Catéchèse La samaritaine et L`eau de Massa et de Mériba Enfance

Transcription

Catéchèse La samaritaine et L`eau de Massa et de Mériba Enfance
Catéchèse
La samaritaine
et
L’eau de Massa et de Mériba
Enfance Cycle 3
Public : animateurs d’enfants de cycle 3
Visée théologique pour les animateurs:
 Depuis l’origine, Dieu se donne de façon inconditionnelle à l’humanité pour faire alliance avec
elle.
 Par la personne de Jésus, et les rencontres qu’il fait, Dieu se révèle comme une source intarissable
d’eau vive.
Objectifs pédagogiques :
 (Re) découvrir les récits de :
o L’eau de Massa et de Mériba (Exode 17, 1-7) (souvent appelée l’eau du rocher)
o Jésus et la Samaritaine (Jean 4, 4-26)
 Expérimenter que nous sommes tous invités à aller boire à la source de Vie.
 Débattre autour des questions de la rencontre, du puits, du don, de l’eau.
 Prier et célébrer.
Durée : un temps fort de 2 heures ou 4 rencontres de 50 à 60 minutes.
Documents joints sur ce site :
 Récits du passage de l’Exode et de la Samaritaine adaptés aux
enfants.
Voir textes sur cette même page et dans récits samaritaine.
-
 Fiches techniques sur cette même page du site :
Fabrication d’un puits en pâte à modeler.
Bandelettes à découper pour le temps des rapprochements.
 Chants : voir les chants proposés. Cliquer chants ou voir dans les outils en bas de
page.
 Images : cliquer sur images ou voir dans les outils en bas de page.
1ère rencontre : le récit de l’eau du rocher
(de Massa et Mériba)
Exode 17, 1-7
Repères pour l’animateur :
L’animateur situe le récit dans la Bible, dans le livre de l’Exode : au terme d’une longue
période d’esclavage en Egypte, le peuple hébreu vient de traverser la Mer des Roseaux, sous
la conduite de Moïse (chapitre 14) et se trouve maintenant dans le désert. Il a soif (chapitre
15,22-25). Il a faim, alors Dieu lui envoie la Manne dont il va se nourrir (chapitre 16, 12-31).
Puis, le peuple reprend sa marche dans le désert (le mot hébreu signifie ‘lieu sans parole’),
mais continue de « murmurer », c’est ce que nous découvrons dans ce passage de l’Exode.
 L’animateur montre la bible et l’ouvre pour bien signifier l’origine du texte. Il peut
éventuellement demander aux CM de rechercher le passage dans le livre de l’Exode.
 Il présente le récit puis il le raconte, soit à partir du texte biblique, soit en s’aidant de la
version adaptée aux enfants.
 Il peut au fur et à mesure de son récit faire des gestes et inviter les enfants à les refaire
avec lui, afin de rendre le texte plus vivant et compréhensible.
 Il leur demande ensuite de le lire (à partir de la version adaptée pour eux ou
directement dans la Bible).
Le temps du questionnement
Conseil pédagogique: Il ne s’agit pas de répondre de façon exhaustive à toutes les
interrogations. Le but est de permettre aux enfants de discuter de ce récit et d’entrevoir qu’il
ne parle pas seulement de choses extraordinaires (de l’eau qui sort d’un rocher après qu’on
l’ait frappé d’un coup de bâton !) mais qu’il parle de l’attitude d’un peuple (les hébreux) qui
« râle » car il a soif, qui regrette le temps où il était esclave, et qui doute de Dieu ! Ce texte
nous parle aussi de l’eau, une eau nécessaire à la vie, tout comme la manne, et qui annonce
déjà une autre eau, celle que va nous apporter Jésus à profusion.
Après discussion, on note sur une feuille les questions en suspens, et, grâce aux séances
suivantes, les enfants pourront progressivement y répondre et passer de l’anecdotique au sens
spirituel. Elles pourront servir aussi pour le débat, proposé en dernière séance.
Les enfants sont invités à s’interroger sur le texte, dire ce qui les surprend. L’animateur peut
les aider en reformulant et en s’aidant des questions ci-dessous. Certaines sont littérales : la
réponse est dans le texte. D’autres font appel à d’autres textes. D’autres enfin sont plus
ouvertes.
-
-
Pourquoi les hébreux râlent-ils ?
Pourquoi ont-ils soif ? Où se trouvent-ils ?
Dans quel pays vivaient-ils auparavant ? Y étaient-ils libres ? Comment sont-ils
arrivés là ?
