conseil supérieur de la meteorologie - Météo

MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’ÉNERGIE
CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA METEOROLOGIE
TOULOUSE, le 20 novembre 2014
CSM/SP/TTGC/N°2014-2
COMPTE-RENDU DE LA REUNION
COMMISSION « TRANSPORTS TERRESTRES - GENIE CIVIL »
DU 20/11/2014
La commission est cordialement invitée dans les locaux du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) sur leur site de Nantes
(11, rue Henri Picherit).
La matinée a été consacrée, pour les participants présents sur place, à une présentation des activités du CSTB sur le site de Nantes, puis à
une visite des installations : soufflerie atmosphérique, soufflerie climatique Jules Verne avec un anneau dynamique et un anneau thermique,
Aquasim...
Les travaux de la commission ont débuté à 13h30, réunion en vidéo conférence entre les locaux du CSTB à Nantes et MétéoFrance/Toulouse
Participants au CSTB Nantes
Pierre PALIER (CSTB Directeur Adjoint de CAPE)
Maëva SABRE (CSTB/CAPE)
Philippe DELPECH (CSTB/CAPE)
Jean-Paul FLORI (CSTB/CAPE)
Fabrice IMBERT (Président de la Commission)
Luc DURIEZ (CEREMA Direction Nord Picardie)
Jean-Pierre MAC VEIGH (Secrétaire permanent du CSM)
Christophe OUDOT (Secrétaire de la commission)
Participants à Météo-France Toulouse
Odile COUDERT (Correspondant Météo-France)
Julien LEMOND (Météo-France DP/DCLIM/POC)
Excusés
Jérémy WIERSCH (Dir Routes Nord)
Adeline MARTEAU (CEREMA/DtecITM)
Jean-Luc SALAGNAC (CSTB/DESH)
Christophe MERLIER (Météo-France/DSO/DOS/CBA)
En préalable de la réunion, M. IMBERT tient à remercier le CSTB pour son accueil dans leurs locaux et pour la matinée, estimée très
intéressante par les participants.
I/ PRESENTATION DES TRAVAUX DE MESURE DES EVENEMENTS DE PLUIES INTENSES A L'ECHELLE DE LA MINUTE (M. FLORI,
CSTB)
Voir la présentation.
Cette présentation explique un concept de pluviomètre basé sur une mesure de pression d'une colonne d'eau, le différentiel entre deux
instants de mesure donnant l'intensité et le cumul de pluie tombé dans l'intervalle de temps.
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Suite à une question de M. IMBERT, M. FLORI précise que ce type de mesure donne une bonne corrélation des mesures effectuées
sur site identique par un pluviomètre à augets. M. MAC VEIGH précise que les pluviomètres de Météo France horodatent les
basculements d'augets, ce qui permet d'augmenter la précision sur les intensités mesurées au sein d'un épisode de fortes pluies. Reste
l'incertitude liée au temps de basculement de l'auget dans ce cas.
M. DURIEZ s'interroge sur le coût d'un tel pluviomètre.
M. FLORI lui répond que le coût d'un capteur de pression adapté est d'environ 2 k€, auquel il faut ajouter le cône de captation et les
éléments de vidange du cylindre réservoir.
M. PALIER indique que dans un processus d'industrialisation du pluviomètre, les coûts du capteur de pression seraient réduits. On
arriverait alors à un coût de plus ou moins 10 % par rapport à un pluviomètre à augets, avec le gain de la précision notamment sur de
fortes intensités de précipitations puisque l'installation ne comporte pas d'éléments mécaniques.
M. MAC VEIGH précise que les capteurs à augets utilisés à Météo France utilisent un système de réchauffage en zone montagneuse.
Il souligne par ailleurs la difficulté de captation des précipitations dans certaines situations (vent fort par exemple). M. FLORI indique
que le système de captation du pluviomètre à pression est également un cône, similaire aux pluviomètres à augets.
Quant à la question du réchauffement du pluviomètre, également soulignée par M. DURIEZ, M. FLORI répond qu'actuellement, ce
pluviomètre a été développé pour répondre à un besoin en mesures de précipitations à échelle temporelle fine pour mesurer la part du
ruissellement et de l'absorption des précipitations sur une toiture végétalisée.
Il n'a donc été expérimenté que sur le site de Nantes, où l'hiver dernier n'a pas été suffisamment rigoureux pour tester l'efficacité du
film chauffant. Une étude devra être faite dans le cadre d'une industrialisation du capteur.
II/ PRESENTATION DES ETUDES DE L'IMPACT DE LA NEIGE SUR LES STRUCTURES FAITES EN SOUFFLERIE (M. DELPECH, CSTB)
Voir la présentation
Cette présentation illustre notamment l'impact de la neige humide sur les structures comme les câbles haute tension ou les caténaires.
La neige sèche impacte également le fonctionnement des locomotives puisqu'elle peut s'infiltrer dans les structures.
M. IMBERT indique que des travaux ont déjà été réalisés à la SNCF, suite notamment aux bris de glace sur le matériel causés par du
relargage de blocs de neige lors du roulement.
