Les vingt-cinq bougies du Salon du dessin

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Les vingt-cinq bougies du Salon du dessin
Date : 29 MAR 16
Page de l'article : p.31
Journaliste : Béatrice
Rochebouët
Pays : France
Périodicité : Quotidien Paris
OJD : 314312
de
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Les vingt-cinq bougies du Salon du dessin
ARTS Rendez-vous incontournable des amoureux du trait,
cet événement s'ouvre demain au Palais Brongniart, à Paris.
BÉATRICE DE ROCHEBOUËT
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F
ormidable réussite que ce salon! Pour rien au monde les
plus grands amateurs, conservateurs, directeurs d'institutions ou professionnels du marché de l'art ne le manqueraient.
Créé en 1991, sous l'impulsion de neuf
marchands, le Salon du dessin, qui va
souffler ses vingt-cinq bougies, est devenu la référence en matière de dessin. Il
est le seul dans cette spécialité pouvant
se prévaloir d'une telle longévité.
D'autres, comme Drawing Now, dédié
au contemporain, au Carreau du Temple,
s'y sont greffés, pour profiter de la venue
de la clientèle internationale à Paris.
Tout comme nombre de ventes aux enchères, d'expositions dans les musées ou
d'ouvertures de collections faisant ainsi
de Paris la capitale du dessin. Cette
année, un invité surprise : le Musée
Pouchkine de Moscou.
À quoi tient le succès du Salon du dessin? Ses membres sont comme une famille qui partage les mêmes valeurs. Les
anciens ont naturellement passé la main
aux plus jeunes pour permettre au salon
de s'adapter à la mondialisation du marché de l'art. Louis de Bayser, qui a repris
la gestion de la galerie familiale en 1998
puis succédé à son père en qualité de
membre organisateur en 2000, a remplacé Hervé Aaron à la présidence de
l'événement.
Échange de savoirs
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Autre atout : ce salon a su rester à taille
humaine alors que les autres ont cédé à
un gigantisme qui use les collectionneurs. Il se visite agréablement avec un
nombre limité de galeries triées sur le
volet. Il se démarque également en proposant une majorité de dessins anciens,
alors que la plupart des manifestations
spécialisées ne montrent que du
contemporain. Les XXe et XXIe siècles ne
sont cependant pas en reste sur bon
nombre de stands. S'y ajoute l'accrochage de la Fondation de dessin contemporain de Daniel & Florence Guerlain, qui
remet à l'occasion son prix.
En vingt-cinq ans, ce salon qui réunit
une quarantaine de galeries (une poignée
de nouveaux dont la galerie Bailly) a
réussi à fédérer tous les acteurs de ce petit monde de spécialistes internationaux.
Tous sont heureux de se retrouver pour
commenter leurs achats. Et plus seulement ces messieurs en costume gris
échangeant leur savoir sur telle ou telle
esquisse italienne. De plus en plus de
jeunes passionnés osent s'aventurer stuce territoire qui s'est largement ouvert
au XIXe, siècle dont les prix sont plus
abordables et l'offre plus abondante.
Un livre anniversaire « spécial 25 ans »
est édité avec un florilège des dessins les
plus marquants vendus au salon.
L'ouvrage est ponctué de témoignages
de collectionneurs et conservateurs
autour de la façon dont le Salon du dessin
a permis d'éveiller parfois, d'entretenir
forcément, cette passion dévorante pour
le trait. •
Palais Brongniart, du mercredi 30 mars
au lundi 4 avril.
DESSIN 3684347400524