Centella asiatica
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Centella asiatica
Hippocratus Formation en phytotherapie, plantes medicinales et aromatherapie Travail final Sujet: Centella asiatica (L.) Urban Le papier a écrit: Valter Ajman, MD. Date: 30/04/2014 CONTENU 1.0. INTRODUCTION 1.1. DESCRIPTION DE LA PLANTE ET LES MÉDICAMENTS À BASE DE PLANTE 2.0. LES DONNÉES HISTORIQUES ET L'UTILISATION TRADITIONNELLE 3.0. USAGE ET EFFICACITÉ 3.1. PRODUITS À BASE DE PLANTES 3.1.1. PRODUITS À BASE DE PLANTES STANDARDISÉS 3.1.2. USAGE DE L'EXTRAIT TECA (SELON EU.PHARM.) 3.1.2.1. 3.1.2.2. Usage externe Usage fréquent 3.1.3. AUTRES PREPARATIONS ET RECOMMANDATIONS À PROPOS DU DOSAGE DE C. ASIATICA 3.1.4. PREPARATIONS DU C. ASIATICA SUR LE MARCHÉ CROATE 4.0. LES ÉTUDES PRÉCLINIQUES 4.1. 4.2. 4.3. 4.4. 4.5. 4.6. La cicatrisation des plaies et d'autres applications locales Effet de C. asiatica sur la fonction cognitive Effet antihypertenseur Veines variqueuses Effet antitumoral Effet micellaire 5.0. TOXICOLOGIE DE C. ASIATICA 6.0. CONTRE-INDICATIONS 7.0. INTERACTION AVEC D'AUTRES MÉDICAMENTS 8.0. CONCLUSION RÉFÉRENCS 1.0. INTRODUCTION 1.1. DESCRIPTION DE LA PLANTE ET LES MÉDICAMENTS À BASE DE PLANTE Plante: Centella asiatica (L.) Urban Famille: Apiceae (Umbelliferae) Ordre: Centella Espèce: Centella Asiatica Sous-espèce: Typica, Abyssinca La plante est connue sous différents noms, le plus utilisé étant Gotu Kola et Hydrocotyle asiatica L. Les anglophones l’appellent „Indian Pennywort“, les Indiens „Jal Brahmi” ou „Mandookaparni“, bien que le nom Gotu Kola provienne d'Inde. Dans la langue italienne et française le nom dérive du synonym Hydrocotyle asiatica (fr. Hydrocotyle Asiatique, it. Idrocotile). En Croatie la plante est également connue sous le nom ''Indijski vodeni pupčac''. C'est une plante vivace grimpante, de petite dimension (10-50 cm),constituée de stolons horizontals, d'une couleur grise-verte, qui par son odeur rappelle le tabac. Les feuilles ont une forme de rein et ont une pétiole longue, les racines sont longues et fines. Les fleurs sont blanches ou rose et la plante fleurit entre août et octobre. Il existe un certain nombre d'espèces chimiques. Elle pousse dans les endroits ombragés, une altitude de 600 m est idéale. Le médicament est composé de parties aériennes séchées et broyées de la plante, collectées pendant la floraison. Les feuilles broyées et séchées sont brun-vert au gris-vert. Les parties de la tige sont fines, et les parties de l'inflorescence ont des bractées de 1-2 mm de longueur. Les fruits avec un maillage de surface sont rarement présents. Les médicaments proviennent dans la plupart des cas de l'Inde même si'ils ne correspondent pas aux normes de la Pharmacopée européenne. Les médicaments de Madagascar et du Kenya sont considérés être de la plus haute qualité. 2.0. LES DONNÉES HISTORIQUES ET L'USAGE TRADITIONNELLE C. asiatica a été utilisé dans différents continents et entre les différents groupes tribaux. La plante est connue dans certaines régions du Sri Lanka, Madagascar, Afrique du Sud et la Malaisie. Elle était mentionné dans les écrits de la médecine ayurvédique il y a 3000 ans, et dans l' herbier chinois traditionnel "Shenonong" il y a 2000 ans. Les Chinois l'ont utilisée pour le traitement de la leucorrhée et des infections, tandis qu'en Inde, dans le système de la médecine ayurvédique, elle était nommée "Mandukaparni" et elle était utilisée dans le traitement de diverses maladies: l'asthme, la bronchite, l'élephantiasis, le catarrhe gastrique, les maladie rénales, les leucorrhées, des diverses maladies de la peau et l'urétrite. A Madagascar elle est également utilisée comme un remède contre la lèpre. En Malaisie la plante était consommée comme un légume frais et considérée comme ayant un impact significatif sur l'amélioration de la mémoire, aidant à des maladies mentales, aux troubles mentaux et aux eczéma divers. Les résidents de Sri Lanka ont remarqué que les éléphants, connus pour leur longévité mangent les feuilles de cette plante. Désormais, les