Le problème du relargage se pose également lorsque de la neige décharge brusquement des câbles électriques et fait se briser les
supports par une brusque remontée du fil.
M. MAC VEIGH se demande si on réalise avec les modèles de prévision des diagnostics de neige collante à Météo France. Mme
COUDERT répond que dans les prévisions sous forme d'atmogramme, la neige est discriminée selon cinq qualités différentes (de
humide à poudreuse en passant par humide à mouillée, mouillée, sèche) en fonction de la température de l'air près du sol. La neige est
alors considérée collante lorsqu'elle est « mouillée » ou « humide à mouillée ». Météo France en déduit alors une information sur sa
densité.
Des débats qui s'ensuivent, il ressort que l'information sur la densité de la neige n'est pas suffisante pour déterminer son pouvoir
d'accumulation sur des structures. C'est le pourcentage massique d'eau liquide dans les particules de neige au moment de l’impact sur
les structures qui entre en jeu.
Des contacts ont été pris avec le Centre d'Etudes de la Neige de Météo France pour des essais au Col de Porte. Ces essais avaient pour
objectif de valider certains tests réalisés en soufflerie qui concernaient le blocage par la neige d’exutoires de fumée. Pour pouvoir
évaluer le risque induit par les accrétions de neige sur les structures (en particulier sur les surfaces verticales pour lesquelles les
caractéristiques d’adhésion de la neige sont déterminantes), il faudrait arriver à modéliser plus finement le pourcentage massique
d'eau liquide dans les particules de neige en phase de chute. Cela permettrait alors de mettre au point un modèle capable d’évaluer les
quantités de neige qui peuvent former des accrétions sur les structures. Un couplage avec Arôme pourrait il apporter des éléments de
réponses à ce sujet ?
Ceci fait émettre le vœu suivant de la commission auprès de Météo France : lancer un programme de recherche visant à
modéliser plus finement la masse volumique et la teneur en eau liquide des particules de neige en phase de chute afin de
modéliser sa capacité à former des accrétions et son comportement en tenue sur les sols et structures.
Pour Météo France, ce vœu ne pourra pas être traité uniquement en interne et ne pourrait l’être qu’en coopération avec le CSTB par
exemple, en particulier sur les bâtiments. Par ailleurs, il ne sera sûrement pas réalisable dans l’année à venir.
Pour la question de la tenue de la neige au sol (routes), Météo France dispose du modèle PEIR/Crocus.
M. DELPECH précise ensuite que le CEN est convié au colloque « Snow Engineering » qui se tiendra en 2016.
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Mme SABRE indique que des sociétés de fabrication d'éoliennes s'interrogent également sur l'impact de l'accumulation de la neige sur
les pâles.
M. MAC VEIGH indique que le SESAR, programme européen lié à la sécurité aérienne, s'intéresse également au sujet du givrage.
III/ PRESENTATION DU PORTAIL DRIAS (M. LEMOND METEO-FRANCE DSO)
Voir la présentation
Le portail DRIAS est un prolongement du rapport Jouzel et vise à faciliter l'accès aux données sur le changement climatique aux
entreprises/chercheurs qui en ont besoin.
M. MAC VEIGH s'interroge sur la gouvernance de ce portail. M. LEMOND répond qu'initialement ce projet était porté par Météo
France (coordonnateur), l'IPSL et le Cerfacs.
L'écoute des utilisateurs était réalisée par Météo France/DSO et serait à relancer.
IV/ ETAT D'AVANCEMENT DE L'INVESTISSEMENT METEO FRANCE SUR LES CAPTEURS DE PRECIPITATIONS NEIGEUSE (METEO
FRANCE DSO)
En l'absence d'une personne de la DSO à cette réunion de la commission, ce point est reporté à une séance ultérieure.
V/ CARTOGRAPHIE DE L'ENNEIGEMENT ET DE LA RIGUEUR DE L'HIVER 2013-2014 EN FRANCE (MME COUDERT METEO FRANCE
POLE ROUTES)
Voir la présentation
Suite à cette présentation, M. DURIEZ rappelle le vœu émis par la commission il y a plusieurs années sur la réactualisation des cartes
d'indices hivernaux, toujours non réalisé selon lui.
Mme COUDERT indique que la DGITM s'est approchée de Météo France en août dernier pour demander une telle actualisation et
que cette actualisation est possible. La DGITM n’a pour le moment pas donné suite.
Mme SABRE demande alors quelles sont les modalités de mise à disposition de ces informations. Mme COUDERT lui répond que
cette prestation doit faire l'objet d'un contrat avec la DGITM avec facturation des coûts au tarif institutionnel de Météo France.
Mme COUDERT ajoute que la fourniture de cartes d'indices hivernaux à partir de différents seuils est désormais possible depuis un
an avec la mise en service du modèle Crocus (modélisation du manteau neigeux) couplé avec le modèle PEIR (modélisation de la
température de surface de la chaussée).
