettre en scène des gens qui expérimentent la
relation à des dispositifs scéniques, à des objets, des
matériaux, et qui se cherchent une place "poétique" sur
terre, face aux enjeux confus du monde contemporain.
À travers cette histoire d’un utopique centre d’art
menacé par un projet urbain, que voulez-vous dire sur
notre époque et la façon dont la gestion politique
menace les lieux de création artistique ?
Un centre d’art et de résidences représente avant tout un
refuge, un lieu où l'on peut prendre le temps, un peu hors
du monde. C'est un espace relativement utopique à notre
époque de rentabilité de l'art ou de la vitesse des
échanges. Je pense que, si l’on veut défendre la liberté
artistique, il faut réinventer
des systèmes parallèles, et
préserver la richesse et la
singularité de nombreux
lieux de culture. Pour
Swamp Club, j’avais
vraiment envie que l’on
puisse ressentir qu’une
résistance peut se mettre
en place, notamment par
les moyens du théâtre.
Dans La Mélancolie des
dragons, vous avez
déclaré avoir rêvé autour
de cette interrogation de
Jean Starobinski :
« L’attitude mélancolique
ne peut-elle pas aussi
s’entendre comme une
mise à distance de la
conscience face au désenchantement du monde ? »
Avec Swamp Club, êtes-vous passé de la mélancolie à
la révolte ?
La mélancolie est un état qui me passionne, souvent
associé à l’artiste ou à l’amoureux, c’est-à-dire à une
personne qui attend soit l’inspiration, soit l’exaltation,
capable de lui faire oublier sa condition d’être humain. Un
tableau de Bruegel, Patientia, a constitué l’une des
premières sources d’inspiration de Swamp Club. Je me
suis interrogé sur ce que signifie être « patient » dans ce
monde grouillant. Je voulais reprendre à mon compte ce
terme pour porter sur scène, de façon poétique, l’image
idéaliste d’un engagement et non d’une résignation. Pour
moi, c'est important de mettre en scène un groupe
d'individus qui arrivent à s'accorder, sans avoir la
prétention de donner des leçons ou de trouver des
solutions à ce qui nous arrive politiquement et
écologiquement. Mes "personnages" sont plutôt des
humains qui tentent de ralentir la vitesse du monde dans
lequel on vit, pour en profiter ensemble, au moins le temps
d’un spectacle…
Propos recueillis par Marion Siéfert (avril 2013)
dessin Ludovic Debeurme / Vivarium Studio
Le théâtre de Vivarium Studio
Diversifiée dans ses propositions, la démarche artistique de Philippe Quesne repose sur une esthétique hybride,
composée autant de mots dits que de signes écrits, de couleurs que de fumée, elle fait apparaître un univers unique et
reconnaissable entre tous. Le sens de l’observation, l’art du trait, l’attention aux mouvements, le graphisme dans
l’espace, l’écoute musicale sont autant d’éléments qui convergent à la réalisation de ses projets singuliers.
Ce qui frappe avant tout c’est l’opposition étonnante entre la maîtrise implacable d’une organisation du vivant
parfaitement reproduite sur scène et son apparition-même totalement artificielle dans le contexte proposé. Ce décalage
permanent est la marque esthétique de son œuvre, des pièces qui révèlent un univers artificiel, comme une sorte
d’œuvre «hors sol». La scène et son image apparaissent ainsi en même temps sous nos yeux. La « bio-diversité » des
présences humaines réunies dans les projets est toujours magnifiée sous forme de savant trompe-l’œil. Que ce soit avec
le noyau de comédiens fidèles au Vivarium, avec des techniciens allemands du Théâtre de Hanovre, ou avec de jeunes
comédiennes japonaises, Philippe Quesne propose systématiquement une forme de calque, de décalque, qui se
superpose aux actions. Si l’action repose sur une situation choisie, fête de Noël, veillée nocturne, après midi dominicale,
elle importe peu, elle est surtout prétexte à nous occuper tandis que se tisse progressivement de décalage en décalage
son apparition poétique. Ce qui compte ici c’est l’apparition même de l’image, avec tous ses artifices et tous ses
horizons. Autre version possible de la réalité ou songe ? Le jeu théâtral ne joue ni sur l’incarnation, ni sur la distanciation,
il s’invente dans un art composite entre le dessin qui s’inscrit en volume et la musique qui ventile ses rythmes et ses
histoires. Une forme d’opéra graphique qui déplie de manière très insolite des fresques de nos humanités avec ses
acteurs, silhouettes flottantes qui composent les scènes.
