1 Avoir une culture propre ne flatte pas uniquement son amour
Transcription
1 Avoir une culture propre ne flatte pas uniquement son amour
2003 : DESHERBAGE : bilan 18% 54% 28% 2002 : 18% 60% 22% Très satisfaisant satisfaisant insuffisant Enq uête ré gionale (1 372 parcelles observées) Avoir une culture propre ne flatte pas uniquement son amour propre, c’est assurer avant tout une productivité optimale. Le désherbage de la betterave représente toujours un coût important (selon l’enquête SITE ITB en moyenne : 145 € pour le N P de C., 131 € pour la France betteravière, mais en terme de variation cela peut aller de la moitié à plus du double). Malgré un renouvellement relativement lent des désherbants ( plus de la moitié des matières actives encore utilisées de façon importante, a 30 ans d’existence) et une certaine stabilité des conseils de mise en œuvre de ces produits (la technique des réductions de doses remonte à 20 ans), pour autant, la réussite du désherbage de la betterave reste délicate et demande toujours beaucoup de technicité. Dans la région Nord Pas de Calais, le désherbage peut être qualifié de satisfaisant globalement en 2003, seulement 18 % des champs observés en septembre sont insuffisants ; c’est mieux que sur l’ensemble de la France (moyenne 23 % d’insuffisants), il faut dire que la sécheresse après les semis a été moins forte chez nous, entraînant une levée moins capricieuse et plus homogène, facilitant aussi une bonne efficacité de la pré émergence Comparé à 2002, le bilan régional sur le désherbage est très semblable ; par contre, l’année 2001 fut catastrophique avec des semis tardifs suivis d’une sécheresse en mai et juin. 1 Les mauvaises herbes les plus fréquentes en septembre % 2002 2003 28 15 13 17 10 11 8 5 4 5 2 C hé n op od M es er cu ria le s C ha rd o ns La ite ro O ns m be lli fè re G s ra m in ée C s ru ci fé re M s at r ic ai re s 50 45 50 40 35 30 25 28 20 15 10 5 0 Ce graphique montre, par ordre d’importance, les mauvaises herbes que l’on rencontre le plus souvent dans les champs sales, exprimées en pourcentage. Les principales adventices visibles au dessus de la végétation à l’automne sont les chénopodes, surtout pour 2003. L’explication vient de la sécheresse du mois d’août qui a entraîné des flétrissements du feuillage, occasionnant des pertes de feuilles. C’est bien connu, la nature ayant horreur du vide, les adventices mal contrôlées au printemps se sont développées, ou bien, une nouvelle levée a eu lieu à la faveur des rares précipitations. La présence de mercuriales en grand nombre est moins forte en 2003. Dépassant peu les betteraves, on pourrait croire que sa nuisance est minime. Les chardons et laiterons sont régulièrement observés durant l’été, conséquence d’un traitement spécifique absent , insuffisant ou mal positionné. 2 POURQUOI DESHERBER : incidence sur le rendement Résultat d ’un essai sur mercuriales mal contrôlées en 2001 60 Rendement barème paiement T/ha Notation propreté 4 juillet 55 50 Perte : 22 T 7 6 40 5 35 4 30 30,9 25 3 2 1 20 Pourquoi désherber ? 9 8 52,9 45 10 0 Parcelle propre Parcelle sale La betterave est une plante qui se développe faiblement et lentement du stade levée à 4 feuilles, et la population est limitée 90 000 pieds/ha, donc la couverture du sol n’est pas assez rapide notamment les années à semis précoce, pour empêcher la concurrence par les adventices. Un essai désherbage mené jusqu ’à la récolte en 2001 a permis de repréciser les pertes. On constate un écart de 22 t entre la parcelle au meilleur désherbage et la parcelle au plus mauvais programme, programme qui avait tout de même contrôlé plus de la moitié des mercuriales. La parcelle au meilleur traitement était notée à un peu plus de 8, tandis que la parcelle sale obtenait une note inférieure à 5 au 4 juillet, cela va sans dire que l’ écart s’est accru durant l’été, comme l’atteste les photos à la récolte. Cette chute importante de productivité n’est pas la seule conséquence provoquée par la présence de mauvaises herbes développées en fin de végétation. Ainsi, la récolte est perturbée, le silo risque de s’échauffer, entraînant des pertes de teneur en sucre et une augmentation de la tare déchet, puis le travail en sucrerie est gêné lors de la coupe des racines de betterave en cossettes par ces plantes lignifiées. Ce sont également de bons supports pour les transmissions de maladies ou parasites (plantes hôtes pour le développement des pucerons et réservoirs à virus comme la jaunisse, crucifères et chénopodes favorisent le nématode Hétérodera schachtii) De plus, le stock de semence d’adventices se trouve fortement conforté (1 chénopode blanc produit 3000 graines viables, 1 mercuriale:3500, 1 matricaire:plus de 5000). Dans le futur, la concurrence sera d’autant plus rude, et augmentera inévitablement les 3 coûts du désherbage. Conditions climatiques Influences majeures pendant et après