Drole d`endroit pour une rencontre

Lundi 21 mai 2012 page 5
Le Dauphiné Libéré
VOTRE RÉGION
POLITIQUE EXPRESS
DRÔME / LÉGISLATIVES
Le Nouveau centre soutient
les députés sortants
n Le Nouveau centre soutient les députés sortants de la
Drôme, qui ont été investis par l’UMP. C’est ce
qu’explique sa présidente drômoise, Patricia Brunel­
Maillet, dans un communiqué. Elle écrit en effet :
« Compte tenu des circonstances nationales et locales,
afin de maintenir un contre pouvoir à l’hégémonie
socialiste qui tient déjà une très grande partie des
collectivités locales, la quasi­totalité des régions, le
Sénat, le Nouveau centre de la Drôme a décidé
d’apporter son soutien aux députés de la majorité
sortante Franck Reynier, Hervé Mariton, Patrick Labaune
et Marie­Hélène Thoraval. »
CE SOIR À
MONTÉLIER
Rencontre­débat
avec Gilles Carrez
n À l’invitation d’Hervé
Mariton, député UMP de la
3e circonscription de la
Drôme, Gilles Carrez,
rapporteur général de la
commission des finances à
l’Assemblée nationale,
animera une rencontre­
débat sur le thème
“Protéger et préparer
l’avenir des enfants de
France” ce lundi 21 mai à
20h30, salle Giono à
Montélier.
ARDÈCHE / 3 CIRCONSCRIPTION
e
Législatives : les élus républicains
soutiennent la candidate PS Sabine Buis
n Le Mouvement des élus républicains de l’Ardèche
méridionale et de la Montagne ardèchoise, qui regroupe
une centaine d’élus (sénateur, conseillers régionaux,
conseillers généraux, maires, conseillers municipaux),
affirme son soutien à Sabine Buis, candidate PS aux
élections législatives des 10 et 17 juin.
Pour ces représentants de collectivités locales, Sabine
Buis et Laurent Ughetto, son suppléant, représentent
« une nouvelle génération d’élus, efficaces, accessibles
et attachés à leur territoire. » Ils souhaitent aussi
donner à François Hollande une majorité claire à
l’Assemblée nationale et ancrer l’Ardèche dans cette
majorité.
LE BOULISTE DRÔMARDÉCHOIS BERNARD CHAMPEY INITIE LA STAR DU 7e ART WILLIAM HURT
Drôle d’endroit pour une rencontre
ARDÈCHE/LOUISIANE
REPÈRES
e cataloguer, le ranger
dans une case, le rédui­
re à un archétype dû­
ment établi relève d’une
vue de l’esprit. C’est que no­
tre homme est hors normes.
Un “vagabond“ des temps
modernes qui a depuis long­
temps banni de son vocabu­
laire le mot casanier. Mais qui,
aimant à cultiver le paradoxe,
demeure, en dépit de ces in­
cessants voyages au long
cours, viscéralement attaché
à ses racines, à ce bon vieux et
incomparable goût du terroir.
Bernard Champey a tou­
jours tracé son sillon hors des
sentiers battus, des idées con­
venues. Quarante années à
bourlinguer, à galérer parfois,
à s’enrichir – intellectuelle­
ment s’entend – souvent au
gré de « rencontres aussi inat­
tendues que magnifiques ».
De belles tranches de vie qu’il
adore croquer à pleines dents.
Avec appétit et une inextin­
guible soif de connaissances,
ce besoin irrépressible d’aller
vers les autres, ce désir de
s’imprégner d’autres cultures.
WILLIAM HURT –
BERNARD CHAMPEY :
4-4
L
« Il envisage
de découvrir l’Ardèche
et Antraigues »
Le Romanais d’Antraigues
– ci­devant quatre fois cham­
pion du monde de boules –
porte ainsi, depuis des décen­
nies, la bonne parole aux qua­
tre coins de la planète. Des
“States” à la muraille de Chi­
ne en passant par le Maroc ou
Cuba. En version VRP ayant
remisé costard, cravate et at­
taché­case, il “vend” la lon­
gue et la pétanque. Un drôle
de job pour un drôle de bon­
homme terriblement atta­
chant, faisant de drôles de
rencontres. Dernière en date
n L’Américain William Hurt
s’est vu décerner à quatre
reprises l’Oscar du meilleur
acteur :
- en 1986 (“Le baiser de la
femme araignée”),
- en 1987 (“Les enfants du
silence”),
- en 1988 (“Broadcast news”)
- et en 2006 (“A History of
violence”).
Il a également obtenu trois
Golden Globe en 1986, 1987 et
1988 ainsi que le prix
d’interprétation masculine à
Cannes en 1985 avec “Le
baiser de la femme araignée”.
Plus modestement, Bernard
Champey aura été sacré
quatre fois champion du
monde de boules, deux fois en
cadets, deux fois chez les
seniors.
Lors d’un concours à La Fayette (Louisiane), Bernard Champey a croisé la star de cinéma William Hurt.
à La Fayette (Louisiane),
théâtre d’un concours réunis­
sant, en toute quiétude et con­
vivialité, une centaine
d’amoureux de la petite bou­
le, avec un certain William
Hurt. Un monstre sacré du 7e
art, une star du cinéma
« authentiquement humble,
d’une discrétion absolue,
d’une simplicité remarqua­
ble. Il est arrivé sur la pointe
des pieds, a observé puis a
engagé la conversation. La
technique, la stratégie, tout
l’intéressait. Le feeling, d’em­
blée, est passé. Dès lors, il ne
m’a plus quitté. Comme deux
vieux potes, nous avons par­
tagé des moments simples et
forts tout à la fois. Il aime notre
pays, notre culture, notre lan­
gue et… le fromage de chè­
vres ou le magret. Il envisage
d’ailleurs, lors d’un prochain
séjour en France, de décou­
vrir l’Ardèche et Antrai­
gues. »
En toute discrétion, bien
évidemment, loin bien loin
des sunlights d’Hollywood.
William Hurt en Bernard
Champey pour taper quel­
ques boules et taquiner le co­
chonnet.« Il pointe pas mal. Il
est adroit et appliqué », note
en expert le Drômois de la
Volane.
« Quinze jours après le pas­
sage de l’ouragan Katrina,
j’étais à la Nouvelle­Orléans.
Les rues et les cabarets
étaient déserts, les quelques
personnes que l’on pouvait
croiser erraient, le regard ha­
gard. J’ai rencontré des repré­
sentants de la municipalité ».
“Que peut­on faire, nous qui
sommes les descendants des
Cajuns ?” Inaugurer une piste
de boules dans cet espace de
rêve que représentent le parc
Girard et ses arbres centenai­
res, suggéra Bernard Cham­
pey. Cinq ans plus loin,
William Hurt. Hors champ
des caméras et des studios.
Sous les ombrages : bel en­
droit pour une drôle de ren­
contre. À l’instar de ce drôle
d’endroit – une aire d’auto­
route à Portes­lès­Valence –
théâtre d’une belle rencontre
entre Catherine Deneuve et
Gérard Depardieu, mise en
scène par François Dupeyron
en 1988.
Michel ROUX
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