Missive par messagère. Si Belle Intergalactique, Entre nous, nous
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Missive par messagère. Si Belle Intergalactique, Entre nous, nous
Missive par messagère. Si Belle Intergalactique, Entre nous, nous sommes un attelage (pour ne pas dire, couple) résolument unique. Une nana qui pense, qui parle et qui écrit comme toi (tu sais mieux que moi qui tu es) avec un barbare dont la devise est celle de ses origines ; « Je Maintiendrai ». Tu es maligne toi. Tu te dis (peut-être) : « Je le laisse galoper il se fatiguera tout seul de ses flots de mots intempestifs ». Et même si tu devais les trouver excellents, je me fatiguerai par absence d'appréciation. Si je t'écris, c'est parce qu'il n'y a pas (encore) d'autres moyens de vivre quelque chose ensemble et alors, t’écrire, ça ne peut être que pour te toucher, pour plus-être. Il est clair que je ne pourrai pas tenir le coup des semaines, des mois, des mois et des mois durant, sans savoir si je te touche ou pas. Au sujet de Zelle tu avais relevé l'origine cunale, mâle, du fascisme et l'importance des sons des mots qui sont à la base des mots et non pas l'inverse. Pour la musicienne ; c'est le ton qui fait la musique et non pas le contraire. (As-tu écouté : « Elle est comme personne » de Capdevielle ? Je n'ai eu aucun retour musical !). Tu avais relevé deux points qui me concernent et me touchent. Tu m'as touché parce que je t'avais touchée. Et … nous l'avons su et ... on se l'est dit. Tu m'as dit aussi que tu aimais la façon dont j'écrivais dans Zelle. Ce que je prends pour un grand compliment. Le pied de vivre quelque chose ensemble c'est de l’être en restant soi pour le plus grand plaisir de l'autre. Pour faire briller l'autre, j'ai le plaisir de dire. Chaque jour, le matin, tu prendrais l'autre et tu le ferais briller comme une paire de pompes avant d'aller dans le monde pour être créatif. Pensée qui me fait sourire. L'histoire inénarrable du : « je vous présente ma moitié ». Comme si chacun du couple cédait une moitié de son soi en échange d'une moitié de soi de l'autre. Ce faisant, perdant une moitié de soi chacun pour ne récolter qu'une moitié de l'autre. D'un côté il ou elle ne serait plus qu'à moitié lui ou elle-même et ne recevrait qu'une moitié de l'autre. Alors que dans notre cas nous faisons don chacun, de notre soi entier ce qui fait que chacun de nous se retrouve avec son soi intègre, doublé du soi de l'autre. Quelque chose comme : (un + l'autre) + (l'autre + l'un) = 4 x un = 2 x deux moitiés ! Suis-je seulement clair ? Ma comète a infléchi avec force et soins son orbite pour s'approcher au plus proche du tien. Ce n'est pas parce qu'un être comète t'es présenté sur un plateau d'argent par deux mains gantées de blanc qu'il faudrait croire qu'il n'est pas nécessaire de se battre les griffes en avant pour le captiver aussi. C'est la question d'être nous, ou de ne pas faire, ce qu'il faut pour l'être. Tu me fais parfois flipper avec ta paranoïa en même temps que je le comprends et j'ai remarqué que tu avais remarqué que je m'en étais aperçu. « Oui … ma paranoïa ... », avec un sourire d’excuse, sous-entendu un « je sais ... » Tu avais vu que je t'avais vu. Je me marre, mais suis-je clair ? Non pas sur le ton autoritaire, mais de celui qui espère que ceci et cela soit « lisible », puisse être lu. Pour le moral des troupes tu pourrais te fendre au moins d'un : « oui » sibyllin minimaliste ou mieux, d'un : « on ne peut mieux », déjà sibyllino-explicatif. Un homme aime une femme plus que lui-même et se trouve devant une montagne d'obstructions pour communiquer. Ce qu'elle sait. Il tenta bien de communiquer, mais, se entendait-elle ses messages ? Sans doute, se disait-il. Mais sans retour, ou si peu. Sans jugement, serait-ce là une faiblesse de comète ou une inattention dé Si Belle ? Va savoir. J'ai remarqué que tu dis souvent « d'accord » en rapport avec mes pensées, cependant que je sens que tu ne montres pas l'arrière des tiennes. Il se peut aussi que le message de la comète ait été un peu « trop gros », qu'il te faille du temps (par temps courant de manque de temps) pour l'intégrer. Mais non, toi tu passes par-dessus tout ça avec aisance. Des histoires de comètes, tu connais ça comme ta poche depuis toujours. Doutes-tu parfois de toi ou bien est-ce que tu serais du genre indoutable (comme insubmersible) ? Je te vois bien en nana indoutable redoutable, mais de là à ne douter de rien … Que tu ne doutes de rien me semblerait trop gros. Mais redouterais-tu de perdre ta comète pour n'avoir point douté de toi ? Douter que la comète ne soit jamais