L`eau propre est la base de toute vie, tandis que l`eau polluée

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L`eau propre est la base de toute vie, tandis que l`eau polluée
UNICEF/HQ00-0578/Shehzad Noorani
L’eau propre est la base de toute vie, tandis
que l’eau polluée génère des maladies et détruit l’environnement. Le manque d’eau affecte
particulièrement la population du continent
africain, les habitants des zones rurales et les
enfants. La situation est analogue à de nombreux endroits: les puits et les systèmes
d’adduction d’eau existants ne fonctionnent
pas parce que les pièces de rechange manquent
ou que personne n’assure la maintenance.
Durant les périodes de sécheresse devenues
plus longues, les sources d’eau tarissent. Les
gens prennent l’eau dans des sources polluées
et se lavent dans des mares plates creusées à la
main. Il n’y a pas de clôtures et d’installations
pour éloigner le bétail des sources d’eau potable. Environ 946 millions de personnes doi-
vent faire leurs besoins dans la nature car elles
manquent des installations sanitaires les plus
rudimentaires. Des règles d’hygiène élémentaires comme le lavage des mains après être allé
aux toilettes n’ont pas cours, car il n’y a pas
d’eau.
Les effets du manque d’eau sont graves pour
les enfants. L’ingestion d’eau polluée provoque la diarrhée, conduit à la déshydratation
et à des troubles de l’assimilation des aliments.
Près de 1000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour de maladies diarrhéiques
causées par l’absence d’accès à l’eau potable et
le manque d’installations sanitaires et
d’hygiène. Les enfants séropositifs souffrent
particulièrement du manque d’eau potable.
Leur système immunitaire affaibli ne résiste
pas aux attaques de diarrhée. Le manque
d’accès aux installations sanitaires prive les
enfants des conditions d’hygiène nécessaires à
un bon développement. L’absence d’hygiène
est à l’origine de nombreuses maladies comme
les infections des voies respiratoires. Le risque
de contracter la malaria augmente aussi. Les
maladies parasitaires, les inflammations de la
peau et des yeux sont autant d’obstacles dans
la vie des enfants.
Le manque d’accès à l’eau comporte aussi des
effets indirects sur les enfants. Au lieu d’être
en classe et d’étudier, des filles et des garçons
passent, avec leurs mères, quatre à huit heures
par jour sous une chaleur écrasante pour rapporter de l’eau à la maison depuis un puits
éloigné. En réalité, les enfants sont trop petits
et trop frêles pour tenir en équilibre sur leurs
têtes les grands seaux remplis d’eau à ras bord.
Il n’est possible d’éviter ces marches quotidiennes et les maladies dangereuses que si
l’eau est disponible au village, que l’habitation
est dotée de latrines et qu’un savon est à disposition au lavoir.
L’UNICEF encourage depuis des années la
construction de puits. Pour que ces puits continuent de fonctionner même durant les périodes
de sécheresse, l’eau est souvent pompée à
40 ou 50 mètres de profondeur. Si la nappe
phréatique est à une hauteur suffisante, les puits
creusés manuellement, d’une profondeur de
cinq mètres au moins, font l’affaire. L’UNICEF
aide à équiper les forages de pompes manuelles
simples et uniformes. Ceci facilite l’instruction
des équipes de maintenance et la mise à disposition de pièces de rechange. L’UNICEF aide
aussi à restaurer des puits déjà existants et à les
surveiller. Des bénévoles sont formés à cet effet
dans les régions concernées; ce sont eux aussi
qui assument la responsabilité d’organiser une
répartition équitable de l’eau.
En participant à la mise au point de la pompe
manuelle «India Mark II» l’UNICEF a joué un
rôle majeur sur le plan de l’extension des systèmes d’adduction d’eau dans les pays en développement. Cette pompe à eau a été conçue
par l’UNICEF en collaboration avec le gouvernement indien, dans le but d’assurer
l’alimentation en eau en cas de sécheresses
persistantes dans le Nord-Est de l’Inde. Du fait
de ses années d’expérience, l’UNICEF assure
aujourd’hui, lors des crises et des catastrophes,
la coordination de l’aide d’urgence des différentes organisations des Nations Unies en ce
qui concerne l’eau, les installations sanitaires
et l’hygiène.
L’eau est une condition de base à la fois pour
le maintien d’une bonne santé et pour le développement social et économique. Chaque être
humain a besoin de 20 litres d’eau par jour au
minimum pour être en bonne santé. C’est
pourquoi l’amélioration de l’alimentation en
eau joue un rôle déterminant si l’on veut parvenir à combattre durablement, avec succès, la
pauvreté dans le monde. Dans les pays en
développement, les maladies courantes et le
manque d’instruction causent chaque année
des coûts chiffrables en milliards. Les pays les
plus pauvres du monde paient jusqu’à 81 milliards de francs suisses pour la perte de leur
productivité. C’est pourquoi l’alimentation en
eau fait partie des objectifs prioritaires de la
coopération au développement.
L’UNICEF soutient par ailleurs le raccordment
des centres de santé et des écoles au système
de distribution d’eau, aménage des latrines
séparées pour filles et garçons et organise des
séances d’information dans les villages pour
faire connaître les règles d’hygiène élémentaires. Si l’on veut pouvoir imposer des normes
d’hygiène et favoriser une prise de conscience
durable de l’importance des puits d’eau potable sur place, les enfants doivent acquérir, à
l’école déjà, des connaissances plus poussées
en ce qui concerne la sauvegarde de
l’environnement naturel, le maintien de la
propreté des sources et les causes de maladies
comme la diarrhée. L’UNICEF s’emploie ainsi
à faire introduire des thèmes relatifs à l’eau et
à la santé dans les plans d’étude des écoles
primaires. Dans les écoles, des comités responsables de la santé – composés d’enseignants et
d’apprenants – transmettent chaque jour des
instructions pratiques concernant l’hygiène et la
propreté: ils assurent la propreté de l’école et
des alentours, nettoient les toilettes, évacuent
les déchets et vident les fosses d’eaux usées.
Etat : mars 2016