Bienvenue à Gattaca

Transcription

Bienvenue à Gattaca
La critique de Télérama :
Sans effets spéciaux ni gadgets, Andrew Niccol renouvelle
avec éclat le film de Science-Fiction. On pense à Orwell
(« 1984 ») ou à Aldous Huxley (« Le Meilleur des
Mondes »), mais tout ici est comme revivifié. La fable sur
les dérives de la science se double d’unremarquable
thriller
et
l’intrigue
flirte
avec
le
drame
psychanalytique. Un meurtre est commis. Le policier chargé
d’enquêter est le frère de Vincent. Entre eux, la rivalité
remonte à l’enfance. Une mise en scène préciseorchestre un
ballet de regards vides et de visages fermés. Une froide
lumière
d’aquarium
baigne
cette
non-vie,aseptisée,
normalisée, où tout le monde surveille tout le monde,
tandis que l’identité des valides est contrôlée et
recontrôlée
jusqu’à
la
névrose.
Dans
cet
univers
implacable, Vincent est le grain de sable, l’homme à
abattre. Avec son coeur qui bat la chamade, il symbolise
toutes
les
résistances.
Le
refus
aussi
d’une
discrimination sociale monstrueuse.
Andrew Niccol, qui a depuis réalisé le dévastateur « Lord
of war », a situé son histoire dans un futur pas si
lointain.
A l’heure des brebis clonées, qui oserait prétendre qu’il
ne s’agit que de science-fiction ?
Bernard Génin
Le Film Club de Cannes
Cannes Cinéma
présentent
Bienvenue à Gattaca
Séance spéciale double
La Licorne mardi 25 novembre 2014 à18 h30
(premier film)
Bienvenue à Gattaca
Film de science-fiction réalisé par Andrew Niccol
Avec Uma Thurman, Jude Law, Ethan Hawke, Loren Dean
Durée : 1h46
Date de sortie : avril 1998
Synopsis :
Dans un monde parfait, Gattaca est un centre
d’études et de recherches spatiales pour les jeunes
au patrimoine génétique impeccable. Jérôme, candidat
idéal, voit sa vie détruite par un accident tandis
que Vincent, enfant naturel, rêve de partir pour
l’espace. Chacun des deux va permettre à l’autre
d’obtenir ce qu’il souhaite en déjouant les lois de
Gattaca.
Le réalisateur :
Andrew Niccol est un cinéaste néo-zélandais. Il est
né le 10 juin 1964. Très jeune, il est passionné par
le cinéma et part à l’étranger pour faire carrière
d’abord en Angleterre en réalisant des publicités
pour la télévision, puis à Hollywood. « Bienvenue à
Gattaca » est son premier long métrage. Il a tourné
près d’une dizaine de films : The Truman Show en
1998, Simone en 2002, Le Terminal en 2004, Lord of
war en 2006, Good Kill en 2014.
A propos du film et du genre science-fiction :
Gattaca, sorte de « Thriller eugéniste », ajoute une
oeuvre originale et de qualité à une liste déjà
longue de futurs terrifiants parce que trop
parfaits, comme les romans : « Nous autres » de
Ievgueni Zamiatine, « Un bonheur insoutenable » de
Ira Levin ou « Le Meilleur des mondes » d'Aldous
Huxley.Tout aussi inquiétant que le « 1984 » de
George Orwell, ou le film « Soleil vert »,, Gattaca
renouvelle le thème classique en science-fiction de
l’individu révolté (souvent par amour) contre une
société idéale (« La Cité et les Astres » de Sir
Arthur C. Clarke, « Le Monde aveugle » de Daniel F.
Ga- louye, « THX 1138 » de George Lucas ou
« Croisière sans escale » de Brian Aldiss), mais
avec les préoccupations de notre temps. Gattaca est
émaillé de trouvailles qui compensent des budgets
généralemet limités ; on relèvera le physique très
particulier d’Uma Thurma, crédible en clone trop
belle pour être vraie (qui rappelle la trop parfaite
Eléa de « La nuit des temps » de René Barjavel) , le
pianiste génétiquement modifié muni de doigts
supplémentaire pour jouer Brahms et Chopin sans
efforts, les voiture électriques aux carrosseries
« rétros » (dont une Citroën DS coupé) qui n’en
paraissent ainsi que plus futuristes, et la mise à
contribution, une fois encore, de l’une des rares
réussites indicutées de l'architecture moderne,
l’intemporel Centre municipal du comté de Marin
Frack Lloyd Wright, déjà utilisé dans THX 1138
presque 30 ans plus tôt. Enfin, les lettres
utilisées pour le nom de Gattaca reprennent les
initiales utilisées pour désigner les bases de l’ADN
ACGT, c’est à dire adénine, cytosine, thymine et
guanine.