Proche du théâtre symboliste, le théâtre de Philippe Quesne est comme un songe, le monde ne saurait se limiter à une
apparence concrète. Il est aussi un mystère à déchiffrer dans les correspondances qu’il active sur scène. C’est une
poétique de l’apparition qui révèle aussi tout ce que nous pouvons percevoir sans précisément voir.
Parfaitement réglé, habilement maîtrisé, le théâtre du Vivarium Studio suit avec un esprit de logique les remous d’un
esprit inquiet. Ce décalage entre une forme de pensée structurée, articulant de manière concrète et perceptive à la fois
le rapport de cause à effet, et un informe de pensée possible, donne toute la puissance de ce théâtre, qui on l’aura
compris, réanime le spectateur dans un autre monde, comme s’il se réveillait d’une plus ou moins longue anesthésie et
qu’il pouvait suivre les actions sans toutefois bien les comprendre.
Mais que l’on s’entende bien, les spectacles de Vivarium Studio, de La Démangeaison des ailes, qui prend pour thème
l’envol, à L’Effet de Serge, faux one man show insolite, en passant par D’après Nature, sorte d’équivalent forestier au
combats aquatiques du bateau des écologistes de Greenpeace, n’entendent pas offrir de réponses. Ce qui paraît
« jouable » en revanche, et c’est l’aspect le plus optimiste de ce travail, c’est la capacité à activer un autre monde en
développant pourtant des actions simples avec des objets courants mais employés à d’autres fins que celles
communément admises. Le monde de l’enfance n’est pas très loin quand Serge crée ses « effets ». Dans l’espace
confiné de son appartement, l’aventure s’imagine avec des phares de voiture, des boîtes en carton, trois cierges
magiques qui scintillent et un peu de musique et pourtant ce sont des signaux de détresse qui nous apparaissent dans
les hurlements des vagues.
Le théâtre de Philippe Quesne a ceci de fascinant qu’il « tient debout ». Précisément à l’inverse de quelqu’un dont on dit
« qu’il ne tient plus debout », ses spectacles sont étrangement du côté du vivant. C’est toute son originalité, sa force et
sa tension. Tout concourt ici à mettre en valeur ce qui ne saurait être maîtrisé, produisant ainsi, passés le rire et
l’amusement, une sensation de malaise, et de questionnement.
L’étonnement éprouvé s’explique certainement parce qu’au théâtre nous sommes habitués à regarder du côté des
morts. On dit cela d’ailleurs : « se glisser dans la peau du personnage ».
Rien à craindre donc dans ces représentations avec date limite de péremption marquée par la fin de la représentation.
Alors quand Philippe Quesne parvient à perturber notre vision, en travaillant le réalisme des présences scéniques, par le
jeu des comédiens de Vivarium Studio, la présence animale, ou celle des éléments de la nature, notre perception se
trouble car le vivant semble alors grouiller et nous inquiète. Ces acteurs-là débordent de la scène morte, ils
s’accommodent de l’espace, avec le détachement et la concentration de celui qui est saisi dans son univers intime. Ils
sont comme des extra-terrestres ou des fantômes que l’on observerait dans une grotte et leur naturel apparaît
singulièrement étrange.
Étrange et inquiétant, on y revient car le travail de Philippe Quesne, malgré - pourrait-on dire mais surtout grâce à - cette
aisance dans les mouvements et les enchaînements successifs, relève avant tout de préoccupations liées à notre
organisation sociale, voire à notre capacité d’être des humains.
Aude Lavigne
Philippe Quesne
Né en 1970, après une formation en arts plastiques et une dizaine d’années comme scénographe de théâtre et
d’expositions, Philippe Quesne fonde la compagnie Vivarium Studio en 2003, réunissant un groupe de travail
composé d’acteurs, de plasticiens, de musiciens. Il conçoit et met en scène des spectacles qui cherchent à
développer une dramaturgie contemporaine à partir de dispositifs scéniques qui sont autant d’ateliers de travail,
des « espaces vivarium » pour étudier des microcosmes humains. Les spectacles du répertoire (La
Démangeaison des ailes, 2004 ; Des Expériences, 2004 ; D’après Nature, 2006 ; L’Effet de Serge, 2007 ; La
Mélancolie des dragons, 2008 et Big Bang, 2010) ont été présentés dans de très nombreux pays, et font l’objet de
coproductions internationales.