traitements - Semis 2003 très précoce, entre le 15 et 25 mars, soit allongement de la période du désherbage - Avril, 3 semaines très sèches avec gel du 4 au 11, conséquence, réduction de l’efficacité des désherbants Pluviométrie mm 28 Température mini °C Température maxi °C RELEVE METEO - LILLE (Printemps 2003) 24 20 16 12 8 4 Semis Derniers Post. 8 5 2 9 6 3 0 1 3 2 2 2 1 1 1 7 1 4 8 5 2 9 1 2 2 2 6 avril 1 1 0 7 1 4 1 9 3 0 6 2 2 2 2 mars 3 1e r Post. -4 1 0 mai En effet, les conditions climatiques ont une influence majeure sur l’efficacité des désherbants et leur sélectivité vis à vis des betteraves. Sur ce graphique, présentant les péripéties climatiques du printemps 2003, on remarque du temps sec après des semis très précoces, du jamais vu dans le N P de C. Lorsqu’ on sème aussi précocement, il faut s’attendre à désherber plus longtemps les betteraves, c’est pratiquement un désherbage supplémentaire. Cette période sans pluie n’encourage pas aux traitements de pré émergence, puis fin mars, quelques pluies plus importantes sur le secteur de Lille ci-dessus garantissent une levée assez homogène des betteraves mais aussi des mauvaises herbes. Mais au moment de commencer les désherbages de post émergence, une période de gel important sévit du 4 au 11 avril battant des records de froid encaissé par les jeunes plantules. Cette période correspond aussi à 3 semaines de temps très secs avec des hygrométries quasi nulles. 4 DESHERBAGE Gavrelle 2003 Post – émergence : B 0,6+T 0,5+Z 0,6+V 0,1+H 0,5 Notation sélectivité Conditions de traitements le 7 avril, betterave levée matin 8 h midi12 h soir 19 h °C Température -- 33 °C 3 °C 7 °C Hygrométrie 90 % 40 % 40 % 7 16-avr 2003 : Gel 7,5 8 8 ,5 9 9, 5 10 Matin Midi Soir Pour réussir son désherbage en post émergence : - préférer le traitement du matin avant 9 h ( absence de vent, meilleure hygrométrie supérieure à 60 %, luminosité moins forte) - ne pas traiter en températures excessives (- 5 ou + 20 °C avant 11h) - préférer les buses à fentes réglées à 2 bars de pression pour appliquer un volume d ’eau inférieur à 200 l (attention, les buses "à limitation de dérive »ne permettent pas de traiter efficacement en présence de vent). Mise en place d’un essai, le 7 avril, pendant la période de gel puisque la température est tombée à – 3 °C à 8 h, même traitement à dose faible réalisé au matin 8 h, le midi, le soir à 19 h. Résultats : la notation de sélectivité est très bonne quelque soit l’heure de traitement, le désherbage à doses réduites, en période de gel n’a pas eu de conséquence sur la betterave et sur les adventices, l’efficacité est atténuée mais permet malgré tout de bloquer les mauvaises herbes. Les buses à injection d ’air ne sont pas très adaptées pour les traitements herbicides de post-émergence L’idéal est d’avoir 18 – 22 °c avec une hygrométrie supérieure à 70 % et un sol suffisamment humide pour faire agir les racinaires (je rappelle qu’on oublie souvent que l’ Ethofumésate matière active du Tramat a une efficacité moitié racinaire). - La dose d ’huile est invariablement de 0,5 l/ha, un orage,juste après le traitement diminue peu l’efficacité des foliaires car ce sont souvent de bonnes conditions d’absorption qui précèdent la pluie ; de plus, les racinaires du mélange agissent à 100 pour % . 5 Désherbage inadapté PRODUITS APPLIQUES en POST – EMERGENCE Gavrelle 2003 A ce stade, trop tard pour une solution chimique Flore adventice au m2 : 14-avril 22-avril 16-mai Mercuriales 4 26 73 Renouées liseron 5 13 27 Sanve 1 3 11 Post – émergence : Bétanal Novation+Safari 15 g+Zepplin 0,6 l+Venzar 0,1 kg+Huile 0,5 l Succession de 3 ou 4 traitements, T1 T2 T3 Date 14 avril 22 avril 30 avril Stade adventice levée-cotylédons levée-2 feuilles levée-2 feuilles Stade betterave levée-cotylédons l2 feuilles 4 feuilles Notation efficacité 16-mai 7 7,5 8 8,5 9 T4 9 mai levée-2 feuilles 4-6 feuilles 9,5 10 Bétanal Novation 0,8 l+... Dose forte enT1 Bétanal Novation (1,2 l en T1/0,8 en T2 à T4 )+... Traitement tardif et dose forte Bétanal Novation (1,2 l en T2/0,8 en T3 à T4 )+... Suppression du T3 Bétanal Novation 0,8 l+... en T1, T2, T4 1 essai de produits appliqués en post émergence, à Gavrelle, met en évidence, l’intérêt de traiter à la bonne dose en fonction du développement des adventices. C’est le même traitement de base: Bétanal Novation+Safari 15 g+Zepplin 0,6 l+Venzar 0,1 kg+Huile 0,5 l. Seule la dose de B Novation peut varier ainsi que les dates d’applications et leur nombre. C’est toujours une succession de 3 ou 4 traitements démarré au 14 avril et terminé au 9 mai. La notation d’efficacité du 16 mai montre qu’1er traitement réalisé tôt avec une dose majorée d’1/3 en B Novation est inutile Par contre, une dose majorée d’1/3 en B Novation lorsque le 1er traitement est tardif est bénéfique, mais rien ne vaut la sécurité d’un traitement précoce La suppression du 3eme