Automatismes Mitsubishi Electric place l`Europe et la France au

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Automatismes Mitsubishi Electric place l`Europe et la France au
Un redéploiement des activités
dans un sens plus vertical, une
définition des secteurs jugés
stratégiques, une stratégie
recentrée vers l’utilisateur final
et des solutions innovantes
répondant aux attentes spécifiques de leurs utilisateurs :
tels sont les moyens engagés
par Mitsubishi Electric pour
accroître ses parts de marchés
en Europe et plus particulièrement en France.
Présent dans plus de 120 pays sur
les cinq continents, Mitsubishi
Electric est reconnu comme l’un
des leaders mondiaux en matière
d’automatismes industriels.
Numéro un en Asie, le groupe
occupe également de fortes positions aux États-Unis mais moins
en Europe, ou il compte malgré
tout 4 000 collaborateurs et génère
un chiffre d’affaires voisin de
2,7 milliards d’euros avec une douzaine d’implantations auxquelles
s’ajoutent 5 usines de production.
Ces principaux marchés, en termes
de chiffre d’affaires, sont l’Allemagne puis la Grande-Bretagne et
assez loin derrière, la France, qui
ne compte que 220 personnes pour
un chiffre d’affaires de 240 millions d’euros. « Nous sommes le
troisième acteur mondial dans le
domaine de l’automatisme avec
des positions fortes en Asie, aux
États-Unis dans certains pays
d’Europe comme les pays scandinaves, en Allemagne ou encore
Italie, mais en France nous ne
sommes pas aussi bien implantés que nos savoir-faire nous
permettraient de l’être » explique
Olivier Jourdon, Responsable du
développement industriel pour
Mitsubishi France. « Nous voulons
rééquilibrer nos parts de marché
au niveau mondial et modifier
cet état de fait. La France est la
cinquième puissance mondiale,
elle reste un marché important, il
n’y a aucune raison de ne pas s’y
intéresser ».
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Pour y parvenir, Mitsubishi Electric
a entrepris de décliner sur le marché Français une stratégie définie
à l’échelon européen en identifiant
cinq secteurs stratégiques sur
lesquels le groupe va s’appuyer
pour se renforcer et rééquilibrer
ses parts de marchés sur le continent. Ces secteurs concernent les
sciences de la vie, l’oïl and gaz,
l’automobile, l’agroalimentaire et le
secteur de l’eau, lequel englobe tout
à la fois l’eau potable, les eaux de
process et les eaux usées.
Pour s’imposer sur ces différents
marchés, Mitsubishi dispose de
plusieurs atouts à commencer par
la réorganisation du groupe qui
s’achève actuellement et qui l’a
conduit à verticaliser ces activités.
Objectif : se spécialiser dans ces
différents domaines et se rapprocher de l’utilisateur final. « Au plan
commercial, le groupe a longtemps
été présent de manière indirecte,
notamment via des partenaires,
explique Michel Jourdon. Nous
souhaitons désormais privilégier
des relations directes avec les
utilisateurs finaux de nos solutions ».
Au-delà de cette réorganisation,
Mitsubishi Electric compte également s’appuyer sur l’expertise
développée dans certains pays,
comme par exemple en Allemagne,
ou l’intégration récente de KH
Automation, un intégrateur qui
compte plus de 50 ans d’expérience
dans les systèmes d’automatisation
industrielle, lui permet de capitaliser une expérience précieuse et
facilement réplicable. Spécialisée
dans le domaine de l’eau et de
l’énergie, KH Automation revendique de belles références comme
par exemple l’automatisation de la
station d’épuration de Hambourg (3
M eq.hab).
Mais c’est surtout grâce à son
portefeuille de solutions que Mitsubishi Electric compte pénétrer
le marché Français. Des solutions
diversifiées qui vont des automates
programmables aux variateurs de
L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - N° 369
Mitsubishi Electric
Automatismes
Mitsubishi Electric place l’Europe et la France au cœur
de sa stratégie de développement
La version 3.0 de la nouvelle suite MAPS (Mitsubishi Adroit Process
Suite), intègre le logiciel de programmation API GX Works2, ce qui
permet tout à la fois de le perfectionner tout en réduisant les délais de
développement et en simplifiant les interventions de maintenance.
vitesse en passant par les IHM, sans
oublier les solutions de contrôlecommande, de régulation et les
systèmes d’automatisation industrielle. Dans ce domaine, Mitsubishi
Electric a récemment présenté la
nouvelle suite MAPS (Mitsubishi
Adroit Process Suite), développée
conjointement avec le sud-africain
Adroit Technologies. « MAPS se
caractérise par une approche très
novatrice de la programmation
orientée objet » souligne Alain
Godard, Responsable de la division
Automatisation Industrielle chez
Mitsubishi Electric France. La version 3.0 permet en effet d’intégrer
dans l’outil le logiciel de programmation API GX Works2, ce qui
permet tout à la fois de le perfectionner tout en réduisant les délais
de développement et en simplifiant
les interventions de maintenance.
« Sur une station d’épuration
par exemple, il devient possible
de créer très facilement des objets
graphiques au niveau supervision
et sur la couche automate en une
seule et même intervention »,
explique Alain Godard. « La programmation de l’objet au niveau
supervision déclenche sa création
sur la couche automate. Une
duplication ou une modification
de ses caractéristiques ou de ses
fonctionnalités est automatiquement répercutée au niveau automates, ce qui, en terme de temps
de développement et de diagnostic,
est très intéressant ». Alain Godard
évalue à 30 % le gain de temps en
termes de programmation et de
développement par rapport à un
outil équivalent du marché.
Autre atout de MAPS qui devrait
séduire les exploitants, sa capacité
à archiver les modifications
intervenues au fil du temps sur
les architectures de contrôle-commande. « MAPS permet, au fur et
à mesure de l’évolution des outils
installés, de conserver automatiquement toutes les modifications
qui ont été faites », souligne Michel
Jourdon qui insiste sur la capacité
du groupe à reconstituer les historiques, une fonctionnalité susceptible d’intéresser nombre d’exploitants de stations d’épuration dont
les historiques n’ont pas survécu
aux mises à niveau successives.
« Cette capacité n’est pas le fruit
du hasard, explique-t-il. Elle vient
du fait que Mitsubishi fabrique
de 90 à 95 % de ces produits.
Nous avons donc au quotidien
les mêmes préoccupations que les
industriels auxquels nous nous
adressons. Et beaucoup de ces
outils sont issus de l’expérience de
Mitsubishi. Il y a donc une vraie
connivence avec nos clients dans
la mesure où nous partageons les
mêmes soucis ». n
Vincent Johanet
www.revue-ein.com

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