feuilles de la plante sont devenues un synonyme de longévité avec la «dose» recommandée de quelques feuilles par jour. La médecine populaire la reconnait comme remède pour un large éventail de maladies, telles la thérapie de l'albinisme, l'anémie, l'asthme, la bronchite, la cellulite, le choléra, la variole, la constipation, la dermatite, la diarrhée, les étourdissements, la dysenterie, la dysménorrhée, l'épilepsie, les hémorroïdes, l'hypertension, la néphrite, la névralgie, le rhumatisme, les maux de dents, la varicelle etc. (1) Utilisée comme un antipyrétique, analgésique, médicament anti-inflammatoire et "tonique du cerveau". (Monographie de l'OMS, 1999) Dans la Pharmacopée Française elle a été énuméré en 1884, mais en dépit d'un usage traditionnel très longue et le fait qu'elle fait sont apparition dans le Codex très tôt, son premier extrait sec n'a été obtenue qu'en 1941. Trois ans plus tard, le scientifique français P. Boiteau a isolé les molécules triterpénoides. En 1983 British Herbal Pharmacopea rapporte sur l'application systématique du part aérienne de la plante Centella Asiatica dans les cas des maladies rhumatismales, des plaies difficiles à guérir, de la lèpre, des ulcères, ainsi que dans les cas de la guérison des cicatrices après une intervention chirurgicale. (British Herbal Pharmacopea, 1983). 3.0. USAGE ET EFFETS Le médicament contient 8.6% de triterpénoïdes et de glycosides d'ester (selon la Pharmacopée européenne pas moins de 6%, spécifiqués par la méthode HPLC (2) et exprimés en asiaticoside). Le constituant principal est asiaticoside, ester trisaccharide de l'acide asiatique. Le médicament contient des composés de structure similaires à celle d'asiaticoside A et B et madécassoside. Il contient également des flavonoïdes et environ 0,1% d'huile essentielle dont la composition n'est pas entièrement connu (mono- et sesquiterpènes). En plus, le médicament en question contient un grand nombre d'autres substances. (Voir Tableau 1) Sauf dans la Pharmacopée européenne, C. asiatica est reconnu comme un médicament dans la Pharmacopée indienne, Pharmacopée allemande homéopatique (GHP) et la pharmacopée de la République populaire de Chine. WHO (Organisation mondiale de la santé), qui la prescrit dans la monographie de plantes, Centella doit contenir au moins 2% d'esterglycosides de triterpènes asiaticoside et madécassoside (3). 1 The Indian pharmaceutical codex. Vol. I. Indigenous drugs. New Delhi, Council of Scientific & Industrial Research, 1953. ; British herbal pharmacopoeia, Part 2. London, British Herbal Medicine Association, 1979. 2 3 HPLC High Pressure Liquid Chromatography (chromatographie liquide effectuée sous une pression élevée) World Health Organisation. Herbae Centellae. In WHO Monographs on Selected Medicinal Plants; World Health Organisation: Geneva, Switzerland, 1999; Vol. 1, pp. 77–85. Tableau 1 La composition chimique de C. asiatica PRINCIPAUX GROUPES L’huile essentielle (0,1% de la plante) Dérivés de flavones Sesquiterpènes Stéroïdes triterpéniques Acide triterpéniques Esters de saccharides d’acides tritérpeniques (saponines ou pseudosaponines) (1-8 % selon le pays d'origine) COMPOSANTS CHIMIQUES Acétate de terpène Germacrène Caryophyllène p-Cimol Pinène Quercétine glycoside Camphérol Astragaline sous forme libre Caryophyllène Elemen e t bicycloelemen Pharnesnène Germacrene D Stigmastérol Sitostérol Acide asiatique Acide 6-hydroxy asiatique Acide madécassique Acide madécassique Acide bétulinique Acide tannique Acide isotannique Asiaticoside (constituant principal) Asiaticoside A Asiaticoside B Asiaticoside A (Madécassoside) et B Braminoside Bramoside Brahminoside Tancuniside Isotancuniside Les composants du valeur thérapeutique sont les acides triterpéniques contenant des saponines et leurs esters de saccharides, de l'acide asiatique (le plus importante), de l'acide madécassique et de trois asiaticosides: asiaticoside, asiaticoside A, asiaticosides B. Les parties souterraines de C. asiatica ont de petites quantités d'au moins 14 polyacétylènes différents dont cinq ont la structure moléculaire déterminée. D'autres sont partiellement caractérisés. Les recherches récentes phytochimiques de Centella asiatica ont montré la présence d'acides aminés, des flavonoïdes , des acides gras, des alcaloïdes, des stérols, des saccharides et des sels inorganiques. L'identification microscopique et chimique pulvis de C. asiatica a .