traitement n’est pas ridicule, les pluies revenues fin avril permettant une pleine efficacité des désherbants notamment les racinaires, la cadence des traitements pouvaient être espacée, réduisant ainsi le risque d’un 6 salissement tardif. Pour réussir son désherbage: - intervenir tôt, en se préoccupant uniquement du stade des premières adventices (cotylédons étalés au maximum) - respecter une cadence régulière de traitements 8-12 jours Donc, la 1ère règle pour réussir son désherbage consiste à intervenir tôt pour la 1ère application de postémergence, qu ’il y ait application ou non d ’un traitement de pré-émergence. On ne se préoccupe pas du développement des betteraves, sauf si l ’on utilise le Safari à 30 g où il vaut mieux avoir une levée réalisée à 70 %. Le développement des 1ères adventices levées ne doit pas dépasser le stade cotylédons étalés au maximum pour appliquer des doses réduites. Cela peut varier de 10 jours en 2001 à 26 jours en 2000 après les semis, 19 jours en 2003 pour les plus précoces. Respecter une cadence régulière de traitements, c ’est à dire des passages successifs espacés de 6 jours minimum pour permettre à la betterave de détoxiquer correctement les produits, et de 10 jours maximum entre les 3 premiers traitements pour éviter d ’intervenir sur des adventices trop développées. La cadence entre les derniers traitements sera avantageusement rallongée, la pousse des mauvaises herbes étant moins vigoureuse attention tout de même, une vigilance sans faille s’impose jusqu’à au moins 70 % de recouvrement du sol. 7 Stade efficace sur advantices intervenir tôt, en se préoccupant uniquement du stade des premières adventices (cotylédons étalés au maximum) Stade ultime d ’intervention avec un mélange type Bétanal 0,6+Tramat 0,5+autres fumeterre éthuse crucifères renouée liseron renouée des oiseaux renouée persicaire La difficulté est de reconnaître les mauvaises herbes au stade cotylédonaire, c ’est à dire cotylédons étalés au plus tard, avant l ’arrivée des 1ères feuilles pour appliquer à bon escient le mélange type B 0,5 l + T 0,5 l + autre produit dont la nature dépend des mauvaises herbes présentes. Comme on le voit sur ces photos les risques de confusion sont importants, et une bonne connaissance du passé de la parcelle permettra déjà de bien orienter le choix du type de racinaire. 8 Stade efficace sur advantices intervenir tôt, en se préoccupant uniquement du stade des premières adventices (cotylédons étalés au maximum) Stade ultime d ’intervention avec un m élange type Bétanal 0,6+Tram at 0,5+autres Chénopode Matricaire Morelle Véronique Mercuriale Gaillet Ces mêmes plantes plus développées apparaissent sur un coin de chaque photo. 9 Importan ce du choix des produits Gavrelle 2003 Flore adventice au m2 : 14-avril Mercuriales Renouées liserons Sanve Pré –émergence : 25 mars Notation efficacité Pré émergence 4 5 1 22-avril 16-mai 26 73 13 27 3 11 Post – émergence : Succession de 4 traitements 05-m ai 16-m ai Différence 5 6 7 8 9 10 de coût Goltix U lt ra 1,6 kg en préém ergence+BTZV + 51 € Zepplin 3 l en pré-ém ergence+BTZV + 62 € Tout en post émergence B0,6 TO,5 Z0,6 V0,1 référence B0,6 T0,3 S15 g ZV 0 € (153 €) + 50 € Bétanal Boost er 0,6 l S15 g ZV + 116 € Bétanal Novat ion 0,8 l S15 g ZV + 119 € Bétanal Novat ion (1,2 l en T1) S15 g ZV + 131 € Un essai, mis en place à Gavrelle en 2003, illustre ces propos. On compare à la fois des traitements de pré émergence et de post émergence sur une flore essentiellement composée de mercuriales. On remarque au 1er abord, une grande différence entre les 2 notations d’efficacité du 5 mai et du16 mai où grâce à l’humidité importante, l’efficacité revient au galop pour tous les programmes mais dans ce genre de situation la pré émergence ne sert à rien avec ce type de mauvaises herbes et augmente le coût inutilement. A noter, la bonne efficacité de la référence, B 0,6 l+T 0,5 l+Z 0,6 l+V 0,1 l. 10 Conseil désherbage Composer son mélange de post-émergence Bétanal Tramat Bétanal Booster Goltix Pyramine DF Venzar Zepplin Safari Mercantor Gold matricaire Ombellifères chénopode Atriplex renouée liseron renouée des oiseaux renouée persicaire sanve, ravenelle colza mercuriale morelle gaillet amarante fumeterre mouron blanc pensée véronique feuille de lierre panic, sétaire, digitaire Produits à utiliser dans les mélanges conseillés Produits dont la dose peut être utilement renforcée Ce tableau que vous retrouverez dans le prochain betteravier, permet de composer son mélange de post émergence, au Bétanal + Tramat ou Bétanal Booster, produits de base obligatoire, vous associez soit du G, soit de la P ou Z avec bien souvent du V et du S. 11 Arret trop précoce des traitements avant la couverture complète du sol par les betteraves Retour des pluies fin avril et durant le mois de mai, permettant une forte efficacité des racinaires, mais phytotoxicité même du Safari dans