Touchez pas aux emplois, laissez nous respirer !
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Touchez pas aux emplois, laissez nous respirer !
Le lundi 6 décembre, le Comité Technique Paritaire Central a encore officiellement supprimé 2.543 postes à la DGFiP pour 2011 (soit 2 667 emplois en « équivalent temps plein »). Les suppressions d’emplois sont dues à un entêtement et à un aveuglement idéologiques absurdes et dévastateurs ; Pour preuve, un taux de chômage «officiel» de 10 %, des millions de chômeurs et précaires à la recherche d’un emploi stable, des besoins sociaux qui augmentent… L’excuse de la maîtrise des finances publiques ne tient pas d’avantage : avec 31.426 suppressions d’emplois publics en 2011, l’Etat attend moins de 500 millions d’euros d’économies dans un budget qui affiche près de 92 milliards d’euros de déficit ! Absurdes, anti-sociales et économiquement contre productives, voilà ce que sont en réalité ces vagues successives de suppressions d’emplois de fonctionnaires. Touchez pas aux emplois, laissez nous respirer ! 31.426 postes supprimés dans la fonction publique Ce sont autant d’enseignants ou d’agents des Impôts et du Trésor non remplacés, des missions publiques moins bien assurées (accueil, gestion du foncier et de l’IR, contrôle fiscal, gestion du secteur public local), des services fragilisés voire menacés de fermeture (les trésoreries en particulier). Ce détricotage du maillage territorial détruit l'égalité d'accès au service public entre les zones urbaines et les rurales, entre les utilisateurs des TIC et les non utilisateurs.... Pour la DGFiP, avec 2.543 destructions d’emplois supplémentaires, la cote d’alerte est atteinte ! Pour les agents, cela veut dire plus de charges de travail, plus de pression, toujours plus de contraintes (l’accueil physique ou téléphonique en constitue un exemple frappant !). Si le Directeur Général ne peut pas stopper les suppressions d’emplois, lui et son administration doivent donc admettre qu’on ne peut pas continuer à faire ni autant ni plus, avec moins. Le non remplacement d'un fonctionnaire sur 2 se décline à la DGFiP par le non remplacement de 2 départs à la retraite sur 3. Dans le département, ce sont 10 emplois d'agents C qui sont supprimés dans la filière fiscale et au final 6 suppressions nettes dans le département. En mélangeant suppressions d'emplois et plan de qualification, l'opacité est totale. L’intersyndicale Tarn et Garonne CGT FINANCES PUBLIQUES et UNION SNUI-SUD TRESOR alerte sur les conséquences désastreuses des suppressions d’emplois en matière : ** de conditions de vie au travail, de doctrines d’emplois et d’exercice des missions, ** sur le profond rejet de la politique gouvernementale sur l’emploi et la mise à mal du service public, ** sur la nécessité d'arrêter de ne travailler que pour servir des indicateurs ou des objectifs irréalistes (PVFI, délais contraints…) afin de pouvoir se consacrer réellement à la qualité des missions et au service public !