été effectuée. (Image 1) Image 1: identification chimique de pulvis C. asiatica La feuille de C. asiatica est riche en caroténoïdes, vitamine B et C. La plainte fait l'état de maintes recherces, par conséquent deux nouveaux flavnoĩdes ont été trouvés, nommés castilliferol 1 et castillicetin deux. Tous les deux présentent de fortes propriétés antioxydantes. Ces propriétés présente également l'acide isochlorogénique 3, isolé de toutes les parties aériennes de la plante. On a isolé de l' extrait du méthanol des favonoïdes tel que apigénine, la rutine et la quercétine. 3.1. PRODUITS À BASE DE PLANTES 3.1.1. PRODUITS À BASE DE PLANTES STANDARDISÉS La préparation C. asiatica apparaît en forme des extraits alcooliques et aqueux, ainsi que poudres hautement raffinés. La littérature est pleine des études sur les extraits suivants: L'extrait hautement raffinée de l'éthanol (70% V / V) contenant des asiaticosides (40%) et 60 % triterpène génins (4) (acide asiatique de 29 à 30 %, de 29 à 30 % d'acide madécassique et environ 1% d'acide madasiatique). TECA (Titrated Extract of Centella asiatica, extrait titré de C. Aziatica) (5) TTFCA (Total Triterpenic Fraction of Centella asiatica, la fraction totale triterpénique de C. asiatica, dans la littérature sur la matière aussi synonyme de TECA) TTF (Total Triterpenic Fraction, totale fraction triterpénique, contenant les acides asiatiques et madécassique (60 %) dont le rapport n'est pas défini, en combinaison avec asiaticosides (40 %). CATTF ( Centella asiatica fraction triterpénique totale, synonyme pour TTFCA et TECA) ETCA ( Estratto titolato di Centella asiatica ) , la même chose que TECA, l'abréviation des études italiennes. Ils contiennent tous 40 % des asiaticosides et 60 % d'aglycone (acide asiatique et acide madécassique). Les études expertes mentionnent également deux préparations commerciales standardisées Madecassol ® (extrait titré de C. asiatica), Centellase® (fraction totale triterpenoïde de C. asiatica), et Blastoestimulina®. Tous ces éléments sont simplement des acronymes différents pour décrire le même extrait en pourcentage mentionné. TECA est un extrait hautement raffiné, enrichi d'acide triterpénique et d'esters de saccharide pour atteindre le pourcentage souhaité de la substance active. Le procédé de purification est tellement extrême et exige beaucoup de traitements chimiques qu'il résulte par l'élimination complète de la matrice végétale. Le produit final est une combinaison d'extraits super- raffinés, que la part des constituants chimiques naturelles est presque annulée. C'est pourquoi HMPC (6) a exprimé un avis que l'extrait de TECA ne peut pas être considéré comme une préparation à base de plantes. Outre celles mentionnées dans le tableau de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), d'autres substances actives isolées de C.asiatica ou leurs amalgames sont disponibles sur le marché (Voir tableau 2). (7) Tableau 2 EXTRAIT ACIDE ASIATIQUE TECA TECA Cosmétiques COMPOSITION CHIMIQUE USAGE >95% de l'acide asiatique Cosmétique anti-âge traitements post-radiation Réduction du cellulite, crème contre les vergetures, pour tonifier la poitrine, soulagement de vergetures et cicatrices, cosmétique anti-âge, dans les produits pour retenir l'humidité de la peau Réduction du cellulite, crème contre les vergetures, pour tonifier la poitrine, soulagement de vergetures et cicatrices, cosmétique anti-âge, dans les produits pour retenir l'humidité de la peau Effet de libération lente, rétention de l'humidité dans la peau Effet de libération lente, rétention de l'humidité dans la peau. Cosmétiques anti-âge Anti-inflammatoire, antiallergique, anti- rougeur et irritation de la peau Antibiotique naturel, effet antibactérien, produits d'hygiène intime, produits contre acné 55-66% de génines 34-44% d'asiaticoside > 40 % de génines > 36 % d'asiaticosides HÉTEROSIDES >55 % de madécosside >14 % asiaticosides ASIATICOSIDES > 95% asiaticosides GÉNINES > 25 % d'acide asiatique > 60 % d'acide madécassique 4. 