Mesures d`action : politiques de recrutement et de maintien en poste

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Mesures d`action : politiques de recrutement et de maintien en poste
Mesures d’action : politiques de
recrutement et de maintien en poste
du personnel infirmier fondées sur
les données probantes
Le 23 mars 2013
Linda McGillis Hall, IA, PhD, FAAN, FCAHS
Professeure et doyenne associée de la recherche et
des relations extérieures
Faculté des sciences infirmières Lawrence S. Bloomberg
Université de Toronto, 155, rue College, bureau 130
Toronto (Ontario) M5T 1P8
(T) 1-416-978-2869 (Téléc.) 1-416-978-8222
Courriel : [email protected]
Sandra MacDonald-Rencz, I.A., M. Éd., CHE
Directrice exécutive, Bureau de la politique des soins
infirmiers, Santé Canada
Jessica Peterson, RN, PhD
Faculté des sciences infirmières Lawrence S. Bloomberg
Université de Toronto
Sheri Price, I.A., PhD
Faculté des sciences infirmières Lawrence S. Bloomberg
Université de Toronto
Michelle Lalonde, I.A., M.S.Inf., doctorante
Faculté des sciences infirmières Lawrence S. Bloomber
Université de Toronto
Gavin Andrews, PhD
Professeur, département de la santé, du vieillissement
et de la société
Université McMaster
Stacey Johnson, I.A., doctorante
Faculté des sciences infirmières Lawrence S. Bloomberg
Université de Toronto
Alexandra Harris, RN, PhD student
Faculté des sciences infirmières Lawrence S. Bloomberg.
Université de Toronto
Étude à l’intention du Programme REISS
de la FCASS no RC2-1624-06
Financée par : la Fondation canadienne pour l’amélioration
des services de santé et le Bureau de la politique des soins
infirmiers de Santé Canada
cfhi-fcass.ca
Remerciements
Nous voulons remercier la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé et le Bureau
de la politique des soins infirmiers de Santé Canada pour le soutien qu’ils ont prodigué à cette recherche.
Nous sommes reconnaissants à l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) pour sa contribution en
nature. Les conclusions exposées dans le présent document sont celles des auteurs et ne font l’objet d’aucune
approbation expresse ni implicite de la part des bailleurs de fonds.
Nous remercions les membres de notre comité consultatif pour leur apport, notamment Michael Hunt et
Carol Brule de l’ICIS; Alice Thériault, directrice générale, Soins infirmiers, gouvernement du
Nouveau-Brunswick; Donna Brunskill, directrice générale de la Saskatchewan Registered Nurses Association;
Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières/infirmiers et Noreen Linton,
Association canadienne des écoles de sciences infirmières. De plus, nous voulons exprimer notre appréciation
pour le soutien que nous avons reçu de la part des organes de réglementation provinciaux/territoriaux du
Canada.
Nous remercions sincèrement des chercheurs clés dans le domaine de la main-d’œuvre infirmière aux
États-Unis, notamment Cheryl Jones, University of North Carolina (Chapel Hill); Joanne Spetz, University of
California (San Francisco); Carol Brewer, University of Buffalo et Christine Kovner, New York University.
Nous voulons également manifester notre gratitude à l’équipe de recherche qui a coordonné les différents
éléments de collecte des données pour l’étude, notamment Lorraine Dales et Lauren Cripps. De plus, nous
remercions les étudiants diplômés et ceux des études supérieures qui ont participé à la recherche dans
le cadre de ce programme, notamment Hilary Hall, Kathyrn Robideau, Kate Melino, Amy Allen, Katlynn
Schellenberger, Stephanie Baker, Aislinn Spilka, Carolyn Watson, Allyson Mayo et Gianina Gaitana.
Nous souhaitons en outre remercier les infirmières et infirmiers canadiens qui ont bien voulu consacrer
Ce document est disponible à www.cfhi-fcass.ca.
Le présent rapport est publié par la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé ou FCASS. La FCASS a pour
mandat d’accélérer l’amélioration et la transformation des services de santé pour les Canadiens et les Canadiennes, et est financée
selon une entente avec le gouvernement du Canada. Les opinions exprimées par les auteurs ne représentent pas nécessairement
celles de la FCASS ou du gouvernement du Canada.
ISBN 978-1-927024-92-8
Mesures d’action : politiques de recrutement et de maintien en poste du personnel infirmier fondées sur les données
probantes © Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé, 2013.
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Veuillez utiliser la formule de mention suivante : « Reproduit avec la permission de la Fondation canadienne pour
l’amélioration des services de santé, tous droits réservés, mars 2013. »
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Téléphone : Télécopieur : [email protected]
613-728-2238
613-728-3527
Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé
TABLE DES MATIÈRES
Principaux messages ............................................................................................................4
Résumé...................................................................................................................................5
Migration des professionnels infirmiers canadiens vers les États-Unis.........................5
Mobilité des professionnels infirmiers au Canada.............................................................5
Sommaire..................................................................................................................................6
Contexte du programme......................................................................................................7
Mesures d’action : politiques de recrutement et de maintien en poste du personnel infirmier
fondées sur les données probantes
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Principaux messages
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Bien que la majorité des infirmières et infirmiers autorisés de cette étude émigrent aux États-Unis
pour y trouver du travail, certains l’ont fait pour profiter de l’occasion et voyager ou pour des
raisons personnelles.
