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DE L’ENFANT TEMOIN A L’ENFANT EXPOSE Journal International De Victimologie International Journal Of Victimology Tome 10, numéro 1 (JIDV 28 – Juin 2012) De l’enfant témoin à l’enfant exposé Neurones miroirs et élaboration de la pratique : L’enfant exposé aux violences conjugales VOINDROT, F.1, MEAUX, C.2, BERTHELOT, M.1, MOSER, J.3 [France] Auteur 1 2 3 Infirmier(e) de secteur psychiatrique - Psychologue clinicienne - Pédopsychiatre praticien hospitalier CMP de Thonon les Bains. Centre hospitalier G Pianta BP 526 3 av de la Dame Thonon les Bains 74200 France Résumé Les neurosciences apportent des connaissances qui permettent une meilleure compréhension des phénomènes en jeu chez l’enfant témoin de violence conjugale. La découverte, déjà ancienne, des neurones miroirs montrent en quoi le terme enfant exposé aux violences conjugale est des plus approprié pour qualifier ce type de situation. De plus, ces observations faites par l’équipe de neurobiologiste de l’université de Parme alimentent et restent congruentes avec les observations et la clinique développée par notre équipe de pédopsychiatrie sur ce sujet. Mots clés pédopsychiatrie, violence conjugale, exposés à la violence conjugale, neurone miroir. « Les querelles des parents entre eux,……. entraînent comme suite à de lourdes prédispositions à des troubles du développement sexuel ou à des névroses chez leurs enfants » (Sigmund Freud, 1905.) La littérature dans le domaine des enfants qui assistent aux violences du couple parental a depuis un certain temps abandonné le terme « d’enfant témoin de violence conjugale » pour celui : « d’enfant exposé à la violence conjugale ». M Berger (2007) qui s’intéresse à cette question, pense que ces enfants présentent les mêmes problèmes que les enfants battus par leurs parents, les traces de coups en moins. Ce terme exposé évoque bien l’effet de cette situation sur les enfants et ce mécanisme a été retenu par les cliniciens pour la qualifier ; ces enfants sont des victimes. Daniel Stern (2006) lors d’une conférence tenue sur cette question à Genève disait : « L’enfant est bien plus que témoin, il le sent, il l’éprouve, cela s’imprime dans son système nerveux » en se référant aux travaux de l’équipe de neurobiologiste de Parme Gallese, Rizzolatti et collaborateurs. La découverte de neurones miroirs de l’aire prémotrice ventrale F5 chez le singe macaque par Rizzolatti (1996) et Gallese (1996) a permis d’émettre JOURNAL INTERNATIONAL DE VICTIMOLOGIE 2012; 10(1) : 65 VOINDROT, F. ET AL. l’hypothèse qualifiant ce système de collecteur partagé d’intersubjectivité. Ces recherches indiquent comment les mêmes structures neurales concernées par le traitement et le contrôle de l’action s’activent lors de l’observation de ces mêmes actions chez l’autre. Certaines données expérimentales ont montré que les aires neuronales qui contribuent au ressenti émotionnel s’activent aussi quand les mêmes sensations, émotions sont perçues chez d’autres. Ces auteurs parlent de mécanismes qui permettent de s’identifier à l’autre (Gallese 2003(2)). Ce membre du département des neurosciences de l’université de Parme considère que ces mécanismes, qui contribuent à ressentir ce que l’autre éprouve, sont le support neurobiologique des phénomènes tels que l’empathie (V Gallese 1998). D Stern en tant que spécialiste du bébé émet l’hypothèse qu’à travers de tels mécanismes pour l’enfant qui est témoin de violence conjugale, c’est la sensation actuelle et principalement inconsciente d’avoir agi comme l’autre (D Stern 2006). À partir de cette hypothèse, explorons ce que nous indiquent les travaux de neurobiologie. Les neurones miroirs Un système de neurones miroirs est décrit chez l’homme, il est composé par le sillon temporal supérieur, le lobule pariétal supérieur et de l’aire de Broca (Rizzolatti 2006). Actions transitives et intransitives. Les divers travaux menés par l’équipe de Parme sur les neurones miroirs ont montré que ces neurones répondent aux actions transitives (Gallese et al. (1996).; Rizzolatti et al (1996).; Gallese et al (2000, 2001, 2003(2)). Ces neurones déchargent aussi quand la fin de la séquence de l’action est cachée (Umiltà 2001). Une classe particulière de neurones ‘neurones audiovisuo-moteurs’ répondent à un signal sonore et déclenchent le codage de la représentation de l’action par les neurones miroirs de l’aire F5 Kohler (2002). F Ferrari et ces collaborateurs ont montré qu’une partie des neurones moteurs de l’aire F5 déchargeaient quand le singe effectuait ou observait une action de la bouche Ferrari (2003). Mais certains de ces neurones miroirs ne sont pas engagés dans l’activité d’ingestion, de mastication où de succion, mais seulement lors la réalisation ou de l’observation d’actions de communication de la bouche participant à des mimiques faciales. La spécificité de ces neurones miroirs est qu’ils ne répondent qu’à une stimulation visuelle de type « action communicative » (Ferrari 2003), à une action intransitive. Buccino et al (2004) ont montré que chez l’homme certaines zones corticales motrices s’activent quand l’observateur voit la vidéo d’un orateur silencieux (aire de Broca). Mais seul le cortex visuel décharge si la vidéo montre un chien en train de japper. Corps, actions, émotions et intentions. Adolphs et Al (2000, 2002, 2003) ont constaté que l’intégrité du système sensori-moteur est déterminante dans la reconnaissance des émotions. Wicker et al (2003) lors d’une étude par IRMf mettent en évidence que l’émotion (dégoût) en première personne et en troisième personne activent les mêmes structures cérébrales (Insula antérieur G). Des résultats identiques ont été produits pour la douleur vécue et la vue de la douleur ressentie par un être aimé de l’observateur (Rizzolatti.G.2006) chez qui les mêmes structures corticales et limbiques s’activent. Carr et al (2003) constatent un lien étroit entre simulation et perception des expressions faciales. (Imitation et perception) qui activent les mêmes structures cérébrales (cortex prémoteur ventral, insula et amygdale). Pour Gallese (2004) le système sensori-moteur est impliqué dans ce que le sujet ressent lors d’une émotion donnée par la simulation des marqueurs somatique liés à cette émotion. Pour ce chercheur l’émotion de l’autre est JOURNAL INTERNATIONAL DE VICTIMOLOGIE 2012; 10(1) : 66 DE L’ENFANT TEMOIN A L’ENFANT EXPOSE comprise au moyen de la simulation produisant un état somatique partagé qui permet une compréhension directe entre deux sujets ; Goldman et Sripada (2004) parlent de « résonance directe » entre sujets. Enfin l’étude Keyser et Al (2004) a mis en évidence que le fait d’être touché active le même réseau neuronal que le fait de voir un autre être touché. Dans certains cas selon Rizzolatti (2006) hypothèse de la participation des neurones miroirs à la compréhension de l’intention de l’autre serait confirmée par des travaux utilisant l’IRMf. Ainsi il a été montré chez des singes dressés à faire une action telle que saisir un fruit pour le manger ou pour le placer dans un récipient que certains groupes de neurones miroirs, chez l’observateur, ne s’activent que si l’acte de saisie est suivi d’un acte de placement de l’objet alors qu’un autre groupe de neurones ne répondait que si l’action était suivie d’un acte de consommation. Cette spécificité permettrait à l’observateur non seulement de reconnaître l’action, mais le prochain acte moteur de l’action à venir et par ce biais de comprendre l’intention de l’observé en action. De plus selon V Gallese (2006) de nombreux travaux expérimentaux étayent l’hypothèse d’une capacité à prévoir, à anticiper l’action et son résultat. Pour V Gallese (2006) ce mécanisme de simulation est un mécanisme fonctionnel central automatique, inconscient et préréflexif. Cette aptitude fonctionnelle n’engage en rien les processus cognitifs volontaires. Ce mécanisme qui joue un rôle important dans notre représentation du monde permet la représentation du résultat d’une action, d’une sensation ou d’une émotion. Il autorise l’attribution de ce résultat à un autre sujet en tant que mue par une sensation, une émotion, un désir ou motivé par un but. JOURNAL INTERNATIONAL