Paris Combo Mona Heftre - Offre Média de la Cité de la musique

Transcription

Paris Combo Mona Heftre - Offre Média de la Cité de la musique
Jean-Philippe Billarant
président du conseil d’administration
Laurent Bayle
directeur général
Après le week-end Couleurs Printemps qui s’est déroulé du 15 au 17 février dernier, la cité de la musique vous propose de prolonger l’exploration des nouvelles
tendances de la chanson française par un second week-end intitulé Cité chansons.
Le premier programme est confié à Paris Combo qui a, sous la forme d’une carte
blanche, conçu un spectacle inspiré de ses derniers albums tout en laissant la part
belle à une série d’invités que le groupe avait déjà croisés lors de ses précédents
enregistrements.
Le second programme est celui d’une rencontre entre la chanteuse Mona Heftre
et le peintre-écrivain Serge Rezvani. Leur aventure commune avait commencé au
moment où la chanteuse avait repris « Jamais je n’ai dit que je t’aimerai toujours,
ô mon amour » (thème du film de Jean-Luc Godard Pierrot le fou). Leur livredisque (Tantôt rouge, tantôt bleu) réunit par la suite vingt chansons connues,
inconnues et inédites de Serge Rezvani, ainsi qu’un recueil de soixante-dix textespoèmes destinés à être chantés. Aujourd’hui, les concerts de la cité de la musique
marquent une nouvelle escale dans leur jardin secret, puisque l’écrivain lui a offert
une dizaine de chansons, conçues spécialement pour les courbes si particulières de sa voix.
Paris Combo
vendredi 1er
carte blanche à
et samedi 2 mars - 20h
dimanche 3 mars - 16h30
programme communiqué au moment du concert
salle des concerts
Paris Combo :
Belle du Berry, chant, accordéon
David Lewis, trompette, bugle, piano, arrangements cordes
Potzi, guitare
Mano Razanajato, contrebasse, chant
François-François, batterie, chœurs
invités :
Ninine Trio :
Ninine, guitare solo
Mundine, guitare accompagnement
Gus, contrebasse
Hervé Cavelier, Hélène Corbellari, violons
Nadine Estève, alto et composition
Vincent Segal, violoncelle
« Benji » Bernard Fellous, percussions
cité chansons
carte blanche
à Paris Combo
cité chansons
Pour cette carte blanche, nous avons choisi d'inviter
des musiciens que nous avions déjà croisés lors de
l'enregistrement de nos albums, de certains concerts
ou de premières parties. Les trois jours de résidence
à la cité de la musique nous permettent d'approfondir ces collaborations, tout en présentant les nouvelles chansons de l'album Attraction, mais aussi de
juxtaposer à l'univers musical de Paris Combo, celui
de nos invités et de leurs compositions originales.
Avec la présence du quatuor, nous pourrons entendre
les arrangements pour cordes de David Lewis, mais
également des interventions en soliste de Vincent
Segal et d’Hervé Cavelier. Deux œuvres originales de
l'altiste/compositrice marseillaise Nadine Estève seront
également interprétées par le quatuor : Le Carillon et
Les Glaces.
Le Trio Ninine avait ouvert nos concerts de la Cigale
et de l'Olympia. Cette fois-ci, ils interpréteront deux
titres composés par Ninine (Bossa Sephora et Bossa
For Sidjey) et le traditionnel Swing Gitan avec
quelques-uns d'entre nous ; ils se joindront aussi à
Paris Combo pour interpréter Attraction, Mobil'homme
et Escapade.
Enfin, « Benji » Bernard Fellous est un invité régulier du
groupe : son jeu de derbouka est une invitation à danser qui devrait faire chavirer la cité de la musique.
Paris Combo
un Combo à la cité
4 | cité de la musique
Ce « combo » – abréviation de « combination of musicians » qui, dès les années 1930, désigne une petite
formation de jazz – possède un style musical éclectique bien à lui, que les origines diverses de ses musiciens et le parcours musical de chacun d’eux aident
à mieux comprendre.
Belle du Berry chante à la fin des années 80 avec les
Endimanchés puis les Champêtres de joie au Berry
Zèbre, ancien cinéma mythique du quartier de
Belleville. Belle du Berry apporte ainsi à Paris Combo
cet esprit de la chanson des années 1920-1930 que
l'on retrouve dans le répertoire du groupe : dans leur
musique volontairement acoustique (une contrebasse,
une guitare, un piano, une batterie, une trompette ou
un bugle) et dans les textes de la Belle, comme Lettre
à P…, hommage au Paris pollué, ou Trois petits
points, proche de l’univers de Prévert. Cependant,
même si ces influences sont bien présentes, d'autres
plus récentes les côtoient. Ainsi le groupe, depuis
ses débuts, a toujours cherché, en mêlant le style
personnel de chacun de ses membres, un son particulier, contemporain, voire singulier.
