Forum rural - Chrétiens dans le Monde Rural

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Forum rural - Chrétiens dans le Monde Rural
Forum rural : Au cœur des fragilités en rural, expérimentons des chemins d’avenir
Au niveau agriculture
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En Charente : 2 associations solidarité Paysans qui viennent en aide aux paysans en
difficulté, en les rencontrant, en discutant, en les écoutant.
Promouvoir cette association solidarité Paysans là où l’on vit.
Nécessité de solidarité entre paysans, artisans, commerçants, élus municipaux.
S’associer, regroupement indispensable : CUMA, RESA, GAEC. Mutualisation.
Se former en comptabilité et gestion, fiscalité.
Explorer la voie de la Mutualisation avec le concours des anciens, de structures de
conseil de gestion et de conseil juridique.
Ne pas cesser de s’informer de l’évolution de l’agriculture.
Sortir de l’agriculture intensive qui fait vivre les trusts plutôt que l’agriculture.
Anticiper les problèmes à venir quand les agriculteurs se retrouvent en état de fragilité.
Aider à dialoguer avec les banques, avoir des appuis administratifs.
Payer le produit à sa juste valeur.
Avoir des bourses pour les études des enfants.
Transformation des produits de la ferme. Faire de bons produits.
Diversifier la production : avec la production de gazon sur les toitures : 3 actifs au lieu
de 1 avant.
Coopératives pas trop grandes. AMAP, développer les ventes directes. Appel à
changer les habitudes de consommation. Réduire les intermédiaires.
Jardins solidaires pour un développement local.
Epicerie solidaire.
Location de bétails : les particuliers achètent du bétail qui est loué aux agriculteurs, ce
qui allège les investissements.
Tables d’hôtes, gîtes avec participation des travaux de la ferme.
Installation de jeunes dans les exploitations : sur une ferme de 25 ha, les jeunes
s’installent en culture bio.
Terres de Liens pour aider à l’installation de jeunes.
Avoir un salaire pour l’épouse.
Ne pas surinvestir dans le matériel.
Faire pression sur les pouvoirs publics, les chambres d’agriculture. S’engager en
politique pour un meilleur partage des aides (même s’il n’en faudrait pas !)
Humaniser plutôt que financer à outrance.
Faire le lien, des passerelles entre les agriculteurs et la MSA, être des relais.
Réformer le crédit agricole : que ce soit une vraie coopérative. En alsace-Vosges, le
Crédit agricole a fondé « Passerelles » pour relever les agriculteurs en très grande
difficulté, en faisant des prêts à faible taux.
Création d’une vraie banque verte.
Exemple : sur un territoire : 40 ha sont à vendre, un candidat se propose, il est déjà
propriétaire de 800 ha. La confédération paysanne crée une société et ceux qui le
veulent, prennent des actions. Cela a permis à un jeune de s’installer. Au bout de 3
ans, le jeune propose de rembourser, cela lui permet d’être propriétaire.
N’y aurait-il pas intérêt à partager les difficultés, à trouver ensemble des solutions pour
que vive notre monde rural, à se mettre ensemble pour défendre ? C’est impossible de
rebondir seul ?
Etre des veilleurs : rôle de chacun, pour éviter les nombreux suicides. Favoriser les lieux
de rencontre, de paroles où les agriculteurs puissent parler de leur vie, de leurs problèmes,
qu’ils puissent trouver une écoute.
Importance d’une vie d’équipe CMR ou autre.
Réflexion que la solidarité entre agriculteurs était plus grande quand l’argent n’était pas
roi. Choix de vie : gagner moins mais rester maître de ce que l’on fait, mettre en valeur ses
choix de vie. La foi en Dieu est nécessaire.
Situation des Jeunes en rural
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Dans le cadre des communautés de communes : mise en place des prêts de vélos et de
scooters.
Expérience de Garrigues (union locale du Var) : prêt de véhicules, scooter, auto,
location-vente solidaire à 1€.
Dans les Hauts cantons des Pyrénées Orientales : transport à la demande pris en
charge par le Conseil Général.
