Dossier du spectacle - t2g theatre de gennevilliers centre
Transcription
Dossier du spectacle - t2g theatre de gennevilliers centre
© Martin Argyroglo Philippe Quesne Swamp Club du 7 au 17 novembre 2013 Représentations : mardi, jeudi 19h30, mercredi, vendredi, samedi 20h30, dimanche 15h, relâche lundi Tarifs : 24€ / 15€ / 12€ / 9€ Réservation : sur place ou par téléphone au 01 41 32 26 26 / du mardi au samedi de 13h à 19h ou [email protected] et en ligne sur : www.theatre2gennevilliers.com Relations avec le public : Sophie Bernet 01 41 32 26 27 — [email protected] Juliette Col 01 41 32 26 18 – [email protected] Stéphanie Dufour 01.41.32.26.21 – [email protected] Philippe Quesne / Vivarium Studio Swamp Club du 7 au 17 novembre 2013 conception, mise en scène et scénographie, Philippe Quesne collaborations artistiques et techniques, Yvan Clédat, Cyril Gomez-Mathieu assistante mise en scène, Marie Urban photographies, Martin Argyroglo dessin, Ludovic Debeurme costumes spécifiques, Corine Petitpierre construction : Nicolas Amar, Timothy Larcher, Nicolas Loridan, Fabrice Parizy stagiaires, Céline Champinot, Léo Gobin régie générale, Marc Chevillon régisseur son et lumière, Thomas Laigle avec Isabelle Angotti, Snæbjörn Brynjarsson, Yvan Clédat, Cyril Gomez-Mathieu, Ola Maciejewska, Émilien Tessier, Gaëtan Vourc’h et un quatuor à cordes durée : 1h35 Production Vivarium Studio Coproduction Wiener Festwochen, Théâtre de Gennevilliers - centre dramatique national de création contemporaine, Festival d’Automne à Paris, Foreign Affairs - Berliner Festspiele, Festival d’Avignon, La Ménagerie de Verre, Le Forum / Scène conventionnée de Blanc-Mesnil, Kaaitheater, La Filature Scène nationale de Mulhouse, Internationales Sommerfestival – Hambourg, Festival Theaterformen Hanovre / Braunschweig, La Bâtie – Festival de Genève. Coréalisation Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine ; Festival d’Automne à Paris Avec le soutien du Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc Roussillon et de EMPAC – Rensselaer Polytechnic Institute, and the Jaffe Fund for Experimental Media and the Performing Arts. Une action financée par la Région Ile-de-France. La compagnie est conventionnée par la DRAC Île-de-France, Ministère de la Culture et de la Communication, et par le Conseil Régional Île-de-France au titre de la Permanence artistique et culturelle. Philippe Quesne est artiste associé au Théâtre de Gennevilliers depuis 2012. Création le 4 juin 2013 au Wiener Festwochen ++ [jeudi 14 novembre 2013 à 15h] Rencontre avec Philippe Quesne A l’Ecole nationale superieure des beaux-arts – 14 rue Bonaparte – 75006 Paris (entrée libre) Le Théâtre de Gennevilliers est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Gennevilliers et le Conseil Général des Hauts-de-Seine. Swamp Club Au milieu d’un marais où pullulent toutes sortes de créatures, un centre d’art en danger essaye de lutter pour survivre. Pour les dix ans de sa compagnie Vivarium Studio, Philippe Quesne compose une fable urbaine et fantastique. Pour les dix ans de sa compagnie, Vivarium Studio, Philippe Quesne a imaginé travailler pour la première fois avec un quatuor à cordes et ainsi donner à son Swamp Club une forte couleur musicale. Swamp Club : un centre d’art en difficulté situé dans un bâtiment sur pilotis au milieu d’un marécage où évoluent toutes sortes de créatures, un bestiaire évoquant les tableaux de Bruegel, des créatures aquatiques et terrestres, et aux commandes du lieu, un directeur idéaliste. Comme dans la plupart des créations de Philippe Quesne, c’est le titre qui donne le la, puis le spectacle s’élabore au fur et à mesure des séances de travail