5. Génines – triterpènes pentacycliques, qui ont été trouvés comme génines (acide asiatique et acide madécassique) Le titrage est le processus de l'analyse volumétrique de quantification. Il s'effectuée par l' addition graduelle d'une solution standard de concentration connue (le titre) à un certain volume de la solution d'une concentration inconnue, jusqu'à la fin de la réaction entre les deux solutions. À partir du volume consommé de la solution ajoutée on calcule la quantité des substances dans la solution d'essai. 6. Committee on Herbal Medicinal Products 7. Advanced Cosmeceutical Technology. ACT’s Power Products list, 2006. http://www.incosmetics.com/ExhibitorLibrary/383/ACT_brochure.pdf, accessed on 6 November 2008. World Health Organisation. Herbae Centellae. In WHO Monographs on Selected Medicinal Plants; World Health Organisation: Geneva, Switzerland, 1999; Vol. 1, pp.77–85. 3.1.2 APPLICATION DE L'EXTRAIT TECA ( SELON PH. EUR ) 3.1.2.1. L'application externe Les préparations mentionnées (TECA) s'appliquent avec succès depuis 1968 en tant que préparations pour accélérer la cicatrisation des plaies sous forme de poudres, crèmes ou pommades. Elles représentent les ingrédients actifs d'un grand nombre de produits cosmétiques dans le monde entier. La feuille de C. asiatica s'utilise dans la pratique clinique, particulièrement en dermatologie, en raison d' une amélioration notable de la cicatrisation des plaies, des brûlures, des ulcères et d'état de veines variqueuses. Des crèmes contiennent 1% de l'extrait, et s'appliquent lors des états de la lente guérison des plaies, des cicatrices hypertrophiés et chéloïdes actifs, en tant qu'aide lors du traitement local des ulcères de la peau, lors de la phase de granulation de la cicatrisation des plaies et lors de la gangrène de la peau. Méthode d'application: dans les traitements de la granulation des plaies, des ulcères de la peau, et de gangrène, elles s'appliquent 1-2 fois/jour chez les petites blessures atoniques. L'application se fait d'une façon locale après la désinfection lors du changement de bandages, alors que chez les cicatrices hypertrophiés et les chéloïdes dans la phase active l'application s'effectue directement à la cicatrice. Les pommades contiennent 1% de l'extrait et s'appliquent chez les ulcères, l'escarre, la gangrène, la fistule, les plaies chirurgicales ou les blessures de traumatismes, les brûlures, les égratignures, radiodérmite et lésions de la muqueuse. Application locale, 2-3 fois/jour. Le poudre pour utilisation extérne avec 2 % d'extrait est utilisé pour le traitement des ulcères de la peau et en tant qu'agent puissant pour la cicatrisation des plaies et des cicatrices, les cicatrices chéloïdes et les brûlures (il améliore la synthèse du collagène). Il est appliqué 1-3 fois/jour, jamais directement sur la plaie. La préparation est appliquée comme une gaze imprégnée (1 g d'extrait/100 g de masse ou 2 g de masse/dm2 ) lors d'un traitement de la phase de granulation de la cicatrisation des plaies, des ulcères de la peau et de la gangrène. 3.1.2.2. L'application systémique Les comprimés pour l'application orale existent en Europe depuis 1969. Ils sont enregistrés en Belgique, France, Grèce, Italie et au Portugal. Au cours des années 80, un certain nombre d'études cliniques a montré que l'application d'une dose orale de TTFC de 60 à 120 mg/jour, de 30 à 90 jours, a considérablement amélioré l'état subjectif et objectif de symptômes associés à l'insufficence veineuse chronique primaire et/ou secondaire des membres inférieurs, à savoir des problèmes de veines variqueuses. Les comprimés sont plus ou moins prescrits avec les préparations à l'usage externe, donc, à part du trouble d'insuffisance