Epreuve écrite et orale Espagnol
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Epreuve écrite et orale Espagnol
Concours d’entrée en première année Sciences sociales Langue vivante : ESPAGNOL RAPPORT SUR L’ÉPREUVE ÉCRITE : Traduire en français le texte suivant: La ideología del esfuerzo La Ley Orgánica de Mejora de la Calidad Educativa (LOMCE), recientemente aprobada por el Parlamento con los votos favorables del Partido Popular, es la expresión de una ideología: la ideología del esfuerzo […]. Ahora bien, ¿en qué consiste esta ideología? […]. El principio general sobre el que se ha construido no es difícil de formular: si todos nos esforzamos lo suficiente y aprovechamos nuestro talento nuestras vidas mejoran. Este principio es, para los ideólogos del esfuerzo, una verdad evidente de carácter universal sobre la que debería organizarse cualquier sociedad. La ideología del esfuerzo forma parte de la contrarrevolución que Ronald Reagan y Margaret Thatcher pusieron en marcha en la década de los ochenta, y que José María Aznar trasladó a España […]. Esta contrarrevolución tiene, como no podía ser menos, su propia utopía: un edén de pleno empleo, crecimiento sin límites e inflación cero, todo ello gracias al funcionamiento sin interferencias del mercado […]. Esta contrarrevolución tiene sus héroes (los emprendedores) y sus villanos (los funcionarios). Tiene sus territorios conquistados (Chile, Argentina, Rusia, Polonia) y sus territorios asediados (Europa y Estados Unidos). La ideología del esfuerzo es el caballo de Troya utilizado por las élites económicas, sociales y políticas en su rebelión contra cualquier forma de Estado o de gobierno comprometida con el bienestar de las personas. Una reacción frente a la hegemonía de la cultura de los derechos que, a su juicio, es la ideología de los perdedores. Las preguntas que los ideólogos del esfuerzo invitan a que todo el mundo se haga son las siguientes: ¿por qué conformarse con tener unos derechos garantizados cuando se puede tener todo?, ¿por qué renunciar a estar entre los ganadores y conformarse sólo con satisfacer las necesidades más elementales?, ¿por qué hay personas que se niegan a competir con otros cuando podrían ganar mucho más de lo que logran si sólo se limitan a cooperar? José Moya Otero [D’après elpais.com, 12/01/2014] 2. QUESTION Répondre en 200 mots à la question suivante: ¿En qué medida puede justificarse la crítica que hace el autor de este artículo de la “ideología del esfuerzo”? L’épreuve se compose d’un texte donnant lieu à un exercice de version d’une part, et d’une question de réflexion invitant le candidat à s’exprimer en langue étrangère, en 200 mots environ, comme l’indique expressément le libellé d’autre part. 68 candidats ont composé, les notes vont de 02 à 18/20, avec une moyenne de 10,75/20. 1. VERSION : Il a été demandé aux candidats de traduire intégralement le texte, l’exercice de version devant ainsi contribuer à préparer la réponse à la question posée dans la 2e partie de l’épreuve. La compréhension du texte n’a dans l’ensemble pas posé de problèmes majeurs aux candidats, à l’exception de quelques éléments de lexique ponctuels, pour lesquels il était impératif de trouver une proposition de traduction faisant sens par rapport au texte : les mots ou expressions laissés en blanc sont systématiquement repérés et sanctionnés par le jury, tandis qu’une proposition de traduction, même un peu éloignée du sens réel du mot, permet au candidat de montrer au jury qu’il est capable de restituer le sens du texte, malgré des lacunes ponctuelles. Certains mots ou expressions étaient de faux amis, c’est-àdire des termes dont une traduction littérale n’était pas acceptable car elle ne permettait pas de restituer le sens : c’était le cas de « aprovechamos » (« mettons à profit », et non pas « profitons ») ou de « comprometida con » (« engagée dans »), par exemple. Comme toujours en version, le jury se doit de rappeler que l’apparente facilité à comprendre le texte ne doit pas pousser les candidats à négliger la correction de leur expression en français, car c’est bien celle-ci qui est prioritairement évaluée dans l’exercice de la version, en plus bien entendu de la capacité à comprendre la langue d’origine dans sa littéralité. Certains passages, apparemment aisés à comprendre, exigeaient un certain travail de reformulation en français, pour que le texte d’arrivée soit fidèle non seulement au contenu, mais aussi à l’esprit du