au plateau. Invités en résidence par ce centre d’art utopique, des artistes islandais et polonais viendront rejoindre les fidèles du Vivarium Studio, et l’on entendra résonner des airs de Schubert ou Chostakovitch. Mais au milieu de ce marais grouillant de bestioles et d’insectes, il faudra bientôt s’organiser pour résister face à un projet de construction qui menace l’existence du Swamp Club. Valérie Mréjen En tournée 2013 21-22 novembre 29-30 novembre 10-11 décembre Forum du Blanc-Mesnil / Festival d’Automne à Paris (France) Spielart Festival - Munich (Allemagne) Théâtre Universitaire La Vignette - Montpellier 2014 21 janvier 24 janvier 28 janvier 21-22 février 6-7 mai 14-15 mai 21-22 mai juin 2014 novembre 2014 Centre culturel Agora - Boulazac Le Carré / Les Colonnes, Saint-Médard-en-Jalles Le Parvis - Tarbes Kaaitheater Bruxelles (Belgique) La Comédie / Le Manège - Reims Le Maillon - Théâtre de Strasbourg La Filature, Scène nationale de Mulhouse Festival Theaterformen - Braunschweig (Allemagne) Tokyo Festival (Japon) Philippe Quesne / Vivarium Philippe Quesne aime comparer ses spectacles à une série d’études entomologiques dans lesquelles on pourrait observer des êtres humains évoluer, comme au microscope. Avec sa compagnie, qu’il a pris soin de nommer Vivarium Studio, il explore un théâtre où le texte est un élément de composition parmi d’autres, sculptant ses thématiques plus qu’il ne les écrit, trouvant son inspiration aussi bien dans la peinture et les arts graphiques que dans les aléas du réel et de la création collective. Plasticien de formation ayant débuté comme scénographe, Philippe Quesne fait du plateau un milieu naturel qui contient une puissance de référence et auquel se confronte une bande de personnages, artistes placides et idéalistes. Que ce soit dans des spectacles, des performances ou des installations dans l’espace public et dans des sites naturels, il ne cesse de s’interroger sur la puissance politique du groupe, réunissant des personnes portées par les mêmes idéaux que les siens. À rebours de toute dramaturgie classique, les pièces de Vivarium Studio travaillent une présence théâtrale dont le caractère organique recouvre une vie grouillante, aux contours presque fantastiques. Composées de gestes anodins et de rituels de l’ordinaire, elles mettent en scène de petites cérémonies, dérisoires, ludiques, mais hautement symptomatiques des travers de notre société. Marion Siéfert (extrait du programme du Festival d’Avignon 2013). © Martin Argyroglo Entretien avec Philippe Quesne Quel a été le point de départ de cette nouvelle création Swamp Club ? Le point de départ de Swamp Club est comme pour les autres pièces du Vivarium Studio, l'envie de poursuivre notre "saga" qui a débuté il y a près de dix ans avec le premier spectacle La démangeaison des ailes. J'ai la chance de travailler avec un groupe qui m'accompagne dans les différents projets depuis le début, un peu comme un "Club". Nous passons du temps ensemble et c'est toujours une écriture qui s'invente lors du processus de répétitions. Certains comme Gaëtan Vourc’h ou Isabelle Angotti sont quasiment devenus des personnages récurrents de nos créations. Pour Swamp Club, je voulais réactiver cette idée de communauté artistique indépendante et j'ai songé à une fable, dans une atmosphère de conte urbain fantastique : un centre d’art construit au-dessus d’un marais reçoit des artistes de plusieurs pays en résidence. Un groupe qui s’intéresse à la charge qui nous revient de rester autonomes, de créer, et de continuer à inventer les moyens de son indépendance. On y coule a priori des jours heureux, mais on y vit aussi avec la conscience de la