Diagno-photo - STA HealthCare Communications

Transcription

Diagno-photo - STA HealthCare Communications
Diagno-photo
Les cas Diagno-photo :
1 Des petits doigts déformés
2 Une cellulite récidivante tenace
3 Trop de stress
4 Une plaque squameuse
1
p. 24
p. 26
p. 28
p. 30
©
s
e
t
t
Des petitsodoigts
déformés
i
h
d
r
g
e
i
t
pyr
iale in
C
meretcDr C. Pion Kao, pédiatres
Description du cas par Dr Alexander o
K.m
C. Leung
t
euven el
p
s
e
é
onn
toris
nes au r usage pers
n
o
s
r
e
sp
leu
bée. Le coupie pour
i
h
o
r
p
est
une
torisée et imprimer
u
a
Un bambin de 10 mois présente des déformations aux
n
o
ation n r, visualiser
s
i
l
i
t
u
’
doigts de la main gauche.
L
fiche
ger, af
r
a
h
c
é
tél
nc
o
i
t
u
b
i
istr
d
t
e
e
Vent
Quel est le diagnostic?
Il s’agit du syndrome des brides amniotiques (ou séquence de
rupture de l’amnios).
Quelle est l’importance clinique?
Le syndrome des brides amniotiques est causé par une rupture
précoce de l’amnios, entraînant des oligohydramnios et des
brides amniotiques. Les brides amniotiques peuvent causer la
constriction des bandes digitales et des amputations. L’incidence
est d’environ 1 sur 15 000 naissances vivantes. La condition peut
être associée à d’autres malformations musculosquelettiques,
notamment des pieds bots.
24 Clinicien plus • septembre 2014
En quoi consisterait la prise en
charge de ce patient?
Le traitement est essentiellement symptomatique et
cosmétique et peut nécessiter une chirurgie plastique. La
constriction des brides entraînant une atteinte vasculaire doit
être libérée.
Diagno-photo
2
Une cellulite récidivante tenace
Description du cas par Dr Alain Martel, microbiologiste-infectiologue, interniste
Il s’agit d’un patient de 57 ans, à la retraite, adressé
pour une cellulite récidivante au membre inférieur
droit.
Dans ses antécédents, on constate qu’il souffre
d’arthrose du genou gauche et qu’il a subi une
saphénectomie droite en 2004. L’histoire d’infection
au membre inférieur droit date de 2008, alors qu’il a
présenté à six mois d’intervalle deux épisodes de
cellulite récidivante et importante à la région tibiale
inférieure droite. L’infection bactérienne avait nécessité la prise d’antibiotiques intraveineux pendant
quelques jours.
En mars 2014, il a subi une récidive qui fut traitée
avec de la céfazoline pendant quelques jours. La cellulite a régressé complètement, mais il présente actuellement ces lésions aux quatrième et cinquième espaces
interdigitaux droits. Il prend un anti-inflammatoire non
stéroïdien (AINS) pour l’arthrose du genou gauche.
Quel est le diagnostic?
Quel est le traitement?
Cette image montre la présence d’un « pied d’athlète »
modéré avec abrasion de la peau sous-jacente, très
probablement à l’origine des cellulites récidivantes qu’il a
présentées jusqu’à maintenant. La recherche d’une infection
fongique intertrigineuse est souvent négligée ou celle-ci n’est
pas suffisamment traitée pour éviter les récidives d’infections
bactériennes.
Auparavant, le patient avait reçu un traitement antifongique,
pendant quelques jours seulement, qu’il avait cessé après
l’apparition d’un effet secondaire, soit une dysgueusie. Il
présentait en plus une importante onychomycose des deux
premiers orteils et des deuxième et troisième orteils du pied
droit.
L’étiologie du « pied d’athlète » est un dermatophyte, soit
Trichophyton rubrum, T. mentagrophytes ou Épidermophyton
floccosum. L’abrasion de la peau sous-jacente permet
l’infiltration de bactéries qui, elles, sont la cause des cellulites.
La cellulite bactérienne récidivante des membres inférieurs est
souvent la manifestation clinique d’une infection fongique
intertrigineuse, non diagnostiquée ou insuffisamment traitée.