des conditions particulières 28 Pluviomé tr ie mm Tempér atur e mini °C Te mpé rature maxi °C 24 RELEVE METEO - LILLE (Printemps 2003) 20 16 12 8 4 0 mars avril 31 28 25 22 19 13 7 10 4 1 28 25 22 19 16 13 7 10 4 1 29 26 23 20 Derniers Post. 1er Post. 16 Semis -4 mai En effet, avec le retour des pluies régulières l’efficacité du désherbage se trouve nettement amélioré avec parfois une sélectivité limite. Après 2 ou 3 traitements , les parcelles paraissent propres, les betteraves sont bien visibles du chemin, au point qu ’on ne surveille plus le resalissement. Les nouvelles levées d ’adventices en faible nombre ne motivent pas à la réalisation d ’un nouveau traitement, pourtant c’est à ce stade qu ’il faut intervenir et ne pas attendre un hypothétique arrière effet des traitements précédents qui sera insuffisant. Plus tard, le feuillage des betteraves protégent ces mauvaises herbes qui ne reçoivent plus les désherbants. Ensuite, c’est la sécheresse d’août qui en affaiblissant les betteraves permet à ces mauvaises herbes de passer au-dessus du feuillage. 12 Nombre de traitements PRODUITS APPLIQUES en POST – EMERGENCE Fresnes les Montaubans 2003 Notation efficacité 6 traitements 3 5 traitements 750 mercuriales/m2 4 5 6 77 8 9 10 BTGV référence faible BTGV référence forte BTS20gGV appliqué 3 fois BTS15gGV appliqué 4 fois BTS15gGIT 22003 appliqué 4 fois B. Novation S15gGV appliqué 4 fois BTS15g Zepplin V appliqué 4 fois BTS15gGV, 4 fois+Lontrel 0,6, 2 fois Ce sont des chénopodes, des morelles,des mercuriales comme dans l ’essai de Fresnes les Montaubans (750/m2) où le 6ème traitement en noir sur le graphique est absolument nécessaire et efficace quelque soit le type d ’association. A noter la bonne efficacité de la référence forte où, dans le mélange, le Bétanal passe de 0,5 à 0,8 l, le Tramat de 0,5 à 0,7 l. Le salissement estival est d ’autant plus important lorsque la culture a été perturbée par la présence de nématode ou autre incident. Dans ce cas, la gestion du désherbage doit intégrer ce retard de couverture du sol (également dans le cas de semis à 50 cm). Le binage mécanique est une solution alternative aux désherbants chimiques, assez efficace à la place du dernier traitement, lorsque le feuillage des betteraves recouvrent les adventices gênant l ’efficacité des herbicides. Le réglage de la bineuse doit butter légèrement les rangs pour recouvrir les mauvaises herbes, à condition quelles ne soient pas trop développées. 13 Phytotoxicité en 2003 Gavrelle 2003 Limon argileux, pH supérieur à 8 Pré –émergence : 25 mars traitements Notation sélectivité Post – émergence : Succession de 4 05-mai 09-mai 16-mai 5 6 7 8 9 10 Pré émergence Goltix Ultra 1,6 kg+BTZV Zepplin 3 l+BTZV Tout en post émergence B0,6 TO,5 Z0,6 V0,1 référence B0,6 T0,3 S15 g ZV Bétanal Booster S15 g ZV Bétanal Novation (1,2 l en T1) S15 g ZV Bétanal Novation S15 g ZV Autres conséquence, du retour des pluies abondantes et régulières qui maintiennent le sol en saturation d’humidité pendant une dizaine de jours, c’est la phytotoxicité des racinaires mais également du Safari à partir du 9 mai bien mis en évidence dans cet essai à Gavrelle en 2003. Seule la référence BTZV est totalement sélective. Les racinaires G et Z pourtant appliqués depuis 45 jours ont encore de l’efficacité au point d’être phyto. Le Safari associé à n’importe lequel des produits n’est pas plus sélectif après la 3ème application de post émergence. La situation redevient à peu près normale au 16 mai pour les racinaires tandit que les betteraves des programmes à base de Safari restent bloqués. 14 Phytotoxicité Safari PRODUITS APPLIQUES en PRE ou en POST – EMERGENCE Gavrelle 2003 Limon argileux, pH supérieur à 8 Pré –émergence : 25 mars Post – émergence :Succession de 4 traitements 30 Pluviométrie en m m à la station de Lesquin Pré Stade betterave T1 T2 T3 29/5 Phyto SAFARI 19/5 9/5 29/4 19/4 9/4 30/3 20/3 25 20 15 10 5 0 T4 Levée 2 feuilles 4 feuilles 4-6 feuilles Phytotoxicité Conseil : supérieur - Attention à l’application répétée de Safari en sol à pH à 8 lorsque survient des pluies importantes, - Eviter son utilisation en premier traitement - Safari 15 g associé en mélange Les conditions favorisantes sont : sol alcalin, pH supérieur à 8, pluies conséquentes et soutenues, cela entraîne un blocage des betteraves au stade 4-6 feuilles avec rougissement en bordure de feuille, sur les traitements contenant du Safari. Les symptômes s ’accentuent avec une dose croissante de Safari et avec l’accumulation des traitements. Attention, ces sols riches en calcaire, ont tendance à provoquer naturellement ces comportements , sol soufflé et l’ excès de calcium perturbent la bonne assimilation des éléments minéraux tel que le phosphore nécessaire à la croissance. C’est aussi à ce stade que la jeune plantule de betterave change de « peau » (aspect de flétrissement de la racine