L’Australien David Lewis, trompettiste et pianiste,
ancien compagnon de scène de Manu Dibango et
d’Arthur H, collaborateur du Piémontais Gianmaria
Testa, apporte quant à lui une très nette touche de
jazz. Des titres comme Mais que fait la Nasa ? ou
Fibre de verre en témoignent. Guitariste, Potzi, en fin
instrumentiste, laisse entrevoir, au détour de morceaux comme Escapade ou Je rêve encore, sa passion pour la musique de Django Reinhardt.
Contrebassiste originaire de Madagascar, Mano ajoute
à cette diversité par son jeu fluide et par sa voix feutrée dans Pas à pas et Avril. À la batterie et aux percussions, François-François est aussi à l’aise avec
des rythmes swing (Ubiquité), des influences orientales (Istanbul, Attraction) ou des grooves binaires
(Homeron, Retroviseur).
Ajoutés à ce métissage de genres musicaux – aux
États-Unis et en Australie, on qualifie leur style de
world music –, les textes sensibles sont servis à merveille sur scène par ce groupe dont la joie de jouer
est communicative.
Guillaume Facon
le Hall de la chanson
notes de programme | 5
cité chansons
cité chansons
Trois petits points
Traits de caractères
L’avenir incertain du Titanic
Attraction
Cela fait des ans
Des ans
Que les anges passent
Cela fait désordre
Ces ordres
Et des ordonnances
Que des gens très
Pour des gens très
Pour que des gens trépassent
Au loin
Voilà que je tire un trait
Et que sur mon destin, je mets
Des signes et puis enfin des croix
Des croix sur tout ce que je ne veux pas
Nous voguons tous ensemble sur un
TITA........NIC !
À chacun son homme
Chacun son dogme
Chacun son....TIC !
Si ce n’est pas le vent du changement
Qui vient souffler de l’air à mes ailes
Sans arrêt, sans fin, trois petits points...
Cela fait des rires
Et pire
Dérisoires histoires
Comme des contes de fée
Qu’on fait
Des faits sans le savoir
C’est du quotidien
Tombé la veille
Comme une pluie de neige
Recouvrant nos orteils
Sans arrêt, sans fin, trois petits points...
Cela fait des ans
Des ans
Que mon ange passe
Devant mon lit défait
En fait
Qu’il défait quand il passe
Pour me montrer
Que dans ce monde très
Que dans ce monde quelqu’un
Me tient
Sans arrêt, sans fin, trois petits points...
Comme ces jeux quand on était enfant
Que nos crayons traçaient souvent
Des ronds dans les grilles ou bien des croix
Pour que le morpion n’avance pas
Mais en attendant
On joue de la fuite en avant
Mais en attendant...
Des mots...
Des croix, des ronds, des « ah », des « oh »...
Des joies...
Maintenant je tire des traits
Qui viennent se graver sur mon front
Ces fronts plissés qui en disent long
Sur le montant des déceptions
Traits semblant aux garde-barrières
Ces signes qu’on fait ne sont plus à faire
Sont tracés pour nous rappeler
Par quels chemins nous sommes passés
refrain
Tout comme ces grottes au caractère
Préhistorique, enfouies sous terre
Nos vies se gravent de dessins
Pour que ne s’aggravent pas nos destins
De Braque en Braque et de Picasso
Nos mémoires sont de vrais tableaux
Qu’un trait souligne les moments
Dont je me souviendrai longtemps
Nous dînons dans de la vaisselle répertoriée
Nous dînons dans de la vaisselle lavée, oui
Nous dînons dans de la vaisselle rincée
Qui, une fois cassée se collectionnera lorsque
nous aurons sombré dans les eaux glacées,
nos os glacés feront claquer nos faces
cachées, noyées de honte...
Car le naufrage est au bout du cou... loir
Au fond, cette lame de fond, du fond de notre
œil... hagard
Nous, au fond nous l'avons cherché du regard
Nous savons, nous, les savons fous, le savons
Nous savons bien que nous accumulons
Les méfaits, les erreurs et toutes les heures où
la mer avale un Titanic, un tic, nous payons
l'addition dans de la vaisselle sale
Nous voguons tous ensemble sur un
TITA........NIC !
À chacun son homme
Chacun son dogme
Chacun son....TIC !
Nous dînions dans de la vaisselle répertoriée
Nous dînions dans de la vaisselle lavée, oui
Nous dînions dans de la vaisselle rincée
Qui se collectionnera lorsque nous aurons sombré
Vive les coques de noix !...
refrain
Belle du Berry
Belle du Berry
Belle du Berry
Ce n’est pas un courant d’air que j’attends
Pour m’envoler jusqu’au ciel
J’ai besoin d’un petit vent bien pressant
Pour me donner de l’altitude
Et savourer tout en planant
Cette idée de plénitude.
Mais voilà, ça n’s’invente pas
Ce calme plat, si plat
Sans un nuage, sans un cœur qui bat...