menace... Il y avait aussi l'envie de proposer à un quatuor à cordes de nous rejoindre dans chaque ville de tournée, pour donner à la pièce une tonalité opératique. Pourquoi avoir situé ce centre d’art dans un marécage ? J’ai toujours aimé plonger mes pièces dans des espaces de terrarium, propices à l’observation des « espèces », des lieux insolites ou des paysages artificiels, comme le terrain de neige en coton pour La Mélancolie des dragons. Le marécage trouve son origine au terme de Big Bang, notre dernier spectacle, qui se terminait dans un bassin, entre une ambiance de fin du monde et de studio de cinéma. Cette nouvelle création reprend quelques années plus tard, des herbes et des plantes aquatiques ont poussé, le lieu est devenu un étang incertain. Un bâtiment vitré posé sur pilotis semblable à un vaisseau spatial, permet de prendre de la hauteur, on y est comme entre deux mondes, hors sol. Le marécage est également un lieu "purgatoire" porteur d’une imagerie métaphorique forte. Il peut être l'espace de la mélancolie, de la rêverie ou bien de l’inertie de l’humain, de son incapacité à entreprendre. Swamp Club est un projet qui célèbre les dix ans de Vivarium Studio. Nombre de vos spectacles simulent une dramaturgie performative du « spectacle en train de se faire ». La pièce est-elle un retour sur ces dix ans de création ? Oui Swamp Club marque symboliquement les dix ans de la compagnie, un peu comme la dernière partie d’une grande fresque, ou la première d’une nouvelle saga. J’ai fondé le Vivarium Studio pour triturer des thématiques, et utiliser la scène de théâtre pour reconstituer des micro-mondes qui placent le spectateur en observateur d'un milieu naturel. J'aime y mettre en scène des gens qui expérimentent la relation à des dispositifs scéniques, à des objets, des matériaux, et qui se cherchent une place "poétique" sur terre, face aux enjeux confus du monde contemporain. À travers cette histoire d’un utopique centre d’art menacé par un projet urbain, que voulez-vous dire sur notre époque et la façon dont la gestion politique menace les lieux de création artistique ? Un centre d’art et de résidences représente avant tout un refuge, un lieu où l'on peut prendre le temps, un peu hors du monde. C'est un espace relativement utopique à notre époque de rentabilité de l'art ou de la vitesse des échanges. Je pense que, si l’on veut défendre la liberté artistique, il faut réinventer des systèmes parallèles, et préserver la richesse et la singularité de nombreux lieux de culture. Pour Swamp Club, j’avais vraiment envie que l’on puisse ressentir qu’une résistance peut se mettre en place, notamment par les moyens du théâtre. Dans La Mélancolie des dragons, vous avez déclaré avoir rêvé autour de cette interrogation de Jean Starobinski : « L’attitude mélancolique ne peut-elle pas aussi s’entendre comme une mise à distance de la conscience face au désenchantement du monde ? » Avec Swamp Club, êtes-vous passé de la mélancolie à la révolte ? La mélancolie est un état qui me passionne, souvent associé à l’artiste ou à l’amoureux, c’est-à-dire à une personne qui attend soit l’inspiration, soit l’exaltation, capable de lui faire oublier sa condition d’être humain. Un tableau de Bruegel, Patientia, a constitué l’une des premières sources d’inspiration de Swamp Club. Je me suis interrogé sur ce que signifie être « patient » dans ce monde grouillant. Je voulais reprendre à mon compte ce terme pour porter sur scène, de façon poétique, l’image idéaliste d’un engagement et non d’une résignation. Pour moi, c'est important de mettre en scène un groupe d'individus qui arrivent à s'accorder, sans avoir la prétention de donner des