Tokyo, Canberra, Copenhague – quel système alimentaire

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Tokyo, Canberra, Copenhague – quel système alimentaire
SYNTHESE DE
RECHERCHE
Tokyo, Canberra, Copenhague –
quel système alimentaire ?
DATE
2014
SOURCE
Porter et alii (2014), « Feeding
capitals: Urban food security and
self-provisioning in Canberra,
Copenhagen and Tokyo », Global
Food Security, Volume 3, Issue 1,
February 2014, Pages 1–7
AUTEURS
John R. Porter
Robert Dyball
David Dumaresq
Lisa Deutsch
Hirotaka Matsuda
THEME
Système alimentaire
POUR CITER CET ARTICLE
François, E, 2014, Tokyo, Canberra,
Copenhage – quel système
alimentaire ?, Synthèse de recherche
IUFN
SYNTHESE DE RECHERCHE // 2014
Synthèse réalisée par
Eléonore François, Volontaire IUFN
[email protected]/ // www.iufn.org
SYNTHESE
Les riches capitales varient grandement dans leur dépendance envers le marché
alimentaire mondial. La capitale australienne Canberra produit la majorité de son
alimentation principale dans les régions qui l’entourent, alors que Tokyo assure
principalement sa sécurité alimentaire grâce aux importations. La région autour
de Copenhague produit moins de la moitié de la consommation de son
alimentation principale. Pour la première fois, des chercheurs ont représenté les
systèmes alimentaires de ces trois capitales, un travail essentiel pour préserver
la sécurité alimentaire, particulièrement si la croissance démographique, le
changement climatique et l’instabilité doivent affecter le marché mondial. L’étude
a été réalisée par plusieurs partenaires de l’Alliance Internationale des
Universités de Recherche (IARU), une alliance dédiée à la recherche sur les
grands défis de l’humanité, en particulier le changement climatique et le
développement durable.
« Les trois capitales de notre étude parviennent à la sécurité alimentaire par des
degrés différents d’approvisionnement local, national et mondial. Il est important
de comprendre ces échanges alimentaires afin de les relier aux défis
énergétiques et au risque d’agitation politique nationale causée par des pénuries
alimentaires et leurs effets sur le commerce mondial », explique le Dr. John R.
Porter, professeur en Sciences de l’Environnement à l’université de Copenhague
et auteur principal de cette étude récemment publiée en ligne dans le journal
Global Food Security.
Les trois capitales et leurs régions ou territoires avoisinants ont des populations
allant d’un demi million à plusieurs dizaines de million, situées des contextes
mondiaux, climatiques, géographiques et socio-économiques différents. Bien que
l’analyse ne soit ni prédictive ni prescriptive, elle cherche à donner une meilleure
compréhension des effets d’un système alimentaire mondial.
La recherche démontre qu’un rendement des terres agricoles plus important avait
eu une influence sur l’approvisionnement local des villes dans les 40 dernières
années, mais que, dans l’ensemble, la capacité des villes à se nourrir ellesmêmes pourrait difficilement soutenir le rythme de la croissance démographique.
L’étude de concentre de manière exhaustive sur la production actuelle et passée
et ne considère pas les effets possibles d’un changement des pratiques de
gestions des terres sur la productivité ou encore d’une limitation de la
consommation à des produits de saisons. Elle n’inclut pas non plus la production
des jardins partagés ou l’agriculture urbaine.
Les auteurs attirent l’attention sur « le besoin de déterminer la sécurité
alimentaire et l’autosuffisance d’un large éventail de villes riches et pauvres, en
prenant en compte la situation géographique des écosystèmes qui les
approvisionnent. » Ils concluent leur étude en soulevant la question urgente du
degré auquel les gouvernements sont près à soutenir les politiques de libreéchange du marché alimentaire face à l’agitation politique causée par des
pénuries alimentaires.