01 - ruzante - Ville de Gigean

Transcription

01 - ruzante - Ville de Gigean
En résonance
• Conférence
de Simone Lacomblez
vendredi 4 mai, à 18h, à la Médiathèque François Mitterrand intercommunale
du Bassin de Thau. Entrée libre
En partenariat avec la Médiathèque François Mitterrand intercommunale du Bassin de Thau
• Rencontre
Avec les artistes à l’issue des représentations
Foyer du Théâtre Molière
Notes d’intentions
"Ruzante, la férocité du monde, tout simplement..."
"Au début d'une saison qu'on pourrait appeler "de la survie à la résistance", voici un
auteur européen important dont l'œuvre entière, écrite en padouan, est restée méconnue
jusqu'à l'aube du XXe siècle. On pourrait dire qu'avec le personnage de Ruzante - qu'invente et
que joue Angelo Beolco dans la Vénétie du XVIe siècle - naît le comique moderne. On est du
côté de Buster Keaton ou de Charlie Chaplin. Toute la peur du monde extérieur pousse Ruzante
soit à mourir de terreur, soit à s'enfuir, soit… à user de la violence comme ultime recours.
C'est donc l'histoire d'un paysan qui s'est laissé enrôler pour la guerre. Il revient dans son village
et sa femme a disparu. On lui dit qu'elle s'est réfugiée à Venise ; il y part pour la retrouver et y
rencontre son copain, lui aussi réfugié dans la capitale, à qui il raconte ses soi-disant faits
héroïques au champ de bataille… Sa femme passe dans la rue, le reconnaît à peine et lui dit
préférer sa nouvelle situation à Venise à la pauvre vie qu'il lui faisait subir aux champs. Elle lui
envoie un homme de main pour le corriger. Mais Ruzante veut récupérer sa femme à tout prix,
et cette aventure, malgré le comique du personnage, finira mal.
Avec son personnage, Beolco invente l'anti-héros dans le théâtre européen, le personnage de la
survie qui n'a que la peur au ventre pour avancer et qui ne connaît pas encore ses capacités de
résistance au sort qui lui est fait.
Pour incarner Ruzante, Bruno Putzulu a rejoint pendant deux mois l'équipe des acteurs
de La Comédie de Saint-Etienne"
Jean-Claude Berutti
Metteur en scène, Directeur de la Comédie de Saint-Etienne – Centre Dramatique National
Angelo Beolco
Acteur et auteur d'une intelligence aiguë, Beolco a inventé une nouvelle façon, ironique et
divertissante, de faire du théâtre. Il a surtout forgé pour ses comédies une langue absolument
neuve, le dialecte "pavano" enrichi de termes provenant d'autres dialectes de la "Padanie" comme le lombard des Bergamasques et le ferrarais - agrémenté de formes latines.
Révolutionnaire, esprit libre, intellectuel ouvert et dialectique, il le fut assurément : c'est ce qui
fait de lui un auteur comique et satirique souvent irrévérencieux, qui aimait se moquer de tous,
Seigneurs et Cardinaux aussi bien que vilains. Avec ces derniers, toutefois, il faisait preuve
d'une affectueuse solidarité qui venait de sa condition de bâtard, fils d'une paysanne. C'était un
homme "de son temps", comme on dirait aujourd'hui, attentif à ce qui se passait autour de lui et
toujours prêt à dénoncer sans peur, avec une ironie piquante, les injustices et l'affrontement
entre les exploités et les exploiteurs. C'était un vrai génie du théâtre.
Dario Fo
Parcours
Jean-Claude Berutti
Formé à l'Ecole Supérieure d'Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg, en section
régie, il y fait l'apprentissage de la mise en scène auprès de Jean-Pierre Vincent.
En 1997, il est nommé à la direction artistique du Théâtre du Peuple de Bussang (Vosges).
Son contrat prend fin en août 2002.
Depuis janvier 2002, il est codirecteur de La Comédie de Saint Etienne, Centre Dramatique
National, avec François Rancillac.
Depuis ses premiers spectacles, il se consacre autant au théâtre qu'à l'opéra. Au théâtre, il
s'attache et s'attaque à des auteurs aussi divers et variés que Pierre Laville, Molière,
Goldoni, Tabori, Crommelynck, Beaumarchais, Pinter, Labiche, José Marti, Schnitzler,
Roger Martin du Gard, Ostrovski, Brecht, Paul Emond, Marivaux, Peter Handke,
Shakespeare, Tchekhov, Biljana Srbljanovic, Ionesco, Angelo Beolco, Thomas Bernhard,
Falk Richter.
Dans le domaine du théâtre d'opéra, il a mis en scène, entre autres, des oeuvres de
Charpentier, Cimarosa, Büchner, Massenet, Puccini, Verdi, Schumann, Gounod, Monteverdi,
Dvorak, Mozart, et au théâtre, notamment, les pièces : Le Mariage de Figaro de Beaumarchais,
Le pupille veut être tuteur de Peter Handke, La Cerisaie d’Anton Tchékhov, Beaucoup de bruit
pour rien de William Shakespeare, La Cantatrice chauve de Eugène Ionesco, Electronic City de
Falk Richter, Occupations de Salomé Broussky.
Bruno Putzulu
D'origine italienne, Bruno Putzulu vit en Normandie. En 1990, il préfère le Conservatoire
National d'Art Dramatique au football. Il joue des pièces classiques puis entre à la Comédie
Française. Il apparaît en 1995 dans 'L'Appât' de Bertrand Tavernier. L'année suivante, il
apparaît dans 'Les aveux de l'innocent' de Jean Pierre Améris et 'Petits Désordres amoureux',
qui lui valent sa première nomination au César du Meilleur espoir masculin. Après 'Les
Passagers', il obtient un rôle dans 'Eloge de l'amour' de Jean-Luc Godard en 2001. Jugé trop
marginal, il est licencié de la Comédie Française et retrouve son ami Philippe Torreton dans
'Monsieur N' en 2003. On le retrouve dans 'Père et fils' la même année, avec Michel Boujenah et
Philippe Noiret. Il joue dans 'Holy Lola' en 2003, la comédie 'Les gens honnêtes vivent en
France' en 2004, 'Belhorizon' et 'Dans les cordes' en 2006.

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