De la rotonde au musée

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De la rotonde au musée
De la rotonde au musée
Petite histoire d’architecture du bâtiment
Type d’activité : visite thématique et atelier
Niveaux : 6ème et 5ème
Histoire
des techniques
Nombre d’élèves : demi-classe
jusqu
’au 2
Durée : 1h30 à 2h
3 fév
rier 2
014
Référent : Delphine Mousseau (02 37 84 15 16 - [email protected])
Liens avec les programmes scolaires :
Technologie - Histoire des arts
Pour quels acquis :
- Connaître la fonction du bâtiment « rotonde » avant sa fonction « musée » ;
- identifier des éléments d’architecture (fermes, poutres, charpente etc...) ;
- se repérer dans le temps.
Supports et matériels spécifiques :
- Photos et vidéos d’archives de la rotonde ;
- systèmes triangulés (principe de la charpente triangulée) miniatures (en ©Lego Technic) ;
- itinéraire de découverte pour les élèves.
Étapes de l’activité :
La classe est divisée en 2 groupes pris en charge chacun par un médiateur du Compa. Les groupes
alternent sur la demi-journée.
• Retracer l’histoire de la rotonde et s’initier à des principes d’architectures - 45 minutes
Après une présentation du bâtiment, de son histoire et de sa fonction, les élèves observent les photos
d’archives de la rotonde et tentent de se repérer dans l’espace. Le médiateur leur donne ensuite des
indications d’histoire et d’histoire de l’art sur l’architecture métallique.
Les élèves recréent ensuite 3 systèmes de construction en miniature avec des ©Lego Technic ; la ferme
triangulée, le principe de triangulation et la poutre en « i » à croisillons.
• « Roman d’un monde, itinéraire de découverte de l’exposition », en libre - 45 minutes
Un médiateur présente les différents espaces de l’exposition « Roman d’un monde » et les modalités
de visite.
Ensuite, les élèves, encadrés par les enseignants et accompagnateurs, déambulent dans l’exposition
à la recherche d’informations, afin de compléter l’itinéraire de découverte mis à leur disposition.
Contenu de l’activité :
La rotonde à machines
L’histoire de la rotonde de Chartres est liée à celle du chemin de fer et de la vapeur. Dès 1835, on
envisage la construction d’une ligne de chemin de fer reliant Chartres à Paris, le projet ne prend corps
qu’en 1841. C’est en 1905 que la SNCF décide de faire construire un dépôt qui porte le nom de « rotonde
à machines » juste à côté de la gare. Ce bâtiment permettait de remiser les machines entre 2 courses
et le stock de charbon, d’eau, de sable, de roues etc...Trois types de rotondes existaient en France ;
celles sur « grill » avec les voies parallèles, celle « circulaires » comme à Chambéry et les « annulaires »
c’est-à-dire semi-circulaire comme ici à Chartres. Le pont tournant, démantelé entièrement en 1985 et
encore visible avec le « rond » à l’extérieur du musée, facilitait le mouvement des machines d’une voie
à une autre et desservait les différents ateliers de réparation.
L’architecture métallique
L’utilisation de nouveaux matériaux (fer, fonte acier et verre) est étroitement liée à la révolution industrielle.
C’est sous le second empire que Napoléon III a pris personnellement parti pour l’utilisation du fer et on
connaît le fameux mot du Baron Haussmann alors préfet de Paris « Du fer ! Rien que du fer ! » adressé
à Victor Baltard à propos du projet des Halles Centrales. Dès 1830, tous les théâtres parisiens étaient
en fer à cause du danger permanent des éclairages à gaz. Le fer permettait d’augmenter les portées,
c’est-à-dire la distance qui sépare deux points d’appui, et de gagner de la matière et du poids et ainsi
faciliter l’établissement de grandes verrières pour un éclairage naturel plus important. Ce sont surtout la
fonte et le fer qui ont été utilisés au départ, puis l’acier va les remplacer à partir des années 1890. Les
premières gares (du Nord ou Saint Lazare) ont certainement favorisé l’emploi de structures métalliques
apparentes comme ici dans la rotonde.
C’est en 1837 que l’ingénieur Polonceau invente une nouvelle ferme (une ferme est un assemblage
de pièces qui forment l’ossature triangulée de la charpente). Toute charpente est ainsi constituée de
plusieurs fermes qui sont établies perpendiculairement à l’axe du comble. La particularité de la ferme
Polonceau est qu’il a peu à peu remplacé le bois et le fer par l’acier et que la base de sa ferme (l’entrait)
est en fait composée de tirants en acier incurvés; les propriétés de l’acier permettent ainsi l’apparition
de la forme galbée. Ce tirant métallique est combiné avec des sous-tendeurs et des bielles et absorbe
ainsi la poussée engendrée par la ferme. Ce style de comble est utilisée pour les hautes portées. La
portée est la distance qui sépare deux points d’appui ; plus la portée est grande plus ils faut d’éléments
porteurs pour éviter un affaissement de la structure.
Le style Polonceau se retrouve dans les gares du nord et Saint Lazare.
Ressources pédagogiques :
• Ouvrages :
- Le patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français, Flohic,1999.
- Marcel Chavy, Les dépôts vapeur de l’ouest, La Vie Du Rail, 2000.
• Sites Internet :
- http://www.gencay.fr/fr/information/38232/la-charpente-metallique-mairie
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k91001d/f229.image
© Conservatoire de l’agriculture - Chartres - septembre 2013

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