Les Billets du Jour de Jean

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Les Billets du Jour de Jean
Billets du Jour
Une rubrique de Jean-Louis Guignard et coll.
Les articles non signés sont de Jean-Louis Guignard
Crise de 2008: Libéralisme et Etatisme (8/10/08)
Les avis définitifs et manichéens sur la fin du libéralisme et le retour de l'étatisme
proviennent souvent d' "experts auto-proclamés" qui nous expliquent de façon plus
dogmatique que scientifique le bien fondé de leurs diagnostics succéssifs et
contradictoires.
Il y a quinze ans, un pays représentant 1% de la population mondiale injectait 150
milliards de francs pour sauver une banque appartenant à l'Etat, le Crédit Lyonnais,
démontrant que l'appartenance à l'Etat n'était pas synonyme de gestion rigoureuse;
cette banque a été rapidement rendue au privé; la cloture des comptes de 2006 a
montré que le coût réel pour le contribuable était de 16 milliards d'Euros qui ont été
de fait absorbés par l'économie.
Les 700 milliards de dollars, somme apparemment collossalle, est inférieure à quatre
fois la mise pour le Crédit Lyonnais si l'on compare les PNB respectifs de la France
et des USA
La crise actuelle est plus grave pour ses répercussions économiques et
sociales que par le montant des sommes avancées. Cette crise n'est ni la
première et probablement pas la dernière qu'il faudra affronter, mais n'est -elle pas le
prix à payer pour le développement économique formidable permis par le libéralisme
authentique - ne pas confondre avec le capitalisme financier - où tous les
partenaires, Etat, Société civile, citoyens,... doivent jouer leur partition
ISF hors bouclier fiscal? (8/10/08)
L’administration a-t-elle réussi à priver les redevables de l’ISF du bouclier fiscal ?
Le bouclier fiscal, instauré par la loi de finances pour 2006, avait été annoncé par le
Premier ministre en septembre 2005. L’objectif de ce bouclier était officiellement de
limiter les prélèvements fiscaux à un niveau qui soit, sinon tolérable, du moins ne
touche pas à l’absurde.
Depuis l’institution de l’IGF avec l’arrivée des socialistes en 1981, de nombreux
contribuables se trouvaient taxés au-delà de leurs revenus et, de fait, contraints à
l’exil. Des décisions de la Cour de Carlshrue en Allemagne et des procès intentés
auprès de la Cour de Justice européenne laissaient présager que cette situation
allait devenir intenable pour le gouvernement français et le bouclier fiscal est plus
une invention des fiscalistes de Bercy pour éviter un changement forcé que le geste
d’un gouvernement venant au secours de contribuables pressurés.
Mais, à la lecture de la dernière circulaire d’application publiée par la Direction
Générale des Impôts le 15 décembre 2006, on peut se demander si le recul de la
DGI en matière d’ISF n’est pas purement cosmétique car cette circulaire annule en
pratique la plupart des effets bénéfiques du bouclier fiscal.
La circulaire rappelle que "seuls les impôts correspondant aux montants
régulièrement déclarés sont pris en compte" pour la comparaison du total des
impositions avec le revenu et l’établissement du plafond de 50%. Les mots
“régulièrement déclarés” sont dans la loi mais les contribuables l’ont interprété
comme devoir déclarer en temps et en heure et sans omission. Dans sa circulaire,
l’Administration prévoit que les suppléments d’impôt résultant d’une rectification des
montants déclarés ne seront pas pris en compte pour le calcul du bouclier fiscal et
que le total des impôts après rectification peut ainsi dépasser 50% des revenus. De
plus il est expressément prévu que cette augmentation s’appliquera même si le
contribuable, conscient d’une incertitude, a signalé le problème par une "mention
expresse" alors que pour les autres impôts, ce système est admis pour prouver sa
bonne foi et dispenser des intérêts de retard. Donc, un contribuable ayant une
incertitude sur le mode d’évaluation d’un bien apprend aujourd’hui qu’il aurait dû
choisir l’an dernier le mode le plus défavorable pour pouvoir bénéficier du bouclier
fiscal...
Plus grave, la circulaire indique que la demande de remboursement de l’impôt trop
versé, appelée "l’impôt indu" lors de l’annonce officielle de l’instauration du bouclier,
constitue "une réclamation contentieuse" ; cette appellation a deux conséquences:
Elle allonge de fait de 2 ans le délai de prescription normalement de 3 ans. Elle
ouvre en effet un nouveau délai de prescription jusqu’au 31 décembre 2010 pour
les demandes de restitution déposées en 2007 sur l’ISF 2006 en fonction des
revenus 2005 ; ainsi la déclaration des revenus 2005, normalement prescrite au
31/12/2008 devient vérifiable jusqu’au 31/12/2010 ! De même l’ISF 2006 voit son
délai de prescription allongé d’un an ; pratiquement un contrôle sur le bouclier fiscal
permet le contrôle simultané de cinq années d’IRPP et de cinq années d’ISF.
Donner des chiffres inexacts dans une réclamation contentieuse peut constituer "un
manquement délibéré" passible d’une majoration de 40% des droits et peut-être
même, une "manœuvre frauduleuse" passible d’une majoration de 80%. Le
contribuable peut aisément être accusé de tels manquements dans le cas
d’évaluations touchant l’immobilier et les sociétés non cotées dont l’évaluation est
toujours sujette à caution. Ainsi une demande d’application du bouclier fiscal faisant
suite à un ISF dans lequel figurent des valeurs estimées (immobilier, sociétés non
cotées), si le fisc peut appliquer une majoration des estimations fournies par le
contribuable, pourrait entraîner un supplément d’ISF, hors bouclier, majoré des
intérêts de retard et d’une pénalité de 40 à 80% !
Ces deux dispositions auxquelles aucun contribuable ne pouvait raisonnablement
penser en établissant ses déclarations à la suite de l’annonce du premier ministre
seront certainement de nature à inciter les contribuables possédant des biens dont
la valeur vénale n’est pas fixée par un tiers de façon indiscutable à ne pas
demander l’application du bouclier et à laisser le trésor public bénéficier de "l’impôt
indu".
Lors d’une récente réunion d’information sur ce sujet, un grand notaire parisien a
même évoqué la possibilité que l’administration établisse une liste des
contribuables redevables de ISF, ayant droit à l’application du bouclier et ne l’ayant
pas demandée, afin d’aller y voir de plus près !
L’Administration a su retourner le bouclier fiscal contre le contribuable
assujetti à l’ISF.
Développement durable: L'alibi administratif et fiscal (13/10/08)
Nous sommes tous des écologistes car l'environnement est un bien compmun trop
précieux pour le dilapider; il faut le respecter. malheureusement la notion de
développement durable, plutôt floue et attrape tout, est mise sur un piédestal
idéologique récusant toute contradiction, analyse contradictoire sérieuse ou
recherche des effets pervers.
Le souci légitime de la préservation de l'environnement et de bien gérer nos réserves
naturelles n'est pas la chasse gardée des idéologues gardiens sourcilleux de leur
orthodoxie. Malheur à ceux qui se permettraient de jeter un doute sur leurs
conclusions!
Aux USA un plan ambitieux, principalement à base de solaire, doit aboutir en 2050 à
une baisse significative du CO² en 2050. L'action y est plus importante que
l'incantation comme le démontre l'échec prévisible de Kyoto ( en disant celà je vis
dangeureusement!).
En France notre administration a pris la mesure de tout l'intéret quye présente cette
approche afin de créer taxes, réglementations malthusiennes et surtout pour financer
de nombreuses commissions et groupes de travaail.
En 2002 le Président Chirac crée le Comité interministériel pour le développement
durable et adopte le SNDD, Stratégie nationale pour le développement durable. Un
Comité est créé avec 90 personnalités dont seulement 21 représentent réellement
les experts de la Société civile, le tout financé par l'Etat. Les Missions, Comités,
observatoires, ... vont proliférer dans la plus grande confusion; des grands serviteurs
de l'Etat (sic) ont même crée le Comité permanent des hauts fontionnaires du
Développement Durable ( re sic). Cette explosion administrative n'a pas été chiffrée
car le concept de développement durable, passe partout, permet d'englober des
dépenses et des actions potentiellement infinies. Par exemple en 2008 l'Etat va
dépenser 30 millions d'Euros pour l' "action stratégique expertise et gouvernance en
matière de développement durable..
Le côut global de cette politique (programme 217 de la loi de finances) est évalué à 4
317 millions d'euros, sans obligation de résultat. L'essentiel de ces dépenses
concerne le personnel. L'Assemblée nationale estime que l'on finance 86 000
emplois
de
fonctionnaires
au
motif
du
développement
durable.
L'alibi fiscal du développement durable fonctionne à plein régime. En 2007 une
vingtaine de taxes ont contribuées pour plus d'un milliard d'euros aux ressources de
l'Etat.
Impôts et taxes créés depuis 2002 au motif du développement durable
2003 TGAP sur les imprimés non sollicités 25 M€
2005 TGAP sur les carburants 20 M€
2006 Taxe sur les installations de production d’énergie éolienne situées dans les
eaux intérieures ou la mer territoriale NC
Taxe additionnelle à la taxe sur les cartes grises 20 M€
Taxe sur les déchets réceptionnés dans un incinérateur de déchets ménagers NC
Taxe sur les résidences mobiles terrestres NC
Taxe sur les friches commerciales NC
2007 Taxe sur les billets d’avion 160 M€
Taxe sur le charbon, les houilles et les lignites 5 M€
2008 Taxe sur les poissons, les crustacés et les mollusques 80 M€
Éco-pastille 470 M€
Taxe exceptionnelle sur les compagnies pétrolières 150 M€
Contribution exceptionnelle de régulation des entreprises de vente en gros de
spécialités pharmaceutiques 50 M€
TGAP sur les huiles et lubrifiants à usage perdu NC
Source : Commission des Finances de l’économie générale et du Plan, 30 janvier
2008.
Le summum a été trouvé avec le "bonus-malus" qui contient en germe sa propre
négation puisque plus on augmente le malus moins on vend de grosses cylindrées et
plus on en vend de petites. Remarquons que nos constructeurs font le gros de leur
marges sur les fortes cylindrées permettant, entre autre , de financer leurs
recherches sur des véhicules plus propres et de garantir leur survie.
La Richesse au pays des merveilles
(Texte de Monsieur Allard (Québec) proposé par Jean-Louis Guignard
Au lieu de récompenser ses enfants doués en leur donnant des friandises, le
Système a choisi de leur offrir désormais des images. Depuis 1982, l'indice DowJones est passé de 750 à 11 000 - indiquant une multiplication par 14 de la valeur
des stocks - alors que le pouvoir d'achat de chacun de nous, en dollars constants,
n'a pas augmenté d'un iota. C'est depuis le virage de 1982, aussi, que des
obligations de l'État portant 19 % d'intérêt ont poursuivi leur généreuse carrière entre
les mains de ceux qui, après les avoir acquises, ont fait le nécessaire pour que les
politiques de l'État ramène à 2 % l'inflation de 14 % qui prévalait au moment de l'
émission de ces juteuses obligations et qui "justifiait" alors les taux offerts.
Depuis 1982, on a créé et distribué - uniquement aux riches - une richesse monétaire
fictive colossale qui ne représente aucune réalité et qui, comme un arc-en-ciel
n'existe que dans la mesure où l'on n'étend pas la main pour y toucher. En effet, en
distribuant uniquement cette richesse virtuelle aux riches, le Système a satisfaisait
l'ambition de ces derniers sans risque d'inflation, puisque cet argent ne sera jamais
utilisé pour la consommation mais uniquement comme un outil de pouvoir. Le
problème, c'est qu en l'absence d'une inflation qui, même néfaste, aurait au moins
maintenu un rapport entre la réalité et son symbole, on a permis qu'il n'existe plus
aucune commune mesure entre les biens réels et la masse monétaire qui prétend les
représenter.
La monnaie est un symbole et n'a que la valeur qu'on veut bien lui donner. On lui a
donné une valeur énorme, démesurée... et totalement illusoire. Sur cette illusion de
la monnaie, on en a bâti de plus subtiles. Plus loin dans l'abstraction que la monnaie,
en effet, il y a les chèques, billets, bons et obligations qui ne sont que la "promesse"
d'un paiement en monnaie. Prenez encore plus de distance avec le réel; par delà la
valeur des obligations, pensez à la valeur fluctuante d'une action cotée en bourse et
qui confère le droit à une part d'un profit hypothétique, profit payable lui aussi en
monnaie, bien sûr. Allez encore plus loin et concevez un "produit dérivé", une valeur
résultant des fluctuations mêmes de la valeur de ces actions. Vous voyez encore la
réalité dans le lointain?
Si vous voyez encore la réalité, passez totalement dans l'imaginaire et créez de toute
pièce une "ligne de crédit" - un droit de dépenser - qui repose sur la garantie de vos
"produits dérivés"... Confiez ensuite le pouvoir de créer ces lignes de crédit à des
banques qui inscriront à leur livres, comme un actif, comme une activité "hors-bilan"
les sommes que vous reconnaissez leur devoir quand vous utilisez ces lignes de
crédit. Ne vous tracassez pas de ce qui est aux livres sans être au bilan: c'est une
simple singularité de l'imaginaire. Ne vous tracassez surtout pas, car ces activités
hors-bilan représentent désormais 85 % des activités bancaires. Comprenez-vous à
quel point la richesse des institutions financières est coupée de tout lien efficace
avec le réel? Et comprenez-vous combien précaire est la crédibilité de tout cet argent
virtuel auquel on donne une valeur nominale telle qu'elle représente 10 fois - ou 100
fois, on ne sait plus très bien - celle des biens dont cet argent prétend être le
symbole!
La menace est maintenant toujours là d'une crise de confiance qui fera disparaître
toute cette richesse virtuelle, non pas peu à peu mais instantanément, entraînant un
chaos qu'on a peine à imaginer. Peut-on espérer que cette menace d'une crise de
confiance ne se matérialisera jamais? C'est ce qu'ont pensé tous les Louis XVI de
l'Histoire. Mais si nous ne procurons pas à la population un pouvoir d'achat accru
réel, notre économie continuera de stagner, même si les marchés boursiers
prétendent que les indices boursiers s'envolent à 20 000 ou à 100 000. Si notre
économie continue de stagner pendant que la richesse imaginaire grandit toujours, il
y aura de plus en plus d'exclus et les inégalités "virtuelles" continueront de se
transformer une à une en inégalités bien concrètes de plus en plus intolérables. La
crédibilité du système diminuera en fonction inverse du nombre croissant de ceux
envers lesquels il ne remplit pas ses promesses. Ceux dont c'est le talent de savoir
quand quitter les navires en péril joueront la baisse plutôt que la hausse un jour de
trop et le ballon boursier éclatera quand on prendra conscience que le vrai "plancher"
du Dow-Jones n'est pas à 10 000 ou à 5 000 mais qu'il n'existait que dans la tête de
gens qui désormais n'y croient plus. Les Rois Shylocks, américains, japonais et
autres, découvriront qu'ils étaient nus. Il ne se passera alors pas beaucoup de temps
avant que leurs têtes ne soient en place sous le couperet.
Les dérives du développement durable (16/10/08)
Les Associations font un bon travail pour promouvoir une économie respectueuse
de l'environnement. Nous sommes tous des écologistes car l'environnement est un
bien commun trop précieux pour le dilapider; il faut le respecter. Malheureusement la
notion de développement durable, plutôt floue et attrape tout, est mise sur un
piédestal idéologique récusant toute contradiction, analyse contradictoire sérieuse ou
recherche des effets pervers.
Le souci légitime de la préservation de l'environnement et de bien gérer nos réserves
naturelles n'est pas la chasse gardée des idéologues gardiens sourcilleux de leur
orthodoxie. Malheur à ceux qui se permettraient de jeter un doute sur leurs
conclusions!
Aux USA un plan ambitieux principalement à base de solaire doit aboutir en 2050 à
une baisse significative du CO² en 2050. L'action y est plus importante que
l'incantation comme le démontre l'échec prévisible de Kyoto.
En France notre administration a pris la mesure de tout l'intérêt que présente cette
approche afin de créer taxes, réglementations malthusiennes et surtout pour financer
de nombreuses commissions et groupes de travail.
En 2002 le Président Chirac crée le Comité interministériel pour le développement
durable et adopte le SNDD, Stratégie nationale pour le développement durable. Un
Comité est créé avec 90 personnalités dont seulement 21 représentent réellement
les experts de la Société civile, le tout financé par l'Etat. Les Missions, Comités,
observatoires, ... vont proliférer dans la plus grande confusion; des grands serviteurs
de l'Etat (sic) ont même crée le Comité permanent des hauts fonctionnaires du
Développement Durable ( re sic). Cette explosion administrative n'a pas été chiffrée
car le concept de développement durable, passe partout, permet d'englober des
dépenses et des actions potentiellement infinies. Par exemple en 2008 l'Etat va
dépenser 30 millions d'Euros pour l' action stratégique expertise et gouvernance en
matière de développement durable..