veineuse ci-mentionné, en tant que soutien à la crème pour la stimulation de la biosynthèse du collagène dans les plaies atoniques, les chéloïdes et les cicatrices hypertrophiques, des brûlures , des cicatrices, des escarres et la gangrène. Compte tenu de l'effet prouvé chez les problèmes de veines, la préparation se peut utiliser préventivement ou pour réduire la fatigue des pieds, les cramps, les démangeaisons et autres symptômes associés à la maladie. La préparation enregistrée pour l'usage orale existe sous forme de comprimés et contient 10 ou 30 mg d'extrait TECA par comprimé. Au Portugal a aussi été enregistrée une préparation encapsulé de l'acide asiatique de 30 mg pour la prévention et l'aide dans le traitement des maladies veineuses . Mode d'usage de la préparation standardisée : Les doses les plus utilisées en pratique clinique de l'insuffisance chronique veineuse sont de 60 à 80 mg/jour (distribuées en 3 doses). L'application dure entre 2 et 8 semaines. Dans le traitement des plaies atoniques, des cicatrices hypertrophiées, des chéloïdes dans la phase active, et afin d'améliorer les conditions de varices, la dose recommandée est: les adultes 1-2 comprimés (10 mg/comprimé)/jour, après les repas pendant 4 semaines, et les enfants de plus de 3 ans selon le conseil du médecin (généralement la moitié de la dose recommandée pour les adultes ). Dans les traitements des plaies chirurgicales aiguës, des brûlures, de la transplatation de peau, des escarres, de la gangrène, des lésions de muqueuse d'œil, ou de muqueuse vaginale on prend une dose de charge initiale à savoir: les adultes 6 comprimés (10 mg) divisés en 3 doses/jour, et ensuite 3 comprimés (10 mg)/jour lors du repas. Les enfants de plus de 30 mois prennent moitié de la dose recommandée. Dans les cas où l'amélioration d'état veineux est nécessaire, il faut prendre une dose de charge de 6 comprimés de 10mg/dan, suivie par 3 comprimés de 10 mg/jour pour maintenir l'état. 3.1.3. AUTRES PRÉPARATIONS ET RECOMMANDATIONS À PROPOS DU DOSAGE DE C. ASIATICA La dose quotidienne recommandée de médicaments et de tincture (1:5) est de 0,5-6 g, ou 10-20 ml. (Alternative Medicine Review (2007) La dose recommandée pour un adulte est de 0,6 g par perfusion, une tincture ou extrait sec jusqu'au 4x/jour. La dose pour un enfant est réduit en fonction du poids corporel et/ou de l'âge et peut être prise seulement sous forme de perfusion. Pour l'usage exerne les préparations semi-solides contiennent 1% de tincture. ESCOP monograph (2009) 4.0. LES DONNÉES PRÉCLINIQUES ET RECHERCHES La littérature est pleine d'études qui décrivent les propriétés pharmacologiques d'extraits alcooliques ou aqueux et de leurs constituants. L'activité pharmacologique des extraits de C. asiatica, a été testé sur les animaux de laboratoire à travers le fonctionnement des constituants les plus importants, asiaticoside, l'acide asiatique et l'acide madécassique. La surveillance des effets pharmacodynamiques a été effectuée sur un certain nombre d'animaux et par études in vitro sur les activités de cicatrisation des plaies et ulcères, capacités psycho-neuro cognifives, réduction de la sensation de douleur, des activités antimicrobiennes, antiinflammatoires, antiprolifératives (8), angiogénétiques et antimutagènes, et dans ces derniers temps même les effets antioxydants de C. asiatica. De ces études voilà les plus intéressantes. 4.1. La cicatrisation des plaies et autres applications locales Les recherches sur les cultures cellulaires ont démontré que la fraction totale des triterpénoïdes d'une concentration de 25 mcg/ml n'a pas d'incidence sur la prolifération cellulaire, synthèse des protéines des cellules et la biosynthèse de protéoglycanes dans les fibroblastes de la peau humaine. Cependant, la fraction a augmenté de façon significative le contenu de collagène dans les couches de la fibronectine ce qui peut expliquer l'effet sur la cicatrisation des plaies. Le glycoside madécassoside a une activité anti-inflammatoire, tandis qu'asiaticoside stimule la cicatrisation