j`avais un beau ballon rouge

Transcription

j`avais un beau ballon rouge
J’AVAIS UN BEAU BALLON ROUGE
ANGELA DEMATTÈ
« Papa ! »
Mara - extrait de la pièce
DURÉE DU SPECTACLE 1h25 entracte compris
Texte
Angela Demattè
Musique
Vassia Zagar
Mise en scène
Michel Didym
Vidéo
Tommy Laszlo
Julien Goetz
Avec
Romane Bohringer
Margherita
Costumes
Danik Hernandez
Régie générale
et plateau
Carlos Da Silva
Régie principale
et plateau
François Picard
Richard Bohringer
Le Père
Maquillages, coiffures
Catherine Saint Sever
Régie lumière
Karim M’Sir
Yannick Schaller
Traduction
Caroline Michel
Julie Quenehen
Assistante
à la mise en scène
Lou Bohringer
Régie son et vidéo
Frédéric Bures
Nicolas Cohen
Scénographie
Jacques Gabel
Avec les voix de
Bruno Ricci
Michel Didym
Régie plateau
Simon Guirlinguer
Julien Hoffmann
Lumières
Paul Beaureilles
Construction du décor
Atelier du Théâtre de la
Manufacture
Production Théâtre de la Manufacture Centre dramatique national Nancy-Lorraine
Coproduction Le Volcan scène nationale Le Havre, Théâtre Anne de Bretagne Vannes
En partenariat avec Face à face, Paroles d’Italie pour les scènes de France
Remerciements au Théâtre National de la Colline
Le texte d’Angela Demattè a été traduit avec le soutien de la Maison Antoine Vitez, centre international de la traduction théâtrale www.maisonantoinevitez.com.
Le « Palmarès du Théâtre » a décerné en 2013 le prix « Coup de cœur du Théâtre public » à Richard Bohringer
et Romane Bohringer pour leur interprétation dans ce spectacle.
J’avais un beau ballon rouge d’Angela Demattè est publié aux Éditions Les Solitaires Intempestifs - collection Mousson d’été.
LES APARTÉS
RENCONTRE DE SCÉNOGRAPHIE
Avec Jacques Gabel
MA 05 MAI - 10:00 / 17:00 - ENSA-NANTES
ANGELA ET MARGHERITA
Margherita Cagol naît en 1945 près de
Trente en Italie. Jeune révoltée, elle est un des
membre fondateur des Brigades rouges et de
la lutte armée de l’extrême gauche italienne
durant les années 1970. Angela Demattè
naît dans la même ville, quelques dizaines
d’années plus tard. Comédienne, chanteuse
et auteure, elle suit la trajectoire fulgurante
de Margherita Cagol : sa naissance au
militantisme, sa conversion à la logique
révolutionnaire et sa disparition tragique.
« Angela Demattè raconte non seulement
l’histoire d’une des fondatrices des Brigades
rouges mais elle explore également le rapport
[…] entre un père et sa fille, fait de silences,
de non-dits et d’incompréhensions. Pour
cela, elle a recours au dialecte de Trente, froid
et poignant à la fois, jusqu’au moment de la
rupture finale entre Margherita et son père,
marquée par un retour à l’italien exprimant
l’aberration du langage idéologique » (Théâtre
de la Manufacture). Pour ce premier texte
théâtral encore inédit en Français, elle reçoit
en 2009 le Prix Riccione de la dramaturgie et
le Prix Golden Graal Astro Nascente pour le
Théâtre.
UN PARCOURS MILITANT
Inscrite à la faculté en sociologie, Margherita
Cagol rencontre en 1965 Renato Curcio.
Le jeune homme, ex-militant d’extrême droite,
vient de passer à l’extrême gauche au contact
de la contestation estudiantine. En juillet 1969,
elle soutient sa thèse ; en août, ils se marient et
en 1970, ils fondent avec Alberto Franceschini
les Brigades rouges. En 1974, pistolet au
poing, l’amoureuse aide Renato à s’évader de
prison. En 1975, la révolutionnaire meurt lors
d’une fusillade avec la police, alors qu’elle
et d’autres surveillent l’industriel Vallarino
Gancia, séquestré par les Brigades rouges.
Les résultats de l’autopsie affirment qu’elle
était assise les bras en l’air et qu’un seul
coup de feu lui a été tiré sous le bras gauche :
un coup pour tuer. Renato Curcio est plus
tard condamné à trente ans de prison pour
divers chefs d’inculpation dont le meurtre
de deux militants du parti néo-fasciste. En
semi-liberté dès 1993, il sort de prison en
1998. La pièce d’Angela Demattè a valeur de
documentaire, laissant la parole aux lettres de
Margherita (Mara) adressées à sa mère, aux
communiqués du groupe, thématisant ainsi
leur aveuglement et leur isolement.
LES ANNÉES DE PLOMB
« Le mouvement des Brigades rouges s’inscrit
dans ce que l’on nomme aujourd’hui les années
de plomb : de la fin des années 1960 à la fin
des années 1980, on assiste dans les pays
d’Europe de l’Ouest à la monté d’un activisme
politique armé à l’extrême gauche comme
à l’extrême droite. Les Brigades rouges,
toujours en activité, à la fois mouvement
politique et organisation de lutte armée, se
revendiquent du courant marxiste-léniniste.
