Forces spéciales à Pau : les militaires de l`ombre

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Forces spéciales à Pau : les militaires de l`ombre
Forces spéciales à Pau : les militaires de l'ombre - LaRépubliquedesPyrénées
05/01/12 18:03
Forces spéciales à Pau : les militaires de
l'ombre
Par gérard cayron
Publié le 5 janvier 2012 à 04h00
Mis à jour à 07h52
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Le 4e régiment d'hélicoptères, qui stationne en Béarn, apporte la contribution de
l'armée de terre aux « opérations spéciales » menées par la France à travers le
monde. © archives dr
Le général Didier Brousse.
Le 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales, stationné en Béarn,
intervient partout dans le monde. Qui sont ces hommes ?
Ils sont partout. En Afghanistan bien sûr, mais il y a eu aussi la Libye, les
autres théâtres africains ou encore le Liban. Ce sont les forces spéciales
dont le 4e régiment d'hélicoptères, équipé d'une quarantaine d'appareils,
stationne en Béarn, face au 5e RHC à Pau-Uzein. Forte de 400 hommes,
cette unité, qui apporte la contribution de l'armée de terre aux
« opérations spéciales » menées par la France à travers le monde, vit
naturellement dans l'ombre.
« C'est une habitude, nous n'aimons pas l'exposition », glisse simplement
le général Didier Brousse, nouveau délégué militaire départemental,
chargé depuis août du commandement de cette brigade. Missions de
renseignement, survols et/ou immersions en terrains hostiles, opérations
d'infiltration, transmissions de données... Qu'il s'agisse d'appuyer ou de
transporter des commandos, les missions confiées à la BFST sont
multiples, souvent périlleuses et toujours accomplies loin des feux
médiatiques.
Des pertes « sur tous les théâtres d'opérations »
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« Nous avons un outil très réactif, au service du pouvoir, et qui permet de
faire certaines choses autrement, en laissant peu d'empreintes au sol »,
explique le général en pesant ses mots.
Bien sûr, il peut y avoir de la casse, d'autant que le niveau d'engagement
est actuellement très élevé. Le chef de corps confirme d'ailleurs que,
« sans être en surcharge », ses hommes n'en sont pas moins « bien
occupés ». Et des pertes ont hélas été déplorées « sur tous les théâtres
d'opérations où nous avons été engagés » (lire par ailleurs). Pour ces
hommes triés sur le volet, cela a en fait commencé dès le début des
années 90 à l'occasion des premiers déploiements dans le bourbier de
l'ex-Yougoslavie.
Si tous les risques sont bien sûr inhérents au métier, le 4e RHFS de PauUzein, dont la « montée en puissance est toujours en cours » au plan des
moyens techniques, n'est pas pour autant réservé aux seules « têtes
brûlées ». Repoussant tous les clichés faciles, le général Brousse préfère
parler « d'une sélection très fine » de militaires volontaires au sein
« d'une unité à très haute valeur ajoutée ».
« Rambo et égocentriques sont bannis »
« On ne veut pas de « m'as-tu vu » ! Tous les Rambo et autres
égocentriques sont bannis ». En lieu et place, les forces spéciales, qui
comptent 4 000 hommes (toutes armes confondues) en France, préfèrent
retenir dans leurs rangs « des gens normaux, accrocheurs et surtout
équilibrés », ce dernier qualificatif semblant être le plus important de tous.
« Ici, au nom de principes supérieurs à nos sacrifices personnels, on ne
fait pas semblant », reprend le patron. Bien que très entraînés, ces
militaires « ne sont pas des surhommes » même si une pratique sportive
quotidienne est la norme. Selon le général Brousse, le niveau d'exigence
requis se résume en quelques mots : « s'entraîner plus, plus longtemps,
et dans des conditions plus difficiles, pour faire ce que d'autres ne
parviennent pas à accomplir ».
Exercice d'entraînement, « l'opération Cobalt », programmée fin janvier à
Pau avec d'autres unités spéciales françaises, permettra de poursuivre à
grande échelle la préparation de ces militaires de l'ombre.
===> Des soldats pris plusieurs fois sous le feu
Les membres des forces spéciales ont beaucoup donné ces deux
dernières années en Afghanistan. Engagé là-bas depuis 2010, dans le
cadre de « l'opération Pamir », le 4e régiment d'hélicoptères des forces
spéciales s'est suffisamment distingué pour être, fin novembre dernier,
mis à l'honneur aux côtés d'autres régiments, dans la cour du château de
Pau.
Le chef d'état-major a même accroché ce jour-là une première distinction
collective sur le drapeau du « 4 » dont la devise est : « Nulle part sans
nous ». Sans sortir du cadre « secret défense », la citation lue à cette
occasion dévoile (un peu) les actions menées sur le théâtre afghan,
toujours dans des conditions difficiles. Et souvent « sous le feu ennemi »
comme l'a rappelé le général Ract-Madoux.
Exemple : au printemps 2010, des personnels du 4e RHFS, « engagé à
maintes reprises dans des missions de reconnaissance et de sécurisation
(...) ont permis la neutralisation d'insurgés ». On peut relever également
que, en septembre dernier, « appuyant une unité prise sous le feu et bien
que touché par des tirs adverses », un appareil (du 4e RHFS) « a permis
l'évacuation de blessés ». Il y a encore peu, deux soldats blessés se
trouvaient toujours à l'hôpital militaire de Percy (Clamart). Ils y ont reçu la
visite du général Brousse, leur chef de corps, qui ne fait pas mystère
« des pertes essuyées en Afghanistan ».
5e RHC armée
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