principale, apparaissent les tissus secondaires en remplacement des tissus primaires sur le système racinaire). La betterave est donc fragilisée et atrophiée à cette période par un pivot en cours d’installation qui supporte difficilement un système foliaire en pleine expansion. Ce phénomène a déjà été observé en 2000 et en 94 dans les essais, mais aussi en culture. Avec le temps, les betteraves redeviennent normales, et à la récolte, dans un essai à Acq en 2000, aucune différence significative de productivité n ’a pu être mise en évidence. Quel conseil peut on donner ? L’ utilisation du Safari est incontournable pour détruire les levées multiples notamment de mercuriales qui se plaisent bien dans ces sols alcalins où la couverture du sol par les betteraves est lente. Réunir de telles conditions particulières ne se rencontrent pas tous les ans, le Safari à la dose de 15 g ne peut être remis en cause, mais on évitera de l’appliquer en premier traitement pour limiter les quantités totales de matière active lorsque survient avant le 15 stade 4-6 feuilles, des pluies parfois importantes. Mercantor Gold SYNGENTA • • • • Nouveau produit homologué en betterave, dose m axi 0,6 l/ha Matière active : S-m étolachlore Action anti-germinative, appliquer impérativement avant la levée des adventices Bonne persistance d’action Spectre d’efficacité : amarantes, morelles, panics Amarante en août Panic Petit dernier, arrivé dans la famille des herbicides betterave, baptisé Mercantor Gold, ce nouveau produit distribué par la société Syngenta, a reçu une autorisation de vente en avril 2003 applicable à la dose maximale de 0,6 l dans un programme. Sa matière active, S-métolachlore, a une action essentiellement anti-germinative ; par conséquent, ce produit doit être appliqué avant la levée des adventices pour agir. Il est doté d’une bonne persistance d’action, ce qui permet de limiter les levées échelonnées. Testé depuis 3 ans par l’ ITB, il permet un bon contrôle des amarantes, des morelles, des graminées estivales comme les panics. 16 Efficacité en pré-émergence Vitry en Artois 2003 Pré –ém ergence : 25 mars Post – émergence : 2 ou 3 Traitements B0,6+Tec0,5+G0,25+V0,1+h0,5 Notation efficacité 4 2 traitem ents en post ITB 23004 0,15L + Goltix ultra 0,8 kg 5 Flore/m2 7 avril 30 avril 12 mai Morelles 0 10 18 Ethuses 1 7 8 Matricaires 0 1 8 6 7 8 9 10 Différence de coût ITB 23004 0,1L + Goltix ultra 0,8 kg Zepplin 3 l + 22,08 € Zepplin 3 l (Safari 30 g en T1) + 34,88 € 3 traitem ents en post Zepplin 3 l Mercantor Gold 0,6 l Goltix ultra 90 1,6 kg Impasse (Safari 30 g en T1) + 50,2 € - 1,8 € 12-mai + 32,8 € 04-juin 0 € (101 €) 20-août Dans l’essai de vitry en Artois en 2003, le Mercantor Gold a été appliqué en pré émergence suivi de 3 traitements de post-émergence identiques, sur une infestation essentiellement de morelles. La notation d’efficacité montre un bon comportement de ce produit dès la première notation qui se poursuit ensuite. 17 Mercantor Gold : utilisation restreinte • • • • Nouveau produit homologué en betterave, dose maxi 0,6 l/ha Matière active : S-métolachlore Action anti-germinative, appliquer impérativement avant la levée des adventices Bonne persistance d’action Spectre d’efficacité : amarantes, morelles, panics Sélectivité ? Eviter les sols filtrants, les parcelles avec un taux d’argile inférieur à 30 %, ne pas utiliser en post-émergence avant le stade 2 feuilles vraies des betteraves Utilisation : sol argileux + 30 % en pré émergence à 0,6 l/ha sur forte infestation d’amarante, panic (adventices rares dans le Nord Pas de Calais) feuilles en post-émergence à 2 X 0,3 l ou 3 X 0,2 l après le stade 2 vraies, associé aux autres herbicides classiques sur infestation moyenne d’amarante, panic ou dominante morelle Sa sélectivité reste une inconnue car depuis 3 ans, les conditions sèches après les semis ne permettent pas de l’éprouver suffisamment. Un produit de la même famille, le Duélor, a été testée dans les années 89, année humide ; ce fut de cuisants échecs, sa phytotoxicité empêchait la levée des betteraves. Alors pour éviter de telle déconvenue, mieux vaut être prudent, et l’utiliser dans un premier temps, dans les parcelles à faible risque comme les sols à plus de 30 % d’argile. Cette contrainte limite fortement le nombre de parcelles susceptible d’en recevoir. Son utilisation est possible en pré émergence à 0,6 l/ha sur forte infestation d’amarante, panic, adventices tout de même peu fréquentes dans le N P de C. En post émergence, on l’appliquera en 2 fois 0,3 l ou 3 X 0,2 l/ha maximum, associé aux autres herbicides classiques, pour contrôler des levées tardives d’amarante, panic ou morelle. Attention, à utiliser impérativement après le stade 2 feuilles vraies des betteraves. Compte tenu d’un spectre d’efficacité qui ne correspond pas vraiment à la flore régionale, et à l’obligation de ne 18 traiter que les terres argileuses, ce