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On a pu constater des niveaux élevés de satisfaction au travail chez les professionnels infirmiers
formés au Canada et travaillant aux États-Unis.
◥◥
Plus du tiers des infirmières et infirmiers canadiens sondés travaillant actuellement aux États-Unis
détiennent un baccalauréat.
◥◥
Près du quart des infirmières et infirmiers sondés qui sont formés au Canada et qui travaillent aux
États-Unis prévoient revenir au Canada pour y travailler.
◥◥
Les infirmières et infirmiers canadiens (IA et IAA) qui se déplacent au Canada ne sont
pas nombreux.
◥◥
La majorité des infirmières et infirmiers qui se déplacent au Canada aux fins d’emploi le font pour
des raisons personnelles.
◥◥
On a constaté que les difficultés que représente la reconnaissance réciproque de permis entre
les provinces et les territoires du Canada entravent la mobilité dans le pays.
◥◥
On offre peu d’incitation aux infirmières et infirmiers canadiens qui s’installent dans d’autres
provinces ou territoires aux fins d’emploi.
Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé
Résumé
L’étude Mesures d’action : politiques de recrutement et de maintien en poste du personnel infirmier
fondées sur les données probantes faisait partie du programme de recherche destiné à susciter une
compréhension globale de la migration et de la mobilité des professionnels infirmiers canadiens.
Le programme était constitué de trois études interdépendantes dont les conclusions ont été fusionnées
dans le but d’élaborer des stratégies de politique pour améliorer la rétention des infirmières et
des infirmiers au Canada. Les études visent à cerner les raisons qui entrainent la migration des
professionnels infirmiers canadiens vers les États-Unis pour y travailler, soit les facteurs de leur
mobilité à l’intérieur des provinces/territoires (P/T) et les défis qu’ils ont dû relever lors de leur
recherche d’emploi au Canada. Raisons qui pourraient être atténuées par des modifications apportées
aux politiques.
Les études de ce programme de recherche ont été menées au moyen de la collecte de données brutes
auprès de 4 925 infirmières et infirmiers autorisés formés au Canada qui vivent et travaillent aux É.-U.,
ainsi qu’auprès de 2 675 infirmières et infirmiers autorisés (IA) et infirmières et infirmiers auxiliaires
autorisés (IAA) qui se déplaçaient à l’intérieur du Canada aux fins d’emploi. Alors que les études
comprenaient des questionnaires d’enquête, des groupes de consultation et des données géographiques,
les enquêtes contenaient d’autres renseignements importants sous forme de commentaires des
participants, ce qui a permis une meilleure compréhension qualitative des perceptions qu’avaient
les infirmières et infirmiers des problèmes de migration et de mobilité au Canada
Migration des professionnels infirmiers canadiens vers les États-Unis
Les infirmières et infirmiers du Canada continuent d’émigrer vers les États-Unis à un même rythme
depuis la fin de la dernière décennie. La majeure partie de cette migration était attribuable surtout
à la recherche d’emploi, mais aussi au plaisir de voyager et à d’autres raisons personnelles. Plus d’un
tiers des répondants étaient titulaires d’un baccalauréat, ce qui porte à penser que le Canada perd
ses infirmières et infirmiers diplômés au profit des États Unis qui leur offrent plusieurs avantages,
notamment financiers et matériels, ainsi que des possibilités de se perfectionner. Les professionnels
infirmiers canadiens qui travaillent aux États-Unis se sentent appréciés par leur milieu de travail et
sont très nombreux à se dire satisfaits de leur condition de travail. De plus, ils déclarent se soucier
de l’environnement de travail et du champ de pratique des infirmières et infirmiers au Canada
comparativement à ceux qu’ils connaissent aux États Unis.
Mobilité des professionnels infirmiers au Canada
Nonobstant le fait qu’il existe une certaine mobilité des infirmières et infirmiers entre les P/T du
Canada, les pourcentages de ceux qui acceptent des emplois ailleurs au pays ne sont pas élevés. De
plus, les motifs qui les poussent à se déplacer à l’intérieur du Canada semblent quelque peu différents
de ceux qu’on constate chez les infirmières et infirmiers qui émigrent aux États-Unis. En majorité,
la migration des professionnels infirmiers au Canada est motivée par des raisons personnelles, comme
le déménagement de la famille. En revanche, il est apparu clairement que près du tiers des répondants
au sondage avait d’abord cherché du travail dans leur P/T avant d’envisager de s’installer ailleurs, ce qui
porte à croire qu’à l’instar de ceux qui ont émigré aux États-Unis, les infirmières et infirmiers déplacent
à l’intérieur du Canada surtout pour trouver du travail. Parallèlement, il est évident que les incitatifs
offerts au Canada pour attirer les professionnels infirmiers entre les P/T sont limités en comparaison à
ceux que se voient offrir ceux qui émigrent aux États-Unis. De plus, les conclusions de cette étude ont
souligné que la complexité des procédures d’agrément entre les P/T constitue un sérieux obstacle à la
mobilité des infirmières et infirmiers à l’intérieur du Canada.