Le coût global de cette politique (programme 217 de la loi de finances) est évalué à 4
317 millions d'euros, sans obligation de résultat. L'essentiel de ces dépenses
concerne le personnel. L'Assemblée nationale estime que l'on finance 86 000
emplois de fonctionnaires au motif du développement durable. L'alibi fiscal du
développement durable fonctionne à plein régime. En 2007 une vingtaine de taxes
ont contribuées pour plus d'un milliard d'euros aux ressources de l'Etat.
Le summum a été trouvé avec le "bonus-malus" qui contient en germe sa propre
négation puisque plus on augmente le malus moins on vend de grosses cylindrées et
plus de petites. Remarquons que nos constructeurs font le gros de leur marges sur
les grosses cylindrées permettant, entre autre , de financer leurs recherches sur des
véhicules plus propres et de garantir leur survie.
Impôts et taxes créés depuis 2002 au motif du développement durable
(Année - Nom de l’imposition - Produit)
2003 TGAP sur les imprimés non sollicités 25 M€
2005 TGAP sur les carburants 20 M€
2006 Taxe sur les installations de production d’énergie éolienne situées dans les
eaux intérieures ou la mer territoriale NC
Taxe additionnelle à la taxe sur les cartes grises 20 M€
Taxe sur les déchets réceptionnés dans un incinérateur de déchets ménagers NC
Taxe sur les résidences mobiles terrestres NC
Taxe sur les friches commerciales NC
2007 Taxe de solidarité sur les billets d’avion 160 M€
Taxe sur le charbon, les houilles et les lignites 5 M€
2008 Taxe sur les poissons, les crustacés et les mollusques 80 M€
Éco-pastille 470 M€
Taxe exceptionnelle sur les compagnies pétrolières 150 M€
Contribution exceptionnelle de régulation des entreprises de vente en gros de
spécialités pharmaceutiques 50 M€
TGAP sur les huiles et lubrifiants à usage perdu NC
Source : Commission des Finances de l’économie générale et du Plan, 30 janvier
2008.
Marseillaise et Matchs de Foot! Par Georges Aimé (17/10/08)
UN PEU DE REFLEXION...
Quelques milliers d’imbéciles sifflent La Marseillaise et chacun y va de son chapitre.
Quand comprendra-t-on que le but de ces voyous est de faire parler d’eux. Dans leur
esprit un hymne national c’est une musique un peu ringarde qui fait mettre au gardeà-vous les militaires et se lever des gens que par ailleurs ils exècrent.
Interdire de jouer un match est une réaction inadaptée et une insulte vis-à-vis des
Nations incriminées. Les Tunisiens sont des gens aimables et courtois et pas plus
que nous ils n’apprécient ces sifflets.
Depuis que les médias ne parlent plus – ou beaucoup moins – des voitures brûlées,
les incendies ont diminué pour cause de non publicité. Ainsi les jeunes gens de telle
cité ne peuvent relever le défi lancé par telle autre. Les sifflets du Stade de France
sont de même nature : ce sont des défis lancés à d’autres stades, dans d’autres
villes.
Plus simple est de couper le son de la retransmission et d’entendre en lieu et place
une Marseillaise enregistrée.
Je n’insisterai pas sur les forces de l’ordre qu’il va falloir déployer pour faire évacuer
le stade aux excités… sans garantie de débordement !
Nos indicateurs économiques ne mesurent pas notre réalité (19/10/08)
la crise financière mesure des liquidités de plus en plus virtuelles mais l'essentiel
n'y est pas consigné! Les causes de la crise sont anciennes et ne se lilmitent pas
à un débat stérile entre étatisme et loi du marché; les dirigeants de tout bord ou de
toute nationalité n'ont rien vu venir malgrès les cris d'alarme qu'ils n'ont pas
entendu tout à leur arrogance. J'ai retrouvé ce texte de Robert Kennedy qui m'a
semblé d'actualité.
Jean-Louis Guignard
« Notre PIB prend en compte, dans ses calculs, la pollution de l'air, la publicité pour
le tabac et les courses des ambulances qui ramassent les blessés sur nos routes. Il
comptabilise les systèmes de sécurité que nous installons pour protéger nos
habitations et le coût des prisons où nous enfermons ceux qui réussissent à les
forcer. Il intègre la destruction de nos forêts de séquoias ainsi que leur
remplacement par un urbanisme tentaculaire et chaotique. Il comprend la
production du napalm, des armes nucléaires et des voitures blindées de la police
destinées à réprimer des émeutes dans nos villes. Il comptabilise la fabrication du
fusil Whitman et du couteau Speck, ainsi que les programmes de télévision qui
glorifient la violence dans le but de vendre les jouets correspondants à nos enfants.
En revanche, le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité
de leur instruction, ni de la gaieté de leurs jeux.
Il ne mesure pas la beauté de notre poésie ou la solidité de nos mariages. Il ne
songe pas à évaluer la qualité de nos débats politiques ou l'intégrité de nos
représentants. Il ne prend pas en considération notre courage, notre sagesse ou
notre culture. Il ne dit rien de notre sens de la compassion ou du dévouement
envers notre pays.
En un mot, le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d'être
vécue».
Robert F. Kennedy, mars 1968
La crise était prévisible, pas sa date (20/10/08)
La crise est la conséquence pas la cause, seule la date n'était pas prévisible!
Gouverner c'est prévoir et aucun Gouvernement n'a anticipé afin de réduire les
effets de cette crise dont les conséquences vont rapidement se faire sentir; les
indices économiques de septembre ne peuvent lui être imputé.
J'ai eu le bonheur de rencontrer Wassily Leontiev (NOBEL 1973) au cours d'un
colloque aux USA en 1981 et de participer à un déjeuner passionnant avec lui. Il
mettait dèjà en garde contre les dérives potentielles du système financier mondial et
fustigeait le peu de signification du PIB comme outil de gouvernance. Sa
méthodologie d'appréhension des mécanismes économiques est encore d'actualité.
Il convient de citer Milton Friedman (Nobel 1976) père de l'école de Chicago, à qui on
impute, à tord, le crash chilien, alors que ses théories ont été mal comprises. Citons
sa mise en lumière de la complexité des politiques de stabilisation. Les Nobel des
années 70 , Simopn, Ohtin et Meade, Von Hayk, Hicks et Arrow ont fait des travaux
remarquables mais mal compris par les élites gouvernementales , en particulier en
France où nos dirigeants restent programmés dans une opposition stérile gauchedroite issue du 19ème siècle; un des mérite de cette crise, outre l'assainissement
des politiques financières, est de casser cette dialectique.
N'oublions pas de citer Kantorovitch et Koopmans (Nobel 1975) pour leurs travaux
sur la rareté des ressources et leur allocation optimale, sujets d'actualité.
Le G5 patronal (21/10/08)
Procédons d’abord à un rappel des faits, pour avoir une idée un peu claire de la
mobilisation des pouvoirs publics européens.
Après les Etats-Unis, les pays européens sont en train de mettre au point un plan
de sauvetage du système financier par l’intervention des Etats. La loi
concrétisant en France ce plan de sauvetage a été promulguée le 17 octobre
dernier. Ce même jour, cinq représentants du patronat européen et états-unien,
réunis à Paris à l’initiative du Medef, s’exprimaient. Dans le même mouvement, ils
ont applaudi des deux mains aux plans américains et européens et, tenez-vous
bien, ont invité les Etats à aller se faire voir ailleurs dès que la crise sera jugulée.
Le 12 octobre, l’Eurogroupe a décidé un plan d’action pour maintenir la tête hors de
l’eau au système financier. Outre la possibilité de rachat des créances douteuses, des
actifs toxiques, des titres pourris, par les Etats (plan de défaisance façon plan Paulson),
il prévoit notamment :
côté liquidités, de garantir les crédits interbancaires (contractés jusqu’au 31 décembre
2009) pour permettre aux établissements financiers (banques et assurances)
d’emprunter et de se prêter entre eux, et ainsi dégeler les liquidités, en complément de
l’action à court terme de la BCE ;
et côté solvabilité, de renforcer les fonds propres des établissement financiers,
notamment par des opérations de recapitalisation endossées par les Etats, afin d’éviter
les faillites et leurs effets systémiques.
L’Eurogroupe est une instance informelle de concertation entre les différents ministres
des Finances de la zone euro. Il s’agissait en fait ce 12 octobre d’une réunion
extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement des 15 pays de la zone euro, avec
en outre la participation du PM britannique Gordon Brown. Celui-ci, après avoir été le
très libéral ministre des Finances de Mr Blair durant dix ans, venait présenter le plan de
sauvetage décidé par l’Etat britannique le 8 octobre.
C’est l’Irlande, par une loi votée le 2 octobre, qui avait pris l’initiative unilatérale d’une
garantie sur les dépôts des six principales banques irlandaises, soit une somme d’au
moins 400 milliards d’euros (le 9 octobre, suite à l’émoi de son voisin britannique et de
la Commission européenne, elle avait étendu cette garantie à cinq banques étrangères
ayant une large activité en Irlande).
Le Royaume-Uni, lui, a pris soin de s’entretenir avec ses grands voisins la France,
l’Italie et l’Allemagne (sommet du 4 octobre), et a obtenu l’aval de la Commission
européenne, avant d’annoncer son projet. Gordon Brown a donc présenté le 8 octobre
son plan de financement, consistant en une prise de participation de l’Etat britannique
dans les huit principales banques, pouvant aller jusqu’à 50 milliards de livres (65
milliards d’euros), ainsi que le déblocage d’une ligne de crédit de 200 milliards de livres
(260 milliards d’euros), destinée à soulager le fameux manque de liquidités. Le 13
octobre, le gouvernement britannique a annoncé qu’il allait recapitaliser, jusqu’à hauteur
de 37 milliards de livres (46,6 milliards d’euros), trois des plus grosses banques
britanniques (20 milliards pour la Royal Bank of Scotland, et 17 milliards pour la Halifax
Bank of Scotland et la Lloyds TSB, qui sont en train de fusionner).
Le 13 octobre, le lendemain de la réunion extraordinaire des pays de la zone euro,
plusieurs pays ont chiffré leur plan d’action.
Le gouvernement français a annoncé jusqu’à 320 milliards d’euros de garantie des
emprunts interbancaires, et jusqu’à 40 milliards d’euros de recapitalisation des
établissements financiers.
Le gouvernement allemand a annoncé jusqu’à 400 milliards d’euros de garanties des
emprunts, et jusqu’à 100 milliards d’injections de fonds publics, dont 80 pour
recapitaliser des établissements financiers.
Le gouvernement espagnol a annoncé jusqu’à 100 milliards d’euros de garanties des
emprunts. Et il avait la semaine précédente créé un fonds de soutien aux banques,
destiné à leur racheter leurs créances, pouvant atteindre 50 milliards d’euros.
Les gouvernements néerlandais, espagnol, autrichien et portugais ont respectivement
annoncé jusqu’à 200 milliards, 100 milliards, 100 milliards et 20 milliards d’euros. L’Italie
a annoncé pour sa part qu’elle dépenserait autant que nécessaire pour ses banques.
Ainsi l’enveloppe globale mise à la disposition des banques par les principaux États
membres de l’Union européenne, Royaume-Uni compris, s’élève déjà à plus de 1 700
milliards d’euros, soit 13,6 % du PIB européen.
Lors du Conseil européen du 15 et 16 octobre, les dirigeants des 27 pays de l’Union ont
approuvé les principes de ce plan d’action.
En France, un conseil des ministres extraordinaire a adopté le 13 octobre un projet de
loi de Finances rectificative pour le financement de l’économie, qui a été voté par
l’Assemblée le 14 octobre, voté par le Sénat le 15 octobre, et promulgué le 17 octobre !
Cette loi de Finances rectificative crée deux sociétés ad hoc :
côté liquidités : une société de refinancement, détenue par les banques à 66 % et par
l’Etat à 34 %, qui émettra des emprunts garantis par l’Etat jusqu’à 320 milliards d’euros,
et prêtera les fonds ainsi levés aux établissements en mal de financement ;
côté solvabilité : une société de prises de participation de l’Etat (SPPE), dont l’unique
actionnaire est l’Etat, qui émettra des emprunts garantis par l’Etat jusqu’à 40 milliards
d’euros, et pourra fournir des fonds propres aux établissement financiers en achetant
des titres qu’ils ont émis, ou en participant à leur capital, comme pour le bancassureur
franco-belge Dexia.
Ce plan ne pèsera pas, nous rassure-t-on, sur le déficit budgétaire. Mais il alourdira la
dette publique française, dont on nous serinait qu’elle était déjà inquiétante.
De l’autre côté de l’Atlantique, on en a déjà causé, donc je vous la fais courte : le 14
octobre, le gouvernement américain a annoncé que, dans le cadre du plan Paulson et
contrairement à ce que celui-ci prévoyait, il allait consacrer 250 milliards de dollars
américains (180 milliards d’euros) pour entrer au capital des institutions financières du
pays, dont la moitié dans les neuf plus grosses banques.
Par ailleurs, le gouvernement américain va aussi garantir pour une période de trois ans
les prêts interbancaires grâce à l’organisme fédéral américain d’assurance des dépôts
bancaires, le Federal Deposit Insurance Corp (FDIC).
Vu les mesures annoncées par l’UE, le Trésor américain ne pouvait que prendre des
mesures en miroir pour éviter une fuite des capitaux vers le Vieux continent.
Bon, tout ceci risque de ne pas nous mener à de réels changements. Peut-être va-t-on
profiter de cette éphémère union sacrée des gouvernements pour plafonner les
indemnités de départ pharaoniques des dirigeants d’entreprises, ce qui ne changera
pas grand-chose au fond du problème. Peut-être va-t-on en profiter pour enfin
réglementer les paradis fiscaux, ce qui serait déjà ça (en tout cas c’est l’occasion ou
jamais). Peut-être va-t-on en profiter pour mettre en place de nouvelles modalités de
supervision des établissements et des marchés financiers, mais, au-delà des
gesticulations actuelles, des décisions efficaces apparaissent encore assez utopiques.
La transparence ou la gouvernance, ça fait des années qu’on nous bassine avec ça, et
on voit où on en est.
Venons-en aux déclarations de nos cinq représentants du patronat européen et étatsunien, le patronat des 5 « principaux pays membres du G8 » (je note que l’Italie a plus
de poids économique que le Japon), selon Laurence Parisot, la patronne du Medef, qui
avait organisé ce sommet à Paris le 17 octobre, le jour de la promulgation de la loi
française précisant le plan de soutien de l’Etat français au système financier.
On y retrouve, avec Mme Parisot, les représentants du patronat américain (Donald J.
Shepard), allemand (Jürgen R. Thumann), anglais (Richard Lambert) et italien (Emma
Marcegaglia).
Le Medef a intitulé cet aréopage le « G5 », ce qui est pertinent vu que le système
financier mondial se retrouve sous perfusion non seulement des banques centrales,
mais aussi des Etats (le G5 étant dans le monde médical le petit nom du soluté glucosé
isotonique à 5 %, liquide courant des perfusions).
Le communiqué commun, l’« Appel des entreprises américaines et européennes »,
déclare :
« Les entreprises approuvent totalement et sans réserve les différents plans d’urgence
annoncés par le Conseil européen des vingt-sept et par les gouvernements européens
et américains pour assurer la stabilité du système bancaire et financier et la distribution
normale du crédit aux entreprises et aux ménages. »
Fichtre, les entreprises approuvent l’intervention des Etats dans l’économie !? Allons,
Mme Parisot s’empresse de préciser benoîtement dans son intervention que « les
gouvernements doivent [...] éviter toute approche qui considérerait qu’il faut maintenir
durablement l’intervention de l’Etat dans l’économie ».
Et le communiqué commun confirme « Nous attendons aujourd’hui des responsables
politiques et institutionnels [...] qu’ils écartent toute mesure protectionniste et renoncent
à poursuivre les interventions publiques au-delà de ce qui est nécessaire pour faire face
aux circonstances actuelles. »
Nos patrons des patrons n’ont pas honte, c’est sans ambages « Donne l’oseille et tiretoi ! »
On lit dans la conclusion : « l’entreprise privée est le moteur de l’économie ». Force est
de reconnaître que les modèles d’économie planifiée testés au cours du XXe siècle
n’ont pas conduit à des résultats convaincants. Mais on ne peut que constater qu’un
véhicule nécessite non seulement un moteur, mais aussi un conducteur,une direction et
des freins.
