Un New Morning comblé pour un intense Love Supreme

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Un New Morning comblé pour un intense Love Supreme
Mardi, 03 Mars 2015 23:47 | Écrit par Franck Bergerot
C’était il y a cinq jours, avant que ne soit rétabli la chronologie de ce blog, Christophe Dal Sasso et Lionel
Belomondo redonnait leur version en big band du fameux Love Supreme de John Coltrane. Faute d’avoir rédigé
dans la nuit et d’avoir vidé mes poches de pantalon de mes notes avant ma lessive du week end, les détails se
sont estompés mais le souvenir reste ému.
Christophe Dal Sasso (flûte, arrangements), Erick Poirier, Julien Alour, David Dupuis
(trompette), Jerry Edwards, Bastien Ballaz (trombone), Bastien Stil (tuba), Dominique Mandin
(sax alto), François Théberge (saxes alto et ténor), David El Malek, Lionel Belmondo (sax ténor),
Laurent Fickelson (piano), Simon Tailleu (contrebasse), Dré Pallemaerts (batterie). Arrivé directement, sans dîner, de onze intenses heures de bureau dans un New Morning des grands soirs,
lorsque le public déborde dans le couloir de sortie… La fin de la première partie fera office de palier de
décompression, sur les derniers arpèges d’un solo très applaudi de David El Malek pour Naima, puis… India ?
J’ai le souvenir d’un final en forme de trio a capella des trois ténors, très libre, très joyeux, qui m’inspire quelque
interrogation sur ce qu’aurait pensé Lionel Belmondo d’un trio du même accabit joué, disons par John Surman,
Mike Osborne et Alan Skidmore.
Mais voici déjà l’entracte. Je noie ma faim dans une grande mousse dont je barbouille quelques joues
embrassées, serrant quelques mains moins intimes. Et revoici l’orchestre, et voici Love Supreme et mes
souvenirs ne sont pas plus nets, sinon ceux d’une bourrasque sonore qui balaie toutes les réserves que peut
inspirer l’idée même de reprendre le monument de Coltrane, au profit du bonheur du “live”, de la résurgence du
vivant, Belmondo le plus sincèrement coltranien, Fickelson tynerien à la lettre, El Malek dans une espèce de
d’hybride giantstepoturnerien (c’est drôle ce nom de Turner, celui d’un peintre dont la peinture m’évoque
Coltrane comme aucune autre), Julien Alour… disons sixtie­hubbardien, Bastien Stil dans un stop chorus
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ébouriffant qui ne ressemblait probablement à rien qu’à lui­même (que je n'avais pas jusque là l'honneur de
connaître, tout du moins en soliste), le tout porté par un Dré Paelemaerts elvinjaune, mais d’un jaune qui se
serait irisé à l'entrée dans le XXIe siècle, le surtout ponctué en un rite grandiose par cet orchestre digne, sous la
plume de Dal Sasso et galvanisé par Belmondo, du grand rassemblement des bêtes pour le meurtre du renard
dans L’Ane culotte d’Henri Bosco. Tout cela qui fit qu’au­delà du plaisir combiné du “live” et du déjà entendu,
on se dissolvait dans une espèce de bonheur collectif que pansa avant de nous laisser partir dans le froid, un bis
sur le Naima de la première partie. Franck Bergerot
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