texte – élément qui là encore devait servir de travail préparatoire pour répondre ensuite à la question. Des éléments qui peuvent sembler anecdotiques finissent par peser lourd sur la note finale lorsqu’ils s’accumulent : ainsi, la traduction de l’acronyme du début du texte devait être adapté au francais, « Mejora » se traduisant par « Amélioration ». La préposition « de » du 2e paragraphe ne pouvait se traduire que par « aux » en français, car elle exprime ici une caractéristique essentielle de cette idéologie de l’effort dont traite le texte. Un soin tout particulier doit toujours être apporté à la traduction des temps verbaux, les temps espagnols devant dans certains cas être traduits différemment pour que le français en restitue la valeur et non la littéralité : ainsi, le « mejoran » devait être rendu par l’expression d’un futur inéluctable en français (« nos vies s’en trouveront améliorées ») ; les prétérits espagnols du 3e paragraphe (« pusieron en marcha », « trasladó ») appelaient quant à eux une traduction en français par le passé composé, rendant compte des conséquences dans le présent d’une dynamique enclenchée des années auparavant. Rappelons que les erreurs de traduction des formes verbales, en particulier les accords des participes passés, comptent toujours parmi les fautes les plus lourdement sanctionnées. Cette remarque vaut bien entendu également pour les pronoms : le « su » de la fin du texte renvoyait aux idéologues, un masculin pluriel qui ne pouvait être rendu en français que par « leur ». 2. QUESTION : Le jury rappelle aux candidats que la question fait l’objet d’une notation indépendante de la traduction, comptant pour un tiers des points, ce qui est loin d’être négligeable dans la note finale. L’absence de réponse à la question est sanctionnée par une note de 0. La question proposée à la réflexion des candidats supposait de leur part deux types de qualités, qui ont compté à parts égales dans la note finale. Le jury a en effet affecté la moitié des points à l’expression en langue étrangère, et l’autre moitié à l’effort argumentatif fourni. Sur le plan de l’expression, deux séries d’erreurs ont trop souvent émaillé les copies des candidats : - d’une part des erreurs liées au lexique, en particulier l’invention de mots (barbarismes), des fautes liées au genre des mots en espagnol ; - d’autre part, des erreurs grammaticales portant principalement sur la morphologie des temps verbaux, sur la concordance des temps et sur certains aspects syntaxiques propres à l’espagnol, notamment en ce qui concerne l’emploi des prépositions (autant de problèmes qui se présentait d’ailleurs dans l’exercice de version). En ce qui concerne l’aspect argumentatif, le jury tient à rappeler aux candidats que, même si la question peut leur apparaître simple, il n’en attend pas moins de leur part la démonstration de leurs qualités d’analyse. Il ne s’agit pas de reprendre les arguments avancés dans l’article, en les recopiant sans les mettre en perspective. L’expression « En qué medida puede justificarse » invitait au contraire les candidats à fournir une lecture critique du texte, en mettant en évidence ses arguments certes, mais aussi en exprimant d’autres points de vue possibles sur les questions sensibles du poids de l’État et de la protection sociale dans les sociétés contemporaines par exemple. Le jury s’estime par ailleurs en droit d’attendre de candidats au concours dans la filière « Sciences Sociales », en 3e année, de surcroît, qu’ils fassent preuve de leur capacité à utiliser des outils théoriques issus de ce champ, et de ne pas se contenter de généralités. RAPPORT SUR L’ÉPREUVE ORALE 3 enregistrements d’émission de radio authentiques ont été soumis aux candidats, assortis de questions pour les aider à structurer leur prestation orale : - “‘Con la pata quebrada’, el machismo español visto por el cine” (4’35’’) Programa radiofónico: 19 de Junio de 2014 Radio France International Español. Fuente: espagnol.rfi.fr, podcast 1. PRESENTAR EL DOCUMENTO, DESTACANDO PRECISAMENTE SU CONTENIDO Y ESTRUCTURA, E IDENTIFICANDO A LOS ENTREVISTADOS. 2. ¿POR QUÉ DICE LA LOCUTORA QUE LA PELÍCULA RESULTA A LA VEZ DIVERTIDA Y ESPANTOSA? 3. ¿CÓMO SE CONECTA CONCRETAMENTE EL TEMA DE LA PELÍCULA CON LA HISTORIA CONTEMPORÁNEA DE ESPAÑA? 4. ¿CÓMO SE EXPLICA LA ACOGIDA DE LA PELÍCULA EN EL EXTRANJERO? - “Amnistía lanza una campaña contra tortura policial en México” (5’15’’) Programa radiofónico: 13 de Mayo de 2014 Radio France International Español. Fuente: espagnol.rfi.fr, podcast 1. PRESENTAR EL DOCUMENTO, DESTACANDO PRECISAMENTE SU CONTENIDO Y ESTRUCTURA, E IDENTIFICANDO A LOS ENTREVISTADOS. 