Et on reste perplexe sur l’appel, dans cette même conclusion, à « un marché régulé et
sans entrave ». Oxymore ou lapsus ?
Enfin, et surtout, on se demande à quoi rime cette prise de position du monde de
l’économie dite réelle, alors même que les Etats déclarent explicitement intervenir sur
l’économie dite financière afin de préserver l’économie réelle. Ces représentants du «
G5 » auraient voulu nous convaincre que, pour eux, entrepreneurs et spéculateurs
poursuivent un même combat, ils n’auraient pas pu mieux faire.
Les Dames Patronnesses par Guy Peretti (21/10/08)
Elles étaient braves, bonnes et gentilles, ces dames de la haute bourgeoisie qui
s’étaient constituées en association à la fin du dix-neuvième siècle. Dans la rigueur
de l’hiver, le soir venu, elles quittaient leur domicile des quartiers chics, emmitouflées
dans leurs fourrures, pour se rendre en fiacre visiter «leurs» pauvres.
Elles leur apportaient des couvertures, de la soupe chaude, des pâtisseries, mêlant
aux produits de première nécessité quelques gâteries qu’elles avaient
confectionnées elles-mêmes.
Dieu sait pourtant qu’elles furent critiquées, les dames patronnesses !
Que n’a t’on fait couler d’encre, à l’époque, sur leur sens mesuré du partage, sur leur
affection condescendante pour «leurs» pauvres, sur la vanité de leur action.
On en ricane encore aujourd’hui, d’elles qui soulageaient parfois le mal sans jamais
l’éradiquer, qui atténuaient les effets de la pauvreté sans rien envisager pour qu’elle
disparaisse ou diminue.
Ainsi,
ces
associations
disparurent
Disparues les dames patronnesses ?
sous
les
quolibets.
Pas si sûr. On en trouve même encore aujourd’hui dans nos Assemblées. Elles
étaient même majoritaires ce lundi 20 octobre au Sénat. Il faut lire le journal des
débats pour s’en convaincre.
Chez certains de nos Sénateurs, le lyrisme y dispute au ridicule quand un sujet
évoque l’existence des moins bien lotis d’entre nous.
Ils ont, pour le moins, la gentillesse condescendante des seigneurs d’autrefois. Pour
un peu, ils se feraient appeler “Mon bon Maître”. Comme les dames patronnesses, ils
ont leurs «pauvres» à choyer.
Voyez comme ils s’efforcent de les combler, de les chouchouter, de les dorloter, de
les subventionner. Juste ce qu’il faut pour qu’ils ne souffrent pas trop. Pour qu’ils ne
descendent pas dans la rue, armés de fourches et de pics. Mais en les maintenant
tout de même dans leur état.
On
ne
scie
pas
la
branche
sur
laquelle
on
est
assis.
Sans doute, ces Zola aux petits pieds rêvent-ils parfois d’une France peuplée
seulement de pauvres, dont ils pourraient s’occuper avec gentillesse, dévouement et
générosité.
Générosité d’autant plus facile que, contrairement aux dames patronnesses, ceux-là
ne puisent pas dans leur cassette personnelle pour donner.
Ah, comme ils l’imaginent belle, cette France solidaire, peuplée de gens humbles, de
gens de peu, de gens de rien, heureux et reconnaissants quand l’obole se fait plus
lourde.
Ah, le beau Pays, peuplé de pauvres et braves gens ; le beau Pays qui pourrait les
nourrir, les loger, leur donner du travail, même inutile, juste pour faire comme si.
Au fond, ces nouvelles dames patronnesses sont sans doute de braves types, pétris
de ces bonnes intentions dont la route de l’enfer est, dit-on, pavée.
Mais il faut se garder d’en sourire. La maladie qu’ils portent fait des ravages.
Je songeais à cela, en lisant les débats qui ont précédé, au Sénat, le rejet de l’article
17 du projet de Loi présenté par Madame BOUTIN, le 14 octobre dernier puis ce
lundi.
Cet article proposait d’insérer dans les fameux 20% de logements que doit construire
chaque Commune, un peu, oh juste un tout petit peu, d’accession à la propriété
sociale.
Que les nostalgique du grand soir s’y opposent, n’a rien d’étonnant. Pour imposer
l’égalité que souhaitent ceux-là, il n’y a pas d’autre alternative que de couper une
tête sur deux. L’Histoire a montré que cette perspective ne les effraie pas.
Que ceux dont le fond de commerce est de prétendre assurer la défense des
pauvres, de « leurs » pauvres, car ils se les approprient, ne trouvent aucun intérêt à
en diminuer le nombre, on peut le comprendre sinon l’admettre. Ils protègent « leurs
» pauvres comme l’avare protège son or. Dans une cassette.
Mais le syndrome de « la dame patronnesse » est contagieux.
Voici huit ans, l’opposition d’alors n’avait pas de mots assez dur pour vilipender le
projet de loi SRU, Solidarité et Renouvellement Urbain. (A part son titre ronflant, on
ne trouve d’ailleurs pas plus de solidarité dans ce texte que d’érotisme chez PEGUY
dans sa description de la cathédrale de Chartres.)
Cette loi, pour laquelle l’urgence avait été déclarée, examinée à la va-vite, fut
adoptée en son temps, à la hussarde.
Or, l’une de ses dispositions les plus idéologiques, celle qui justifiait les pires
diatribes de l’opposition d’alors, concernait l’article 55, lequel donnait la définition du
logement social. Il s’agissait exclusivement de logement locatif HLM.
Quand le projet fut soumis, à l’époque, au Sénat, un Sénateur particulièrement
opposé à cette restriction entonna même « l’internationale », par dérision, dans cette
respectable assemblée, après avoir déclaré, entre autres :
« Hors du logement locatif à vie, il ne saurait donc exister de logement à caractère
social ? Cette approche est pourtant complètement démentie par l'évolution de notre
société, par la réalité des faits et par l'aspiration profonde à l'accession à la propriété
de l'immense majorité de nos concitoyens, si modestes soient-ils… / …Le retour au
passé, c'est aussi votre volonté aveugle de privilégier le logement locatif de type
HLM comme modèle de logement social, contre l'attente des Français, dont le désir
majoritaire est l'accession à la propriété. qui contribue non seulement à la mixité
sociale mais aussi à la promotion sociale, à laquelle aspirent ardemment tous nos
concitoyens. »
C’est pourtant le même, oui le même, qui vient de défendre l’inverse en demandant
et obtenant la suppression de l’article 17 de la loi présentée par Madame Boutin.
Le voici, lui aussi, frappé par la maladie de la « dame patronnesse ».
A moins, ce serait encore plus navrant, que ce ne soit, comme il l’affirme, un peu
honteux tout de même, parce qu’il « ne souhaite pas relancer inutilement un débat
auquel le législateur a déjà consacré des dizaines d'heures. ».
C’est vrai, c’est fatiguant de débattre…
Mais si l’on ne débat plus au Sénat, où devra-t-on débattre ? Dans la rue ?
Guy PERETTI - 21 octobre 2008
Président de la Commission Logement de DDF
Crise financière: les responsabilités de l'Etat (21/10/08)
Dans cette crise qui est responsable, qui est coupable, qui faut-il punir? On
pourrait dire qu'il y a deux sortes de population, les "responsables et pas
coupables" et les "coupables donc responsables". Il sera difficile de punir des
personnes qui ont agi en toute légalité même si les risques inconsidérés pris
engagent celles-ci. Encore faut-il considérer que tous les Etats modernes
disposent de moyens dont les missions sont définies par la loi. Qu'en est-il en
France? Comment faire pour que ce soit les responsables qui réparent les dégâts
Ces administrations et services de l'Etat sont gouvernés par le Gouvernement, dont les
Ministres de tutelle, et au plus haut niveau par le Président de la République. Les
missions des services en charge des affaires bancaires et financières, la Commission
bancaire, sont définies par la loi (article L.613-1 et le Code Monétaire et Financier CMF)
et doit en particulier:
1. Veiller et examiner, sur pièces et sur place, périodiquement, la qualité de la situation
financière des
banques
et
celles de leurs
conditions d'exploitation,
2. Contrôler que les banques respectent les dispositions législatives et réglementaires
et,
le
cas
échéant,
sanctionner
les
manquements
constatés,
3. Veiller au respect des règles de bonne conduite de la profession et la mise en œuvre
par les banques des fonds de garantie des dépôts.
On voit que rien d'important pouvant mettre en péril le système bancaire et ses
déposants ne doit pouvoir échapper aux contrôles de l'Etat; ces services sont le bras
armé de l'Exécutif en matière de contrôle et de gouvernance bancaire et financière. Ces
services sont présidés par deux hautes personnalités nommées en Conseil des
Ministres, le Directeur de la Banque de France et le Directeur du Trésor.
En 2002 personne ne pouvait ignorer que les crédits "Greenspan-Bush" avaient
vocation à devenir nocifs; en décembre 2006 ils forment la fameuse bulle des
subprimes. Le petit monde de la finance, société civile ou Etats, ne pouvait ignorer que
ces crédits nocifs devenaient pourris. Ni la forme ni la date d'une crise n'était prévisible,
mais ce qui était prévisible était qu'il y aurait des ajustements.
La responsabilité de la crise étant partagée il est difficile de parler de sanctions, mais
par contre il serait normal que ceux qui ont outrageusement profité de ce gâchis
participent à la remise en ordre et que ce ne soit pas toujours le pauvre contribuable, la
PME en difficulté qui paye les pots cassés. Une suggestion serait un emprunt
obligatoire de huit ans, avec période de grâce de 3ans pour le remboursement et taux
d'intérêt nul. Y seraient assujettis les bénéficiaires du bouclier fiscal, ceux qui ont
touché des parachutes dorés ces cinq dernières années ou des stock-options. Cet
argent serait investi massivement dans la relance de l'activité principalement par les
PME et les micro-entreprises afin d'éviter que cette relance profite principalement aux
importations.
Les paradis classés or, argent ou bronze (30/10/08)
Pour le citoyen moyen, et plus particulièrement pour les plus nantis, le terme
paradis fiscal couvre en réalité tous les prélèvements obligatoires. Mais fustiger, à
juste titre, les paradis fiscaux est, a contrario, reconnaître l'existence d'enfers fiscaux
pas seulement pour les plus riches, les Etats ayant la fâcheuse tendance à pressurer
les classes moyennes.
Pour l'OCDE, un pays est classé paradis fiscal s'il possède les trois "vertus"
suivantes:
- Pas de contrôle de l'origine des fonds (l'argent n'a pas d'odeur fiscale),
- Prélèvements homéopathiques,
- Secret bancaire
L'enfer fiscal est son opposé:
- Contrôle tatillon et "harcèlement textuel",
- Prélèvements proches de 50% du PIB parfois confiscatoire (île de Ré!),
- Pas de secret bancaire mais fichage
La liste de l'OCDE est bien connue. Mais certains paradis fiscaux sont protégés par
les Etats comme Monaco ou Andorre; il ne faut pas oublier des paradis protégés
comme certaines niches fiscales fort intéressantes et légales!
Il ya même un cas où la TVA peut être appliquée sans être payée! Les bénéficiaires
ne sont que rarement dans la cour des "grands" mais leur multiplicité engendre des
manques à gagner qui couvrirait facilement le coût du RSA.
Dans la catégorie argent citons quelques exemples:
- Les traders et leur hiérarchie,
- Les stocks options,
- Les parachutes dorés même si ils sont légaux,
- La fiscalité en Corse et dans les territoires d'outre mer,
- Le bouclier fiscal,…
Dans la catégorie bronze on trouve de nombreux arrangements fiscaux dont certains
sont d'origine électorale, le remerciement de hauts fonctionnaires en les détachant à
la direction d'entreprises (le passage dans un cabinet ministériel ….) peut être
assimilé à un parachute de carrière, les avantages indus de retraite (entre autres)
pour les élus (un député devrait avoir un statut de cadre supérieur!), la création de
poste pour placer quelqu'un,…. Les appartements de fonction de certains
ministres,…Ce ne sont pas à proprement parlé des avantages fiscaux mais ils sont
payés par la fiscalité des autres. Il semble que l'utilisation des fonds secrets a été
moralisée bien que ce soit difficile à contrôler.
Le mieux ne serait il pas de revenir au fondement du contrat social d'égalité des
citoyens devant la loi? Un contrat de travail unique, comme promis avant la
présidentielle, serait une solution morale et pourrait s'appliquer à tous les salariés
privés, publics, parlementaires et ministres compris.
On ne peut qu'applaudir à la volonté de moraliser la finance internationale en
commençant pas nos propres habitudes. Il est certain que nos enfers fiscaux doivent
être conduits vers un purgatoire fiscal par une forte diminution du poids étatique sans
laquelle aucune réforme ne pourra se faire si ce n'est comme le sapeur Camembert
de combler un trou en en creusant un autre ailleurs.
La mer noire enjeu stratégique (1./11/08)
Article transmis par Jean-Louis Guignard
Synergie de la mer Noire
La région de la mer Noire, qui comprend la Bulgarie et la Roumanie, occupe
une position stratégique entre l'Europe, l'Asie centrale et le Moyen-Orient.
L'Union européenne entend supporter les engagements régionaux pour
promouvoir la confiance mutuelle et éliminer les obstacles afin de garantir la
stabilité, la sécurité et la prospérité dans les pays de la région.
ACTE
Communication de la Commission au Conseil et au Parlement européen du 11
avril 2007 intitulée «la synergie de la mer Noire - Une nouvelle initiative de
coopération régionale» [COM(2007) 160 final - Non publié au Journal officiel].
SYNTHÈSE
La synergie de la mer Noire comme initiative de coopération régionale propose une
nouvelle dynamique aux pays de la région et à leur population. La coopération
régionale présente en effet une valeur ajoutée pour les domaines d'intérêt commun.
Elle constitue ainsi également un pont pour renforcer les relations avec les pays et
régions voisins (mer Caspienne, Asie centrale, Europe du Sud-Est).
Dans ce contexte, la synergie de la mer Noire offre la possibilité de renforcer l'impact
des instruments de coopération existants (processus de préadhésion avec la
Turquie, politique européenne de voisinage ( PEV ), partenariat stratégique avec la
Russie) et des initiatives sectorielles (processus de coopération pour le Danube).
Domaines de coopération
Sur la base de son expérience, l'Union européenne (UE) soutient le renforcement de
la démocratie, le respect des droits de l'homme et la bonne gouvernance. Les
formations, les échanges ou le soutien au dialogue régional avec la société civile en
constituent le moyen.
De même, elle s'appuie sur son expérience ainsi que sur des institutions comme
l'initiative de coopération pour l'Europe du Sud-Est (SECI) ), pour aborder les
questions de mouvements de populations et de sécurité. La gestion des frontières
et de la coopération douanière permettront de lutter contre l'immigration illégale et la
criminalité organisée transfrontalière (armes, drogues, traite des êtres humains).
L'UE entend s'impliquer d'avantage dans la résolution des conflits «gelés»
(Transnistrie, Abkhazie, Ossétie du Sud, Nagorno-Karabakh). Les programmes de
coopération permettent notamment de traiter les questions de gouvernance,
d'économie, de cohésion sociale et de sécurité.
En matière d'énergie, l'UE cherche à renforcer ses relations avec les pays
producteurs, de transit et consommateurs pour sa sécurité énergétique. À ce titre, les
pays de la mer Noire occupent une position stratégique. Les instruments spécifiques
(initiative de Bakou , dialogue sur la sécurité énergétique, PEV) et généraux
(relations bilatérales, extension de la Communauté pour l'énergie, adhésion à l'
OMC offrent les moyens d'une harmonisation réglementaire et de la définition d'un
cadre clair, transparent et non discriminatoire. L'UE soutient également la recherche
de sources d'énergie de substitution, la stabilité et l'efficacité énergétiques, ainsi que
la modernisation des infrastructures et le lancement d'un nouveau corridor
énergétique sur l'axe Caspienne-mer Noire.
L'efficacité, la sûreté et la sécurité des transports devraient bénéficier de
coopérations rationalisées pour améliorer la coordination, notamment par la
prolongation du Réseau transeuropéen de transport et du programme TRACECA .
D'autres objectifs sont essentiels, comme le rapprochement des législations au
moyen du dialogue sur les transports, de l'application uniforme des normes et
instruments, de l'extension de l'espace aérien commun, ainsi que de la sûreté
aérienne et maritime.
La protection de l'environnement bénéficierait de la participation des États membres
aux conventions sur les mers régionales. La mise en œuvre des accords
multilatéraux et une coopération stratégique étendue sont également essentiels tout
comme la lutte contre le changement climatique.