Transport à la demande sur accord de l’assistante sociale, parc de voitures conduites
par des bénévoles.
Des associations, en lien avec le CCAS ont acheté un minibus à disposition des
habitants.
Le covoiturage crée des liens : peut se faire par internet. Créer des réseaux de mise en
relation d’offre et de demande de transport.
Possibilité de prêt bancaire à 1€ pour permettre de passer le permis de conduire.
Bus scolaire. Navettes et taxis à disposition.
Associations de jeunes et entraide entre jeunes dans le village.
Avant 16 ans, les jeunes du village se retrouvent entre eux, sont inscrits dans des clubs
sportifs.
Après 16 ans, le problème de mobilité est plus important. Des saisonniers jeunes de la
région de Chambéry dorment dans leurs voitures …les habitants du village se sont
mobilisés.
Difficulté quand on habite le rural de rechercher un emploi, la mobilité est un vecteur
essentiel d’insertion.
Des jeunes sont contents de vivre dans le rural.
L’absence de scooter oblige le jeune à créer du lien, à s’entraider entre copains et leur
famille.
Oser demander un service. Il existe une solidarité rurale.
Aider les jeunes à chercher un financement pour acheter un scooter ou vélo, prise de
conscience du coût des choses.
Problème de mobilité pour les jeunes, en rural, mais il y a des choses possibles à
recréer : bricoler ou jardiner.
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Sensibiliser les parents aux besoins des enfants.
Penser à des lieux d’accueil pour les jeunes dans les communes, prévoir un animateur,
moteur pour dynamiser le groupe, rendre les jeunes responsables des lieux attribués.
Clubs ACE.
Proposer des activités culturelles et sportives.
Ecoute des jeunes dans les conseils municipaux, conscience citoyenne, leur demander
leur avis.
Retrouver un relationnel entre voisins pour l’entraide fraternelle (transport, garde
d’enfants).
Sensibiliser les communautés de communes.
Atelier d’insertion pour réparer les mobylettes.
Les déplacements sont un problème pour ceux qui recherchent un emploi ou pour ceux
qui sont en stage.
Pour les loisirs, on s’arrange avec les copains, plus facilement.
La société de consommation crée de faux besoins, l’image médiatique d’un bonheur lié aux
possessions. Recherche de solutions ensemble, ne pas rester isolé.
Solitude en milieu rural
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Mise en place de groupes de convivialité (ateliers cuisine, créatifs, jardinage).
Faire des ponts entre les différentes associations et les mouvements d’Eglise.
Plusieurs générations sous le même toit : chacun est utile à l’autre.
Créer des moments de convivialité tels que le repas de voisins. Dans un village, les
hommes regardent les matchs ensemble.
Avoir des veilleurs dans les villages, reconnaître l’isolement de certaines familles.
Aller chercher ceux qui sont isolés.
Dans le cadre du Secours Catholique : quand des personnes âgées se retrouvent
seules : visite deux fois par semaine et une fois par mois et regroupement autour
d’activités. elles repartent heureuses.
Appel Caritas dans l’Allier : rendez-vous téléphoniques pour établir un lien intime,
sans être forcément vu par les autres.
Tables ouvertes paroissiales ouvertes à tous. Partage, chacun apporte un plat.
Chez nous : 57 associations participent à la table ouverte. Un partenariat s’est établi.
On n’est jamais seul, à condition d’aller vers les autres. C’est plus facile dans le milieu
rural de constituer un réseau d’entraide. Encourager les rencontres.
En Hautes-Pyrénées, les aînés du CMR ont décidé de travailler la question du
transport et de la mobilité en rural pour le 3ème âge, en particulier.
Repérer les initiatives : associatives ou spontanées.
Organiser des veillées avec des personnes âgées pour que ces dernières racontent leurs
souvenirs aux générations plus jeunes afin de transmettre leurs valeurs et leurs
cultures.
Proposer des thèmes de partage : citoyenneté, débats divers suivant l’actualité.
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Favoriser le commerce de proximité, marchands ambulants, conserver les facteurs.
