Crochets de levage utilisés dans la constitution des
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Crochets de levage utilisés dans la constitution des
Pour effectuer une opération de levage on utilise des accessoires de levage tels que des câbles, des cordes, des élingues, des palonniers et autres équipements de formes et de fonctions variées. La liaison entre l’accessoire et la charge peut être assurée par divers organes : anneaux, manilles ou crochets. De par sa forme ouverte, le crochet à bec facilite l’accrochage rapide des charges : il est donc très couramment utilisé ; mais, par construction, il doit être muni de dispositifs visant à supprimer le risque de décrochage accidentel de la charge. ATTENTION Ne jamais fabriquer soi-même un crochet de manutention à partir des aciers disponibles sur le chantier, quelle que soit leur qualité. Crochets de levage utilisés dans la constitution des accessoires de levage Il existe de nombreux types de crochets, les plus utilisés étant les crochets à bec à simple croc. Ils sont le plus souvent attachés à l’appareil ou à l’accessoire de levage par une tige filetée avec écrou, ou par un œil, ou par une chape femelle avec axe, ou par un émerillon à oeil. La partie du crochet sur laquelle repose la charge à lever s’appelle le siège (Fig. 1). Le crochet de levage entre fréquemment dans la constitution d’un accessoire de levage (élingue, palonnier, etc.). CONSTRUCTION DES CROCHETS Fig. 1 La conception d’un crochet a fait l’objet d’études et de calculs très approfondis, validés par des épreuves en charge et des essais en fatigue. C’est ainsi que selon les normes NF EN 1677- parties 1, 2, 3 et 5 : •• les crochets sont définis par un n° de profil auquel correspond une géométrie donnée, les différentes sections droites sont telles qu’un crochet sans défaut s’ouvre en cas de surcharge jusqu’à être totalement ouvert, mais ne rompt pas ; •• seuls les procédés de forgeage et d’estampage (ou matriçage) sont autorisés pour l’exécution des crochets ; •• à n° de profil identique, un crochet peut être réalisé en plusieurs nuances d’acier, correspondant dans la pratique à deux classes de résistance, 4 et 8, et à des capacités de charge différentes ; •• après forgeage ou estampage, le crochet doit subir un traitement thermique approprié à la nuance de l’acier pour conférer à l’acier un grain fin (sans hétérogénéité de structure métallurgique, libéré de toute contrainte interne résiduelle) et la résistance qui convient à la classe ; •• en cas d’usinage de la tige (filetage), les raccordements entre parties forgées et usinées doivent être progressifs et exécutés soigneusement (état de surface). Fiche Prévention - C2 F 05 09 - © oppbtp 2009 1 MARQUAGE DES CROCHETS Un crochet doit comporter un marquage indélébile qui doit inclure au minimum les indications suivantes : •• le numéro de profil ; •• un chiffre indiquant la classe de résistance de l’acier du crochet, souvent classe 8 ; •• nom, symbole ou marque du fabricant ; •• la valeur de la charge maximale d’utilisation, CMU ou SWL, en tonnes (t) ou en kg ; •• le marquage CE. CHARGE MAXIMALE D’UTILISATION, CMU ou SWL, FORCE D’ÉPREUVE DE FABRICATION ET FORCE MINIMALE DE RUPTURE DES CROCHETS Le tableau ci-après indique les propriétés mécaniques des crochets de classe 8 couramment utilisés sur les élingues de classe 8 : La norme NF X 51001 prévoit que le constructeur des crochets ou son mandataire doit délivrer une attestation comportant en particulier la charge maximale d’utilisation (CMU) et la charge d’épreuve maximale qui peut être appliquée au crochet de façon telle que, après enlèvement de cette charge d’épreuve, il ne doit pas y avoir de déformation permanente importante. ATTENTION Il faut se méfier des indications de charge portées sur les crochets dont le marquage est ancien et ne correspond pas à ce qui est mentionné précédemment à la rubrique « marquage », car elles peuvent parfois correspondre à la charge d’épreuve. En l’absence d’indications du fabricant, ne pas dépasser une charge d’utilisation égale à la moitié de la valeur indiquée. Classe 8 N° de profil Charge maximale d’utilisation CMU ou SWL en t 3 0,25 6,1 9,8 4 0,5 12,3 19,6 5 0,8 19,6 31,4 6 1,12 27,5 43,9 7 1,5 36,8 58,8 8 2 49 78,5 Force d’épreuve de fabrication en kN Force minimale de rupture en kN 9 2,5 61,3 98,1 10 3,15 77,2 124 11 4 98,1 157 13 5,3 130 208 14 6 147 235 16 8 196 314 18 10 245 392 DISPOSITIFS S’OPPOSANT AU DÉCROCHAGE ACCIDENTEL DE LA CHARGE Compte tenu du risque permanent de décrochage accidentel de la charge, la réglementation impose de prendre des dispositions pour y remédier. Parmi les multiples possibilités satisfaisant à la réglementation, les constructeurs proposent généralement des crochets munis d’un linguet de sécurité, dont la commande et le blocage, ou le verrouillage, sont différemment réalisés : linguet avec ressort de rappel, ou crochet dit automatique ou de sécurité (Fig. 2). Le dispositif doit être robuste, fiable, pratique et ne présenter aucun risque de coincement ou de cisaillement pour les mains de l’opérateur. Il est prévu d’origine par le fabricant. En aucun cas ce dispositif ne peut être fixé sur le crochet par soudure très souvent un bossage servant de support est obtenu par forgeage. Fig. 2 Exemples de crochets de sécurité Fiche Prévention - C2 F 05 09 - © oppbtp 2009 2 UTILISATION DES CROCHETS Seuls les crochets munis d’un linguet de sécurité avec ressort de rappel ou des crochets dits automatiques, s’opposant au décrochage accidentel de la charge et sans défaut apparent peuvent être utilisés. Il ne faut pas essayer de déformer un crochet pour en agrandir le passage ou l’ouverture, ou le chauffer pour le remettre en état, car cela modifie les qualités de l’acier. VÉRIFICATIONS RÉGLEMENTAIRES L’accessoire de levage incorporant un crochet est soumis aux vérifications réglementaires définies dans l’arrêté du 1er mars 2004 Un crochet ouvert ou tordu doit être détruit (Fig. 3). On ne doit fixer aucune pièce par soudure sur un crochet. Fig. 3 Lors de l’accrochage de la charge, il faut contrôler : •• que les efforts sont toujours appliqués sur le siège du crochet et jamais sur le bec (Fig. 4) ; •• que le système s’opposant au décrochage accidentel de la charge est en état de fonctionner et ramené au repos en bonne place ; Fig. 4 •• qu’aucune force parasite ne tend à déformer ou à provoquer l’ouverture du crochet (dans certains cas, le simple balancement de la charge peut produire ces efforts secondaires) (Fig. 5). Fig. 5 Lorsque l’élingue prend du mou, le crochet ne doit pas se dégager (gauche) ; au contraire, il doit s’engager davantage (droite). OPPBTP 25, avenue du Général Leclerc - 92660 Boulogne-Billancourt Cedex Tél : 01 46 09 27 00 - Fax : 01 46 09 27 40 www.preventionbtp.fr Fiche Prévention - C2 F 05 09 - © oppbtp 2009 3