leçons ou de trouver des solutions à ce qui nous arrive politiquement et écologiquement. Mes "personnages" sont plutôt des humains qui tentent de ralentir la vitesse du monde dans lequel on vit, pour en profiter ensemble, au moins le temps d’un spectacle… Propos recueillis par Marion Siéfert (avril 2013) dessin Ludovic Debeurme / Vivarium Studio Le théâtre de Vivarium Studio Diversifiée dans ses propositions, la démarche artistique de Philippe Quesne repose sur une esthétique hybride, composée autant de mots dits que de signes écrits, de couleurs que de fumée, elle fait apparaître un univers unique et reconnaissable entre tous. Le sens de l’observation, l’art du trait, l’attention aux mouvements, le graphisme dans l’espace, l’écoute musicale sont autant d’éléments qui convergent à la réalisation de ses projets singuliers. Ce qui frappe avant tout c’est l’opposition étonnante entre la maîtrise implacable d’une organisation du vivant parfaitement reproduite sur scène et son apparition-même totalement artificielle dans le contexte proposé. Ce décalage permanent est la marque esthétique de son œuvre, des pièces qui révèlent un univers artificiel, comme une sorte d’œuvre «hors sol». La scène et son image apparaissent ainsi en même temps sous nos yeux. La « bio-diversité » des présences humaines réunies dans les projets est toujours magnifiée sous forme de savant trompe-l’œil. Que ce soit avec le noyau de comédiens fidèles au Vivarium, avec des techniciens allemands du Théâtre de Hanovre, ou avec de jeunes comédiennes japonaises, Philippe Quesne propose systématiquement une forme de calque, de décalque, qui se superpose aux actions. Si l’action repose sur une situation choisie, fête de Noël, veillée nocturne, après midi dominicale, elle importe peu, elle est surtout prétexte à nous occuper tandis que se tisse progressivement de décalage en décalage son apparition poétique. Ce qui compte ici c’est l’apparition même de l’image, avec tous ses artifices et tous ses horizons. Autre version possible de la réalité ou songe ? Le jeu théâtral ne joue ni sur l’incarnation, ni sur la distanciation, il s’invente dans un art composite entre le dessin qui s’inscrit en volume et la musique qui ventile ses rythmes et ses histoires. Une forme d’opéra graphique qui déplie de manière très insolite des fresques de nos humanités avec ses acteurs, silhouettes flottantes qui composent les scènes. Proche du théâtre symboliste, le théâtre de Philippe Quesne est comme un songe, le monde ne saurait se limiter à une apparence concrète. Il est aussi un mystère à déchiffrer dans les correspondances qu’il active sur scène. C’est une poétique de l’apparition qui révèle aussi tout ce que nous pouvons percevoir sans précisément voir. Parfaitement réglé, habilement maîtrisé, le théâtre du Vivarium Studio suit avec un esprit de logique les remous d’un esprit inquiet. Ce décalage entre une forme de pensée structurée, articulant de manière concrète et perceptive à la fois le rapport de cause à effet, et un informe de pensée possible, donne toute la puissance de ce théâtre, qui on l’aura compris, réanime le spectateur dans un autre monde, comme s’il se réveillait d’une plus ou moins longue anesthésie et qu’il pouvait suivre les actions sans toutefois bien les comprendre. Mais que l’on s’entende bien, les spectacles de Vivarium Studio, de La Démangeaison des ailes, qui prend pour thème l’envol, à L’Effet de Serge, faux one man show insolite, en passant par D’après Nature, sorte d’équivalent forestier au combats aquatiques du bateau des écologistes de Greenpeace, n’entendent pas offrir de réponses. Ce qui paraît « jouable » en revanche, et c’est l’aspect