des plaies. Des études sur les rats ont montré que le processus de cicatrisation des plaies consiste à des phases de dilatation et de constriction. Ces phases sont prolongées chez les rats sous processus répété de blessures. Extrait titré de C. asiatica (TECA, 100 mg/kg ) accélère le temps de guérison. Les études qui incluaient des rats et des souris ont montré que lors de l'application locale, TECA pénètre rapidement dans le tissu sous-cutané et des muscles abdominaux à des concentrations élevées et a l'effet sur la cicatrisation des plaies beaucoup plus élevé que l'usage orale. L'acide asiatique est absorbé après l'acide madécassique. Les préparations topiques de TECA ont également pénétré plus profondément dans le plasma et dans les tissus. 8. La prévention de la croissance des cellules, en particulier celles malignes. TECA est appliquée chez des patients souffrant de lésions chroniques telles que les ulcères de la peau, les plaies chirurgicales, les fistules et les lésions gynécologiques pour stimuler la cicatrisation des plaies. Des études cliniques sur 102 patients ont montré que TECA est efficace dans le traitement des lésions de vessie lors des infections parasitaires. Les injections intramusculaires de 2% de TECA utilisées pendant 1-3 mois ont montré une amélioration dans 75% des cas, les symptômes, les analyses de l'urine et de la cystoscopie inclus. Le processus de guérison a été complété par la formation d'une petite cicatrice, ce qui a permis d'empêcher la perte de la capacité de la vessie à la suite de l'infection parasitaire. C. asiatica est aussi un remède utile dans le traitement du psoriasis. L'application quotidienne des crèmes, qui contiennent de l' extrait aqueux et huileux de feuilles, a montré chez cinq patients atteints de psoriasis sévère la disparition complète des lésions au cours de 3 à 7 semaines, la disparition de la plupart de lésions chez un patient, et chez un autre seulement une amélioration, sans la disparition des lésions. Un patient ressentait l'amélioration après quatre mois de traitement. Bien que cette étude n'ait pas été contrôlée, l'effet placebo est peu probable. L'expérience a montré que les crèmes sont non-toxiques, acceptables cosmétologiquement, et appropriées pour l'application à longue terme. (9) 4.2. Effet de C. asiatica sur la fonction cognitive De divers doses de l'extrait aqueux (100, 200 et 300 mg/kg ) de la plante entière ont montré l'influence sur la croissance des enzymes antioxydantes endogènes dans le cerveau. L'ingrédient nécessaire afin de réaliser l'expériment était un poudre brute d'herbe qui a été extrait avec 8 parties d'eau, et le procédé suivant de l'ébollition et de filtration a donné l'extrait sec final. L'expériment a été réalisée également avec les extraits de chloroforme et de methanol, mais ce n'était que extrait aqueux de la plante entière (200 mg/kg, 14 jours) qui a conduit à une amélioration significative de la capacité d'apprentissage et de mémoire chez les rats. Le traitement a entraîné une augmentation d'acétylen estérase dans l'hippocampe, chez des sujets soit jeunes ou âgés, ce qui signifierait que l'extrait peut affecter de manière considérable la morphologie nerveuse, et d'influencer le fonctionnement du cerveau, indépendamment de l'âge. 9. Natarajan S, Paily PP 1973. Effect of topical Hydrocotyle asiatica in psoriasis. Indian J Dermatol 18: 82-85 4.3. Effet antihypertenseur L'efficacité de C. asiatica dans le traitement d'hypertension artérielle est estimée en utilisant le modèle microcirculaire combiné. Des chercheurs ont mené une étude avec répartition aléatoire simple sur le contrôle placebo de l'impact de la fraction totale de tritérpenoïdes chez 89 patients souffrant d'hypertension artérielle et microangiopathie. Le résultat était très différent du groupe placebo dans l'activité hypotensive sur tous les paramètres microcirculatoires. Aucun effet secondaire n'a été observé. 