DE VICTIMOLOGIE 2012; 10(1) : De la théorie à la pratique Des coups par procuration. Alors que se passe-t-il quand l’enfant voit de la violence entre ses parents. Pour D Stern de façon automatique inconsciente, le système des neurones miroirs décharge quand l’enfant observe l’action de ses parents. Il participe par cette simulation corticale à l’action qu’il voit, ou qu’il entend. Ce lien empathique à son père par ces mécanismes de simulation automatique lui permettent d’éprouver, de ressentir, l’action, l’émotion, l’intention de l’auteur. À quelle personne se conjugue alors l’émotion, l’action, le ressenti chez l’enfant ? Il sent quand le coup va partir puis, ses neurones miroirs par leurs décharges simulent l’action du bras qui porte le coup, une action transitive en direction « d’un objet » sa mère parfaitement reproduite dans son cortex prémoteur, comme quand il fait lui-même ce geste : Qui a porté le coup ? L’enfant voit les expressions du visage de son père, la haine, la rage, la colère, codées par le rictus de la bouche qui induit leurs simulations comme actions communicatives dans son propre système sensorimoteur. L’instant suivant et de façon presque simultanée, ce mécanisme lui permet de ressentir la peur, l’angoisse, le dépit de sa mère, exprimés par l’action motrice des muscles du visage qui code l’émotion, en résonance directe avec les émotions qu’elle éprouve. Il en va de même pour son système moteur pour le mouvement qu’elle esquisse quand le coup frappe cette victime. Qui a reçu ce coup ? Si être touché et le fait de voir un autre être touché active le même réseau de neurones. Qui a eu peur et a tenté l’esquive ? Qui a éprouvé la douleur si la douleur vécue et la vue de la douleur ressentie par un être aimé de l’observateur activent par résonnance les mêmes structures cérébrales. Pour les plus jeunes c’est sans doute de l’ordre de l’indifférenciation dans 67 VOINDROT, F. ET AL. un espace psychique et corporel partagé jusqu’au stade du miroir que ce déroule cette scène de violence conjugale. Il s’identifie alternativement à l’auteur et à la victime au rythme de ce combat entre ses figures d’attachement. Les émotions sont alors comprises par l’enfant au moyen de la simulation produisant un état somatique partagé entre lui et les protagonistes de ce combat, l’auteur et la victime. Pour l’enfant peut s’installer une certaine confusion entre ce qu’il vit en première personne ou en troisième personne entre ce qui se passe pour son père, ce qui se passe pour sa mère et ce qui se passe pour lui. Il a peur pour lui en voyant cette violence et a peur comme sa mère en ce qu’il est impliqué dans cette scène de violence par ses neurones miroirs. Lors de cette scène de violence, l’enfant partage avec ses parents cospécifiquement une multiplicité d’états (Stern 2006). Il éprouve de façon inconsciente et automatique par ce même système les sentiments de toute puissance de son père et le plaisir que l’emprise sur l’autre et sa domination fait ressentir. Il va sentir chez lui une expérience virtuelle inconsciente d’avoir fait les mêmes gestes, d’avoir eu les mêmes sentiments et les mêmes intentions (D Stern 2006). L’expérience de l’enfant, dans de telles circonstances, est centrée sur l’autre, sur son père et sa mère, par la nature même du SNM qui le met virtuellement dans la position de l’autre. De la pratique. C’est dès le début de la scène avant que la violence advienne que l’enfant comprend aussi en appui sur cette base neurale les intentions de son père et de sa mère. Il sait en quelque sorte qu’elle est l’émotion qui chez son père induit la réponse violente et là, il apprend comment faire face à ce type de situation émotionnelle. Il comprend l’escalade entre son père et sa mère en termes émotionnels : quand la domination de l’autre par la violence devient la seule façon de faire face à ce qui vient d’être blessé. Il est en phase (Gallese V.2007) avec les émotions et les sentiments qui vont autoriser son père à user de violence. À chaque nouvelle intervention vocale ou motrice les neurones miroirs sont activés et mettent virtuellement