la dernière roue de ta charrette. À moins qu'il faille que je te brutalise dans le sens le plus affectueux qui soit. Cela t'intimide de me dire « je t'aime ». Quelque chose comme, je ne peux pas, je ne dois pas, qui devient, j'ai du mal à m'empêcher de, puis, je veux lui dire aussi que je l'aime. À lui qui est en excès. Pour une fleur bleue tu es assez folle pour avoir ce désir. Mais qui es-tu donc, je sais si peu de toi. Alors que toi, tu en sais bien davantage sur moi ne serait-ce que par Zelle interposée. Bon enchaînement, la supposée femelle dans moi et le coup de ton rv d'un mardi pour le jeudi suivant, suivi d'un coup de téléphone le jeudi matin pour annoncer un rv pour l'après-midi, qui avorta dans un brouhaha « bonjour ... je dois couper ... » (ou presque). Le soir je te smessais que si je t'avais fait endurer la pareille, tu m'aurais jeté sans l'eau du bain. Ce qui me fait marrer (à moitié) de me voir systématiquement repoussé dans un rôle féminin. Les femmes m'auront rendu spirituellement femelle ? Toi aussi tu t'y mettrais ? Un mec qui attend de sa préférée qu'elle lui apporte un peu plus d'attention, pour le faire passer de menus instants, avant le monde entier, et qui le dit. Serait-il trop sensible pour être honnête (comme dirait l'autre) ? Pourrais-tu être une fleur bleue qui porte la culotte ? Rien que l'idée, c'est aiguisant. Tu pourrais être une laconique aussi. Une laconique hilare. Et qu'est-ce donc ton inconfort des mots, ton rapport avec les mots que je ne peux pas encore deviner assez. Tu es habile aussi. Un jour que nous nous vouvoyions encore j'avais écrit, à ta place, avec ton approbation, un courrier d'appréciation pour mon propre business ! « Oui, oui, faites cela à ma place svp ce sera bien fait », bon débarras. Écrire te hérisserait-il tant ? Lis-tu ? Sûrement, es-tu comme moi plus du côté de l'oralité que de l'écrit. Moi je n'écris que pour le plaisir de jouer avec les sons des mots et il est vrai pour laisser une trace d'une autre manière de penser-être. J'ose penser que les lettres à la Panthéra deviendront connues. As-tu seulement pu prendre le temps qu'il faut pour les apprécier (ou les déprécier). Si on va à un spectacle, on n'emmène pas de dossiers. Comme pour un spectacle, il faut se mettre dans l'ambiance pour lire ce que je t'écris. Et ta sibyllinité mathématique achève un portrait linguistique qui m'interloque. Moi qui ai tout le temps peur, comme un gamin, que tu prennes mal mes mots chaotiques, caustiques, tragico-comiques et de surcroît zamoureux, tu me fais réfléchir. C'est formidable comme nous sommes joyeux quand nous sommes physiquement ensemble et souvent tendus au téléphone/SMS. Peut-être parce que nous avons plus envie d'être ensemble que de communiquer ? Pourtant, il n'y a que peu de sujets dont nous n'aimerions pas nous parler. Une histoire de proximité d'âmes nécessaire peut-être bien. Et pendant que j'y suis, tout ça, je sais que tu le sais. Point n'est besoin de l'écrire. D'où mon malaise alors ? Une comète est lourde de conséquences et véloce, le poids et la vitesse, qui ne commet pas d'erreurs par elle-même puisqu'elle est sur une orbite naturelle et qui ne supporterait pas d'en faire (des erreurs), pour s'être infléchie. Si Belle, ne me fais pas faire d'erreur. Si tu me devais quelque chose, ce serait ça. Je n'oublie pas tes « je t'aime » jamais. Ce serait injuste, car pour toi ça veut tout dire. Point besoin d'autres mots ? J'admets volontiers, qu'au fond, non. Que peuton vouloir de plus qu'un je t'aime ? Où il y a encore cette histoire, de aimer dire et de faire aimer. La parole et l'acte. Moi du côté des paroles qui veulent être des actes et toi, la femme, qui devrait justement parler, du côté des mots sibyllins et l'acte en attente comme la panthère qui ne se jettera sur une proie que le moment M venu ? Si Belle, je veux bien être celui qui met des mots pour maintenir le lien, mais sans savoir si je te touche c'est difficilement supportable pour moi. Faut'être solide comme un toi indoutable, mais qui n'émet qu'à peine des mots en gardant de surcroît les meilleurs dans un cahier secret ! Pour ne pas que je puisse en bénéficier ? Le tout servi avec un zeste de sourire intimidé par mes propres sentiments pour toi. Mes sentiments pour toi m'intimident. Ça suffit mec ! Tout à toi, PS En 9065 signes ou 60 SMS. À raison de 2 SMS par jour il faut 30 jours ouvrables pour envoyer le présent courrier. Envoyer 60 SMS dans la journée est faisable, mais alors ça deviendrait de la lettre d'amour à la chaîne, industrialisée. Mais grâce à la Messagère … nous sommes en plein moyen-âge.