Mme SABRE indique également que dans le cadre du projet de recherche INFREX, une carte de l'évolution des charges de neige avec
le changement climatique est à l'étude. Ce projet est financé par l’État via le Groupe Inter Ministériel sur le Changement Climatique
(GICC). Dans ce cadre, le CSTB a travaillé sur le vent et la neige, EDF sur les températures et Météo France a fourni les simulations
sur le changement climatique.
VI/ RECENSEMENT DES SITES DE DIFFUSION D'INFORMATION METEOROLOGIQUE
M. MAC VEIGH rappelle la demande de M. LACAVE, PDG de Météo France lors de la dernière AG du CSM, suite au constat que
de nombreux sites Internet existent actuellement portant de l'information météo. M. LACAVE souhaite que Météo France soit
également un site de référence en termes d'information météorologique, et a donc exprimé le souhait que chaque commission recense
les sites d'information météorologiques qui font référence.
M. MAC VEIGH précise également que Météo France dispose désormais d'un responsable Internet/Médias qui a notamment pour
mission d'améliorer la visibilité de Météo France sur Internet.
Mme SABRE indique qu'effectivement certains sites d'information météo permettent de visualiser des données avant de les
télécharger.
M. OUDOT, le secrétaire de la commission, est chargé de faire circuler le questionnaire après des membres de la commission.
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VII/ ELECTION DU NOUVEAU PRESIDENT
Le mandat de M. IMBERT arrivant à échéance, la question de l'élection du nouveau président se pose.
Cependant, en absence d'une grande partie des membres de la commission extérieurs à Météo France, l'élection est reportée à la
prochaine réunion de la commission.
VIII/ QUESTIONS DIVERSES ET TABLEAU DE SUIVI DES ACTIONS
·
• Suivi des anciens vœux :
Pas de vœu émis par la commission pour l'année 2014.
Un vœu est à formuler pour 2015 suite à cette réunion (voir point II/).
M. MAC VEIGH prie MM. OUDOT, IMBERT et Mme COUDERT de formuler un vœu réalisable dans l'année à venir. Ce vœu
devrait être prêt pour janvier 2015.
• Membres de la commission :
- (information hors réunion) M. MERLIER, actuel représentant de la DSO à cette commission, quitte ses fonctions actuelles en mars
2015. La commission souhaite fortement la présence d'un représentant de la DSO de Météo France. Il convient donc de trouver un
remplaçant à M. MERLIER
- d'autres secteurs d'activités ne sont pas ou plus représentés au sein de la commission, notamment les Voies Navigables de France, les
sociétés autoroutières (APRR, SANEF?), les grandes entreprises du BTP (Eiffage...). Il convient donc de faire le point sur les
membres actuels de la commission et de rechercher d’autres participants parmi les secteurs pas ou plus représentés.
•
Informations de Monsieur MAC VEIGH :
1. Calendrier 2015
Les rencontres de l’agro-météorologie se tiendront les 14 et 15 janvier 2015 à Toulouse (vœu 2014 de la commission Agriculture du
CSM).
La réunion des présidents de commission est prévue le 12 mars 2015 à Saint Mandé
La prochaine assemblée plénière du CSM est prévue le 29 mai 2015 dans l’amphithéâtre du Ministère de l’Intérieur - Immeuble
Lumière – 75013 PARIS.
2. Journée inter commissions sur le changement climatique (ENS Lyon, 4 novembre 2014)
Cette journée très enrichissante et très appréciée des participants s'est déroulée en deux temps.
Dans un premier temps, exposés du directeur de la Dclim à Météo France sur les derniers résultats du GIEC et du responsable régional
des services climatologiques dans la région Centre-Est sur les activités climatiques nationales et régionales
Puis chaque commission a pu, dans un second temps, témoigner sur les changements déjà observés et exprimer ses préoccupations
face aux changements annoncés et formuler ses attentes vis à vis de Météo France.
Il en ressort une demande de maintien des réseaux de mesures actuels, ainsi qu'une restauration et utilisation des données anciennes
(programmes de « data rescue ») à des buts de réanalyse.
Il en ressort également une forte demande sur des études climatiques de plus en plus fines, tant en résolution horizontale (échelle
régionale) que verticale.
Les scénarios émis doivent être accompagnés de notions d'incertitude.
Enfin, un fort besoin de communication et de matériel pédagogique est exprimé pour le grand public mais également les décideurs,
élus, enseignants.
Un compte-rendu de la journée sera publié.
IX/ PROCHAINE REUNION
Elle est fixée au 7 avril 2015 à 13h30 sur le site de Météo France à Saint Mandé et en visio-conférence avec Météo France Toulouse,
Pour la réunion d'automne 2015, la commission souhaite décentraliser la réunion au CEREMA Dter Centre Est au département
laboratoire de Clermont Ferrand (ce lieu de réunion avait dû être abandonné à 2 reprises suite à des grèves de transport en commun).
La prochaine réunion est fixée le 07 AVRIL 2015
à Météo France / Saint Mandé à partir de 13h30
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