L'évolution vers unepolitique maritime globale de l'UE devrait englober les pays de la
région. Elle permettra de développer un réseau de coopération maritime transsectorielle. En matière de pêche, la gestion des ressources hallieutiques devrait être
renforcée au profit d'une utilisation responsable et durable des stocks.
En matière de commerce, une coopération économique plus étroite encouragera la
libéralisation des échanges. Elle devrait reposer sur des relations commerciales
préférentielles, l'adhésion à l'OMC, la négociation d'accords avec la Russie et
l'Ukraine, ainsi que sur la réalisation des plans d'action PEV pour le rapprochement
des législations.
La coopération dans le domaine des réseaux de recherche et de l'enseignement
constitue un autre axe de la synergie. Elle vise le développement des services en
ligne et du commerce électronique, l'interconnexion des pays de la région participant
au réseau paneuropéen de recherche Géant et la connectivité à haut débit. Le
programme Tempus offre également un cadre de coopération pour l'enseignement
supérieur.
Dans le domaine des sciences et des technologies, les pays devraient être
associés au 7en programme-cadre de recherche et à d'autres instruments pertinents
pour renforcer leurs capacités et le dialogue stratégique.
En matière d'emploi et d'affaires sociales, le renforcement de la cohésion sociale
et la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale devraient bénéficier d'une aide
technique (échanges d'informations et des meilleures pratiques, sensibilisation,
formation).
Le développement régional des pays de la région peut profiter des enseignements
des programmes de politique régionale de l'UE en Roumanie et en Bulgarie.
Modalités
Les instruments comme l'IEVP et le Fonds européen de développement régional et
les activités régionales de la Banque européenne pour la reconstruction et le
développement de la Banque européenne d'investissement et de la Banque du
commerce et du développement de la mer Noire offriront la base d'un soutien
financier.
À ce titre, la coopération transfrontalière dans le cadre de l'IEVP, du FEDER et de
l' IAP devrait promouvoir les liens et renforcer le rôle des acteurs locaux et de la
société civile.
En outre, l'implication des organisations régionales devrait garantir un niveau
approprié de coopération régionale, à l'instar de l'Organisation de la coopération
économique de la mer Noire (CEMN) à laquelle tous les pays de la région sont
parties. Le renforcement de la société civile sous l'égide du Forum de la Mer Noire,
offrira également un terrain favorable à la coopération.
Le processus de coopération entre les pays partenaires de la PEV concernés devrait
profiter de sa dimension thématique, comme de la négociation progressive d'accords
de libre-échange complets et détaillés. Les contacts régionaux devraient être facilités
par l'élimination des obstacles aux voyages ayant un motif légitime et la promotion
des échanges universitaires dans le cadre des programmes Erasmus Mundus et
Tempus. De plus, les futurs investissements pour la PEV, en faveur des pays
disposant d'un plan d'action en ce domaine, permettront de développer les
infrastructures, notamment dans les domaines de l'énergie, des transports et de
l'environnement.
DSK sauvé par la crise (4/11/08)
Guerre des chefs au FMI
DSK sauvé par la crise
Le coup bas des Russes (et japonais) contre DSK tombait pour eux au plus mauvais
moment; l'administration Bush ne souhaite pas choisir un nouveau Directeur du FMI
avant la prochaine Présidence US. Des Etats débiteurs auprès du FMI ont des
difficultés à renouveler leurs emprunts; si la BCE est prête à intervenir pour des pays
du SME comme la Hongrie, elle est très en retrait vis à vis de pays comme l'Islande et
l'Ukraine.
En son temps la Réserve fédérale américaine n'était pas intervenue en Thaïlande
entrainant par effet de domino la crise asiatique; alors on la voit mal aujourd'hui soutenir
des institutions non américaines. C'est donc le FMI qui est sollicité pour les pays en
grande difficulté; 260 milliards de dollars sont provisionnés ce qui semble insuffisant
face à la demande; par exemple l'Ukraine réclame 5 milliars de plus que les 17 déjà
obtenus. 80 milliards sont prévus pour l'Europe de l'Est, le solde pour d'autres pays
après examen. La Turquie, le Mexique ou l'Argentine, clients habituels du FMI,
négocient très discrètement des montants élevés. Mais les USA sont plus intéressés
par l'aide au Pakistan en risque d'implosion; DSK a donné consigne de ne pas y
appliquer les règles habituelles d'austérité comme celles qui avaient, en son temps,
déstabilisé l'Argentine.. En anticipant les vœux américains DSK cherche à consolider
une position contestée par les Russes et les Japonais… mais cela suffira-t-il à sauver
son poste dans les prochains mois? La France en doute, d'autant que si un échec, ou
l'absence de résultats concrets, ne sortent pas de la conférence du 16 novembre de
reconstruction du système financier international, celà lui sera imputé. Mais DSK
semble peu favorable à cette conférence privilégiant d'abord la lutte contre tous les
incendies financiers liés à la crise.
Croissance, PIB, récession et démographie
Jean-Louis Guignard (6/11/08)
En France le PIB par habitant est en baisse sensible.
Avec un optimisme plus affiché que réel le Gouvernement français prévoit en octobre
une croissance du PIB de 1% en 2009, le même taux que l'Allemagne. Quinze jours
plus tard ce taux est revu à la baisse à 0,5% qui reste malheureusement très optimiste.
En Grande Bretagne le gouvernement choisit pour leur budget une prévision
volontairement pessimiste par prudence. Mais ce taux positif masque plusieurs
facteurs:
Il est inférieur à l'inflation qui ne peut que monter compte tenu des effets prévisibles
des remèdes apportés à la solution de la crise financière,
Si le PIB reflète plus ou moins bien l'activité économique au niveau d'un pays, il n'est
plus le même si l'on examine l'évolution du PIB par tête puisque la population en France
augmente alors qu'elle diminue en Allemagne, sans oublier les investissements
collectifs nécessaires à l'arrivée de tout nouveau citoyen.
Si le PIB correspond à l'activité globale d'un pays, il convient de prendre en compte en
France l'augmentation de la population, c'est à dire de calculer le PIB par habitant qui
est alors nettement négatif d'environ un demi point de moins! Les Français vont donc
souffrir d'une récession individuelle importante que l'on peut déjà observer.
Par contre la population allemande étant en décroissance il convient d'augmenter le
taux de croissance du PIB/habitant par apport au PIB.
La France, DOM-COM compris, compte 64 473 140 habitants (au 1er janvier2008
d'après l'INSEE).
La France a gagné 1,7 million d'habitants entre 1999 et 2004, soit une croissance
moyenne de 0,58% par an sur cette période. Pour 2006, l'accroissement est estimé à
393 000 habitants. Au passage remarquons que la classe d'âge supérieure correspond
à une période creuse et qu'il est donc idiot de dire que l'espérance de vie de chacun
d'entre nous augmente de trois mois par an comme on l'entend trop souvent; elle
augmente mais dans des proportions moindres.
Bretton Woods II plus tard! (15/11/08)
Le G20 se tient dans un lieu symbolique, un Musée!
Après un dîner de travail vendredi à la Maison Blanche, les chefs d'Etat et de
gouvernement des grands pays industrialisés et émergents ont repris leur travaux au
musée d'architecture de la capitale américaine. On est loin , comme on pouvait le
prévoir, d'une remise à plat du système financier mondial. Il s'agit en premier lieu
d'éteindre l'incendie, ce qui serait appréciable. On aménage, on veut contrôler, mais
peu de décisions de fond; dans ses structures le système est le même avec les
mêmes hommes. Ceux qui nous ont conduit à cette crise beaucoup plus profondes
que celle des seuls "edge funds" restent en poste à de rares exceptions près. On
remarquera quelques pétitions de principe concernant les paradis fiscaux (personne
n'ose soulever publiquement la question de savoir si ils présentent aussi quelques
aspects positifs, même si de nombreux responsables montrent en privé un certain
septicisme ou hypocrisie .
Le plan d'action contient notamment, selon ces sources, des recommandations sur
"les règles comptables, les compensations des dirigeants" d'établissements financiers
(accusés d'avoir exacerbé la crise financière par une prise de risque excessive, ndlr),
les agences de notation, les fonds d'investissement spéculatifs (hedge funds) et "la
mise en place de plateformes" pour la régulation de produits dérivés qui s'échangent
actuellement en dehors des marchés.
Les CDS (Credit default swaps), des contrats d'assurance contre le non
remboursement d'un emprunteur, font partie de ces produits opaques négociés hors
cote et de gré à gré. Ils ont failli couler l'assureur américain AIG.
Le communiqué qui devrait être publié à l'issue de la réunion contient des "messages
positifs de trois ordres: soutien à l'économie, nouvelle régulation internationale,
réforme de la gouvernance mondiale", a indiqué vendredi la présidence française de
l' Union européenne.
Un premier bilan devrait être dressé au 31 mars, avant la convocation d'un second
sommet du G20 au plus tard le 30 avril, selon la même source.
Ce sont les trop grandes prises de risques, sans véritable contrôle, de grands noms
de la finance mondiale qui ont provoqué cette grave crise financière.
Pour éviter une répétition de l'Histoire, les participants devraient reprendre l'idée
qu'"on ne doit pas laisser un territoire sur lequel il y a une activité financière, on ne doit
pas laisser un marché, une institution, sans une régulation, une réglementation ou une
surveillance appropriée", selon la présidence française.
En clair, les fonds d'investissements à risque (hedge funds), les paradis fiscaux ou
encore les produits financiers aussi complexes qu'opaques seront à l'avenir surveillés
et réglementés.
Il n'est cependant plus question d'une réforme globale du système financier, sorte de
Bretton Woods II, souhaitée par certains pays, dont la France.
Class actions à la française (21/11/08)
Chirac puis Sarkozy ont promis d’instaurer les class actions en France ; les petits
actionnaires grugés auraient alors un recours qui serait particulièrement utile ces
jours ci ! Qu’à cela ne tienne: les petits porteurs de l’Hexagone pourraient bien avoir la
possibilité de se joindre à la procédure américaine, d’après l’avocat Darren Robbins,
partenaire-fondateur du cabinet Coughlin Soia, en charge de la plainte. Et la firme n’en
est pas à son coup d’essai: dans le scandale Enron, elle a obtenu 7,2 milliards de
dollars (5,8 milliards d’euros) pour les actionnaires. Il est regrettable que l’on soit
obligé de passer par un pays étranger pour obtenir justice. La dépèche AFP suivante
me semble instructive.
(Jean-Louis Guignard)
Mercredi 19/11, le trader Jérome Kerviel a été une nouvelle fois entendu par les juges,
pendant plus de cinq heures. Alors que les juges Van Ruymbeke et Desset doivent
bientôt boucler leur enquête sur les pertes records de la Société Générale, le trader,
soupconné de falsifications ayant fait perdre 4,9 milliards d�euros à la banque, refuse
de porter seul le chapeau.
De l'autre côté de l'Atlantique, une class action est en cours depuis plusieurs mois.
Les actionnaires américains de la Société Générale ont déposé une plainte collective,
accusant notamment l'établissement d'avoir utilisé l'affaire Kerviel pour masquer ses
pertes liées à la crise des subprimes et plusieurs cadres d'avoir commis un délit
d'initiés.
Promises par Chirac puis Sarkozy, les class actions à la française se font toujours
attendre. Qu'à cela ne tienne: les petits porteurs de l'Hexagone pourraient bien avoir la
possibilité de se joindre à la procédure américaine, d'après l'avocat Darren Robbins,
partenaire-fondateur du cabinet Coughlin Soia, en charge de la plainte. Et la firme n'en
est pas à son coup d'essai: dans le scandale Enron, elle a obtenu 7,2 milliards de
dollars (5,8 milliards d'euros) pour les actionnaires. Le point avec Darren Robbins:
Que reprochez-vous exactement à la Société Générale?
D'avoir commis ce qu'on appelle dans le système américain des securities frauds.
Pour faire simple, c'est quand des investisseurs achètent des titres basés sur de
fausses informations. Un peu comme si vous achetez une voiture sans savoir que le
moteur a un problème. Dans le cas de la Société Générale, elle se savait assise sur
un champ de mines avec les subprimes et a surévalué dans ses bilans la valeur de
ses biens y étant exposés. Parallèlement, nous questionnons la qualité des contrôles
internes et de gestion des risques de la banque dans l'affaire Kerviel. Enfin, il y a des
allégations de délit d'initiés commis par plusieurs cadres, notamment l'administrateur
Robert Day, qui a vendu pour plus de 200 millions de dollars de titres peu avant que le
public ne soit mis au courant et que le cours de l'action ne chute.
En annonçant le même jour les pertes liées au trading et celles découlant des
subprimes, la banque a-t-elle voulu minimiser ces dernières alors que la fraude
supposée devenait impossible à masquer, l'annonce conjointe visait à minimiser
l'impact des subprimes sur le cours de l'action. La réponse est oui.
Les avocats de la banque balaient vos accusations et espèrent convaincre le
juge de rejeter votre procédure. Vous êtes confiants dans votre dossier?
Je n'aimerais pas être à leur place. La seule carte qu'ils pourront jouer est UBS,
Lehmann Brothers, Bear Stern,... tout le monde faisait pareil. Je suis confiant. Le juge
devrait rejeter leur demande d'annulation d'ici la fin du premier trimestre 2009, pour, je
l'espère, un procès d'ici la mi-2010.
Les actionnaires français pourront-ils se joindre à la plainte collective?
Ces détails n'ont pas encore été fixés par la cour. Mais j'ai bon espoir que les
actionnaires français et tout le monde puissent s'y joindre.
Pourquoi est-il plus facile pour des petits porteurs d'être entendus aux EtatsUnis qu'en France?
Il y a une différence fondamentale dans les systèmes judiciaires civils anglo-saxons et
fran�ais. Votre système est basé sur un guide, le code civil, tandis qu'ici, c'est un
système de common law, basé sur les décisions dans les cas précédents. Il y a une
longue tradition pour les cours américaines d'être en première ligne sur les questions
économiques et sociales, ce qui n'est pas le cas en France.
Enron a du verser 7,2 milliards de dollars aux actionnaires. Combien pensez-
vous pouvoir obtenir contre la Société Générale, en étant optimiste?
Pour Enron, ce fut un grand succès. Pour vous donner une idée de la taille de ces
procédures, plus de 50 avocats de notre firme étaient sur le dossier. L'argent est
réparti proportionnellement à l'investissement de chaque plaignant. Dans le cas de la
Société Générale, les dommages pour les actionnaires se chiffrent en milliards de
dollars. Mais il reste encore beaucoup de détails à déterminer en vue d'un procès. Il
est trop tôt pour avancer un chiffre.
( AFP Philippe Berry, Los Angeles )
Discriminations sociales… discriminations ethniques (24/11/08)
Le CSA veut promouvoir "la diversité dans les médias audiovisuels"; c'est
reconnaître l'évidence de son absence. Il est intéressant de reprendre l'étude du
sociologue Eric Macé concernant la sociologie des personnes amenées à s'exprimer
sur les chaînes numériques. On constate la grande absence des classes
"populaires"; par exemple les ouvriers, 23% de la population, ont droit à 2% sur le
petit écran, les employés avec 30% de la population font mieux avec 15% de
présence tandis que les cadres, 15% des Français, ont droit à la part du lion avec
61%.
Remarquons que la discrimination liée à la couleur de la peau fait l'objet de
nombreux commentaires mais peu par les intéressés; il est bon et moral que toutes
les minorités aient toute leur place et en particulier les minorités ethniques. A l'heure
où un préfet, dans la foulée de l'élection d'Obama, est nommé en insistant sur ses
origines camerounaises, ne serait-il pas plus judicieux d'insister plutôt sur ses
capacités et compétences bien réelles que sur ses origines africaines?
C'est en valorisant la diversité sociale et la compétence que l'on fera progresser la
diversité ethnique. En anglais, l'expression « the human race » est souvent
employée pour désigner l'ensemble de l'Humanité. En français, l'expression
appropriée est « l'espèce humaine » en sciences, et parfois « le genre humain » en
littérature.
Le livre de Thahar Ben Jelloun, Le racisme expliqué à ma fille, plein de sensibilité
et d'amour de l'autre, est en ce moment mon livre de chevet.
Inclure les actifs dans le calcul de la dette (30/11/08)
Création de monnaie et article 104 du Traité de Maastricht
Une disposition inconnue des Français est à l’origine d'une grave dérive du système
financier: l’article 104 du Traité de Maastricht qui interdit aux Etats d’emprunter à leur
banque centrale. Quand l’Etat investissait, il empruntait à la Banque de France sans
intérêt. On disait qu’il faisait « tourner la planche à billet ». Cela créait un peu
d’inflation, mais qui était compensée par de la création de richesse qui remboursait la
Banque. Avec Maastricht, il doit emprunter aux banques privées. Cela a été jusqu’ici
indolore avec la baisse de taux d’intérêt. Avec l’envolée des taux, la facture va être
salée, avec autant de capacités d’investissement en moins.