le plus optimiste de ce travail, c’est la capacité à activer un autre monde en développant pourtant des actions simples avec des objets courants mais employés à d’autres fins que celles communément admises. Le monde de l’enfance n’est pas très loin quand Serge crée ses « effets ». Dans l’espace confiné de son appartement, l’aventure s’imagine avec des phares de voiture, des boîtes en carton, trois cierges magiques qui scintillent et un peu de musique et pourtant ce sont des signaux de détresse qui nous apparaissent dans les hurlements des vagues. Le théâtre de Philippe Quesne a ceci de fascinant qu’il « tient debout ». Précisément à l’inverse de quelqu’un dont on dit « qu’il ne tient plus debout », ses spectacles sont étrangement du côté du vivant. C’est toute son originalité, sa force et sa tension. Tout concourt ici à mettre en valeur ce qui ne saurait être maîtrisé, produisant ainsi, passés le rire et l’amusement, une sensation de malaise, et de questionnement. L’étonnement éprouvé s’explique certainement parce qu’au théâtre nous sommes habitués à regarder du côté des morts. On dit cela d’ailleurs : « se glisser dans la peau du personnage ». Rien à craindre donc dans ces représentations avec date limite de péremption marquée par la fin de la représentation. Alors quand Philippe Quesne parvient à perturber notre vision, en travaillant le réalisme des présences scéniques, par le jeu des comédiens de Vivarium Studio, la présence animale, ou celle des éléments de la nature, notre perception se trouble car le vivant semble alors grouiller et nous inquiète. Ces acteurs-là débordent de la scène morte, ils s’accommodent de l’espace, avec le détachement et la concentration de celui qui est saisi dans son univers intime. Ils sont comme des extra-terrestres ou des fantômes que l’on observerait dans une grotte et leur naturel apparaît singulièrement étrange. Étrange et inquiétant, on y revient car le travail de Philippe Quesne, malgré - pourrait-on dire mais surtout grâce à - cette aisance dans les mouvements et les enchaînements successifs, relève avant tout de préoccupations liées à notre organisation sociale, voire à notre capacité d’être des humains. Aude Lavigne Philippe Quesne Né en 1970, après une formation en arts plastiques et une dizaine d’années comme scénographe de théâtre et d’expositions, Philippe Quesne fonde la compagnie Vivarium Studio en 2003, réunissant un groupe de travail composé d’acteurs, de plasticiens, de musiciens. Il conçoit et met en scène des spectacles qui cherchent à développer une dramaturgie contemporaine à partir de dispositifs scéniques qui sont autant d’ateliers de travail, des « espaces vivarium » pour étudier des microcosmes humains. Les spectacles du répertoire (La Démangeaison des ailes, 2004 ; Des Expériences, 2004 ; D’après Nature, 2006 ; L’Effet de Serge, 2007 ; La Mélancolie des dragons, 2008 et Big Bang, 2010) ont été présentés dans de très nombreux pays, et font l’objet de coproductions internationales. En 2011, il crée Pièce pour la technique du Schauspiel de Hanovre pour l’équipe technique permanente du théâtre. En 2012, il est invité par le Pavillon du Palais de Tokyo à créer une forme scénique en collaboration avec les dix artistes et curateurs en résidence. La même année, il contribue à la production collective du Hebbel am Ufer (HAU, Berlin) à partir du roman de David Foster Wallace Infinite Jest, avec une création spécifique au Berlin Institut für Mikrobiologie und Hygiene. Parallèlement, Philippe Quesne conçoit des performances et interventions dans l’espace public ou dans des sites naturels, et expose ses installations dans le cadre d’expositions. Il a également