Si ce n’est pas le vent du plaisir
Qui vient combattre mon apesanteur
Je ne laisserai pas un mauvais zéphyr
Me pousser droit vers un leurre
Car si l’amour n’est pas dans l’air
Je préfère rester sur terre
Et si j’en crois mes amies les fourmis
Dans leur lointaine idée des airs,
Me prédire une vie de paradis
DE labeur et de carrière
Plus jamais seule, entourée de confrères
Et de bien amicales consœurs,
Je saurais bien trouver la manière
D’aborder le bonheur.
Mais voilà, ça n’s’invente pas...
Car si l’amour n’est pas sur terre
Je préfère reprendre l’air
Si ce n’est pas le vent du changement
Qui vient souffler de l’air à mes ailes
Ce n’est pas un courant d’air que j’attends
Pour m’envoler jusqu’au ciel
Je recherche vainement l’attraction
Terrestre ou s’il le faut lunaire
Qui me fera prendre position
Pour l’être extra, l’ordinaire...
Si l’amour n’est pas dans l’air
Je préfère rester sur terre
Mais si l’amour n’est pas sur terre
Je préfère reprendre l’air
Belle du Berry
6 | cité de la musique
notes de programme | 7
cité chansons
samedi 2 mars - 16h30
dimanche 3 mars - 15h
mardi 5 et
mercredi 6 mars - 20h
amphithéâtre du musée
Mona Heftre chante Serge Rezvani
Serge Rezvani
Les Années-Lula
Un soir de décembre à Paris, le jeune peintre Serge Rezvani
rencontre Lula. Commencent alors les « années-Lula », du nom
de celle qui le fera passer des ténèbres à la lumière.
1. Je ne suis fils de personne
2. La fenêtre à tabatière
3. Quand tu t’endors
4. Tutti frutti
5. Sais-tu que tu es à peindre nue ?
6. Embrasse-moi
7. Tantôt rouge, tantôt bleu
8. Chagrins d’Amour
9. Les mensonges
10. Au bord du fleuve tranquille
11. La fildefériste
12. À travers notre chambre
13. Ni trop tôt et ni trop tard
14. L’étoile du soir
15. Jamais je ne t’ai dit que je t’aimerai toujours
16. Les vieux amoureux
17. Les mots de rien
18. Amour d’enfance
19. Le monsieur d’en face
20. Nuit méditerranéenne
21. La joueuse de gong
22. Vague vague
23. Bal à Bouboudioulasso
24. Est-ce lui ou moi ?
25. Les Années-Lula
Mona Heftre, chant
Jean-Yves Rivaud, piano
Hubert Tissier, contrebasse
pour Mona
On dit qu’aux États-Unis, pour obtenir trois minutes de
silence, vous pouvez glisser dans le juke-box une
pièce de valeur équivalente à celle avec laquelle vous
obtenez cette puissante musique de fond devenue
indispensable dans les lieux où se regroupent les
humains modernes. En effet, on pourrait dire qu’une
immense pulsation, reproduisant plus ou moins fortement le rythme d’un colossal cœur universel, baigne
aujourd’hui la planète. Ce boum boum – que l’on
trouve aussi, mais sublimé, chez Beethoven, ne l’oublions pas – fuse en surpuissance de partout, que ce
soit des voitures, des boutiques de fringues, des restaurants, des halls de gare ou des grandes surfaces…
Sans entrer dans le détail critique de ses valeurs, il
faut bien reconnaître que cette méga-musique rétrécit de plus en plus les interstices de silence entre les
notes ou entre les volées de percussions qui faisaient
partie de « l’expression musicale ». Galvaniser l’humanité dans son désir de sur-puissance est sans
doute devenu plus important qu’un certain laisseraller, tout aussi humain, aux plaisirs hédonistes. Les
temps sont ainsi… et les temps futurs le seront sans
doute encore davantage. Bien ! Chacun trouve sa
force de vivre dans les différentes possibilités qui lui
sont offertes pour ne pas désespérer. La musique
sous toutes ses formes en est sûrement la principale.
Ceci dit, en mettant ma pièce dans les fentes des
« silences », c’est une des possibilités de la musique,
aussi essentielle que les autres, que j’invoque et souhaite utiliser par des chansons qui tentent d’aller à
l’intime de l’être – que ce soit par le rire ou les
larmes… ou mieux encore, comme disait Tchekhov
dans ses didascalies, par « les rires parmi les larmes ».
Ce rire parmi les larmes, voilà ce qu’une chanteuse
unique aujourd’hui, nous apporte. De plus en plus
d’hédonistes le pensent comme moi, et de plus en
plus le penseront, car Mona Heftre n’est qu’au début
d’une trajectoire qui ira sans nul doute en s’élargissant.
Il suffit de l’écouter et d’entendre ceux qui ont su
écouter son grand, son profond « silence » d’une si
concert sans entracte, durée 1 heure 30
notes de programme | 9
cité chansons
cité chansons
grande émotion. Grâce à une telle sensibilité dont les
exemples sont rares, voilà que j’aime mes chansons
comme si elles n’étaient pas de moi – chose si peu
fréquente lorsqu’une œuvre est interprétée et qu’elle
vous échappe avec du bonheur.