Le calcul de la dette de la France doit prendre en compte les actifs
Le bébé français trouve une dette de 20 000 Euros à laquelle il convient d'ajouter le
service de retraite des fonctionnaires qui est financé par le budget. Mais face à ce
passif il convient d'ajouter l'actif!
Rappelons quelques chiffres : le budget de l’Etat représente moins de 16% du PIB et
est resté au même niveau depuis 1978, année où la France s’est durablement
installée dans la pratique des budgets en déséquilibre. Chiffre tout à fait raisonnable,
si l’on se souvient que la part du budget de l’Etat en Grande-Bretagne aux XVII° et
XIX° siècles, contrairement aux comptes de fées de nos doctrinaires libéraux était de
20% du PIB et que c’est l’existence d’une dette publique assise sur un système fiscal
intelligent et rigoureux qui a assuré l’essor de la Grande-Bretagne puis des ÉtatsUnis !
Ensuite, l’Etat possède des actifs financiers, 742 milliards d’euros en 2006. De l’or,
des dépôts ou encore des parts dans des entreprises publiques cotées. Car l’Etat
français est un actionnaire, et un gros. Selon l’Agence des participations d’Etat, leur
valorisation dépassait 162 milliards d’euros avant le krach. Dont 100 milliards rien
que pour EDF. Selon les calculs de l’OFCE, l’endettement financier de l’Etat ne serait
que de 38,2% du PIB en 2006, soit un niveau proche de 1995, alors que la dette au
sens de Maastricht, elle, a augmenté. Enfin, l’Etat possède de nombreux actifs
financiers et de nombreux actifs physiques ou immobiliers, des terrains, des
bâtiments, des infrastructures, dont la valeur est tenue à jour par l’Insee et qui est
estimée à 37,8% du PIB. Au total, le bilan est positif. Contrairement à ce que dit la
propagande, le bébé français ne trouve pas une dette mais une créance de 11 000
euros dans son berceau.
Seuls deux Etats se sont fixés un objectif de réduire leur endettement à zéro au XX°
siècle : le dictateur Trujillo en République dominicaine et Ceausescu en Roumanie. Il
n’y a pas de croissance sans endettement, le tout est de savoir à quoi on emploie
l’argent. Si l'endettement, raisonnable, est utilisé à la création de richesse il sera
financé par les plus values crées. Mais, comme on l'a constaté en France depuis
1981 il sert à financer les fins de mois on court à la récession et aux lendemains qui
ne chantent pas.
La procédure d'urgence pour la disparition de notre Gendarmerie Nationale
(1/1/09)
Il s'agit de fait plutôt d'une fusion que d'une disparition. Le modèle de proximité et de
contact avec la population va laisser place à la recherche d'une efficacité à court
terme d'une police d'autorité à l'opposé de la police de dialogue de notre
gendarmerie. On en mesurera à terme les effets dévastateurs sur la cohésion
nationale
La Gendarmerie avait su développer un modèle de rapport au public qui privilégiait le
service au citoyen plutôt que l'application bornée d’innombrables textes de lois et de
l'idéologie du résultat statistique.
Ils avaient élaboré un modèle de police qui assumait le rôle social dévolu à tout
individu chargé du maintien de l'ordre et de la sécurité. Par leur rôle au sein des
zones non seulement rurales mais aussi périurbaines, ainsi que dans certaines de
nos banlieues difficiles, les gendarmes ont pendant longtemps participé à la
construction de ce lien social après lequel les politiques de la ville courent depuis
trente ans.
Le silence assourdissant du PS, de l'UMP et du MODEM, ainsi que des médias
(muselés ?) montre l'état désastreux de notre démocratie. Les Français découvriront
un peu tard ce qu'ils perdent.
Crise des subprimes (3/1/09) Transmis par Guy Peretti :
C’est pas en France que ça pourrait arriver ....
Bon, récapitulons!
Tu changes ta voiture avec un DIAC.
Tu rembourses ton CETELEM avec un SOFINCO
Tu soldes ton COFIDIS avec un COFINOGA et tu pars en vacances avec un
FINAREF
Tu conserves ton PASS et ton ACCORD pour les dépenses courantes et tu n'as
même pas encore touché à ta Carte Bleue.
Toute ressemblance ou comparaison avec des marques existantes serait
vraiment une pure coïncidence.
PIB par habitant: la France s'en tire bien (26/1/09)
Le 31 décembre la France avec 39 751 $ dépasse l'Allemagne 39 737 $ pour son
PIB/habitant. Mais ce chiffre ne doit pas masquer ce qui reste après prélèvements
obligatoires et compte tenu de sa répartition particulièrement inégalitaire.
La France devance largement le Japon avec 32 890 $ mais est bien en deçà des USA
avec 45200 $. Les variations de la valeur des monnaies et de la valeur du "panier de la
ménagère "ne permet pas de bonne comparaison. Mais il est certain que les USA ont
de ce point de vue une bonne marge –relative- de manœuvre.
Le ménage français est presque deux fois moins endetté que le ménage britannique.
La Chine 3ème puissance économique mondiale
Le 15 janvier 2009 la Chine est officiellement la troisième puissance économique
mondiale en dépassant l'Allemagne et driière le Japon et les USA. La France passe au
5ème rang.
Au Groenland on plébiscite le réchauffement climatique
Les habitants ont dit aap (oui) au référendum pour une autonomie renforcée vis à vie du
Danemark espérant obtenir une autonomie pour les licences d'exploitation de leur soussol. Il semblerait qu'il contiendrait 22% des réserves d'hydrocarbure de la planète ainsi
que des minéraux en quantité peu exploités; la fonte des glaces n'est pas étrangère à
cette fièvre d'autonomie.
Brèves de comptoir (3/2/09)
Jean-Louis Guignard dans un jour de mauvaise humeur!
A enchanter un disciple de Hume comme moi
"J'ai promis que les mêmes causes ne produiraient plus les mêmes effets."
Sarkozy le 31 12 2008 dans l'allocution aux Français
Accueil du Président du Libéria:
«Ce n’est quand même pas tous les jours qu’on peut accueillir dans un colloque
international un chef d’Etat africain qui aime son pays et qui est un démocrate.»
La machine à remonter le temps
Ou comment l'effet précède la cause!
Décembre a constitué le huitième mois d’affilée de hausse du nombre de chômeurs.
dixit Le Figaro. Mais à entendre les trompettes de la communication la crise, qui aurait
commencé le 15 septembre, en serait responsable!
Si, donc, je compte bien et si décembre est le 8ème mois d’affilé de hausse du
chômage, si décembre est le 12ème mois de l’année et septembre le 9ème cela veut
dire, en tout cas pour la majorité des astronomes, que l’augmentation du chômage a
commencé en mai soit 4 mois et demi avant ce fameux 15 septembre. Et selon une
règle copernicienne et newtonienne, pour ne pas dire einsteinienne qui a défini la
relativité du temps, et en me référant aux courbes de Philips, il est impossible qu’une
crise ayant débuté le 15 septembre soit responsable du chômage des mois de mai,
juin, juillet, août et septembre (du 1er au 14) sinon d’avoir inventé la magnifique
machine de retour vers le futur.
Crise et Maçonnerie…. Par Michel Dixmier (9/2/09)
Jamais dans l’histoire de l’humanité, aussi peu d’hommes auront été responsables
d’autant de désastres humains et matériels, connus et à venir..
Parce que, hélas, le pire est devant nous, ne nous le cachons pas, avec le passage de
témoin de la crise financière à la crise industrielle, et avec les conséquences sociales
qu’on a aujourd’hui peine à imaginer.
Car ce n’est pas un de ses moindres paradoxes, notre société technique, informatisée
dans tous les sens, y compris les mauvais, ne sait plus calculer l’ampleur du désastre
qu’elle a crée. Calculer sérieusement, j’entends.
C’est dire à quel point on a mis la science et l’intelligence au service du n’importe quoi,
ou de l’argent-roi, ou toujours plus pour le plus petit nombre. Exit la justice, exit la
morale, exit l’éthique, trois des piliers de la civilisation, qui différencie l’homme du
barbare.
L’extraordinaire de la situation est qu’une petite élite autoproclamée, qui avait tout
compris bien sûr et le faisait savoir, a su imposer avec la complicité des politiques et
des medias affiliés, ses dogmes et ses diktats, avec l’assurance, la morgue et
l’arrogance encore dans toutes les mémoires. Souvenez-vous, c’est tellement récent,
ses oracles étaient vénérés et attendus comme autant de paroles divines. Ses
distributions de bons et mauvais points, espérées ou redoutées. Depuis des décennies,
et surtout depuis les années 2000, ces économistes, car c’est bien d’eux dont il s’agit,
sont les penseurs et les défenseurs d’un système qui si nous ne le corrigeons pas dans
l’urgence, nous mène tout droit à l’éclatement de toutes les organisations humaines.
Autrement dit au désordre mondial, dont les conséquence sont connues, toujours les
mêmes, l’histoire ne fait rien qu’à se répéter…
Mais le plus extraordinaire encore est que ces gourous de l’enfer, hier adorateurs du
« tout marché », sont ceux là même qui approuvent avec le même aplomb l’intervention
massive de fonds publics, le contrôle des Etats, et ô surprise…les nationalisations.
Le Canard Enchaîné avec son talent habituel les surnomme « Les Oies du Capital ».
Mieux vaut en rire, si la force vous en reste !
Alors peut-être certains d’entre vous vont-ils penser que le maçon que je suis sort de
son rôle. Mais dois-je vous rappeler que l’obéissance à l’ordre établi n’est respectable
qu’à la condition qu’elle ne crée pas un désordre plus grand.
Et je ne peux pas oublier que la Maçonnerie est née d’un corporatisme mutualiste,
imaginé et crée pour partager, mot clé, et porter aide et assistance aux malchanceux
de l’aventure humaine.
Il ne vous a pas échappé que les réseaux auxquels vous appartenez : réseaux
d’amitiés, réseaux professionnels, réseaux confessionnels et réseaux philosophiques,
sont déjà saturés de demandes d’assistance. Rien que ce mois ci, je vous ai transmis
issus de mon Obédience, plus de demandes qu’en dix ans. Et elles se multiplient,
comme me le confirment des amis d’autres Obédiences.
Alors le choix est simple : ou nous sommes des infirmiers et soulageons les peines,
sans nous préoccuper de leur origine. Ou nous sommes des hommes responsables,
des Maçons, qui allons relever nos manches pour aider à réparer les indicibles erreurs
d’un système devenu fou et mortifère. Système qui aurait tout à gagner à inclure
quelques unes de nos valeurs maçonniques, comme le partage solidaire…
Michel Dixmier
6 février 2009.
Les IPS, cellules souches pluripotentes induites... (11/2/09)
Les IPS, cellules souches pluripotentes induites,sont des celluiles adultes
présentant des caractéristiques et un potentiel proche de celui des cellules
embryonnaires.
Schématiquement disons que ce sont des cellules adultes que l'on a "rajeunies" et
qui se comportent alors comme des cellules embrynnaires. Leur fabrication est assez
simple. On prélève une cellule adulte dans laquelle on introduit un cocktail de gènes
avec des antivirus. "Cette reprogrammation" permet alors à la cellule de
s'autorenouveller et de se transformer à la demande en n'importe quelle autre cellule
de l'organisme. Shiny Yamanaka (japon) a ainsi obtenu des cellules de peau, coeur,
neuronales,....
Une autre approche est de fabriquer des "IPS malades" reprogrammées pour, par
exemple, traiter la maladie de Parkinson, la maladie de Gaucher ou de Duchesne et
Becker,...les applications thérapeutiques sont prometteuses dans un avenir à moyen
terme mais sont encore théoriques car certains gènes nécessaires à leur fabrication
sont impliqués dans des cancers.
Krach financier: 1715-1720 (14/2/09)
Jean-Louis Guignard le 14 février 2009
L'histoire bégaie
1715, mort de Louis XIV; Philippe d'Orléans, régent, découvre un déficit abyssal!
Trouver de l'argent là où il se trouve plus facile à dire qu'à faire si on veut éviter la
banqueroute car les dépenses de la dette dépasse fortement les recettes d'autant
que la politique du roi "soleil" (sic) a contribuée à l'évasion des capitaux vers la
Hollande et l'Angleterre.
Dans un premier temps on réduit les pensions, on taxe (un peu) quelques grandes
fortunes, on emprisonne quelques spéculateurs et on expose au pilori quelques
malfrats…mais on est loin du compte! John Law, aventurier de la finance interdit à
Londres, propose sa recette miracle: la richesse c'est le seul commerce (on dirait PIB
aujourd'hui), donc la monnaie doit circuler en abondance et les pièces d'or ou
d'argent sont d'un emploi difficile.
LA Solution! : Le papier émis par l'Etat qui garantira sa valeur sur l'or et l'argent,
qui, eux, ne bougeront plus sauf si on veut les récupérer, sans problème puisque cet
Etat ayant fait des affaires avec ces métaux en a augmenté la quantité. En 1716 Law
est autorisé a créer sa banque privée…c'est un immense succès: les préteurs
peuvent récupérer leur or et les emprunteurs trouvent un taux d'intérêt de 5% au lieu
des 30% antérieurs.
Le Régent, en 1718, reconnaît la banque LAW comme banque d'Etat ; mais
comment faire puisqu'alors l'Etat doit faire des affaires. Law propose de partir sur des
terres lointaines, des paradis avec trois récoltes par an et où on y trouve or, argent
permettant aux épargnants qui aquerriront des actions des bénéfices confortables.
La rue Quincampoix voit des fortunes se faire et se défaire; la légende parle d'un
bossu qui prêterait sa bosse comme écritoire pour concrétiser les transactions,
Les pionniers ne se bousculent pas pour peupler les paradis lointains promis; Ceux
qui y arrivent vont rapidement fuir vers le Mexique et la Nouvelle Angleterre; alors on
y envoie les criminels détenus de droit commun et le peine de mort est commuée en
exil en Louisiane; des hommes de battent pour épouser les orphelines élevées par
les religieuses pourvues d'un trousseau (la cassette).
En attendant que la Louisiane devienne le paradis prévu Law, fortune faite, est
nommé Contrôleur général des fiances le 5 janvier 1720; le duc de Bourbon fait
campagne contre le système car il gène la ferme générale perceptrice des impôts;
avec le Prince de Conti, ils réclament du jour au lendemain le remboursement de
leurs billets. En juin 1720 le bruit court de cette demande entrainant une spéculation
baissière effrénée . Law interdit alors la possession d'or aux particuliers entrainant
une panique aux guichets…pendant que discrètement des tonnes d'or sont
déménagées par une porte discrète dans les carosses du Duc de Bourbon! C'est la
banqueroute! Law est exilé en Italie où il meurt en 1729.
Quant à lui l'Etat français a fait une excellente affaire:
Les trois quarts de la dette publique sont résorbés,
Nombre de petits débiteurs ont pu régler leur dette avec du papier,
De nouvelles terres sont exploitées et les prix à la production augmentent
Le commerce et l'industrie sont boostés,
Les infrastructures sont développées
La Louisiane devient riche et la Nouvelle-Orléans est construite,
Le port de Lorient se développe rapidement
Par contre les familles qui avaient écoutés les sirènes de l'Ecossais Law sont ruinées
et les communautés religieuses ont appris que boursicoter est un vilain défaut.
Danger : la crise et la construction européenne (23/2/09)
Une crise peut en cacher une autre
Jean-Louis Guignard, dimanche 22 février 2009
Depuis la mise en place de l'euro en 2002 la BCE a calé sa
politique monétaire sur celle de l'Allemagne, économie dominante
à forte balance commerciale, tirant ainsi l'euro vers le haut.
Cette politique a été un élément de confort pour le gouvernement
français en lui évitant de prendre les décisions indispensables et salutaires que la
conservation du franc lui aurait imposées.
Face à la crise les Etats Unis peuvent avoir une politique financière commune car ils
ont les fondements indispensables pour le faire, Gouvernement plutôt qu'une
Commission, frontières établies et stables, Constitution basée sur des principes
fondateurs lui assurant force et pérennité, …. Contrairement au dollar l'euro ne
dispose pas de ces bases. C'est l'Etat qui bat monnaie pas une monnaie qui crée un
Etat!
L'euro s'est apprécié au delà du raisonnable mettant en péril la compétitivité de
plusieurs membres de la zone euro…dont la France. Plusieurs rapports (Conseil
d'Analyse économique avec le modèle OREX, le modèle Nigem,…) ont des
conclusions convergentes, une appréciation de 10% de la valeur de l'euro coûte plus
de un point de PIB de croissance à la zone euro au bout de un an et de près de deux
points en quatre ans!