En 2011, il crée Pièce pour la technique du Schauspiel de Hanovre pour l’équipe technique permanente du
théâtre. En 2012, il est invité par le Pavillon du Palais de Tokyo à créer une forme scénique en collaboration avec
les dix artistes et curateurs en résidence. La même année, il contribue à la production collective du Hebbel am
Ufer (HAU, Berlin) à partir du roman de David Foster Wallace Infinite Jest, avec une création spécifique au Berlin
Institut für Mikrobiologie und Hygiene.
Parallèlement, Philippe Quesne conçoit des performances et interventions dans l’espace public ou dans des sites
naturels, et expose ses installations dans le cadre d’expositions. Il a également publié quatre livrets : Actions en
milieu naturel (2005), Petites réflexions sur la présence de la nature en milieu urbain (2006), Thinking about the
end of the World in costumes by the sea (2009), Bivouac (2011). Il est régulièrement invité à concevoir la
programmation artistique d’événements, notamment le Festival TJCC au Théâtre de Gennevilliers en 2012-2014.
En 2013, il crée Anamorphosis アナモルフォーシス avec quatre actrices japonaises au Théâtre Komaba Agora de
Tokyo, ainsi qu’une nouvelle pièce Swamp Club, marquant les dix ans de la compagnie. En 2014, il créera une
nouvelle pièce avec des enfants de huit à onze ans, lors du Festival Theater der Welt (Mannheim, Allemagne),
suite de la collection de spectacles menés par Alain Platel, Tim Etchells, ou Gob Squad.
Parfois on s’arrête devant des paysages et on pense
à Philippe Quesne. On regarde un mur, un insecte
grimpe en silence sur du crépi blanc, la lumière de
néon le rend clair et brillant. Ou absent. Parfois
devant une vitrine vide on pense à Philippe Quesne.
Au fond de la pièce sous le violet d’une étoffe
acrylique : une touffe verte bleue remue près d'une
plante en pot. On pourrait parler de silence. De voix
non dégorgées. De linoléum et de feutre. D'actions
de dos. Faire du théâtre avec des actions de dos.
Développer la marche arrière. L’enroulement.
Disparaître. Nous avions envie ici, au T2G, de faire
apparaître régulièrement les apparitions et les
entreprises de soustractions théâtrales de Philippe.
Depuis 2007 ici nous préférons les inventeurs aux
reproducteurs de formes théâtrales admises.
Quesne retourne comme un gant les attentes et les
postures théâtrales admises. Bienvenue à Quesne
comme artiste associé au T2G.
Pascal Rambert
© Martin Argyroglo
Isabelle Angotti
Née en 1949. Après des études de droit et de lettres modernes, elle assiste Robert Cantarella à la mise en scène de 1996 à
2004, et Florence Giorgetti. Elle a régulièrement travaillé à Toulouse au Théâtre Le Vent des Signes avec Anne Lefèvre. Depuis
2004, elle est interprète dans tous les spectacles de Vivarium Studio.
Snæbjörn Brynjarsson
Né en 1984 en Islande. Il a étudié le théâtre à l’Académie des Arts d’Islande ainsi que le japonais à l’université d’Islande et à
l’Université Waseda à Tokyo. Snæbjörn est performeur, metteur en scène et écrivain pour le théâtre en Islande. Son premier
roman Hrafnsauga a reçu le prix du livre islandais pour les enfants et celui de meilleur « roman de fiction jeune adulte » attribué
par l’association des éditeurs Islandais. Il vit maintenant en Suède et travaille an tant que traducteur et écrivain.
Yvan Clédat
Né en 1966, il vit et travaille à Drancy (93). En 1990, il est diplômé de l’Ecole Supérieure d’Arts Graphiques Met de Penninghen.
Plasticien, graphiste, photographe et scénographe (Alban Richard, Olivia Grandville, Sylvain Prunenec…), il collabore avec
Vivarium Studio depuis 2010. Avec Coco Petitpierre, sous le nom de Clédat & Petitpierre, ils développent depuis une dizaine
d’années une œuvre protéiforme, à la frontière des arts plastiques et du spectacle vivant, présentée dans de nombreux centres
d’art, musées et festivals, en France et à l’étranger.
Cyril Gomez-Mathieu
Né en 1966. Après une formation musicale au conservatoire de musique de Bayonne, il poursuit ses études aux Beaux-Arts de
Pau, puis en scénographie à l’école des arts décoratifs de Paris. Pendant plusieurs années il travaille dans le théâtre, comme
assistant décorateur (Jacques Nichet, Laurent Pelly, Robert Cantarella, etc.). Il a été également accessoiriste à la ComédieFrançaise. Parallèlement il s’oriente vers le cinéma en tant que chef décorateur et scénariste notamment avec le réalisateur
Safy Nebbou. Il participe aux projets de Vivarium Studio depuis 2003.