Alors, je remercie Mona de consacrer son si grand talent
à ces chansons, lesquelles pour la plupart dormaient
depuis si longtemps – ce qui d’ailleurs m’a poussé à
reprendre ma guitare, muette depuis trente années, et
à composer pour sa voix une vingtaine de nouvelles
chansons… en attendant d’autres.
« Silence », donc, en cette cité… et écoutons l’âme
d’une voix.
Serge Revzani
Quand tu t’endors
Quand tu t’endors je te regarde
Comme tu souris sans le savoir
Est-ce que tu sens dans mon regard ?
Qu’en moi toujours l’amour s’attarde
Tu le sais bien combien me hante
D’être d’amour ton seul miroir
D’être toujours comme par hasard
Celle que l’amour de toi enchante
Je n’ai pas droit à la lumière
Voilée par tes sombres paupières
Car ton sommeil t’appartient
Jamais jamais ne sera mien
L’amour a rempli nos deux vies
Tous nos instants sauvés d’oubli
Tous nos moments sont si précieux
Seuls en sommeil sont nos adieux
Chacun à part fait ses voyages
Connaît tempêtes et grands naufrages
Bien que dormant dans le même lit
De loin chaque matin ressurgit
Je n’ai pas droit à la lumière...
Jalouse je suis de tes soupirs
De tes rires tes pleurs, de tes peurs
Quand le sommeil agite ton cœur
Ailleurs qu’au lieu de nos plaisirs
L’autre versant imaginaire
Dont tu sais sans moi les bonheurs
Dont ton sommeil connaît les fleurs
Comment pourrais-je encore te plaire ?
Je n’ai pas droit à la lumière...
Bonjour amour quels furent tes rêves ?
Ne m’en souviens quand je me lève
Et toi où étais-tu sans moi
En quel pays en quel effroi ?
Nos vies en deux chaque nuit se brisent
Mes rêves sont de fièvre et de crise
« Bonne nuit chéri » veut dire « adieu »
Quand tu t’endors je meurs un peu
10 | cité de la musique
Donne-moi amour et lumière
Ouvre sur moi tes yeux profonds
Quand du sommeil tu me reviens
Quand du sommeil tu me reviens
Je ressuscite du fond du mien
Nuit méditerranéenne
Ces derniers soirs la lune était trop sereine
Je me souviens et je ne me souviens pas
La nuit méditerranéenne
Me rendait rêveuse entre tes bras
Tu parlais si près de mes lèvres
Tu me parlais si bas si bas
Que c’était comme une fièvre
Tout ton corps contre moi
La lune était trop haute et trop blanche
Je me souviens et ne me souviens pas
Elle m’éclairait sous les branches
J’étais si nue entre tes bras
Tes lèvres tout contre mes lèvres
Faisaient de moi la proie
De baisers fous qui enfièvrent
Mettant mes sens aux abois
Par ces soirées trop féeriques
Je me souviens et ne me souviens pas
La mer ce miroir magique
Scintillait dans les pins plus bas
Tes paroles trop douces trop sincères
Semblaient si vraies dans ce faux-jour
Oui c’était comme une prière
Qui me faisait croire à ton amour
Par ces soirées si érotiques
Je me souviens et ne me souviens pas
Avec tes faux airs romantiques
Tu jurais n’aimer que moi
Et bien que nos plaisirs soient nôtres
Puisque l’un de l’autre jouissant
Je sais que c’est vers une autre
Qu’allaient ses vrais serments
Ce dernier soir n’en pouvant plus de peine
Je t’ai dit que si tu ne m’aimes pas
Si tu ne m’aimes pas moi je t’aime
Et si je t’aime prends garde à toi
Je suis une enfant de bohème
Ça surtout ne l’oublie pas
notes de programme | 11
cité chansons
cité chansons
Ce couteau c’est pour toi que j’aime
Puisque toi tu ne m’aimes pas
La lune était devenue si noire
Je me souviens et ne me souviens pas
Depuis… Je veux perdre ta mémoire
Mais ton souvenir ne me quitte pas
Cette lame c’était pour les larmes
Que d’amour j’ai versées pour toi
Je t’ai perdu trop grande est ma peine
Et je me suis perdue pour toi
Et me voilà perdue par toi
Ô ma Lula ô ma Lula
Combien combien d’années Lula
Nous reste-t-il ô ma Lula
Combien d’années Lula ?