Contrairement aux dires dithyrambiques des eurocrates, loin de converger les
économies des pays de la zone euro divergent. L'euro serait une monnaie parfaite
dans un monde parfait. On sait où mènent ceux qui promettent que "demain on
rase gratuit"! Par exemple l'Espagne et le Portugal, qui doivent plus leur croissance à
l'ouverture des marchés et à l'endettement qu'à leur entrée dans l'Europe, ont vu
leurs déficits commerciaux dépasser 10% du PIB…catastrophique! Tout ceci était
prévisible et à été prévu mais loin des contempteurs de la pensée unique et de
leur autisme.
Alors quels scenarii peut-on imaginer pour le futur:
Les Etats les plus riches, principalement l'Allemagne et peut-être la France dans
une moindre mesure, aident massivement et durablement les Etats en déficit
structurel; c'est peu probable que l'Allemagne et la France acceptent ce transfert de
croissance dans la tourmente actuelle,
Certains Etats, comme la GB financièrement acculée en 1992, sortent de l'union
monétaire comme l'Espagne, le Portugal ou la Grèce. Le risque existe quoiqu'en
disent les déclarations officielles claironnées; les anglo-saxons parlent de "wishfull
thinking"!
En dernier ressort, si les Etats les plus faibles ne dévaluent pas, l'Allemagne
décide de sortir de l'euro afin de ne pas être entrainée dans la récession par les
Etats financièrement acculés, comme la GB en 1992, pays moins bien gérés….la
cigale et la fourmi.
L'idéal, à mon sens et ceci n'engage que moi, serait que la France et l'Allemagne,
avec le Benelux, créent une coopération renforcée comme les institutions
européennes le permettent, mais le déficit structurel français (Madame Lagarde dit
"systémique" ça fait mieux) ainsi que les mauvaises relations entre les gouvernants
risque de rendre l'opération difficile.
N'oublions pas que la création massive de monnaie peut entrainer une forte inflation
en particulier dans les pays les plus endettés. Nos gouvernants qui manœuvrent "le
nez dans le guidon" doivent gérer la crise et éteindre les incendies qu'ils ont en parti
provoqués sans oublier les conséquences à moyen terme de leurs décisions.
Le Canada, la crise et les paradis (4/3/09) d’après Samuel-Frédéric Servière
Il y a plus de trois ans la commission économie avait proposé le modèle
économique canadien mené courageusement par Martin et Chrétien; le Canada
est armé devant la crise. Nos politiques ne peuvent pas dire que la crise n'était
pas prévisible, seule sa date ne l'était pas! L'article de l'IFRAP ci-après résume
bien la situation.
Jean-Louis Guignard
Le modèle Canadien : la sérénité de l’optimisation fiscale :
Au Canada, au contraire, les choses se déroulent bien différemment. Le pays a
choisi ouvertement de jouer la carte des paradis fiscaux. Il n’y a donc pas de traque
particulière des grandes entreprises et, au premier chef, des banques afin de
dissuader les investissements offshores. Il s’agit à la fois d’une tradition économique,
et d’une volonté politique.
Il faut dire que les fondamentaux des finances publiques canadiennes, bien que
secoués par la crise, semblent tenir bon. Avec une croissance économique prévue
de près de 2,5% en 2010, et un déficit 2009 anticipé de seulement 34 milliards $,
après 10 ans d’excédents budgétaires, Ottawa peut se permettre de prendre le
contre-pied de son voisin nord-américain et de la plupart des autres démocraties
occidentales pour booster ses performances et devenir une zone de très forte
attractivité bancaire en jouant sur plusieurs axes : niches fiscales, taux d’imposition
plus faible qu’aux Etats-Unis donc moins incitatifs à l’évasion ou à la fraude fiscales
vers un paradis bancaire et soutien au crédit dans la logique de maintenir la
rentabilité des placements.
La stratégie fiscale canadienne
- Fidèle à sa tradition fiscale, le gouvernement canadien au travers du budget
Flaherty de 2009, démine le terrain par l’intermédiaire des niches fiscales. En
repoussant l’hypothèque que faisait peser l'article 18.2 de la loi sur l'impôt sur le
revenu qui aurait dû limiter l’imputation des intérêts et des frais de certains emprunts
utilisés à compter de 2012 par les sociétés canadiennes pour financer des
investissements à l’étranger (y compris les paradis fiscaux) en légalisant le principe
de « double déduction » des intérêts et frais financiers supportés [2] . Une mesure
qui va créer des opportunités pour les investisseurs extérieurs en domiciliant leurs
activités en Amérique du Nord.
- D’autre part, le gouvernement canadien n’a pas exclu la possibilité de soutenir, lui
aussi, le crédit bancaire par apposition de sa garantie à l’instar des autres
gouvernements, afin d’éviter que les banques canadiennes n’aient à augmenter leurs
taux d’intérêt, ce qui occasionnerait une augmentation du coût d’emprunt. Dès à
présent un plan de soutien des crédits hypothécaires a été voté en loi de finances en
janvier 2009, avec une enveloppe maximale de 75 milliards $ par la SCHL (la Société
canadiennes des hypothèques de logement).
Ainsi, le Canada, fort de la stabilité de son système bancaire évite tout désavantage
concurrentiel en matière financière et fiscale. Au 15 février 2009, le rendement des
dividendes des 5 grandes banques canadiennes se situait à 6,8%, un sommet
depuis 25 ans. Les analystes prévoient d’ailleurs qu’elles restent en situation de
surplus de capitaux avec un ratio de distribution sur dividendes de 76% des profits
réalisés après impôt. Une performance solide qui se justifie par les particularités du
droit bancaire et du système fiscal canadien : une politique de canalisation encadrée
des profits vers les juridictions offshores. Les grandes banques canadiennes ont
depuis toujours eu recours aux placements dans les paradis fiscaux et bancaires,
non seulement pour leur propre compte (cas de figure qui se présente également
pour le secteur bancaire français) mais aussi pour le bénéfice de leurs clients
titulaires de gros comptes. Une pratique qui permet de servir aux actionnaires
comme aux clients normaux des rémunérations substantielles.
Aux Etats-Unis, la présence de succursales de banques américaines dans les
paradis fiscaux est également notoire, tout comme les fonds spéculatifs [3], mais il
n’y a pas réellement de fléchage vers les paradis fiscaux comme au Canada. En
outre ces montages sont très encadrés et contrôlés par une administration fiscale
américaine aux prérogatives très étendues et vis-à-vis de laquelle le secret bancaire
est inopposable [4] . Ainsi, par l’intermédiaire d’un système complexe d’avantages
fiscaux (voir encadré) et un usage raisonné des fiduciaires, les « Big Five »
canadiennes (Banque Royale, Toronto-Dominion, Scotia, Banque de Montréal et
CIBC) ont pu défiscaliser légalement pour près de 16 milliards $ minimum entre
1993 et 2007 dans des paradis fiscaux. Une somme qui ne tient compte que du
montant de la fiscalité éludée sur les sociétés bancaires à l’étranger, et qui est
minimale, puisqu’elle intègre par ailleurs la fiscalisation normale et plus lourde des
revenus issus des filiales domiciliées aux Etats-Unis.
En développant l’attractivité bancaire de son territoire, le Canada fait donc coup
double : d’une part, il renforce sa position financière dans un contexte difficile.
D’autre part, il pérennise un travail de rééquilibrage. En effet, le système fiscal
canadien est loin d’être toujours clément envers ses contribuables. La mobilité des
assujettis est relativement réduite avec l’application d’un principe d’imposition du
revenu global qui comporte une véritable exit tax de fait. Ainsi, malgré un droit fiscal
exigeant, le Canada propose une alternative crédible, en conservant une législation
fiscale favorable aux entreprises et au secteur bancaire. Une solution en tout cas
diamétralement opposée à celle retenue par son grand voisin américain… ce qui
tendrait à prouver qu’en matière de secret bancaire et de paradis fiscaux, deux voies
sont réellement possibles pour les grandes économies occidentales.
Samuel-Frédéric Servière
De la démocratie, le piège des mots (7/3/09)
Sommes-nous une démocratie indirecte?
Jean-Louis Guignard le 07/03/2009
Notre Président a parlé du suffrage censitaire; il m'a inspiré le texte suivant.
Dans le petit Larousse on trouve les définitions suivantes:
démocratie : forme de gouvernement dans laquelle l'autorité émane du peuple
peuple :
1/ multitude d'hommes formant une nation
2/ partie la plus nombreuse et la moins riche d'un pays
nation : réunion d'hommes habitant un même territoire, ayant une origine, des
traditions communes, des mœurs semblables et le plus souvent une même langue
A l'heure où la pratique du pouvoir évolue en France, dans les institutions comme
dans l'application des lois il m'a semblé intéressant de publier cet extrait d'un texte
de Christophe Meunier:
"Sans manichéisme simpliste, il semble qu'il y ait tout un dégradé possible, au sein
des systèmes fondés sur le vote, celui-ci ne reflétant semble-t-il jamais l'opinion de
tous les individus :
- dans une démocratie moderne, n'ont pas le droit de vote : les enfants (au moins
les nouveau-nés) et les étrangers (au moins les étrangers vivant ailleurs) – et la
majorité n'a pas tout pouvoir, ayant interdiction d'exterminer les minorités, de manger
de la chair humaine, etc.
- dans une démocratie ancienne, n'ont pas non plus le droit de vote : les femmes et
les indigènes
- dans une démocratie antique, n'ont pas non plus le droit de vote : les esclaves
Au-delà de ces leçons scolaires, je compléterai par l'imagination :
- dans une démocratie aristocratique : les non-membres de familles régnantes (les
roturiers) n'ont pas le droit de vote
- dans une démocratie raciste, les nés "sous-hommes" n'ont pas le droit de vote
- dans une démocratie hindouiste intégriste, les castes inférieures n'ont pas le
droit de vote
- dans une démocratie israélite intégriste, les races non élues de Dieu (ou les
expulsés) n'ont pas le droit de vote
- dans une démocratie catholique intégriste, les non-archevêques (ou les nonchrétiens) n'ont pas le droit de vote
- dans une démocratie militaire, les non-généraux n'ont pas le droit de vote
- dans une démocratie autoritaire, les opposants (ou les non-partisans de la
démocratie : fascistes, royalistes, etc.) n'ont pas le droit de vote – le scrutin nonsecret étant menacé par mitrailleuses
- dans une démocratie sédentaire, les nomades (ou les Sans-Domicile-Fixe) n'ont
pas le droit de vote
- dans une démocratie élitiste, les débiles (ou les médiocres) n'ont pas le droit de
vote
- dans une démocratie indirecte (république), les non-élus n'ont pas le droit de vote
pendant les années entre 2 échéances
- dans une démocratie cultuelle (ou stalinienne), les non-adorateurs du guide
suprême n'ont pas le droit de vote
- dans une démocratie léniniste, les non-membres du parti unique n'ont pas le droit
de vote
- dans une démocratie populaire, les riches n'ont pas le droit de vote
- dans une démocratie payante, les pauvres n'ont pas le droit de vote
- dans une démocratie censitaire, ceux qui ne paient pas l'impôt n'ont pas le droit
de vote".
G20: Résolution finale (en français) (5/4/09)
Grâce au Gouvernement canadien nous avons une traduction en français; sa
lecture montre que sa présentation par la presse française et la communication
gouvernementale était orientée et peu objective. La lutte contre les paradis
fiscaux est épisodique et se réfère à la liste publiée par l'OCDE; remarquons
que cette liste "oublie" de citer l’Etat du Nevada, l’Etat du Wyoming, l’Etat du
Delaware, l’Ile britannique de Man, celle de Jersey, … celle chinoise de Macao
et, pas non plus, le très prospère territoire chinois de Hong-Kong. Il semble
aussi que la réconciliation avec la Chine se fait moyennant des concessions
concernant le Tibet
1. Nous, chefs d’État et de gouvernement du Groupe des Vingt, nous sommes réunis
à Londres le 2 avril 2009.
2. Nous nous trouvons devant la plus grande menace à l’économie mondiale des
temps modernes ; une crise qui s’est approfondie depuis notre dernière rencontre,
qui touche la vie des hommes, femmes et enfants dans tous les pays, et que toutes
les nations doivent s’employer à résoudre en unissant leurs efforts. Une crise
mondiale exige une solution mondiale.
3. Nous partons du postulat que la prospérité est indivisible ; que la croissance, pour
demeurer soutenue, doit être collective ; et que notre plan mondial de relance doit
être centré sur les besoins et les emplois des familles qui travaillent d’arrache pied,
non seulement dans les pays développés, mais aussi dans les marchés émergents
et les pays les plus pauvres du monde, et qu’il doit tenir compte des intérêts à la fois
de la population actuelle et des générations futures. Nous estimons que la seule
base solide pour assurer la pérennité de la mondialisation et l’accroissement de la
prospérité pour tous consiste en une économie mondiale ouverte reposant sur les
principes du marché, une réglementation efficace et de solides institutions
internationales.
4. Nous nous engageons donc aujourd’hui à prendre toutes les mesures nécessaires
pour :
- rétablir la confiance, la croissance et les emplois ;
- restaurer le système financier afin de rétablir les activités de prêt ;
- resserrer la réglementation financière afin de rétablir la confiance ;
- financer et réformer nos institutions financières internationales de façon à
surmonter cette crise et à en prévenir d’autres dans l’avenir ;
- promouvoir le commerce et l’investissement mondiaux et rejeter le protectionnisme,
dans le but de soutenir la prospérité ;
- instaurer une reprise globale, durable et respectueuse de l’environnement.
En agissant de concert pour remplir ces engagements, nous pourrons sortir
l’économie mondiale de la récession et empêcher qu’une telle crise se reproduise
dans l’avenir.
5. Les accords auxquels nous sommes parvenus aujourd’hui, soit de tripler les
ressources dont dispose le FMI en les portant à 750 milliards de dollars, d’appuyer
une nouvelle émission de DTS de 250 milliards de dollars, de soutenir des prêts
additionnels d’au moins 100 milliards de dollars des BMD, de garantir 250 milliards
de dollars pour appuyer le financement du commerce et d’utiliser les ressources
supplémentaires tirées de ventes d’or approuvées par le FMI afin d’accorder du
financement à des conditions de faveur aux pays les plus pauvres, forment un
programme de soutien additionnel de 1,1 billion de dollars visant à rétablir le crédit, la
croissance et les emplois dans l’économie mondiale.
Conjugué aux mesures que chacun de nous a prises sur son territoire, ceci constitue
un plan mondial de relance d’une ampleur sans précédent.
Rétablir la croissance et les emplois.
6. Nous entreprenons un effort concerté de relance budgétaire sans précédent, qui
permettra de maintenir ou de créer des millions d’emplois qui auraient autrement été
perdus et qui, d’ici la fin de la prochaine année, se montera à 5 billions de dollars,
accroîtra la production de 4 p. 100 et accélérera le passage à une économie verte.
Nous sommes résolus à prendre l’éventail de mesures budgétaires soutenues que
requiert le rétablissement de la croissance.
7. Nos banques centrales ont aussi posé des gestes exceptionnels. Les taux d’intérêt
ont été réduits énergiquement dans la plupart des pays, et nos banques centrales se
sont engagées à conserver des politiques expansionnistes tant qu’il le faudra, en
recourant à toute la gamme d’instruments de politique monétaire, notamment les
mécanismes non conventionnels, sans compromettre la stabilité des prix.
8. Nos mesures pour rétablir la croissance ne pourront porter fruit que si nous
restaurons les activités de crédit intérieures et les flux de capitaux internationaux.
Nous avons procuré un vaste soutien à nos systèmes bancaires afin d’injecter des
liquidités, de recapitaliser les institutions financières et de résoudre de façon décisive
le problème des actifs dépréciés. Nous sommes déterminés à prendre toutes les
mesures nécessaires pour rétablir le flux du crédit dans le système financier et
assurer la stabilité des institutions importantes au plan systémique, en mettant nos
politiques en œuvre conformément au cadre convenu par le G20 pour rétablir les
activités de prêt et restaurer le secteur financier.
9. Dans leur ensemble, ces mesures constitueront le plus important stimuli
budgétaire et monétaire et le plus vaste programme de soutien du secteur financier
des temps modernes. En agissant de concert, nous aurons un impact plus grand, et
les mesures d’orientation exceptionnelles annoncées jusqu’ici doivent être prises
dans les plus brefs délais. Aujourd’hui, nous avons également convenu de rendre
disponibles des ressources additionnelles de plus de 1 billion de dollars dans
l’économie mondiale par l’intermédiaire de nos institutions financières internationales
et du financement des opérations commerciales.
