Nolwenn Le Guern (viole de gambe)

Transcription

Nolwenn Le Guern (viole de gambe)
 Nolwenn Le Guern (viole de gambe)
Née en 1984, elle débute sa formation musicale par le violoncelle. Après un cursus
complet, elle s’oriente vers les musiques anciennes et étudie la viole de gambe
dans la classe de Marianne Muller au Conservatoire national supérieur musique et
danse de Lyon (CNSMDL). Elle obtient en 2011 un master d’interprétation mention
très bien, avec un sujet consacré à la lyra viol et au compositeur Alfonso
Ferrabosco II.
Elle participe à la production de Don Quixotte de Henry Purcell au CNSMDL en
février 2012.
Egalement vièliste, elle est co-fondatrice de l’ensemble Barbaresque, formation
qui se consacre à la musique médiévale des XIVe et XV e siècle. L’ensemble reçoit en
2010 le soutien de la fondation La Caixa pour se produire dans de nombreuses
villes d’Espagne (Barcelone, Valence…).
Elle se produit très régulièrement dans des ensembles tels que le Concert de
l’Hostel Dieu (Franck-Emmanuel Comte), Les Jardins de Courtoisie (Anne
Delafosse-Quentin), Canticum Novum (Emmanuel Bardon), l’ensemble Boréades
(Pierre-Alain Four) et l’ensemble Céladon (Paulin Bundgen) avec qui elle
enregistre Deo Gratias Anglia pour le label Aéon (sortie prévue en 2012).
sujet de la thèse :
La viole de gambe dans le Masque de cour sous Jacques Ier
d’Angleterre, v.1603-1625 :
Role, écriture, interprétation
Au début du XVIIe siècle, en Angleterre, la viole de gambe est incontestablement l’un
des instruments les plus populaires à la cour de Jacques Ier. Depuis le XVIe siècle,
l’impressionnant corpus qui nous est parvenu, notamment de musique pour consort,
témoigne de l’engouement de la noblesse anglaise pour la famille des violes. De même
que, dans le répertoire des Hymns, des Psalms destiné aux offices, les compositeurs
recommandent une doublure très souvent réalisée avec des violes.
Le XVIIe siècle est un moment fort dans l’émancipation du répertoire pour viole de
gambe. Un point d’honneur est mis à l’invention, à l’innovation. Les tentatives
techniques dans le domaine de la lutherie se multiplient. L’écriture pour viole, elle
aussi, s’oriente vers d’autres styles. La viole de gambe, incarne peu à peu d’autres
rôles jusque-là inexplorés.
Ce sont justement tous ces rôles, qu’ils soient situés dans la tradition du consort (et du
Broken Consort), ou dans la nouveauté (avec des rôles plus « solistes »), que la viole
de gambe intègre l’effectif instrumental du divertissement royal le plus en vogue sous
le règne de Jacques Ier : le Masque de cour. Très souvent comparé au ballet de cour
français, ce dernier réunit à lui seul le théâtre, la musique, la danse, l’art du costume et
tous les autres domaines liés à la scène. Divertissement à caractère politique, le
Masque de cour est le moyen parfait pour Jacques Ier Stuart de glorifier son règne
qualifié d’absolu.
Cette étude sera basée sur la musique de ces divertissements et plus particulièrement
sur les différents rôles de la viole de gambe en lien avec l’écriture. Tel un fil d’Ariane,
nous serons du même coup amenés à traiter des questions d’interprétation.
La viole de gambe est en ce XVIIe siècle, une profonde tradition insulaire en déclin, à
laquelle, en 1680, alors qu’il n’a que 20 ans, Henri Purcell rendra un vibrant hommage.
• directeurs de thèse : Pierre Saby (université Lyon 2) et Marc Desmet (université
Jean Monnet de St-Etienne)
• professeur référent : Marianne Muller (professeur de viole de gambe au CNSMDL)