Car moi j’y pense n’y pensons pas
Vivons toutes nos années Lula
Après nous d’autres d’un amour fou
S’aimeront sans qu’on y soit
Comme moi que l’amour les enchante
Telle Lula belles seront leurs amantes
Qu’ils chanteront
Comme j’ai aimé
Aimer chanter
Ils chanteront ils chanteront
Les Années-Lula
Ô ma Lula ô ma Lula
La Méditerranée Lula
Nous a bercés ô ma Lula
Toutes ces années Lula
Seuls tous les deux
Tant de saisons
Dans un vallon perdu Lula
On a vécu toutes ces années
Et nous sommes encore là
Notre vie n’a été qu’une longue caresse
Ô ma Lula mon amour de jeunesse
Oui la passion nous a fait vivre
Un long printemps
Malgré le temps qui a passé
Qui a passé
Ô ma Lula ô ma Lula
Si belles sont nos années Lula
Tu m’as donné ô ma Lula
Toutes tes années Lula
Te souviens-tu
Je me souviens
À Saint-Germain-des-Prés Lula
On s’est connu tu n’en crois rien
Y’a cinquante ans de ça
Toutes ces années que je te chante
Ô Lula mon éternelle amante
Et oui pourtant malgré le temps
Qui a passé rien n’a changé
Rien n’a changé
12 | cité de la musique
Ô ma Lula ô ma Lula
La Méditerranée Lula
Nous a bercés
Ô ma Lula
Toutes ces années Lula
Seuls tous les deux
Tant de saisons
Dans un vallon perdu Lula
On a vécu toutes ces années
Et nous sommes encore là
Le Monsieur d’en face
Tous les dimanches matin
J’me regarde dans la glace
Dire qu’on dit que c’est fugace
La jeunesse on dit qu’ça passe
Pourtant je n’vois pas de trace
Du temps présent qui trépasse
Irrémédiablement
J’ai beau me faire des grimaces
J’me trouve encore bien
Inutile que j’me tracasse
Jusqu’à dimanche prochain
Et je rêve qu’il embrasse
Mon p’tit chat mon p’tit chien
Et voilà qu’dimanche se passe
Sans qu’il s’passe rien
Mais un dimanche matin
En sortant d’mon bain
Je me surprends face à face
Dans les reflets de la glace
Et j’me dis : Ma vieille tu t’tasses
T’as qu’à voir l’Monsieur d’en face
Depuis l’temps qu’il se prélasse
Il est de moins en moins bien
Songe à la courbe du destin
De dimanche en dimanche
Tu as pris d’l’embonpoint
Le temps a passé
Et bien trépassé
La vie est un long dimanche
Dont on parle vite au passé
Plus elle penche la balance
Moins il nous reste à tirer
À chacun sa ligne de hanche
C’est la destinée
Oui le temps a passé
Et bien trépassé
Si j’avais eu plus de temps
Le M’ssieur d’en face sur sa terrasse
M’aurait fait un enfant
Qui sait deux enfants
Trois enfants…
Quatre enfants…
Cinq enfants…
Six enfants…
Sept enfants…
Huit enfants…
Neuf enfants…
Dix enfants…
Qui sait ?
Derrière toi je verrais bien quelques arbres
Des bouleaux ça ferait bien dans le tableau
Et puis aussi un petit ruisseau
Parce que tu as toujours adoré l’eau
J’aimerais que tu sois décoiffée
C’est comme ça que tu me plais
Et puis aussi parfumée
Comme ça y a que moi qui le saurais
Un petit avion qui glisserait devant le soleil
Ca te ferait lever les yeux
Un petit avion scintillant comme une abeille
Écrirait ton nom dans le bleu
De ce pas je vais faire encadrer
Ce chef-d’œuvre qui t’est dédié
Et je le dépose à tes pieds
Sans oublier de le signer.
Serge Rezvani
Sais-tu que tu es à peindre nue
Tous les dimanches matin
Fraîche sortie du bain
Je m’installe sur ma terrasse
En face du monsieur d’en face
Qui s’installe sur sa terrasse
On attend que dimanche se passe
Espérant être plus loquaces
Le dimanche prochain
Sais-tu que tu es à peindre nue
Voluptueuseent étendue
Une main nonchalament posée
Sous ta nuque que j’ai tant embrassée
Et sous ton corps argenté
Le grand édredon carré
Où l’on s’est tant aimé et re-aimé
notes de programme | 13
cité chansons
biographies
Paris Combo
est un jeune groupe dont
le premier album sort en
1997 chez Boucherie
Productions et fait l'objet
d'une quarantaine de
concerts en France (dont
trois au New Morning à
Paris). L'année suivante,
ce groupe est sélectionné
« Pari de France Inter » et
participe au concours
Talents Midem à Cannes.
C'est alors que ces musiciens partent aux
États-Unis pour le Festival
de Louisianne à Lafayette
avant de revenir en
France pour une tournée
de soixante concerts :
(Francofolies de La
Rochelle, Printemps de
Bourges) et se produisent
également aux EuroConnexions de Prague.