10. Le mois dernier, le FMI prévoyait une reprise de la croissance mondiale, en
valeur réelle, qui pourrait dépasser 2 p. 100 d’ici la fin de 2010. Nous sommes
convaincus que les mesures convenues aujourd’hui et notre volonté indéfectible de
travailler ensemble pour rétablir la croissance et les emplois, tout en assurant la
viabilité budgétaire à long terme, accéléreront le retour d’une croissance soutenue.
Nous prenons aujourd’hui l’engagement de mettre tout en œuvre pour obtenir ce
résultat et nous demandons au FMI d’évaluer sur une base périodique les initiatives
prises et les actions qui sont requises à l’échelle mondiale.
11. Nous sommes résolus à assurer la viabilité budgétaire à long terme et la stabilité
des prix et mettrons en place de solides stratégies de retrait des initiatives devant
être prises dans l’immédiat pour appuyer le secteur financier et rétablir la demande
mondiale. Nous sommes convaincus que, en mettant en œuvre les politiques
convenues, nous limiterons le coût à long terme pour nos économies et réduirons
ainsi l’ampleur de l’assainissement des finances publiques qui deviendra nécessaire
à long terme.
12. Nous appliquerons toutes nos politiques économiques de façon concertée et
responsable en ce qui a trait aux répercussions sur d’autres pays et nous nous
abstiendrons de pratiquer des dévaluations de surenchère de nos monnaies, tout en
favorisant un système monétaire international stable et au fonctionnement
harmonieux. Nous souscrirons, maintenant et dans l’avenir, à ce que le FMI exerce
une surveillance franche, impartiale et indépendante sur nos économies et nos
secteurs financiers, les effets de nos politiques sur les autres et les risques qui se
posent à l’économie mondiale.
Resserrer la supervision et la réglementation financières.
13. D’importantes défaillances dans le secteur financier et dans la réglementation et
la supervision financières ont été des causes fondamentales de la crise. La
confiance ne pourra être rétablie qu’une fois que nous aurons de nouveau rendu
notre système financier digne de foi. Nous prendrons des mesures afin d’établir un
cadre de supervision et de réglementation renforcé et plus cohérent à l’échelle
mondiale, à l’endroit du secteur financier dans l’avenir, qui favorisera une croissance
mondiale soutenue et répondra aux besoins des entreprises et des citoyens.
14. Nous convenons tous de veiller à ce que nos systèmes de réglementation
nationaux soient solides. Mais nous convenons aussi d’instaurer la cohérence accrue
et la coopération systématique entre les pays, ainsi que le cadre de normes élevées
internationalement acceptées, dont le système financier mondial a besoin. Le
resserrement de la réglementation et de la supervision doit favoriser la légitimité,
l’intégrité et la transparence ; prémunir contre les risques dans l’ensemble du
système financier ; atténuer plutôt qu’amplifier les cycles financiers et économiques ;
réduire le recours à des sources de financement présentant un risque inconsidéré ;
et décourager la prise de risques excessifs.
Les organismes de réglementation et de supervision doivent protéger les
consommateurs et les investisseurs, renforcer les disciplines visant les marchés,
prévenir les effets négatifs sur d’autres pays, réduire les possibilités d’arbitrage
réglementaire, stimuler la concurrence et le dynamisme et suivre le rythme des
innovations dans le marché.
15. À cette fin, nous mettons en œuvre le Plan d’action convenu à notre dernière
réunion, comme l’indique le rapport d’étape en annexe. Nous avons aussi fait
aujourd’hui une déclaration, Renforcer le système financier. En particulier, nous
convenons
:
- de former le nouveau Conseil sur la stabilité financière (CSF) doté d’un mandat
renforcé, qui succédera au Forum sur la stabilité financière (FSF) et comprendra tous
les pays du G20, les membres du FSF, l’Espagne et la Commission européenne ;
- que le CSF devrait collaborer avec le FMI afin de donner une alerte rapide à l’égard
des risques macroéconomiques et financiers et des actions requises pour les
résoudre ;
- de réformer nos systèmes de réglementation afin que nos autorités puissent cerner
les risques macroprudentiels et en tenir compte ;
- d’élargir la réglementation et la surveillance à tous les instruments, institutions et
marchés financiers importants au point de vue systémique. Ceci comprend, pour la
première fois, les fonds de couverture revêtant une importance systémique ;
- d’approuver et d’appliquer les nouveaux principes rigoureux du FSF en matière de
rémunération et d’encourager des régimes de rémunération viables et la
responsabilité sociale au sein de toutes les entreprises ;
- de prendre des mesures, une fois que la reprise sera assurée, en vue d’améliorer la
qualité, la quantité et la stabilité à l’échelle internationale du capital dans le système
bancaire. Dans l’avenir, la réglementation doit empêcher l’endettement excessif et
exiger la constitution de réserves de ressources en période de prospérité ;
- de sévir contre les administrations qui ne coopèrent pas, y compris les paradis
fiscaux. Nous sommes prêts à appliquer des sanctions pour protéger nos finances
publiques et nos systèmes financiers. L’ère du secret bancaire est derrière nous.
Nous prenons note que l’OCDE a publié aujourd’hui une liste de pays que le Forum
mondial a évalués sur la base des normes internationales en matière d’échange de
renseignements fiscaux ;
- d’exhorter les normalisateurs en comptabilité à travailler dans les plus brefs
délais avec les organismes de supervision et de réglementation en vue de
resserrer les normes touchant l’évaluation et l’établissement de réserves et
d’établir un ensemble unique de conventions comptables de haute qualité qui
s’appliquera
à
l’échelle
mondiale
;
- d’exiger la supervision de la réglementation et l’enregistrement de toutes les
agences de notation afin de s’assurer qu’elles respectent le code de pratiques
international, notamment dans le but de prévenir des conflits d’intérêts
inacceptables.
16. Nous chargeons nos ministres des Finances de mettre en application ces
décisions conformément à l’échéancier fixé dans le Plan d’action. Nous avons
demandé au CSF et au FMI d’assurer un suivi des progrès effectués, en
collaboration avec le Groupe d’action financière et d’autres organismes
compétents, et de présenter un rapport à la prochaine réunion de nos ministres
des Finances, qui doit avoir lieu en Écosse au mois de novembre.
Renforcer nos institutions financières internationales.
17. Les marchés émergents et les pays en développement, qui sont le moteur de
la récente croissance mondiale, se heurtent eux aussi à des difficultés qui
amplifient le ralentissement économique mondial actuel. Le rétablissement de la
confiance mondiale et la reprise économique ne seront possibles que si ces
marchés continuent à recevoir des capitaux. À cette fin, il faudra un renforcement
substantiel des institutions financières internationales, et plus précisément du
FMI. Par conséquent, nous nous sommes engagés aujourd’hui à rendre
disponibles des ressources additionnelles de 850 milliards de dollars, par
l’entremise des institutions financières mondiales, dans le but de stimuler la
croissance dans les marchés émergents et les pays en développement en
contribuant au financement des dépenses anticycliques, de la recapitalisation des
banques, de l’infrastructure et des opérations commerciales ; au soutien de la
balance des paiements, au report de la dette et à l’aide sociale.
À cette fin, nous avons convenu d’accroître les ressources mises à la disposition
du FMI grâce à un financement immédiat de 250 milliards de dollars assuré par
les membres, qui sera par la suite incorporé à de Nouveaux accords d’emprunt
sensiblement accrus et élargis, qui pourraient atteindre jusqu’à 500 milliards de
dollars, et nous envisagerons l’emprunt sur les marchés au besoin ; nous
sommes en faveur d’une augmentation substantielle - au moins 100 milliards de
dollars - du crédit accordé par les banques multilatérales de développement
(BMD), notamment aux pays à faible revenu, et nous veillerons à ce que toutes
les BMD disposent des capitaux dont elles ont besoin.
18. Il est primordial que ces ressources puissent être utilisées de manière efficace
et souple afin de stimuler la croissance. À cet égard, nous nous réjouissons des
progrès réalisés par le FMI en ce qui a trait à sa nouvelle marge de crédit flexible
et à son cadre réformé de crédit et de conditionnalité, qui lui permettront de
s’assurer que ses facilités remédient efficacement aux causes sous-jacentes des
besoins de financement relatifs à la balance des paiements des pays, notamment
la contraction des flux de capitaux externes destinés aux secteurs bancaires et
commerciaux. Nous appuyons en ce sens la décision du Mexique, qui cherchera
à obtenir une marge de crédit flexible.
19. Nous avons convenu d’appuyer une émission générale de DTS, qui injectera
250 milliards de dollars dans l’économie mondiale et permettra d’accroître la
liquidité, ainsi que la ratification d’urgence du quatrième amendement.
20. Pour que nos institutions financières puissent gérer la crise actuelle et
prévenir les crises futures, nous devons renforcer leur pertinence, leur efficacité
et leur légitimité à long terme. Par conséquent, outre l’augmentation substantielle
des ressources convenue aujourd’hui, nous sommes déterminés à réformer et à
moderniser les institutions financières internationales afin qu’elles puissent aider
adéquatement les membres et les actionnaires à relever les nouveaux défis qui
les attendent. Nous réformerons leur mandat, leur portée et leur gouvernance afin
qu’ils rendent compte des changements survenus dans l’économie mondiale et
des nouveaux défis de la mondialisation, et que les économies émergentes et en
développement, y compris les plus pauvres, puissent avoir une plus grande voix
au chapitre et être mieux représentées. Nous prendrons aussi des mesures pour
accroître la crédibilité et améliorer la reddition de comptes des institutions en
améliorant, entre autres, la surveillance stratégique et la prise de décisions. À
cette fin :
- nous nous engageons à mettre en œuvre les réformes des quotes-parts et de la
participation au FMI, qui ont été convenues en avril 2008, et à demander au FMI
d’effectuer son prochain examen des quotes-parts avant janvier 2011 ;
- nous convenons en outre que les gouverneurs du fonds devraient participer
davantage à l’orientation stratégique du FMI et améliorer sa reddition de comptes
-
nous nous engageons à mettre en œuvre les réformes de la Banque mondiale
qui ont été convenues en octobre 2008. Nous attendons avec impatience les
recommandations qui seront formulées lors des prochaines réunions,
notamment sur l’accélération des réformes de la participation et de la
représentation, lesquelles devront être approuvées avant les réunions du
printemps 2010 ;
- nous reconnaissons que les dirigeants et les cadres supérieurs des institutions
financières internationales devraient être nommés en fonction d’un processus de
sélection ouvert, transparent et fondé sur le mérite ;
- sur la base des examens actuels du FMI et de la Banque mondiale, nous
demandons au président, en collaboration avec les ministres des Finances du
G20, de mener de vastes consultations ouvertes et de présenter, à la prochaine
réunion, des projets de réformes visant à améliorer la capacité de réaction et
d’adaptation des IFI.
21. Outre la nécessité de réformer nos institutions financières internationales pour
qu’elles puissent relever les nouveaux défis de la mondialisation, nous convenons
qu’il serait souhaitable de rallier un nouveau consensus mondial sur les valeurs et
les principes fondamentaux qui favoriseront une activité économique durable.
Nous sommes en faveur d’un dialogue sur l’établissement d’une telle charte, et
proposons de poursuivre ces discussions à notre prochaine réunion. Nous
prenons note des travaux amorcés au sein d’autres instances à cet égard et
espérons avoir l’occasion d’approfondir la discussion sur une charte pour l’activité
économique durable.
Résister au protectionnisme et promouvoir le commerce et l’investissement
mondiaux.
22. La croissance du commerce mondiale a soutenu l’essor de la prospérité
pendant un demi-siècle. Or, cette croissance accuse une baisse pour la première
fois depuis 25 ans. Le recul de la demande est exacerbé par les pressions
protectionnistes grandissantes et la contraction du crédit commercial. Il est
essentiel de redynamiser le commerce et l’investissement à l’échelle
internationale afin que la croissance mondiale reprenne. Nous ne commettrons
pas l’erreur de retomber dans le protectionnisme comme par le passé. À cette fin:
- nous réitérerons l’engagement pris à Washington : nous nous abstiendrons de
dresser de nouveaux obstacles à l’investissement et au commerce des biens et
des services, d’imposer de nouvelles restrictions à l’exportation ou d’appliquer
des mesures entrant en conflit avec les principes de l’Organisation mondiale du
commerce (OMC) pour stimuler les exportations. En outre, nous rectifierons
rapidement la situation si de telles mesures sont prises. Nous nous engageons à
respecter cet engagement jusqu’à la fin de 2010 ;
- nous réduirons au minimum les effets négatifs sur le commerce et
l’investissement de nos plans d’action nationaux, ce qui comprend les politiques
budgétaires et les mesures prises pour venir en aide au secteur financier. Nous
ne nous replierons pas dans le protectionnisme financier, notamment dans des
mesures qui restreignent les mouvements de capitaux à l’échelle mondiale,
surtout vers les pays en développement ;
- nous aviserons rapidement l’OMC si de telles mesures sont prises et nous
demandons à celle-ci, et à d’autres organes internationaux, selon leur mandat
respectif, de surveiller la mesure dans laquelle nous respectons ces
engagements et de publier des rapports trimestriels à cet égard ;
- nous prendrons parallèlement toutes les mesures possibles pour promouvoir et
favoriser le commerce et l’investissement ;
- nous débloquerons un minimum de 250 milliards de dollars au cours des deux
prochaines années en vue de soutenir le financement des transactions
commerciales par l’intermédiaire de nos organismes de crédit à l’exportation et
d’investissement et des BMD. Nous demandons également à nos organismes de
réglementation de tirer parti des flexibilités offertes par les exigences relatives au
capital servant au financement des transactions commerciales.
23. Nous demeurons résolus à parvenir à un résultat ambitieux et équilibré dans
le Cycle de Doha pour le développement, dont l’aboutissement est requis de
toute urgence. Une telle issue pourrait injecter dans l’économie mondiale au
moins 150 milliards de dollars par année. Pour atteindre cet objectif, nous
sommes déterminés à mettre à profit les progrès déjà réalisés, y compris en ce
qui concerne les modalités.
24. Nous accorderons une attention renouvelée et politique à cet enjeu crucial au
cours des mois à venir et nous profiterons de nos travaux en cours et de toutes
les réunions internationales pour accélérer ces progrès.
Assurer une reprise équitable et durable pour tous.
25. Nous sommes attachés non seulement à assurer une reprise de la
croissance, mais également à jeter les bases d’une économie mondiale qui soit
juste et durable. Nous reconnaissons que la crise actuelle a un effet
disproportionné sur les populations les plus vulnérables dans les pays les plus
pauvres et sommes conscients qu’il est de notre responsabilité collective
d’atténuer les incidences sociales de la crise afin de limiter les dommages à long
terme sur le potentiel mondial. À cette fin :
- nous maintenons notre engagement antérieur d’atteindre les Objectifs du
Millénaire pour le développement et de respecter nos promesses respectives de
dons en matière d’aide publique au développement, y compris nos engagements
quant à l’aide pour le commerce, à l’allégement de la dette et au Plan d’action de
Gleneagles, plus particulièrement en ce qui concerne l’Afrique subsaharienne ;
- les mesures et les décisions que nous avons prises aujourd’hui permettront
d’affecter 50 milliards de dollars à la protection sociale, à la relance du commerce
et à la protection du développement dans les pays à faible revenu, dans le cadre
de la hausse substantielle du soutien en cas de crise qui est apporté à ces pays,
à d’autres pays en développement et à des marchés émergents ;
- nous mettrons à la disposition des pays les plus pauvres des ressources
destinées à la protection sociale grâce à un investissement dans la sécurité
alimentaire à long terme et à des contributions bilatérales volontaires au fonds
d’aide aux pays vulnérables de la Banque mondiale, notamment à la facilité pour
la crise des infrastructures et au fonds d’intervention sociale rapide ;
- nous nous sommes engagés, conformément au nouveau modèle de revenus, à
utiliser les liquidités supplémentaires générées par la vente concertée d’une
partie de la réserve d’or du Fonds monétaire international, ainsi que les revenus
excédentaires, pour fournir un financement concessionnel et flexible à hauteur de
6 milliards de dollars aux pays les plus pauvres pour les deux à trois prochaines
années. Nous invitons le Fonds monétaire international à présenter des
propositions concrètes aux réunions du printemps ;
- nous avons convenu d’examiner la flexibilité du Cadre de viabilité de la dette et
de demander au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale d’en faire
rapport au Comité monétaire et financier international et au Comité de
développement au cours des assemblées annuelles ;
- nous enjoignons les Nations Unies, en collaboration avec des institutions
mondiales, d’instaurer un mécanisme efficace pour surveiller les répercussions de
la crise sur les pays les plus pauvres et les plus vulnérables.
