Hommage à Charb : "Ils voulaient nous coucher, ils
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Hommage à Charb : "Ils voulaient nous coucher, ils
16.01.2015 à 17h20 Par Eric Nunès Hommage à Charb : "Ils voulaient nous coucher, ils nous ont remis debout !" Patrick Pelloux (à droite), le 16 janvier à Pontoise lors de l'hommage à Charb, assassiné le 7 janvier à "Charlie Hebdo". | AFP/MARTIN BUREAU Hommes, femmes, enfants, ils sont nombreux à avoir bravé le froid et à s'être déplacés jusqu'à cette commune du Val-d'Oise pour lancer un au revoir ou lever le poing face au cercueil du défunt. La salle d'exposition Pontoise, perdue au cœur de la zone d'activité de la ville, n'a pas suffi à accueillir tous les amis et admirateurs du dessinateur. Plusieurs centaines ont suivi la cérémonie sur deux écrans géants plantés sur le parking. Parmi les personnalités politiques, Christiane Taubira, ministre de la justice, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'éducation, et Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la communication. ENTRE RIRES ET LARMES C'est en musique, avec des chansons, des poèmes et quelques blagues que les proches et survivants du massacre se sont relayés au micro pour porter leur adieu, entre rires et larmes. Tristesse et envie de vivre, d'avancer, de continuer, mais tristesse quand même... C'est ce qu'a chanté sur la scène Bénabar avec "Le Fou Rire" : Charb, lui, était plutôt rock. Les Dead Kennedys, groupe de punk des années 1978-80, ont donc été mis à contribution avec "Back in the USSR". 01 Dans son hommage, l'auteur de la "une" du dernier Charlie Hebdo imagine les dessins que Charb aurait produits s'il n'avait été fauché par les balles des tueurs. a encore lancé Luz avant d'appeler tous ceux qui proclament aujourd'hui être Charlie à se mobiliser. "Prouvez-le ! Prenez vos crayons, vos papiers, un scan, un ordi, exprimez-vous... En texte, en dessin, en vidéo, que sais-je...", lance à la foule le dessinateur avant de citer les Dead Kennedys : "HEUREUX DE T'AVOIR CONNU" L'humoriste François Morel est également venu saluer Charb : L'ancien ministre communiste Jack Ralite a expliqué que Charb était Les larmes aux yeux, la gorge nouée par l'émotion d'une semaine folle, Patrick Pelloux conclut : Puis, évoquant les assassins, celui qui fut le premier à porter secours aux victimes juste après le massacre commis au sein de la rédaction lance : La cérémonie se termine sur la chanson "Dirty Old Town" du groupe The Pogues. Luz tente un sourire avant le dernier départ de son ami. Sa bouche se crispe, il se prend la tête dans les mains et pleure. Patrick Pelloux lance un dernier message: 02