produit ne bouleversera pas les techniques de désherbage en 2004. Pré-émergence Traitement post-semis surface dose maximale à appliquer Choix des techniques pour 2004 Post-émergence De 3 semaines après le semis à 70% de couverture du sol « Bétanal » « Tramat » Fasnet SC Boxer Bétagri Ethosat MATRICAIRE, renouée des oiseaux, amarante, chénopode GOLTIX ULTRA 90 1,6kg 51€ OMBELLIFERES ZEPPLIN 3 l 62€ GAILLET matricaire (faible infestation) ZEPPLIN 2l + GOLTIX 0,8kg 67€ AMARANTE, panic (taux argile > 30%, éviter en sols filtrants ) M ATRIC AIRE, m or elle , am ar ante , re noué e des ois eaux , re noué e pers icaire Atrip lex, mo uron , fumeterre COLZA , CHENOPODE, re noué e des ois eaux , me rcur iale GA ILLET Vé r onique f euille de lie r r e 0,6 l 0,6 l 0,6 l } 0,4-0,6 kg 0,6 l } 0,25 kg 0,3 l 0,6 l } } } } } 0,6 l } 0,3 l 0,6 l 0,3 l 0,6 l re noué e lisero n, s anve 0,6 l 0,3 l 0,6 l 0,3 l ETHUSE, AMMI MAJUS 0,6 l 0,5 l M ERCURIA LE, gaille t re noué e lisero n, s anve 0,6 l 0,6 l 0,6 l MERCANTOR GOLD 0,6l (1) 11€ Matricaires: faible infestation terres vite ressuyées Risque d’érosion "IMPASSE" (1) Taux d’argile > 30% ETHUSE, A MMI MA JUS, re noué e des ois eaux , AM ARANTE 0,6 l ETHUSE, A MMI MA JUS, me rcur iale 0,6 l 0,3 l MERCURIALE 0,6 l 0,3 l am a ra nt e, panic , m or elle 0,6 l 0,3 l Goltix Bétanal Booster 0,3 l 0,6 l 0,6 l } } avec 0,5 l d’huile à chaque fois Zepplin Venzar Pyramine DF Safari Mercantor Gold (1) 0,1 kg 0,6-0,8 l 0,6 l 0,1 kg 0,4 kg 0,25 kg 0,1 kg 0,03 kg 0,25 kg 0,1 kg 0,02 kg 0,6-0,8 l 0,1 kg 0,02 kg 0,6 l 0,1 kg 0,015 kg 0,25 kg 0,1 kg 0,3 l •maximum0,6l dans le programme Voila comment apparaît le tableau de conseil en désherbage pour 2004, avec l’introduction du Mercantor Gold que l’on trouve dans la 1ére colonne de pré émergence et dans la dernière colonne de post émergence avec son créneau bien limité. Quelques précisions sur l’intérêt de la technique de pré émergence qui est toujours réalisée sur la moitié des surfaces traitées en France. Cette technique, certes sécuritaire, a toujours sa place économiquement, pour contrôler des infestations futures en matricaire avec du Goltix, ou d’ombellifères comme l’ éthuse avec le Zepplin, mauvaises herbes difficiles à maîtriser uniquement avec les produits de post émergence pour un coût modéré. 19 TRAITEMENT SPECIFIQUE par temps poussant (t° = 18°C et plus) CHARDON, LAITERON En 1 seul application (à l’apparition des boutons floraux) Lontrel 1,2 l + huile 2 l ou en 2 fois espacés de 10 -15 jours (stade 10 cm des 1 er chardons) Lontrel 0,6 l + huile 0,5 l TUSSILAGE 2 feuilles étalées Repousses d’endives Lontrel 1,2 l + huile 2 l (ou équivalent) Mélange possible avec SAFARI 15 g DESHERBANTS NON SELECTIFS AVANT PREPARATION ET SEMIS Repousses impossible à éliminer économiquement ensuite avec les traitements « betterave » LABOUR REVERDIS Gramoxone Plus 1 à 1,5 l (attention véronique, gaillet) Roundup 1 l + adjuvant Sting ST 3l Buggy 2l Doses préconisées pour des adventices peu développées, attention à l ’effet protection des plus grandes envers les plus petites Autre évolution dans les tableaux de conseil spécifique,concernant le traitement des chardons et des laiterons que l’on rencontre de plus en plus fréquemment, c’est la possibilité d’associer du Lontrel à 0,6 l/ha au mélange contenant du Safari 15 g lors des traitement de post émergence. Je rappelle que le Safari n’a aucun effet destructeur vis-à-vis des chardons ou laiterons. On peut simplement ainsi poursuivre la destruction des mauvaises herbes annuelles, et détruire tôt les premiers chardons ou laiterons dès qu’ils ont 10 cm de hauteur, donc moins concurrentiels vis-à-vis de la betterave. De plus, le Lontrel renforce modérément l’efficacité sur l’ensemble de la flore. Un renouvellement du Lontrel 0,6 l/ha+0,5 l H est à prévoir 10-15 jours plus tard. La technique du fractionnement de l’application de Lontrel en 2 X 0,6 L permet de mieux contrôler les levées en plusieurs fois. Une précision supplémentaire concernant d’autres traitements non sélectifs appliqués avant la préparation du so et le semis, c’est la nécessité impérative, sous peine d’un manque de réussite ou de coût prohibitif , de désherber les labours reverdis, avec du Gramoxone ou du Roundup et autres, surtout lors de semis tardifs. 20 Interêt de la pré-émergence essai en 2000 sur matricaires VIMY Traitements differents en pré-émergence Même post-émergence partout sauf un traitement supplémentaire sur impasse Notation efficacité 7 7,5 8 8,5 9 9,5 10 Différence Zepplin 1,5 l + Goltix 1 kg De coût + 36,4 € Zepplin 3 l + 44,1 € Goltix 2 kg + 26,7 € Goltix 1 kg - 4,9 € Impasse 0€ En année à semis tardif, l’impasse est envisageable, car la période de levée est rapide et souvent sèche. Mais il y a 2 véritables situations où on ne peut se passer de la pré-émergence, compte tenu du manque d’efficacité des produits de post-émergence en conditions sèches, c’est en présence possible de matricaires et d’éthuses. Les résultats de l’essai en 2000 sur matricaires, réalisé en conditions humides après les semis, l’attestent. Un traitement supplémentaire de post-émergence réalisé sur l’impasse n’a pas permis de contrôler toutes les matricaires pour un coût à peine moins élevé que 2 kg de Goltix. 