l’enfant dans la position de l’un où de l’autre de ses parents. Dans la position d’anticiper l’intention de celui qui va faire le coup de poing. Il est en contact avec les intentions qui motivent l’auteur et la victime. Quand la violence se répète, il anticipe la scène de violence et peut produire des comportements pour y mettre fin avant que toute violence physique advienne : Pierre est orienté vers notre unité pour des violences répétitives contre des objets à son domicile, vitres, bibliothèque, table basse, objets décoratifs et divers bibelots ont été victimes de ses colères. Après quelque temps de prise en charge il devient évidement que ce jeune adolescent a trouvé là une arme imparable pour désamorcer les scènes de violence entre ses parents, bien avant que le premier coup ne soit porté. Un an plus tôt, Pierre a vu sa mère être évacuée sur une civière du SAMU suite aux violences exercées par son père à l’encontre de celle-ci. Mais quand Pierre brise des objets, sa réaction à cette situation n’a rien de totalement volontaire ni de totalement conscient. Il comprend implicitement l’intention belliqueuse de ses parents et y réagit en usant de violences contre les objets. Il s’agit en dernière analyse d’un comportement d’évitement appartenant à un symptôme de stress post-traumatique qui lui permet de mettre fin à un vécu de terreur naissant. Ce comportement participe également, par effet de bord, à l’absence de violence physique entre ses parents, ce qui empêche ces derniers de comprendre le comportement de leur fils comme un processus dysfonctionnel de régulation de leur relation conjugale. JOURNAL INTERNATIONAL DE VICTIMOLOGIE 2012; 10(1) : 68 DE L’ENFANT TEMOIN A L’ENFANT EXPOSE Dans notre pratique, cet éclairage apporté par la neurobiologie nous a permis de mieux comprendre les diverses faces que ces enfants présentent dans leurs relations. Ils ont parfois des traits marqués de toute puissance, mais il ne s’agit que rarement d’un enfant tout puissant. Ils peuvent ainsi apparaître comme des auteurs de violence, mais à un autre moment ils peuvent en être les victimes sans ressource. Enfin, ils peuvent, soit être indifférents aux maltraitances, soit en être le justicier impulsif. Dans certains types de situation, l’enfant ne semble avoir que peu de liberté (M. Berger, 2007(1)) par rapport à ces figures qui s’imposent à lui. La réponse de l’enfant dans de telles circonstances ne semble pas conditionnée par l’évènement présent, mais par des scènes du passé implicitement mémorisées lors de ces situations de stress. Julien 13 ans, exposé à des violences conjugales extrêmes dès le début de sa vie et jusqu’à l’âge de huit ans est adressé à notre consultation suite aux importantes violences produites à l’encontre de camarades de classe. Il s’amende rapidement de ses comportements violents à l’école. Quelque temps plus tard, sa thérapeute apercevant des bleus sur ses poignets lui demande comment il s’est fait cela. Julien lui explique que depuis plusieurs semaines il est frappé à l’école et il est menacé de mort. D’auteur de violence il en est devenu une victime passive qui ne sollicite d’aide ni de ses parents ni des intervenants scolaires ou de sa thérapeute. Conclusion. Pour M. Berger (2007(2)), le jeune enfant exposé aux violences conjugales incorporerait l’image de l’agresseur par un processus au-delà de l’identification introjective, M Berger parle d’un mécanisme « introjection incorporative pathologique ». Ce processus introjectif va produire des reviviscences perceptives qui induiront des comportements violents. Partager la situation d’être témoin d’une violence dans la famille n’est donc pas un JOURNAL INTERNATIONAL DE VICTIMOLOGIE 2012; 10(1) : simple témoignage, mais quelque chose que l’on vit, que l’on intègre dans son développement Il y a une intériorisation des patterns d’action, des sentiments et des affects du fait qu’ils deviennent une partie non verbale du système nerveux» (D. Stern, 2006). Références. Adolphs (2000). R., Damasio, H., Tranel, D., Cooper, G., and Damasio, A.R. 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