Lors d’une cellulite d’un membre inférieur, l’inspection
soigneuse des pieds permet de poser le diagnostic de « pied
d’athlète » et d’orienter le traitement de façon appropriée afin
d’éviter les récidives d’infections bactériennes plus graves.
26 Clinicien plus • septembre 2014
Comme la cellulite n’était plus active, un traitement local avec
le ciclopirox olamine (Loprox®) topique ainsi qu’un traitement
systémique avec le fluconazole 200 mg per os une fois par jour,
une semaine par mois pour les six prochains mois, ont été
entrepris.
Le patient aura droit à un suivi dans six mois pour juger de
l’efficacité du traitement et de sa tolérance à celui-ci.
Diagno-photo
3
Trop de stress
Description du cas par Dr Benjamin Barankin, dermatologue
Une femme de 33 ans présente une zone érythémateuse
et prurigineuse ainsi qu’une lichénification de la région
cubitale antérieure. Elle a des antécédents d’allergies
cutanées.
Quel est le diagnostic?
Il s’agit d’une névrodermite circonscrite (lichen simplex
chronicus) qui se caractérise par un épaississement de la peau,
avec une certaine desquamation, attribuable à un frottage et à
un grattage répétitif.
Quelles sont les régions le plus
souvent touchées par cette
affection?
Le plus souvent, elle touche la nuque, les chevilles, le cuir
chevelu, la vulve et le scrotum.
28 Clinicien plus • septembre 2014
En quoi consisterait la prise en
charge de cette patiente?
Une réduction du stress ou de l’anxiété pourrait s’avérer utile.
L’hydratation est très importante, tout comme un traitement de
quelques semaines par un corticostéroïde topique puissant,
lequel est parfois suivi d’un traitement par un inhibiteur de la
calcineurine topique (p. ex. tacrolimus et pimécrolimus). Les
antihistaminiques sédatifs oraux peuvent également être utiles
dans certains cas.
Diagno-photo
4
Une plaque squameuse
Description du cas par Dr Richard Langley, dermatologue, et Aimée MacDonald,
assistante de recherche
Un homme de 61 ans présente une
plaque squameuse bien délimitée sur
la cicatrice d’une cholécystectomie
antérieure.
Quel est le diagnostic?
Quel est le traitement?
Il s’agit de psoriasis, qui se présente sous forme de plaque
squameuse, érythémateuse et bien délimitée. Le psoriasis peut
toucher toute surface cutanée, mais on l’observe le plus souvent
sur les faces d’extension, le cuir chevelu et les surfaces
intertrigineuses. Les déclencheurs connus du psoriasis sont les
traumatismes, les infections, le stress et certains médicaments
(c.-à-d. le lithium, les bêtabloquants et les antipaludiques).
Lorsque le psoriasis est localisé, un traitement topique, comme
un corticostéroïde, un analogue de la vitamine D, le goudron,
l’anthraline ou une association médicamenteuse, est indiqué. En
cas de résistance ou d’atteinte plus répandue, on peut avoir
recours à la photothérapie (UVA/UVB) ou à des traitements à
action générale (cyclosporine, rétinoïdes ou méthotrexate).
Récemment, des agents biologiques ciblant des cellules
spécifiques ou les cytokines du système immunitaire ont été
approuvés pour le traitement du psoriasis en plaques chronique
d’intensité modérée ou grave. Parmi ces agents, on compte les
inhibiteurs des lymphocytes T (alefacept), les anti-TNF
(étanercept, adalimumab, infliximab) et les antagonistes des
récepteurs de l’interleukine 12/23 (ustekinumab).
Qu’est-ce que cela signifie?
Ce patient présente une poussée de psoriasis sur la cicatrice
d’une chirurgie antérieure. Lorsque le psoriasis se manifeste
sur le site d’un traumatisme cutané, comme une égratignure,
un coup de soleil ou une chirurgie, on le désigne sous le nom
de « phénomène de Kœbner ».
30 Clinicien plus • septembre 2014
Cp

Documents pareils