21 DESHERBAGE Graminées sensibles : 1 traitement Vulpins sensibles 43 /m2 Neuvireuil 2003 1 er post-émergence : Fasnet 0,8 + Boxer 0,6 + Goltix 0,25 + Venzar 0,1 + huile 0,5 + antigraminé 2 ème post-émergence : Fasnet 0,8 + Boxer 0,6 + Zepplin 0,6 + huile 0,5 T1 T2 22 avril 6 mai Notation efficacité 0 1 Après 1 antigraminé + antidicotyledone 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Foly R 0,8 l Fusilade max 0,5 l Vésuve 0,3 l Stratos Ultra 0,6 l + Dash HC 0,6 l 06-mai 16-mai Etamine 0,6 l ITB 23003 0,75 l Foly R 0,8 l Fusilade max 0,5 l En situation de vulpins sensibles, dans un essai 2003 à Neuvireuil, après 1 traitement antigraminé le 22 avril, sur des vulpins au stade 4 feuilles pour les plus grands, la notation d’efficacité du 6 mai soit 15 jours après traitement n’est pas bonne pour aucun produit ; ce n’est pas d’aujourd'hui que les antigraminées sont lents d’action. Au 16 mai, soit 25 jours après traitement, seul le Foly R est suffisamment intéressant. A noter le fait d’appliquer les antigraminés seuls, permet d’améliorer les performances du Foly R et du Fusilade max. Il y a bien un antagonisme entre l’antigraminé et le Goltix contenu dans le programme de désherbage. 22 Graminées sensibles : 2 traitements Vulpins sensibles 43 /m2 Neuvireuil 2003 1 er post-émergence : Fasnet 0,8 + Boxer 0,6 + Goltix 0,25 + Venzar 0,1 + huile 0,5 + antigraminé 2 ème post-émergence : Fasnet 0,8 + Boxer 0,6 + Zepplin 0,6 + huile 0,5 3 ème post-émergence : Fasnet 0,6 + Boxer 0,5 + Goltix 0,25 + Venzar 0,1 + huile 0,5 + antigraminé T1 T2 T3 22 avril 6 mai 16 mai Après 2 antigraminés + antidicotyledones Notation efficacité 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Foly R 0,8 l Fusilade max 0,5 l Vésuve 0,3 l Stratos Ultra 0,6 l + Dash HC 0,6 l 26-juin Etamine 0,6 l ITB 23003 0,75 l Après 2 traitements antigraminés pour contrôler les levées successives de vulpins, au total 43 vulpins/m2 , tous les produits voient leur efficacité s’améliorer nettement au 26 juin, mais certains restent insuffisants à la dose employée pour Stratos Ultra+Dash, Etamine, et un produit sous n°. 23 Vulpins résistants : 1 traitement Cappelle la grande 2003 Vulpins résistants 37 /m2 Destruction repousses vulpin avant semis : 2 l Roundup 2èm e post –émergence : Fasnet 0,7 l + Boxer 0,6 l + Zepplin 0,6 l + huile 0,5 l + antigraminé T2 24 avril Après 1 antigraminé + antidicotyledones Notation efficacité 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Foly R 0,8 l + h + mél Avadex 3 l Stratos Ultra 0,6 l + Dash 0,6 + mél Vésuve 0,3 l + h + mél Fusilade max 0,5 l + h + mél 12-mai 04-juin Etamine 0,6 l + h + mél ITB 23003 0,75 l + h + mél Depuis 3 ans, est mis en place en Flandre des essais spécifiques sur le problème des vulpins reconnus résistants, d’autres lieux existent, le Montreuillois, le Cambrésis. Cappelle La grande 2003, fait partie de ces sites avec 37 vulpins/m2. Après un antigraminé+antidicotylédone réalisé le 24 avril, sur des vulpins ne dépassant pas 3 feuilles, seul le foly R est efficace au 12 mai. A un niveau moindre, l’Avadex, vieux produit dont l’incorporation soignée est obligatoire au sol avant semis, se révèle intéressant. 24 Vulpins résistants : 2 traitements Cappelle la grande 2003 Vulpins résistants 37 /m2 T2 T3 24 avril 15/27 mai Après 2 antigraminés + antidicotyledones Notation efficacité 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Foly R 0,8 l + h + mél Avadex 3 l Stratos Ultra 0,6 l + Dash 0,6 + mél Vésuve 0,3 l + h + mél Fusilade max 0,5 l + h + mél Etamine 0,6 l + h + mél ITB 23003 0,75 l + h + mél 19-juin Après 2èm e antigraminé à dose forte Stratos Ultra 1,2 l + Dash 0,6 Fusilade max 1,5 l + h Etamine 1,5 l + h Après 2 antigraminés, le Foly R contrôle parfaitement les levées échelonnées ou l’effet parapluie des betteraves. A un niveau moindre, l’Avadex reste cependant, une excellente alternative pour lutter contre les résistances en limitant leur développement. Un traitement de rattrapage a été tenté en vain le 27 mai, sur des vulpins en fin tallage. Les doses fortes de Stratos, fusilade max, Etamine ne sauvent pas la situation et confirment, s’il en été encore besoin la présence de vulpins résistants. 25 Efficacité par les images Stratos Ultra 0,6 l Dash 0,6 l Avadex 3 l incorporé Etamine 0,6 l Foly R 0,8 l Cappelle la Grande Etamine 0,6 l Fusilade max ,5 l Après 2 traitements, observation au 2 juillet O3 Fusilade max 0,5 l l ITB 23003 0,75 l Vésuve 0, 3 l Vous pouvez constater grâce à ce montage photos, l’efficacité supérieure du Foly R au centre de l’écran. 