Les succès s'enchaînent
avec un nouvel album
Living-Room chez
Boucherie Production/
Polydor, et la sortie parallèle de leur premier album
aux États-Unis (qui donne
lieu à plusieurs concerts
aux festivals de Detroit,
Chicago et Bloomington
puis en 2000 à Seattle,
San Francisco et La
14 | cité de la musique
cité chansons
Nouvelle-Orléans) ainsi
qu'en Australie. Cette
sortie sera l'occasion
d'une tournée dans le
pays qui se prolongera
l'année suivante lors de la
sortie de Living-Room,
par quelques concerts en
Indonésie, à Bangkok et à
Singapour. 2000 est aussi
l'année de leur nomination aux Victoires de la
Musique et de nombreuses tournées
françaises (festivals de
Montauban, Nice,
Solidays…) et européennes (Saarbrück,
Cosmopolis à Lisbonne).
En décembre le groupe
se produit sur la prestigieuse salle de l'Olympia.
Au mois de novembre
2001, Paris Combo offre
à son public un nouvel
album intitulé Attraction
(chez Polydor Universal).
Les cinq membres de
Paris Combo se baladent
et nous entraînent sans
que l'on sache vraiment à
quel rythme se vouer. La
valise d'influences qu'ils
trimballent ne porte
aucune étiquette, mais en
supporte mille. Soyez les
bienvenus dans l'univers
intimement vaste de Paris
Combo.
David Lewis
À une époque où des milliers de jeunes français et
françaises se ruaient vers
l'Australie, ses plages et
son éternel été, David, lui,
a quitté les antipodes pour
venir au Conservatoire de
musique de Paris. Mais
voilà qu'il se tourne aussitôt vers le jazz et les
scènes parisiennes où il se
retrouve en compagnie de
Manu Dibango, Arthur H et
son Bachibouzouk Band,
Gianmaria Testa... Dans un
cabaret, il rencontre Belle...
qui le mènera jusqu’au
Paris Combo pour y jouer
piano et trompette.
Belle du Berry
C’est elle qui chante et écrit
les textes, elle qui compose
parfois et joue de l’accordéon, à commencer par
une grosse caisse endimanchée. Son parcours
est, depuis, fait de rencontres et de méandres.
Les étapes de cette route
sont de tous les univers :
post-punk, théâtre, dada,
danse, chansons du début
du siècle dernier... Avec
Potzi et François, c'est
aussi de l'histoire ancienne,
mais avant tout l'origine de
ce Combo qui n'aura
jamais cessé d'être un pari.
François-François
Le batteur, percussionniste et choriste de Paris
Combo, fils de chef d’orchestre, a subi toutes les
influences. D’abord traducteur de films, il joue
pour lui, pour les potes.
Mais les rencontres avec
Potzi, les Accroche-Cœur,
Belle, Ceux qui Marchent
Debout, la scène et de
nombreux spectacles
l’amèneront à Paris
Combo, qu’il décrit
comme l’Aventure.
Mano Razanajato
aime voyager avec la
musique. À force d’explorer et d’étudier les
influences musicales, il est
toujours en quête de
celles qui lui ressemblent… et auxquelles il finit
par ressembler.
Contrebassiste de formation, il chante et joue au
sein du Combo parisien. Il
apporte au groupe son
rayon de soleil malgache,
un peu de swing de
Cuba, quelques notes de
Jamaïque, de rêve du
Brésil, de jazz... de tout ce
qui l’inspire.
Potzi
Ce guitariste autodidacte
vient du sud, des ter-
rasses de cafés... À quatorze ans, il touche sa
première guitare qui, au
cours des années, s’est
mise à vibrer au son des
voyages et de Django
Reinhardt. « C’était ça ou
gangster... », plaisante-t-il
avec un brin de sincérité.
Alors son influence,
depuis ses débuts, c'est
bien celle-là : celle de la
rue, celle du voyage, celle
de la musique pour, et
grâce à laquelle il vit.
mon père m'a appris.
Aujourd'hui, le fruit a
poussé... Il fait partie,
avec son cousin (mon
fils) Rocky, de la continuité des Garcia et notre
devise est : "Pas de
compétition avec les
autres guitaristes." Nous
garderons cette
tradition. »
Ninine
Guitariste, compositeur, il
joue tous les dimanches à
La Chope des Puces à
Saint-Ouen où il fait partager la musique de
Django : « Vous ne serez
jamais déçu car, sur le
plan musical, c'est un
chemin sans fin. Et moi,
Ninine, tant que je pourrai
penser et tant que mes
doigts pourront bouger, je
perpétuerai cette tradition
musicale. J'essaierai de
faire honneur à ce bel
héritage que Django nous
a laissé. »
Nadine Estève
Altiste, compositeur,
arrangeur, chef « d'orchestre urbain » et en
charge de la composition
et des arrangements au
sein du quatuor à cordes
No Quartêt, elle poursuit
son travail sur le concert
scénographié et spatialisé
avec le spectacle Voleurs
d'Eau, une allégorie musicale de la mesure du
temps pour quatre musiciens et Clepsydre.
Collaboratrice de Pierre
Sauvageot (Décor
Sonore, Allegro Barbaro,
Lieux Publics), elle travaille sur la musique dans
la rue et les espaces
publics.