publié quatre livrets : Actions en milieu naturel (2005), Petites réflexions sur la présence de la nature en milieu urbain (2006), Thinking about the end of the World in costumes by the sea (2009), Bivouac (2011). Il est régulièrement invité à concevoir la programmation artistique d’événements, notamment le Festival TJCC au Théâtre de Gennevilliers en 2012-2014. En 2013, il crée Anamorphosis アナモルフォーシス avec quatre actrices japonaises au Théâtre Komaba Agora de Tokyo, ainsi qu’une nouvelle pièce Swamp Club, marquant les dix ans de la compagnie. En 2014, il créera une nouvelle pièce avec des enfants de huit à onze ans, lors du Festival Theater der Welt (Mannheim, Allemagne), suite de la collection de spectacles menés par Alain Platel, Tim Etchells, ou Gob Squad. Parfois on s’arrête devant des paysages et on pense à Philippe Quesne. On regarde un mur, un insecte grimpe en silence sur du crépi blanc, la lumière de néon le rend clair et brillant. Ou absent. Parfois devant une vitrine vide on pense à Philippe Quesne. Au fond de la pièce sous le violet d’une étoffe acrylique : une touffe verte bleue remue près d'une plante en pot. On pourrait parler de silence. De voix non dégorgées. De linoléum et de feutre. D'actions de dos. Faire du théâtre avec des actions de dos. Développer la marche arrière. L’enroulement. Disparaître. Nous avions envie ici, au T2G, de faire apparaître régulièrement les apparitions et les entreprises de soustractions théâtrales de Philippe. Depuis 2007 ici nous préférons les inventeurs aux reproducteurs de formes théâtrales admises. Quesne retourne comme un gant les attentes et les postures théâtrales admises. Bienvenue à Quesne comme artiste associé au T2G. Pascal Rambert © Martin Argyroglo Isabelle Angotti Née en 1949. Après des études de droit et de lettres modernes, elle assiste Robert Cantarella à la mise en scène de 1996 à 2004, et Florence Giorgetti. Elle a régulièrement travaillé à Toulouse au Théâtre Le Vent des Signes avec Anne Lefèvre. Depuis 2004, elle est interprète dans tous les spectacles de Vivarium Studio. Snæbjörn Brynjarsson Né en 1984 en Islande. Il a étudié le théâtre à l’Académie des Arts d’Islande ainsi que le japonais à l’université d’Islande et à l’Université Waseda à Tokyo. Snæbjörn est performeur, metteur en scène et écrivain pour le théâtre en Islande. Son premier roman Hrafnsauga a reçu le prix du livre islandais pour les enfants et celui de meilleur « roman de fiction jeune adulte » attribué par l’association des éditeurs Islandais. Il vit maintenant en Suède et travaille an tant que traducteur et écrivain. Yvan Clédat Né en 1966, il vit et travaille à Drancy (93). En 1990, il est diplômé de l’Ecole Supérieure d’Arts Graphiques Met de Penninghen. Plasticien, graphiste, photographe et scénographe (Alban Richard, Olivia Grandville, Sylvain Prunenec…), il collabore avec Vivarium Studio depuis 2010. Avec Coco Petitpierre, sous le nom de Clédat & Petitpierre, ils développent depuis une dizaine d’années une œuvre protéiforme, à la frontière des arts plastiques et du spectacle vivant, présentée dans de nombreux centres d’art, musées et festivals, en France et à l’étranger. Cyril Gomez-Mathieu Né en 1966. Après une formation musicale au conservatoire de musique de Bayonne, il poursuit ses études aux Beaux-Arts de Pau, puis en scénographie à l’école des arts décoratifs de Paris. Pendant plusieurs années il travaille dans le théâtre, comme assistant décorateur (Jacques Nichet, Laurent Pelly, Robert Cantarella, etc.). Il a été également accessoiriste à la ComédieFrançaise. Parallèlement il s’oriente vers le cinéma en tant que chef décorateur et scénariste notamment avec le