26 Comment détruire les vulpins résistants Comment détruire les vulpins résistants Bien que marginaux, les phénomènes de résistance aux antigraminées de la famille des Résistan ce aux anti grami nées d e l a famille des « fo p » et des « dîme » Att entio n, ne pas con fon dre avec de simple baisse d’efficacité du e à d es ut ilisations limi tes des pro duits (d ose, stade des grami nées, co nditio ns météo …). Origine de l’infestation « fop » et des « dîme » n’en demeurent pas moins préoccupants. Toutefois, ils ne doivent pas être confondus avec de simple baisse d’efficacité due à des utilisations limites des produits (dose, stade des graminées, conditions météo …). Origine de l’infestation : - Rotation céréalière importante, - Réduction des doses herbicides sur céréales : - Ro tation céréalière importan te - Réductio n des do ses herbicides sur céréales - Ut ilisation de produ its de la même famille ch imiqu e Stratégie actuelle, avant betterave : - Nou veau x p rodu its céréa les efficaces. - Labour précoce pré fé rable en sol argil eux pour favoriser la levée à l’autom ne . - D estruction c hi m ique au printe m ps avant la reprise du sol (ex. 2 l Roundup) - L’Avadex 3 ,5 l inc orporé obligatoirem e nt au sol ca r volatil a va nt le sem is, re ste une a lte rnative efficac e sur les résista nc es, à c ondition d’é lim i ne r tota lem ent le s re pousse s. Il ne contrôle pas les le vé es d’orge. - E n post-ém e rgence sur vulpi ns le vé s, les produits à ba se de « C léthodim e » com m e le FOLY R sont jusqu’al ors, efficace s, m ai s pour retarder l’arrivée de nouvelle résistance, utiliser en a lternanc e ou en com plém ent, d’autres m oy ens aussi e ffica ces. - Utilisation de produits de la même famille chimique Stratégie actuelle, avant betterave : - Nouveaux produits céréales efficaces. - labour précoce préférable en sol argileux pour favoriser la levée à l’automne. - Destruction chimique au printemps avant la reprise du sol (ex. 2 l Roundup) - L’Avadex 3,5 l incorporé obligatoirement au sol car volatil avant le semis, reste une alternative efficace sur les résistances, à condition d’éliminer totalement les repousses. Il ne contrôle pas les levées d’orge. - En post-émergence sur vulpins levés, les produits à base de « Cléthodime » comme le Foly R sont jusqu’alors, efficaces, mais pour retarder l’arrivée de nouvelle résistance, utiliser en alternance ou en 27 complément, d’autres moyens aussi efficaces. Conseils graminicides Sur graminées sensibles Vulpin, Folle avoine, Panic Stade 3 feuilles (1) Ray grass Stade 3 feuilles (1) Chiendent 1 passage pleine dose ETAMINE 0,5 l 3l FUSILADE MAX 0,5 l 3l ELOGE 0,2 l 1l AGIL 0,3 l 2l STRATOS ULTRA 0,8 l PILOT 0,5 l FOLY R (2) 0,8 l (3) 0,8 l 2,5 l VESUVE 0,2 l 0,4 l 1,6 l 0,8 l 2l 3l (1) En cas d’infestation forte, appliquer seul et répéter l’application (2) Ou CENTURION 240 EC, en adaptant les doses (3) Stade 3 feuilles à début tallage Le Tableau de conseil des antigraminés de post émergence a subi quelques modifications de doses ; attention, en cas de forte infestation, il est préférable d’appliquer le produit seul au stade 3 feuilles des graminées les plus développées et répéter l’application 15 jours plus tard sur les nouvelles levées, et avant que les betteraves ne recouvrent trop le sol. Le Foly R ou le Centurion seront des produits de choix en présence de résistances avérées et dans une moindre mesure le Vésuve a également sa place. Détruire le chiendent dans les betteraves doit rester la dernière solution quand on ne peut faire autrement. 28 Essai ITB Marne buses :Type et quantité d’eau Efficacité en % des buses normales (référence) AFX 2 bars 200 l 0 Buse normale 20 40 60 80 100 120 140 AFX 2 bars 100 l Buse à dérive limitée ALX 2 bars 100 l Buse à dérive limitée ALX 4 bars 100 l Buse à injection d'air ARX 4 bars 100 l Buse normale AFX 2 bars 200 l 1999 2001 2002 Buse à dérive limitée ALX 2 bars 200 l Buse à dérive limitée ALX 4 bars 200 l Buse à injection d'air ARX 4 bars 200 l Un essai de traitements de post-émergence,réalisé par l'ITB Marne durant 3 ans, montre l'importance du type de buse dans l'efficacité herbicide, en volume d'eau réduit. Pour un volume de 200 l/ha, l'efficacité est assez voisine entre les types de buse à fente classique, à dérive limitée, et celles à injection d'air. Pour un volume de 100 l/ha d'eau, les résultats sont moins constants, en particulier pour l'année 2001 ; la faible hygrométrie de l'air provoque un déssèchement rapide des produits sur les feuilles des mauvaises herbes, qui se trouvent ainsi moins bien absorbés. La taille des goutelettes est trop réduite en conditions très séchantes. Les buses à dérive limitée sont globalement supérieures aux buses classiques. Par contre, les buses à injection d'air ne font pas mieux que la référence, surtout lorsque les conditions sont difficiles. 29