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VELO-CLUB
EGUILLEN
Compte rendu « 24 Heures du Mans Vélo » par E. Santune, dit ‘0$’ !
LE MANS : 24 HEURES DE GARDE A VELO POUR 8 EGUILLENS
Nous voici 8 Eguillens partis sur les lieux des mythiques exploits de Juan Manuel FANGIO, Jim CLARKE ou autre Steve Mac
QUEEN. Christian, Didier, Maxime, Nicolas, Patrice, Philippe, Vincent et Eric font partie de cette expédition inédite pour le
club.
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Dès notre arrivée, le vendredi après-midi, nous sommes immergés dans l’ambiance très « compète » de ce haut lieu du
sport automobile qu’est le circuit BUGATTI.
Des essais privés de prototypes, l’aéroclub mitoyen, la ronde des motards, le karting Alain PROST, l’aéromodélisme voisin,
nous rappellent que nous sommes bien au pays de la mécanique qui nous fait l’honneur d’accueillir la petite reine, l’espace
d’un week-end (date anniversaire de la mort de M. Ettore BUGATTI, le 21 AOÛT 1947,à l’âge de 66 ans).
Le samedi matin, le Défi Vélo Club d’Eguilles (dossard n°441) et le Team Ricci VCE (dossard n°440) prennent possession du
paddock et profitent d’une heure de reconnaissance du célèbre circuit.
A 15 heures, peu après les hymnes officiels de tous les pays représentés, le tintement de la cloche annonce le départ
légendaire. Dans une effervescence indescriptible, Philippe et Nicolas assurent le sprint traditionnel au milieu de 386
concurrents et les premiers tours de circuits sous une chaleur écrasante. Un flot d’émotions spécifiques aux évènements
hors du commun, envahit alors chacun de nous.
La canicule, le brouhaha de la foule, la brise brûlant la gorge et surtout le rythme endiablé des grosses « écuries » rendent
les premières heures infernales et nous contraignent à raccourcir les relais terriblement éprouvants (7 tours d’affilée
pendant environ 45 minutes).
Aux premières heures de la nuit, dans une température particulièrement douce, les rendements s’améliorent, les
sensations sportives également. Nos deux équipes enchainent alors les tours d’un circuit parfaitement éclairé. Vers 23
heures, un violent orage éclate et la foudre met hors service le système de comptage informatisé (c’est dommage car nous
revenions irrésistiblement sur la tête de la course…). C’est à ce moment de la compétition que les sensations atteignent
leur paroxysme. La piste, seule éclairée dans la pénombre, nous offre des jeux de reflets agrémentés par la luisance des
pneus mouillés et le scintillement des feux rouges imposés à la poupe de nos engins.
L’annonceur nous exhorte à la prudence car les conditions d’adhérence dans les grandes courbes se sont considérablement
dégradées et les chutes se multiplient. Ce risque latent, au pouvoir excitant, nous stimule.
Pour les coéquipiers qui ne roulent pas, il est quasiment impossible de dormir ; se reposer sur une chaise longue tout au
plus.
Suite à l’enthousiasme de la nuit palpitante, la fatigue croissante, le manque de sommeil et l’inconfort de notre « box »
rendent la matinée plus laborieuse. Sur la piste, si les équipes qui jouent le « scratch » assurent toujours des cadences
inhumaines (record du tour 5minutes et 14 secondes : moyenne 48 km/h), les autres participants piochent dans leurs
ressources pour assurer un tempo décent (les solos roulent déjà depuis plus de 20 heures…). Quelques heures à peine de
lassitude qui précèdent l’apothéose de l’arrivée.
Retour à l’ambiance compétition pour un final digne de Grand Prix.
Dans le tumulte général, le duo ZEB / VINCE assurent le vingt-huitième et dernier relais, celui du sprint final. Evidemment,
Vincent ne peut s’empêcher de faire la pancarte…
Que ce soit sur la piste, dans les stands ou dans les tribunes, une liesse populaire embrase la ligne d’arrivée et clôture ces
deux tours d’horloge peu ordinaires durant lesquels nous aurons vécu une nouvelle aventure sportive et collective riche en
sensations.
Nous sommes venus, nous avons vu, mais hélas… nous n’avons pas vaincu. Nous laissons cette lourde tâche à nos
successeurs afin qu’ils continuent à écrire avec humilité l’histoire de notre club.
Un petit clin d’œil pour notre poisson pilote du week-end, un postier néo-zélandais de 62 ans, rencontré à l’hôtel et inscrit
en solo. Il aura effectué 556 kilomètres en solitaire et partira dans deux jours pour Washington afin d’y rééditer son exploit
le week-end prochain. Bravo Colin, un de ces champions anonymes que l’on a la chance de rencontrer que dans ce type
d’évènement !

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