26. Nous sommes conscients de la dimension humaine de la crise. Nous nous
engageons à soutenir les personnes éprouvées par la crise en créant des
possibilités d’emplois et en prenant des mesures de soutien du revenu. Nous
instituerons un marché du travail juste et favorable à la famille tant pour les
femmes que pour les hommes. Nous avons accueilli avec satisfaction les rapports
issus du London Jobs Conference et du Sommet social de Rome ainsi que les
principes clés qu’ils ont proposés. Afin de soutenir l’emploi, nous stimulerons la
croissance, investirons dans l’éducation et la formation et aurons recours à des
politiques dynamiques relatives au marché du travail orientées vers les plus
vulnérables. Nous demandons à l’Organisation internationale du Travail, en
collaboration avec d’autres organismes compétents, d’évaluer les mesures déjà
prises et celles qui devront être appliquées dans le futur.
27. Nous avons convenu de faire le meilleur usage possible de l’investissement
financé par des programmes de stimulation financière en vue d’atteindre notre
objectif consistant à assurer une reprise robuste, durable et écologique. Nous
opérerons le passage vers des technologies et des infrastructures propres,
novatrices, éco-efficaces et à faible émission de carbone. Nous encourageons les
BMD à contribuer pleinement à la réalisation de cet objectif. Nous répertorierons
les mesures qui permettront d’édifier des économies durables et nous
travaillerons en collaboration à leur mise en application.
28. Nous réitérons notre volonté de nous attaquer à la menace d’un changement
climatique irréversible, selon le principe des responsabilités communes, bien que
différenciées, et à parvenir à une entente à la Conférence des Nations Unies sur
les changements climatiques qui aura lieu en décembre 2009 à Copenhague.
Concrétiser nos engagements.
29. Nous nous sommes engagés à travailler de concert, de toute urgence et avec
détermination, pour traduire ces mots en gestes concrets. Nous avons convenu
de nous réunir à nouveau d’ici la fin de l’année afin d’examiner l’état
d’avancement de nos engagements".
La face sombre d''Hadopi:
la voie ouverte aux écoutes sur internet
Jean-Louis Guignard le lundi 20 avril 2009
Protéger les droits des artistes et des maisons de disque est légitime; mais on ne peut
que s'étonner de l'insistance à vouloir faire une loi inefficace, contreproductive,
technologiquement incorrecte, remise en question par les pays qui l'avaient adoptée,
liberticide et contraire à la législation européenne. L'insistance de la France, envers et
contre tous, à imposer son système ne tiendrait elle pas à un autre aspect passé sous
silence et prévu dans l'amendement 50 (voté) d'évaluer les expérimentations de
reconnaissance et de filtrage de contenu…. ouvrant la voie aux écoutes sur internet
hors mandat judiciaire? N'imaginant pas la moindre incompétence de nos "élites" on est
amené à penser qu'il y a une autre volonté cachée.
Faisabilité de la loi
Les 30 et 31 mars devant des bancs pour le moins clairsemés de l'Assemblée, la
Ministre Christine Aubanel et le rapporteur Franck Riester ont fait adopter tous les
articles et amendements sans répondre aux questions sur la faisabilité technique de la
loi, tout bonnement parce que la plupart des questions légitimes ne pouvaient trouver
réponse.
En particulier tous les échanges de fichiers sortant du cadre d'internet sont oubliés
comme l'échange de CD et DVD gravés et surtout de disques durs et clés USB ( taxés
comme on aime bien le faire en France) ouvrant la voie à une recrudescence
d'échanges de la main à la main poussant les pirates à télécharger d'un coup des
bibliothèques entières (au lieu de ne télécharger qu'un titre à la demande!
Les échanges "peer to peer" sont particulièrement visés et on observera dans un
premier temps un recul des échanges permettant au Gouvernement de crier victoire;
cette victoire à la Pyrrhus relancera les moyens classiques car la piratage rime plus
avec "streaming" qu'avec téléchargement sans oublier les forums comme Rapidshare,
Megaupload ou autre "newsgroup" ou forums mondiaux lieux d'échanges anonymes
pointant vers des dossiers archivés hébergés par des serveurs à l'étranger ?
A titre d'exemple citons le réseau privé iPredator, hébergé en Suède par le site Pirate
Bay; moyennant un abonnement minime de 5€ par mois les internautes disposent d'un
réseau privé crypté et anonyme. Impossible aux ayants droit de surveiller ce que vous
faites ni de savoir quelle adresse IP est en train de télécharger. Le paradoxe de la loi
Hadopi sera de pousser les internautes à recourir à de tels services.
Il est évident que les éditeurs de logiciels proposeront rapidement des versions
"anonymisées" et "cryptées" de leur logiciels comme Tor ou Freenet….impossible de
savoir ce que fait l'internaute! Le législateur sera donc amené à interdire les logiciels
garantissant l'anonymat des utilisateurs, anonymat qui devrait être un droit fondamental
des citoyens.
Désaveu européen
Le Parlement européen a à plusieurs reprises, à la quasi unanimité, parlementaires
français inclus, voté des mesures faisant de l'accès à internet un droit fondamental et
interdisant la coupure de l'accès comme sanction.
Sanction injustifiées
Les solutions pour recouper adresse IP et identité réelle du "pirate" sont illusoires; il est
en effet très facile de se brancher sur une "box" en WiFi et de casser la clé de
chiffrement ….et cela ne risque pas de changer vue l'inefficacité des protections.
Hadopi sera une machine à fabriquer des sanctions injustes sans recours
judicaire réel puisqu'elle s'attache non pas à l'identité du pirate mais au titulaire
de l'abonnement.
Au delà de la pantalonnade du premier vote parlementaire la liste des
imperfections et des carences de la loi sont tels, qu'à peine votée elle sera aussi
obsolète et inappropriée que la loi Dadvsi et pourra être enseignée comme un
exemple de loi liberticide et absurde à moins que la finalité soit un contrôle accru
d'internet et des internautes-citoyens?
La Chine prépare sa sortie par le haut (3/5/09)
Sortie de crise: les perdants et les gagnants
La Chine prépare sa sortie par le haut; il semble que nous ne sommes pas assez
réactifs!
Jean-Louis Guignard, paris le 3 mai 2009 (avec la participation de Paul Clerc-Renaud)
L'Europe et plus particulièrement la France sera-t-elle en position de profiter de la
reprise? Verra-t-on dans quelques années un académicien chinois écrire un livre dont le
titre pourrait être "quand la France s'éveillera"? Il semble qu'il sera nécessaire de revoir
comment sont sélectionnés nos élites (autoproclamées).
2010, l'Exposition Universelle de Shangai et l'émergence de la Chine au premier plan
va provoquer des changements tectoniques dans l'économie mondiale dont il faudra
tirer les conséquences par anticipation en urgence sur les plans politiques, micro et
macro économique ainsi que l'orientation stratégique de nos industries.
L'année 2008 s'est ouverte en Chine dans un contexte inflationniste considérable
(énergie, matières premières, alimentaire, coûts salariaux dopés par une pénurie de
main d'œuvre et le nouveau code du travail) suivie par une situation de déflation et
l'anémie de son principal moteur qu'est l'exportation du secteur industriel. Fin 2008 un
plan de relance de 450 milliards d'Euros est mis rapidement en place (15% du PNB!).
2009 montre déjà des signes de restructuration express et de reprise:
Les vingt millions de travailleurs licenciés par les provinces de l'est du pays ont été
soit réembauchés soit digérés par leur province d'origine. Par exemple les autorités du
Guagdong ont réussi à gérer les aspects sociaux de ces mouvements.
Dès 2007 les autorités chinoises et provinciales ont favorisé la fermeture de
dizaines de milliers d'usines afin de permettre aux plus grandes, plus modernes et
fortes financièrement, de se renforcer et de monter en gamme profitant d'une
concurrence réduite et de la fuite des clients étrangers vers des fournisseurs plus
fiables.
Les chiffres du premier trimestre 2009 montrent une consommation en hausse
(+16% pour le commerce de détail), une production industrielle en hausse (+8,3% en
mars et 5,1% en tendance annuelle) et une hausse de 24% des prêts bancaires!
Certes de nombreux problèmes sont à résoudre mais les dirigeants, ainsi que les
milieux d'affaires, préparent la prochaine étape:
Développement international des entreprises chinoises dans les secteurs
stratégiques, matières premières, la technologie et les services. La Chine a profité dela
baisse des cours pour constituer d'énormes réserves stratégiques. La participation
financière encore modeste au capital de entreprises européenne de 1,3 milliards de
dollars en 2008 devrait exploser compte tenu de ses réserves de 2 trillards de dollars et
de la faible valorisation actuelle.
La Chine fait environ 20% de la population mondiale avec une part de l'activité
mondiale de 11% et de 8% du commerce mondial. En 1978 le poids économique de la
Chine correspondait à celui de la Hollande.
Développement rapide des infrastructures, du service santé, éducation, retraites et
consommation des ménages dont la part devrait passer rapidement de 35% du PIB à
50%.
Passage dans le peloton de tête dans les technologies de pointe:
Ø Dans le domaine des nouvelles énergies la Chine va chercher le leadership
mondial en particulier en matière de véhicules électriques et des batteries. Il est
regrettable que les lobbies, en particulier pétrolier, ait eu la peau des véhicules
électriques il y a plus de dix ans! General Motors (GM) aurait pu prendre le virage de
l’auto « verte » dès la fin des années 1990. Mais elle a préféré tuer son projet dans
l’œuf. La EV1 de GM, première auto électrique de série (disponible sous contrat de
location uniquement) 100% non polluante a connu un succès fulgurant en Californie et
en Arizona à la fin des années 1990. Pourtant, les 800 véhicules loués ont été repris
pas le constructeur à l’échéance du contrat de location, après trois ans de bons et
loyaux services. L'industrie française, avec retard, a misé sur les véhicules hybrides qui
ne contrarient pas trop le lobby pétrolier et la volonté d'aller vers le tout électrique exige
une forte incitation gouvernementale récente. La Chine maitrisera toute la filière énergie
nouvelles en 2020.
Ø La filière aéronautique / Spatial profite du marché intérieur chinois, le premier
mondial. La Chine vient de lancer son deuxième satellite COMPASS afin de
concurrencer les réseaux GPS et le Gallileo européen avec lequel elle était associée au
départ…mais depuis 2003 l'Europe n'a réussi qu'à envoyer une sonde d'essais.
Ø Les technologies de l'information sont dans ce pays déjà dans le peloton de tête;
avec le premier parc téléphonique mondial et le premier opérateur mobile avec 450
millions d'abonnés et 450 millions d'internautes. La Chine est en mesure d'imposer ses
standarts alors que notre moteur de recherche européen QUAERO qui ambitionnait de
détroner GOOGLE ne trouve toujours pas son démarreur au bout de quatre ans.
Ø Les recherches dans les Agro/biotechnologies sont prioritaires suite aux
menaces de pénuries sur le marché des denrées et des biocarburants. La Chine n'a
pas à se soucier des lobbies anti OGM ou cellules souches.
Ø La Chine c'est aussi 6 millions de diplômés de l'enseignement supérieur chaque
année, 4 millions de brevets déposés en 2008.
Il ya quatre ans DDF avait vanté au cours d'un colloque les réformes engagées en 1998
au Canada. Aujourd'hui ce pays résiste plutôt bien à la crise. Il n'est jamais trop tard
mais le temps passé exigera de plus en plus d'efforts de plus en plus douloureux.
Projet Gutenberg - Contrôlez votre ordinateur par la pensée (30/5/09)
Humeur du jour
1 - Projet Gutenberg
Vous avez envie de découvrir la princesse de Clèves, Zola ou les œuvres littéraires
cultes…mais vous n'avez pas les ouvrages sous la main ! Rendez vous sur le site du
projet Gutenberg
www.gutenberg.org/browse/languages/fr
Ce site colossal vous propose de télécharger des œuvres intégrales tombées dans le
domaine public. Il est assez pénible à lire en ligne mais on peut imprimer, parcourir
certains passages, effectuer des recherches au sein du texte et retrouver rapidement
des passages. C'est aussi un outil fantastique pour découvrir une langue étrangère.
Les politiques qui se piquent de littérature pourront frimer sans avoir à rougir.
2 - Contrôlez votre ordinateur par la pensée
Science fiction ou réalité d'aujourd'hui? La Société OCZ commercialise le casque
NIA qui capte vos signaux bioélectriques et les transmet à votre ordinateur! C'est
simple et ça marche! Ce casque capte quatre types d'activité électrique que vous
générez:
La tension musculaire, la direction du regard et deux formes d'ondes cérébrales
(alpha et béta)
Ce casque est actuellement principalement utilisé pour les jeux mais je vous laisse
imaginer toutes les applications potentielles si on y ajoute la commande par les
gestes devant une caméra. En particulier le contrôle de vos ondes alpha permet de
vous mettre dans un état quasi hypnotique! L'utilisation malveillante ou même
policière de tels systèmes ouvre la porte au meilleur des mondes (Brave New World /
Huxley) et à un début de contrôle de la pensée et des sensations.
3 - La France peut encore s'endetter grâce à l'Euro !
L’Agence France Trésor qui gère la dette de l’Etat va emprunter cette année, sur les
marchés financiers, plus de 140 milliards d’euros au taux d’intérêt d’environ 4,4 %
pour couvrir les déficits publics annoncés et rembourser la dette venue à échéance.
Une dette de plus de 1 450 milliards détenue à 60 % par des investisseurs étrangers
qui exigent d’être remboursés !
Faites votre devoir citoyen par votre déclaration , votre IRPP sert à peine à couvrir la
charge de la dette
Sortie de crise par Candide (9/6/09)
L’histoire se passe dans un village perdu qui vit du tourisme, sauf qu'à cause de la
crise il n'y a plus de touristes. Tout le monde emprunte à tout le monde pour
survivre. Plusieurs mois passent, misérables. Arrive enfin un touriste qui prend une
chambre. Il la paie avec un billet de 100 € qu’il pose sur le comptoir de la réception.
Le touriste n'est pas plutôt monté dans sa chambre que l'hôtelier court porter le billet
chez l’épicier, à qui il doit justement cent euros. L’épicier va aussitôt porter le billet au
paysan à qui il a acheté ses légumes. Le paysan, à son tour, se dépêche d'aller
payer sa dette au boulanger qui lui fait crédit pour son pain quotidien. Puis le
boulanger tout content donne rendez-vous à la fille avec laquelle il s’adonne aux
joies du plaisir extra conjugal à qui il doit quelques passes. La belle, boucle la
boucle, en se rendant à l'hôtel pour rembourser l'hôtelier qu'elle ne payait plus quand
elle prenait une chambre à l'heure. Comme elle dépose le billet de 100 € sur le
comptoir, le touriste, qui venait dire à l'hôtelier que l’endroit ne lui plaisait pas et qu’il
n'en
voulait
plus,
ramasse
prestement
son
billet
et
disparaît.
Moralité : Rien n'a été dépensé, ni gagné, ni perdu. N'empêche que plus personne
dans le village n'a de dettes. N'est-ce pas ainsi qu'on est en train de résoudre la
crise. mondiale ?
Jean-Louis Guuignard
Il y a un certain bon sens sur le net!
A propos de l'emprunt d'Etat (28/6/09)
L'annonce d'un emprunt d'Etat a de quoi interpeller! On décide d'un emprunt sans
savoir pour quoi, ni son montant, ni ses modalités. Le nouveau gouvernement est
réuni le dimanche, toute affaire cessante, pour essayer de lui donner un sens.
Lorsque l'on reprend les cours d'économie de Raymond Barre, on s'aperçoit qu'une
des première règle pour l'Etat est de gérer globalement recettes et dépenses au
mieux; le budget est un tout qu'il convient d'optimiser.
Cet emprunt est en outre une vision étatiste de l'économie; ne faudrait il pas mieux
inciter les entreprises à investir dans les domaines d'avenir directement par des
incitations fiscales plutot que de passer par les fourches caudines d'une
administration qui n'a pas les compétences nécessaires et qui ajoutera des coûts et
des délais aux décisions industrielles..
Je pense qu'il est préférable de ne pas souscrire à un emprunt à un taux non indexé
sur l'inflation car il est vraisemblble que la dette abyssale de la France sera en bonne
partie payée par une forte inflation dès que la reprise pointera. Avec une fiscalité sur
les intérets non déduits de l'inflation on va vers une démarche de duppes.
Une démarche intéressante serait un emprunt obligatoire aux bénéficiaires du
bouclier fiscal à un taux inférieur à l'inflation pour le service de la dette.
Jean-Louis Guignard