Par sa durée, l’intensité de sa violence et le
nombre de victimes, le terrorisme en Italie a
représenté un phénomène unique en Europe
et dans le monde occidental. De 1974 à
1988, les Brigades rouges ont revendiqué
86 homicides dont celui d’Aldo Moro, le
président de la Démocratie Chrétienne,
exécuté le 9 mai 1978. Le reflux politique,
la chute du mur et l’ampleur de la corruption
de l’État italien entrainent l’ensemble de
ses acteurs politiques dans l’effondrement
de la première République. On comprend
pourquoi, aujourd’hui, la fin de l’espérance
révolutionnaire est aussi bien exprimée par le
« silence des communistes » que par le bruit
des balles et du plomb. »
Extraits du texte Margherita Cagol ou le
soleil noir des Brigades rouges, Fabrice
Montebello, Université de Lorraine
UNE FILLE ET SON PÈRE
Angela Demattè place au centre de la
grande Histoire, la relation d’un père et sa
fille, confrontant deux visions du monde.
C’est ainsi le drame humain qui intéresse
Michel Didym : « C’est la jeunesse qui
s’insurge, contre les parents et les schémas établis, comment la jeunesse aspire à
la liberté, comment elle veut s’émanciper.
[…] Ce sont d’anciens résistants […] au
fascisme en 1945 [qui] donnent les armes
à ceux qui s’opposent au capitalisme sauvage […]. Historiquement, on peut penser
que la fille se perd […] parce qu’elle prend
la Chine comme un modèle exemplaire de
progrès, d’humanité, alors que Mao TséToung programme sciemment la mort des
gens par la faim… Tout cela est difficile à
concevoir aujourd’hui. Mais [à l’époque], le
bonheur était dans la révolution. » Le père
perd sa fille en même temps que la gauche
européenne perd ses illusions. Convier
Romane et Richard Bohringer à interpréter
ce duo était une évidence pour le metteur en
scène : ils n’avaient encore jamais partagé la
scène d’un théâtre et avaient le désir de jouer
ensemble. Le « Palmarès du Théâtre » leur a
décerné en 2013 le prix « Coup de cœur du
Théâtre public » pour leur interprétation.
MICHEL DIDYM
Comédien et metteur en scène de théâtre,
Michel Didym se forme à l’école du Théâtre
National de Strasbourg. Depuis 1986, il
met en scène plus de trente spectacles.
En 1995, il crée le rendez-vous estival
annuel La Mousson d’été à Pont-à-Mousson
en Meurthe-et-Moselle, pour promouvoir
les auteurs et textes contemporains. En
2001, il fonde la Maison Européenne des
Écritures Contemporaines qui se donne pour
mission de favoriser l’échange de textes, la
traduction d’auteurs français et européens
et leur création. Michel Didym est directeur
du Théâtre de la Manufacture CDN de
Nancy - Lorraine depuis 2010. Il y instaure
de nouveaux événements comme le Festival
RING - Rencontres Internationales des
Nouvelles Générations, Neue Stücke semaine de la dramaturgie allemande, et le
Théâtre d’été - spectacle itinérant en Région
Lorraine, au Luxembourg et en Allemagne.
LES PROCHAINS
RENDEZ-VOUS DU GRAND T
ROBOT
Mise en scène, chorégraphie et direction artistique Blanca Li
Mardi 28 et mercredi 29 avril - ONYX-La Carrière
CIRKOPOLIS
Cirque Éloize
Du lundi 4 au jeudi 7 mai à 20h
La Cité, Le Centre des Congrès de Nantes
J’AVAIS UN BEAU
BALLON ROUGE
PINOCCHIO
Carlo Collodi Adaptation Lee Hall, Mathieu Létuvé
Mise en scène Marie Mellier
Jeudi 21 et vendredi 22 mai à 20h30 - Le Grand T
ANGELA DEMATTÈ
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autres spectateurs, aimez ou non, donnez vos impressions,
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ou de nous laisser votre adresse mail un soir de spectacle.
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27 > 30 AVRIL - LE GRAND T
84, rue du Général Buat
BP 30111
44001 Nantes Cedex 1
Le Grand T, théâtre de
Loire-Atlantique, est un
EPCC subventionné par le
Département de Loire-Atlantique
en coopération avec la Ville de
Nantes et la Région des Pays
de la Loire. Il reçoit le soutien de
l’État – Préfet de la région Pays
de la Loire – Direction régionale
des affaires culturelles dans le
cadre du programme scènes
conventionnées.
RESTAURANT
Le Cou de la Girafe vous accueille, avant chaque représentation
(sauf les samedis et dimanches), après la représentation le samedi
et à l’heure du déjeuner du lundi au vendredi.
Réservation au 02 51 81 98 26.
LE BAR
Il vous accueille avant et après chaque représentation.
Possibilité de restauration légère.
TRANSPORT
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un bus toutes les 15 minutes jusqu’à 22 h 30 et toutes les 30 minutes de
22 h 30 à 0 h 25 environ (horaires précis disponibles à la billetterie).
Libre accès au service TAN 2 heures avant et après chaque représentation
sur présentation du billet de spectacle (y compris pour les spectacles au
TU-Nantes).
Rédaction : Mélanie Jouen
Licences d’entrepreneur de spectacles 1-1075853 / 1-1075850 / 2-1075851 / 3-1075852
2014/15
© ÉRIC DIDYM
LIBRAIRIE
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Ouverte avant et après chaque représentation ainsi que pendant
les entractes, vous y trouverez : textes de théâtre, romans, biographies,
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