4.4. Les veines variqueuses L'effet de l'extrait de C. asiatica sur le métabolisme des mucopolysaccharides est aperçu chez les patients ayant des veines variqueuses. La fraction totale de tritérpenoïdes de la plante (60 mg/jour, 3 mois) a soulevé le niveu d'acide uronique et d'enzymes lysosomaux, ce qui montre le métabolisme des mucopolysaccharides elevé chez les patients ayant des veines variqueses. Ces résultats confirment l'effet de l'extrait de C. asiatica sur le métabolisme dans le tissu conjonctif des vaisseaux sanguins. 4.5. Effet antitumoral L'étude récente probablement la plus intéressante est celle qui montre que C. asiatica détruit l'habitat de cellules tumorales. L'extrait méthanolique a été efficace à une concentration de 100 mcg/ml. Il est à noter qu'il n'y avait pas d'effets toxiques sur les lymphocytes humains normaux. 4.6. Effet micellaire Une étude préliminaire française a montré que TECA conduit à une amélioration histologique chez cinq parmi douze patients souffrant de maladies chroniques du foie. La répartition aléatoire à double insu avec le contrôle placebo chez 94 patients ayant une insuffisance veineuse des membres inférieurs a montré une amélioration dans ces conditions. Les patients ont reçu 12 ou 60 mg du TECA à jour pendant 8 semaines. L'amélioration s'est produite dans les mesures subjectives en ce qui concerne la sensation de poids et de douleur aux jambes, l'apparition de l'œdème et l' évaluation de l'efficacité de la part du patient, et dans les mesures objectives en ce qui concerne l'élasticité des veines. Les chercheurs ont conclu que TECA stimule la synthèse de collagène dans les parois de veines, ce qui augmente l'état de veines et réduit la capacité de élasticité veineuse. En revanche, chez les patients ayant reçu le placebo, on observe une augmentation dans le renforcement de la élasticité veineuse. Nonostant le fait que, statistiquement, il n'y avait pas de différence significative entre les deux groupes ayant reçu TECA, les données indiquent une connexion entre la dose et l'effet de TECA. On a observé la pharmacocinétique de la fraction totale de tritérpenoïdes de C. asiatica après l'usage unique et multiple chez des volontaires sains. En utilisant un nouveau procédé de HPLC pour la détection d'acide asiatique, les chercheurs ont découvert que la concentration plasmatique maximale dans le plasma, et la demi-vie d'un usage répété sont significativement plus élevées que celle d'une usage unique. 5.0 . TOXICOLOGIE DE C. ASIATICA Les préparatifs de C. asiatica sont d'une toxicité relativement faible. Cependant, chez les patients qui ont utilisé des préparations de parties de plantes fraîches ou séchées dans une quantité plus grande, les cas de dermatite et des vertiges ont été signalé. Ce n'est pas surprenant quand on prend en compte que certains composants présents dans la plante causent des irritations locales. Dans l'étude mentionnée cidessus, chez les patients infectés par le parasite, dont certains ont reçu des injections sous-coutanées au lieu d'injections intramusculaires, ils ont ressenti la douleur à l'endroit d'injection, avec l'apparition d'une zone de coloration noire du tissu sous-cutané environnant. Ces effets secondaires peuvent être réduits en utilisant les injections intramusculaires. La dose toxique de l'asiaticoside par application intramusculaire chez les souris et les lapins a été enregisté dans la quantité de 40-50 mg/kg de poids corporel. L'application orale de 1 g de asiaticoside/kg de poids corporel, ne s'est pas relevée toxique, et presque toutes les études chimiques sont en faveur de la bonne tolérance des patients à l'extrait de C. asiatica ou à l'asiaticoside. (10) Il n'existent pas de cas enregistrés d'intolérance à l'utilisation d'injections de Madecassol ®. (11) Les doses relativement élevées de l'extrait ont un effet sédatif sur de petits animaux, ce qui est attribué à la présence de deux glycosides de saponine: brahmoside et brahminoside. 10. Abou-Chaar, C.I. New drugs from higher plants recently introduced into therapeutics. Lebanese Pharm. 1963, 8, 15–37. Boely, C. Indications of titrated extract of Centella asiaticia in phlebology. Gaz. Med. Fr. 1975, 82, 741–744. 