Mundine
Ninine déclare : « C'est
mon neveu. C'est un
arbre que j'ai planté. Je
lui ai transmis ce que
Gus
Il fait, lui aussi, partie de la
famille...
notes de programme | 15
cité chansons
Hélène Corbellari
Premier prix du
Conservatoire de Genève
et musicienne free lance,
elle joue dans les formations symphoniques ou
de varieté.
Hervé Cavelier
Ses collaborations sont
nombreuses... Pour en
citer quelques-unes : Léo
Ferré, Martial Solal,
Stéphane Grappelli, Lee
Konitz, Ute Lemper, Michel
Legrand, Rita Mitsouko...
Vincent Segal
Violoncelliste, musicien
tout-terrain, ses collaborations récentes incluent M,
Glenn Ferris, Dick
Annegarn. Il se produit
actuellement avec Cyril Atef
dans leur projet Bumcello.
« Benji » Bernard Fellous
Initié à la musique par son
père, Lalou Fellous,
auteur, compositeur et
joueur de oud Tunisien,
« Benji » Bernard Fellous a
joué notemment avec
Gilles Elbaz, Jean Vasca,
Dick Annegarn et le
Contemp'arabic Jazz
Ensemble.
16 | cité de la musique
cité chansons
Mona Heftre
intègre Le Grand Magic
Circus de Jérôme Savary
dès sa création et participe à tous les spectacles
produits entre 1973 et
1986. C’est au sein de
cette troupe qu’elle
achève sa formation en
apprenant la comédie, le
chant et la danse. Elle
poursuit sa collaboration
avec Jérôme Savary lorsqu’il met en scène les
auteurs classiques
(Molière, Shakespeare...).
Son jeu si personnel inspire à Colette Godard ces
propos : « Fragile, burlesque, attendrissante,
Mona a appris à jouer la
poupée tout en restant
profondément humaine,
exercice périlleux accompli avec élégance,
notamment dans Le
Bourgeois gentilhomme
où elle est la Marquise
pour laquelle Monsieur
Jourdain se prête à toutes
les folies, dans Le Songe
d’une nuit d’été où elle
est une trouble Tatiana. »
Mona Heftre participe
également à la comédie
musicale Cabaret ;
Charles Tordjman lui
confie le rôle de Jenny
des Lupanars dans
l’Opéra de Quat’sous. En
1996, elle joue dans le
spectacle musical Y’a d’la
joie dirigé par Jérôme
Savary, autour des chansons de Charles Trenet.
Au Sentier des Halles, en
janvier 1999, Mona Heftre
interprète Rezvani pour la
première fois en public,
accompagnée par Gérard
Daguerre au piano. Sous
l’égide de France Culture,
ce tour de chant, comprenant de nombreuses
chansons inédites, a été
présenté au festival
d’Avignon l’été dernier.
Mona Heftre précise ellemême : « Dans Pierrot le
fou de Jean-Luc Godard,
Anna Karina chantonne,
en virevoltant autour de
Belmondo qui la suit des
yeux amoureusement,
une jolie chanson légère,
presque enfantine sur
l’éternité de l’amour.
Cette chanson, Jamais je
ne t’ai dit que je t’aimerai
toujours, ô mon amour,
m’a immédiatement
conquise… Bassiak,
pseudonyme de Rezvani,
est un poète, un peintre,
un écrivain et un auteur
de théâtre, que j’ai lu et
relu. Des Années-Lula au
Testament amoureux, il
parle de l’amour fou qui
l’unit à Lula… Faire
découvrir aujourd’hui ces
chansons, chansons
d’amour improvisées pour
sa femme, chansons
pleines de fantaisie pour
amuser ses amis, c’est un
peu pénétrer dans l’intimité de ce couple qui
s’exila dans le Midi, c’est
chanter cet amour fou qui
dure depuis 1950 quand
Rezvani rencontre Lula un
soir de décembre à
Paris. » Mona Heftre
habite les chansons de
Rezvani, elle y met une
grâce et une incarnation
qui ont si bien séduit le
poète qu’il a décidé
d’écrire pour elle un tout
un nouveau répertoire.
Celui-ci occupe plus de la
moitié du nouveau tour de
chant de Mona.
Serge Rezvani
Né en en 1928 en Iran,
Serge Rezvani est d’origine
persane par son père et
russe par sa mère. Peintre
pendant les vingt premières
années de son activité
artistique, il expose de
1946 à 1966 dans différentes galeries à Paris et à
Londres. Il quitte Paris avec
Danièle/Lula en 1960, pour
La Garde-Freinet, où il vit
depuis (ainsi qu’à Venise où
il écrit une grande partie de
l’année. Dans les années
1960, sous le pseudonyme
de Bassiak, il commence à
écrire des chansons
(paroles et musique) pour
rompre le silence de la
peinture. François Truffaut
lui demande Le Tourbillon
pour son film Jules et Jim,
puis Jean-Luc Godard les
chansons de Pierrot le fou.