Ola Maciejewska
Née en 1984 en Pologne. Elle a emménagé aux Pays-Bas pour étudier la danse et la chorégraphie à l'Académie de Danse de
Rotterdam, après ses études à l'École nationale de ballet à Bytom (Pologne). Comme interprète, elle a collaboré sur plusieurs
projets et spectacles avec Bruno Listopad ou Nicola Unger, entre autres. Ola Maciejewska crée ses propres projets
chorégraphiques, qui testent la relation entre des corps humains et des objets.
Émilien Tessier
Né en 1943. Comédien, il se forme avec Théâtréquipe au Théâtre La Chamaille à Nantes. Il travaille ensuite avec le Centre
Régional Quai Ouest à Lorient (actuel CDDB), le Centre Dramatique National de Rennes, le Théâtre de l'Instant à Brest, le
Théâtre National de Bretagne à Rennes, et le Théâtre Dijon Bourgogne Centre Dramatique National. Il a travaillé sous la
direction de Robert Angebaud, Guy Parigot, Pierre Debauche, Dominique Quéhec, Bernard Lotti, Yvon Lapous, Dominique
Pitoiset, Mathias Langhoff, Beno Besson, Philippe Minyana, Frédéric Maragnani, Frédéric Fisbach, Florence Giorgetti, entre
autres, et joue régulièrement dans les mises en scène de Robert Cantarella depuis 1997. Parallèlement, il enregistre des
dramatiques pour la radio et participe à différents films pour le cinéma et la télévision. Depuis 2003, il joue régulièrement dans
les spectacles de Vivarium Studio.
Gaëtan Vourc’h
Né en 1972. Formé à lʼEcole du Passage puis à lʼENSATT. Il étudie aussi le théâtre à lʼUniversité de Glasgow (Ecosse).
Comédien, il travaille entre autres avec Philippe Minyana, Noëlle Renaude, Florence Giorgetti, Edith Scob, Maurice Benichou,
Frédéric Maragnani, Damien Caille-Perret et Agnès Bourgeois. Il a participé à tous les projets de Vivarium Studio depuis 2003.
Infos pratiques
Théâtre de Gennevilliers
Fondateur Bernard Sobel
Direction Pascal Rambert
41 avenue des Grésillons
92230 Gennevilliers
Standard + 33 [0]1 41 32 26 10
www.theatre2gennevilliers.com
Réservation
sur place ou par téléphone au +33 [0]1 41 32 26 26
du mardi au samedi de 13h à 19h
télépaiement par carte bancaire
Vente en ligne sur :
www.theatre2gennevilliers.com
Revendeurs habituels :
Fnac — Carrefour 0 892 683 622 (0,34 euros/min), fnac.com,
Theatreonline.com, 0 820 811 111 (prix d’une communication locale),
Starter Plus, Billetreduc, Kiosque jeune, Crous et billetteries des Universités Paris III, VII, VIII, X,
Maison du Tourisme de Gennevilliers, Maison du Tourisme d’Asnières-sur-Seine
Accessibilité
Salles accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Navettes retour vers Paris
Certains soirs, après la représentation, une navette gratuite vous raccompagne vers Paris. Arrêts desservis : Place de
Clichy, Saint-Lazare, Opéra, Châtelet et République.
Accès Métro
Ligne [13 ] direction Asnières-Gennevilliers, Station Gabriel Péri [à 15 mn de Place de Clichy] Sortie [1] puis suivre les
flèches rayées rouges et blanches de Daniel Buren
Accès Bus
Ligne [54] direction Gabriel Péri ; arrêt Place Voltaire
Accès voiture
- Depuis Paris - Porte de Clichy : Direction Clichy-centre. Tourner immédiatement à gauche après le Pont de Clichy,
direction Asnières-centre, puis la première à droite, direction Place Voltaire puis encore la première à droite, avenue
des Grésillons.
- Depuis l’A 86, sortie n° 5 direction Asnières / Gennevilliers-centre / Gennevilliers le Luth.
Parking payant gardé à proximité.
Le Food’Art
Restaurant au sein du T2G, ouvert avant et après le spectacle
Tel. + 33 [0]1 47 93 77 18
Valérie Mréjen
Les textes signés par Valérie Mréjen lui ont été commandés par le T2G pour le programme 2013-2014.

Documents pareils