Dans le Loir et Cher, lancement d’une épicerie sociale qui passe dans les villages.
Etre en relation avec les élus ruraux, les communautés de communes.
Associer les anciens valides à la vie de la Cité pour qu’ils donnent leur avis. Pour les
moins valides, les rencontrer chez eux, ne pas les ignorer.
Chez nous, existe le SEL (Service d’Echange Local) : chacun peut échanger une
compétence, un savoir-faire, des objets avec d’autres personnes. Echange fait avec un
unité : graines, pommes. Ex : 1heure de cuisine =60 graines. Elle peut échanger une
objet de 100 graines avec une autre. Cela permet à chacun d’échanger, de se sentir
utile aux autres.
Création d’un immeuble intergénérations.
Initiative de regroupements de l’habitat. Exemple de coopérative de l’habitat sur
Narbonne.
Portage de repas avec l’ADMR.
Proposer une info-papier à tous les habitants sur les événements de la paroisse.
Une association propose aux personnes âgées de se retrouver en les prenant en charge,
autour d’un café pour discuter, tricoter, jouer.
Travail en lien avec les centres sociaux.
Mixité sociale.
Avec les maisons de retraite : comment intégrer les résidents dans la vie du village, de
la paroisse ? comment accompagner positivement les soignants pour qu’ils se sentent
soutenus ?
Solitude des personnes handicapées : 6 personnes de 22 à 36 ans sont accueillies chez
leurs parents à tour de rôle, 1 fois par mois par groupe de 3 pour 1 soirée, le vendredi
(repas, nuit, jeux, cinéma…
Un foyer-logement va se construire pour accueillir une douzaine de personnes
handicapées qui travaillent en ESAT, pour vivre ensemble une vie de groupe.
S’impliquer dans la vie associative que ce soit comme bénévoles au Secours
Catholique ou dans les associations de veufs et veuves.
Créer des liens, avoir les yeux, les oreilles, regarder autour de nous, veiller.
Echanges de savoirs entre générations : Ex : informatique pour apprendre à dialoguer
avec petits-enfants, tricot, aide aux devoirs pour les enfants.
Crèche collective des Monaques en Hautes-Pyrénées. En créer quand il n’en existe
pas.
Covoiturage.
Dans l’Alsace- Nord, Mobylex, une association intermédiaire propose une aide à la
mobilité pour les gens en précarité. sous différentes formes : ateliers, prêts de scooters
ou de voitures.
Service de taxis mis en place par la commune à 1€ : taxis solidaires pour conduire au
marché, médecin…
Services de dépannage.
Communication à faire passer par le CCAS.
En Alsace Nord, un groupe de gens isolés, le groupe croculteur qui se retrouve tous
les mois à l’initiative de l’assistante sociale.
Les équipes SEM, (Service Evangélique des Malades).
La vie paroissiale donne l’occasion d’échapper à la solitude.
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Importance des pèlerinages locaux.
Réveillon solidaire.
Importance d’intégrer les nouveaux arrivants, leur faire découvrir les potentialités du
monde rural.
Comment accueillir les HLM en rural : la plupart du temps, ce sont des familles dont
on ne sait plus quoi faire en ville. Parquées dans ces quartiers qui deviennent des
ghettos. Ce sont des personnes qui essaient de survivre et qui ne sont pas bien
accueillies dans les villages. C’est un constat terrible ! la solution, les intégrer dans les
associations.
Ne pas hésiter à innover.
Il n’y a pas de petites réussites (slogan du CCFD)
Au niveau Eglise
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La vie paroissiale donne l’occasion d’échapper à la solitude.
Proposition pour les secteurs paroissiaux : maintenir les célébrations des Saints
patrons : Ex : la fête de Saint Vincent qui rassemble toute la population : 150
personnes.
Messe animée à Noël avec cadeaux aux isolés.
Un membre de la communauté paroissiale participe à domicile à la messe TV et
apporte la communion.
Face à la « désertification » et aux regroupements des paroisses, les laïcs ont à prendre
une place et se former.