2. EXPLIQUE POR QUÉ LA TORTURA DESHUMANIZA TANTO A LA VÍCTIMA COMO AL VERDUGO. 3. ¿CUÁLES PUEDEN SER LAS CONSECUENCIAS POLÍTICAS SI EL ESTADO NO HACE NADA? 4. ¿CÓMO SE EXPLICA QUE SE SAQUE A RELUCIR EL CASO DE MÉXICO EN ESTE CONTEXTO? - “Inversionistas extranjeros serán bienvenidos a Cuba” (4’30’’) Programa radiofónico: 31 de Marzo de 2014 Radio France International Español. Fuente: espagnol.rfi.fr, podcast 1. PRESENTAR EL DOCUMENTO, DESTACANDO PRECISAMENTE SU CONTENIDO Y ESTRUCTURA, E IDENTIFICANDO A LOS ENTREVISTADOS. 2. EXPLIQUE POR QUÉ SE TRATA DE UNA LEY “INÉDITA”. 3. ¿CÓMO SE EXPLICA LA ACTITUD DE EEUU PARA CON CUBA? ¿CUÁLES PUEDEN SER SUS CONSECUENCIAS EN ESTE NUEVO CONTEXTO? 4. ¿CUÁLES PUEDEN SER LAS CONSECUENCIAS DE ESTA MEDIDA DENTRO DE CUBA? Comme pour la question de l’épreuve écrite, le jury a été, dans le cas de l’épreuve orale, sensible à la fois à la qualité de l’expression en espagnol des candidats, ainsi qu’au soin apporté à la réponse à chacun des éléments requis par les consignes. Si une prestation médiocre sur le plan linguistique ne peut déboucher sur une bonne note, à l’inverse, il ne suffit pas de parler un bon espagnol pour s’acquitter d’une épreuve fondée sur la restitution précise et la discussion d’un support. D’une manière générale, l’expression des candidats s’est avérée assez correcte, voire très satisfaisante dans certains cas. Sans surprise, les fautes de langue ont été les mêmes que celles déjà constatées à l’écrit : problèmes portant sur le genre des mots en espagnol, les règles de l’accentuation parfois mal maîtrisées, les conjugaisons, ainsi que la présence de gallicismes et impropriétés diverses, en particulier des confusions dans l’emploi des auxiliaires « ser » et « estar ». Rappelons que le temps de préparation ne doit pas être consacré à la rédaction intégrale d’un texte que le candidat lira ensuite au jury. Sur le plan de la réflexion, le jury a constaté que de nombreuses prestations étaient trop courtes, certaines s’interrompant au bout d’à peine de 5 minutes. Le jury tient à rappeler aux candidats que l’épreuve dans son intégralité (reprise incluse) dure une vingtaine de minutes, et que l’exposé initial du candidat se doit d’occuper au moins le premier quart d’heure de l’échange. Le jury n’a pas pour fonction de s’échiner à poser des questions au candidat pendant dix minutes, surtout lorsque celui-ci fait preuve de bien peu de bonne volonté et produit des réponses laconiques aux perches qui lui sont tendues ! La présentation du document s’est trop souvent limitée à la lecture de la notice distribuée aux candidats, alors qu’elle implique de faire apparaître d’emblée la compréhension que celui-ci a du document. Les thématiques de ces documents sonores étaient variées, et le jury n’attendait pas que le candidat fasse état d’une connaissance approfondie de la réalité espagnole ou latinoaméricaine à laquelle renvoyait chacun des sujets abordés, mais celles-ci ne pouvaient pas non plus être totalement ignorées. Le contenu de chacun des documents impliquait des stratégies adaptées en termes de présentation et de contextualisation. Ainsi, les candidats n’ayant pas vu le film évoqué dans le premier enregistrement pouvaient utilement mobiliser leurs connaissances sur la question du traitement des droits de femmes ces dernières années en Espagne, ce que certains ont d’ailleurs fait fort à propos. L’enregistrement sur les violences policières et la torture au Mexique impliquait pour sa part une certaine connaissance de la violence régnant actuellement au Mexique, mais surtout, de façon moins directement factuelle, une capacité des candidats à développer une réflexion sur la nature et la fonction de l’État de droit. En revanche, l’ignorance totale de la réalité cubaine, de ses spécificités politiques et économiques, empêchait d’emblée une analyse correcte de l’enregistrement sur les changements économiques introduits récemment à Cuba. D’une manière générale, s’il n’est pas demandé aux candidats de donner leur opinion personnelle par rapport aux sujets abordés dans les documents – ce n’est en tout cas bien évidemment pas là-dessus qu’ils sont notés –, il n’en est pas moins exigé une certaine hauteur de vue quant aux problématiques économiques et sociales du monde dans lequel ils vivent.