11. Wolfram, Von St. Erfahrungen mit Maddecasol bei der behandling ulzereroserser Hautveranderungen. Wien. Med. Wschr. 1965, 115, 439–442. 6.0. CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité aux plantes de la famille Apiaceae (12) On croit que C. asiatica a un effet abortive qui peut inciter un changement dans votre cycle menstruel, il n'est donc pas recommandé aux femmes enceintes. 12. ESCOP 2009 7.0 . UNE AUTRE PARTICULARITÉ L'origine de l'umbellifera est la région pantropicale de l'océan Indien. C. asiatica est une plante sauvage polimorphe qui pousse dans les zones humides et ombragées d'altitude idéale de 600 mètres. Pour assurer l'utilisation satisfaisante de ses ingrédients actifs, Centella Asiatica doit être récolté à l'état sauvage. Pour les plantes vivaces, certaines valeurs environnementales sont nécessaires afin de maintenir le volume considérable du tritérpenoïdes. Ses qualités pharmacologiques varient en fonction de la zone géographique. Ils sont particulièrement bien développées à Madagascar et au Kenya. C'est pourquoi beaucoup d'études sont oriéntées envers l'évaluation des ressources génétiques des plantes, de sa variation dans la croissance, la morphologie et le rendement, afin d'arriver à la façon de culture des plantes dans des conditions contrôlées tout en maintenant les caractéristiques des plantes récoltées dans la nature, et/ou pour les améliorer davantage. C. asiatica ne devrait pas être remplacée par les graines séchées de la plante Cola nitida utilisé dans les boissons gazeuses. La différence entre Gotu kola et la plante Cola nitida est que cette dernière contient de la caféine qui est un psychostimulant, et Gotu Kola ne contient pas de caféine et a un effet sédatif. 8.0. CONCLUSION Il ya une longue histoire d'utilisation et d'usage de C. asiatica dans la médecine traditionnelle, et la liste de conditions et de maladies qu'elle traite ou/et améliore est encore plus vaste. De nos jours où beaucoup de "panacées" arrivent sur le marché, puis rapidement tombent dans l'oubli, car ils sont substituées par une nouvelle, meilleure et plus unique, et cela d'une fréquence largement dictée par la commercialisation des entreprises pharmaceutiques et le penchant des gens vers les traitements ''naturels'', il faut dire que C. asiatica n'a pas encore atteint sa pleine apogée. Justement ou non, on ne peut guère dire qu'elle a été ignorée ou oubliée. Il existent ou sont en train d'être réalisées de nombreuses études sérieuses, sur son efficacité relative à un large éventail de conditions, elle a trouvé une usage clinique dans une bonne partie de l'Europe, à une époque où l'espérance de vie est prolongée, et où l'importance de "prolonger la vie" des fonctions cognitives de l'homme est extrêmement important, le temps de C. asiatica est à venir. Si l'on ajoute les testes necliniques ici énumérés, et nous les prenons avec une dose raisonnable de réserve, et ensuite nous ajoutons le fait que presque aucune contre-indication existe, il est seulement question de jour où Centella asiatica va devenir la nouvelle "remède à tout" . Mais cette fois-ci, il me semble, à titre juste. RÉFÉRENCES EUROPEAN MEDICINES AGENCY, EMA/HMPC/291177/2009 Committee on Herbal Medicinal Products (HMPC) Assessment report on Centella asiatica (L.) Urban, herba Based on Article 10a of Directive 2001/83/EC as amended (well-established use) Based on Article 16d(1), Article 16f and Article 16h of Directive 2001/83/EC as amended (traditional use), final Molecules 2009, 14, 3922-3941; doi:10.3390/molecules14103922 , Review molecules ISSN 1420-3049 www.mdpi.com/journal/molecules Pentacyclic Triterpenoids from the Medicinal Herb, Centella asiatica (L.) Urban Jacinda T. James and Ian A. Dubery * Department of Biochemistry, University of Johannesburg, Auckland Park, South Africa E-Mail: [email protected] (J.T.J.) World Health Organisation. Herbae Centellae. In WHO Monographs on Selected Medicinal Plants; World Health Organisation: Geneva, Switzerland, 1999; Vol. 1, pp.77–85.