réalisateur Safy Nebbou. Il participe aux projets de Vivarium Studio depuis 2003. Ola Maciejewska Née en 1984 en Pologne. Elle a emménagé aux Pays-Bas pour étudier la danse et la chorégraphie à l'Académie de Danse de Rotterdam, après ses études à l'École nationale de ballet à Bytom (Pologne). Comme interprète, elle a collaboré sur plusieurs projets et spectacles avec Bruno Listopad ou Nicola Unger, entre autres. Ola Maciejewska crée ses propres projets chorégraphiques, qui testent la relation entre des corps humains et des objets. Émilien Tessier Né en 1943. Comédien, il se forme avec Théâtréquipe au Théâtre La Chamaille à Nantes. Il travaille ensuite avec le Centre Régional Quai Ouest à Lorient (actuel CDDB), le Centre Dramatique National de Rennes, le Théâtre de l'Instant à Brest, le Théâtre National de Bretagne à Rennes, et le Théâtre Dijon Bourgogne Centre Dramatique National. Il a travaillé sous la direction de Robert Angebaud, Guy Parigot, Pierre Debauche, Dominique Quéhec, Bernard Lotti, Yvon Lapous, Dominique Pitoiset, Mathias Langhoff, Beno Besson, Philippe Minyana, Frédéric Maragnani, Frédéric Fisbach, Florence Giorgetti, entre autres, et joue régulièrement dans les mises en scène de Robert Cantarella depuis 1997. Parallèlement, il enregistre des dramatiques pour la radio et participe à différents films pour le cinéma et la télévision. Depuis 2003, il joue régulièrement dans les spectacles de Vivarium Studio. Gaëtan Vourc’h Né en 1972. Formé à lʼEcole du Passage puis à lʼENSATT. Il étudie aussi le théâtre à lʼUniversité de Glasgow (Ecosse). Comédien, il travaille entre autres avec Philippe Minyana, Noëlle Renaude, Florence Giorgetti, Edith Scob, Maurice Benichou, Frédéric Maragnani, Damien Caille-Perret et Agnès Bourgeois. Il a participé à tous les projets de Vivarium Studio depuis 2003. Infos pratiques Théâtre de Gennevilliers Fondateur Bernard Sobel Direction Pascal Rambert 41 avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers Standard + 33 [0]1 41 32 26 10 www.theatre2gennevilliers.com Réservation sur place ou par téléphone au +33 [0]1 41 32 26 26 du mardi au samedi de 13h à 19h télépaiement par carte bancaire Vente en ligne sur : www.theatre2gennevilliers.com Revendeurs habituels : Fnac — Carrefour 0 892 683 622 (0,34 euros/min), fnac.com, Theatreonline.com, 0 820 811 111 (prix d’une communication locale), Starter Plus, Billetreduc, Kiosque jeune, Crous et billetteries des Universités Paris III, VII, VIII, X, Maison du Tourisme de Gennevilliers, Maison du Tourisme d’Asnières-sur-Seine Accessibilité Salles accessibles aux personnes à mobilité réduite. Navettes retour vers Paris Certains soirs, après la représentation, une navette gratuite vous raccompagne vers Paris. Arrêts desservis : Place de Clichy, Saint-Lazare, Opéra, Châtelet et République. Accès Métro Ligne [13 ] direction Asnières-Gennevilliers, Station Gabriel Péri [à 15 mn de Place de Clichy] Sortie [1] puis suivre les flèches rayées rouges et blanches de Daniel Buren Accès Bus Ligne [54] direction Gabriel Péri ; arrêt Place Voltaire Accès voiture - Depuis Paris - Porte de Clichy : Direction Clichy-centre. Tourner immédiatement à gauche après le Pont de Clichy, direction Asnières-centre, puis la première à droite, direction Place Voltaire puis encore la première à droite, avenue des Grésillons. - Depuis l’A 86, sortie n° 5 direction Asnières / Gennevilliers-centre / Gennevilliers le Luth. Parking payant gardé à proximité. Le Food’Art Restaurant au sein du T2G, ouvert avant et après le spectacle Tel. + 33 [0]1 47 93 77 18 Valérie Mréjen Les textes signés par Valérie Mréjen lui ont été commandés par le T2G pour le programme 2013-2014.