Il continuera alors de
peindre et d’écrire alternativement. Se succéderont
pièces de théâtre, romans,
expositions : autant de ruptures qui lui servent de stimulants et surtout de
moyen de réflexion sur des
modes différents. Parmi
ses expositions, citons
Toiles sur le Viêt Nam (en
1970 au musée d’Art
moderne de la Ville de
Paris) et Grandes Marines
(présentées par le Centre
Pompidou et le Centre
culturel du Marais en
1975). Jusqu’à aujourd’hui
encore, Serge Rezvani
alterne les pièces de
théâtre, les expositions et
les romans, dans lesquels il
semble poursuivre une véritable poétique du désastre.
Jean-Yves Rivaud
débute ses études de
piano dès six ans et
devient professionnel à
quinze ans. Tout en complétant sa formation, il joue
alors dans divers
orchestres de Normandie.
Musicien aux multiples
facettes, Jean-Yves Rivaud
travaille au début des
années 1990 avec la chorégraphe Molly Molloy en
tant que pianiste et compositeur (musiques pour le
spectacle du Paradis Latin
et castings de danse). Il
s’intéresse parallèlement
au développement de projets multimédia comme la
réalisation de musiques
pour des cd-roms didactiques et ludiques. Mais
son intérêt principal reste
la composition : c’est
pourquoi il crée et interprète, seul ou en
formation, des musiques
de scène pour des spectacles d’Olivier Py, qu’il
accompagnera durant
neuf ans, de créations en
tournées, du Théâtre de la
Bastille à la Cour
d’Honneur du Palais des
Papes (festival d’Avignon
avec La Servante en 1995
et Le Visage d’Orphée en
1997) en passant par le
Cabaret Volant de la place
de l’Odéon. Signalons
aussi la musique de Nous,
les héros, pièce de JeanLuc Lagarce créée en
notes de programme | 17
cité chansons
1997, ainsi que les arrangements pour chœurs de
l’Opérette imaginaire de
Valère Novarina et
Christian Paccoud (créée à
Rennes en 1998 et reprise
depuis à Avignon et aux
Bouffes du Nord à Paris).
France Culture invite Olivier
Py en juillet 1999, et c’est
à cette occasion que
Jean-Yves Rivaud signe
les mélodies et arrangements des Ballades de
Miss Knife pour piano,
contrebasse et voix, spectacle qui partira en tournée
régulièrement en France et
à l’étranger. Jean-Yves
Rivaud accompagne aussi
sa femme Hélène Léonard
dans un tour de chant qui
mêle créations personnelles et chansons d’Olivier
Py. En 2001, Christian
Paccoud lui confie les
arrangements et le piano
pour ses albums Arthur le
pêcheur de chaussures et
Des roses et des chiens.
Fin 2001 a lieu la rencontre
avec Mona Heftre avec
laquelle il prépare le spectacle Les années-Lula sur
des chansons de Serge
Rezvani.
Hubert Tissier
Il commence ses études
musicales par le piano
18 | cité de la musique
classique, puis se passionne pour la
contrebasse, instrument
pour lequel il obtient un
Premier prix de conservatoire. Il accompagne
différents chanteurs de
variétés, et particulièrement
Gilbert Bécaud, avec qui il
travaille durant neuf années
consécutives. Depuis
1977, il fait partie de
l’Orchestre de la Comédie
française et poursuit parallèlement des activités de
musicien de studio, tout en
participant à de grands
spectacles de théâtre et de
music-hall : Porgy and
Bess avec la troupe de
l’Opéra de Houston, Les
Parapluies de Cherbourg
de Michel Legrand... Son
répertoire va de la musique
de chambre (avec la
Camerata d’Auxerre) au
tango : il se produit par
exemple aux Trottoirs de
Buenos Aires avec des
artistes de renommée
mondiale tels qu’Osvaldo
Piro et son quintette (avec
lequel il enregistre un
disque), Susana Rinaldi
(qu’il accompagne en tournée) et Amelita Baltar (qui
fut la muse et la compagne
d’Astor Piazzolla). Il fait
également partie du spectacle Tango, Mémoire de
Buenos Aires avec le
Cuarteto Cedron.
Actuellement, il est
membre du Cuarteto Dos
Mundos du pianiste Miguel
Angel Estrella, et du Trio
Esqui lequel a obtenu le
Grand prix du disque 1996
de l’Académie CharlesCros pour son
enregistrement Musiques
du Rio de la Plata.
technique
Paris Combo
régie générale
Philippe Davesne
Marie Rebaud
régie plateau
Thierry Gaulme
régie lumières
Marianne Pelcerf
régie son
Philippe Moja
Ilan Sberro
technique
cité de la musique
régie générale
Claude Bourdaleix
Didier Belkacem (amphi)
régie plateau
Eric Briault
Jean-Marc Letang (amphi)
régie lumières
Joël Boscher
Valérie Giffon (amphi)
régie son
Didier Panier
Gérard Police (amphi)