Mesures d’action : politiques de recrutement et de maintien en poste du personnel infirmier
fondées sur les données probantes
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Sommaire
En résumé, selon les résultats de ce programme de recherche, bien qu’on puisse s’attendre à ce qu’à
l’avenir, les infirmières et infirmiers émigrent aux États-Unis, des modifications aux politiques et
pratiques actuelles au Canada peuvent réduire le taux d’exode. Précisément, il est nécessaire d’aborder
et de comparer la disponibilité des emplois ainsi que les champs de pratique en soins infirmiers au
Canada et aux États-Unis. Cette recherche a également démontré que, comme les IA et les IAA se
déplacent à l’intérieur du Canada pour des raisons d’emploi, des modifications des politiques visant
à accroître les occasions de promouvoir cette mobilité interne pourraient profiter au processus de
recrutement et de rétention de l’effectif infirmier dans le pays. Par exemple, les efforts pour assurer
la transférabilité des permis d’exercer entre les P/T et l’examen des incitatifs de soutien à la mobilité
des professionnels infirmiers constituent des initiatives clés en matière de politiques. Enfin, on a
conclu à la nécessité de fournir des renseignements clairs et précis non seulement sur les postes
disponibles en soins infirmiers ainsi, les pratiques organisationnelles et les politiques connexes, mais
aussi sur les services de soutien communautaire, familial et autre dont les professionnels infirmiers qui
cherchent à se déplacer pourraient se prévaloir, ce qui pourrait promouvoir la mobilité de ces derniers
vers le Canada et à l’intérieur du pays.
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Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé
Contexte du programme
L’ensemble des responsables de politiques s’est largement préoccupé de la pénurie de la main-d’œuvre
infirmièr. Les travaux initiaux se sont surtout penchés sur les questions d’offre et de demande de
ressources humaines en santé (RHS) et n’ont accordé que peu d’attention à la migration des infirmières
et infirmiers, laquelle constitue un problème de plus en plus aigu au Canada, ainsi qu’à la rétention ou
au recrutement de ces derniers dans le pays. Ce programme de recherche, mené par le biais de trois
projets interdépendants, a pour objectif d’examiner la question de la rétention et du recrutement au
Canada, l’information relative à la migration des professionnels infirmiers canadiens et les orientations
des politiques pouvant apporter des changements efficaces à ces chapitres. Précisément, les questions
de la recherche portaient sur les raisons qui motivaient la migration des infirmières et infirmiers vers
les États-Unis ainsi qu’à l’intérieur du Canada, sur les facteurs qui font obstacle ou qui encouragent
à ce qu’ils restent travailler au Canada ou dans leur province ou territoire d’origine, ainsi que sur
l’information nécessaire pour étayer les politiques relatives à l’amélioration de la rétention des
professionnels infirmiers au Canada.
L’approche programmatique appliquée à cette recherche a favorisé l’utilisation des renseignements
trouvés dans plusieurs études et la consolidation de nos connaissances dans ce domaine. L’enquête
utilisée dans l’Étude I a été adaptée à l’Étude 2 sur la migration des infirmières et infirmiers vers
d’autres P/T au Canada, ce qui a effectivement permis d’acquérir une compréhension globale des
multiples facettes de la migration des professionnels infirmiers dans le contexte canadien. Enfin,
l’enquête, les groupes de consultation et les données géographiques ont été intégrés de manière à
saisir l’envergure des problèmes de migration des infirmières et infirmiers canadiens. L’approche
cohérente de ce programme a fourni des résultats qui dépassent ceux qui pourraient découler d’une
seule étude. Lorsque groupés, les résultats offrent l’information nécessaire pour produire des stratégies
substantielles en matière de politiques, qui sont brièvement décrites dans ce rapport, mais dans
les détails dans le document à venir, dirigé par Mme MacDonald-Rencz, la responsable de politiques
de cette étude.
De plus, comme ce programme de recherche visait à renforcer la capacité des doctorants (Dr Peterson,
Dr Price et Mme Lalonde) qui travaillent sur le thème de recherche intégré à chacune des études
qui comprenaient des questions propres à la recherche secondaire de leurs intérêts personnels. Bien
qu’il soit relié à leurs études, ce travail est distinct de leur thèse. De plus, deux doctorantes de fraîche
date, Mmes Johnson et Harris, ont participé au programme de travail. Il en a résulté que chacun
des étudiants dirige la rédaction d’un document à paraître ultérieurement dans une édition « spéciale »
d’une publication sur les soins infirmiers qui servira à diffuser plus largement les résultats techniques
de l’étude. Les commentaires sur ces articles seront fournis par des décideurs ou des responsables
de politiques qui sont les utilisateurs finaux des données probantes produites par ce programme
de travail.
Mesures d’action : politiques de recrutement et de maintien en poste du personnel infirmier
fondées sur les données probantes
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