Qui les a guidés ? Et comment s’est passée leur sortie d’Egypte ?
Dieu veut-il que son peuple meure de soif ?
L’eau, est-elle importante dans la vie des hommes ? Pourquoi ? Est-elle toujours
symbole de vie ?
Comment réagit Moïse ? Pourquoi ?
A-t-il peur du peuple ? Que redoute-t-il ?
Que répond Dieu ? Que doit faire Moïse ?
Obéit-il à Dieu ?
Est-il logique d’obtenir de l’eau en frappant un rocher ?
Que signifie « Le Seigneur est au milieu de nous»?
Pensez-vous que Dieu est aujourd’hui parmi nous ? De quelle façon ?
Questions complémentaires pour les CM :
-
Vous souvenez-vous si les hébreux ont déjà « murmuré », « récriminé » ?
Ils ont déjà eu faim après leur sortie d’Egypte, qu’est-ce-que Dieu leur a envoyé ?
Comprenez-vous leur attitude ?
Vaut-il mieux manger et boire à volonté tout en étant esclave ou bien être libre? Que
signifie être libre ? Est-ce difficile ?
Que pensez-vous de la réponse de Dieu face au mécontentement de son peuple ?
Savez-vous à quel moment Moïse a utilisé un bâton ?
Quand a-t-il frappé les eaux du Nil ?
Quelle est l’attitude de Moïse ?
Que signifie « mettre le Seigneur à l’épreuve » ?
Qu’attendons-nous de Dieu aujourd’hui dans nos vies ?
L’eau du rocher évoque-t-elle pour vous autre chose ? …
Le temps de l’activité créatrice
Objectifs : mémoriser, créer, parler, interpréter le récit.
II- Le temps de l’activité créatrice :
Plusieurs possibilités au choix :
Dessins et coloriage : (2 propositions)
1) Les enfants s’inspirent de l’illustration ci-contre pour la
reproduire,
puis ils dessinent et colorient les principaux
personnages du récit : les Hébreux, Moïse et son bâton.
2) Ils résument le récit en dessinant 4 vignettes qui deviendront une
mini Bande Dessinée : les Hébreux dans le désert, assoiffés et
affamés qui crient contre Moïse ; Moïse qui s’adresse au Seigneur ; le Seigneur qui
répond à Moïse ; Moïse qui obéit. Ils écrivent ensuite les légendes.
Tableau vivant du récit : par équipes de 2 ou 3, les enfants choisissent un moment du récit
et le représentent par leurs corps en adoptant des postures figées. L’animateur les aide à se
questionner et à intérioriser leurs gestes.
Exemples :
-Les Hébreux cherchèrent querelle à Moïse (ou le peuple querella Moïse) ; que signifie
« chercher querelle » ?
-Le peuple murmura (se mit à protester) contre Moïse, que signifie « murmurer, protester » ? -« Prends le bâton avec lequel tu as frappé le Nil ». A quel épisode antérieur cette phrase
renvoie-t-elle ?
« Tu frapperas le rocher, il en sortira de l'eau, et le peuple boira. » Est-ce habituel de frapper
un rocher pour avoir de l’eau ? Quel est le sens de cette phrase ?
Temps de la prière et du chant
Pour se mettre en attitude de prière : l’animateur allume une bougie, ouvre le livre de la
Parole et invite les enfants à se mettre dans une attitude de recueillement.
2 propositions différentes pour la prière :
 Les enfants composent une prière et peuvent s’aider en partant des formulations cidessous :
« Grâce à ta Parole, Seigneur, je … »
« Comme … , Seigneur, je … »
« Seigneur, pourquoi … ? »
« Seigneur, je te reconnais lorsque … »
 ou bien disent la prière ci-dessous :
Seigneur,
Le peuple hébreu s’est mis en colère contre Moïse
et contre toi parce qu’il avait faim et soif.
Donne-moi de ressembler à Moïse
qui se tourne toujours vers toi
pour trouver une réponse, une solution, une consolation.
Terminer par le Chant : « Réveille les sources de l’eau vive ».
2ème rencontre : La Samaritaine
Jean 4, 5-30
Repères pour l’animateur :
Ce récit se situe au début l’Evangile de Jean. Précédemment Jésus a appelé ses premiers
disciples, il a accompli son premier signe à Cana en changeant l’eau en vin. Après être reparti
avec ses disciples en Judée, nous apprenons maintenant qu’il décide de retourner en Galilée et
doit, de ce fait, traverser la Samarie.
Aux yeux des juifs la Samarie est une région hostile. Ils considèrent en effet que les
Samaritains sont éloignés de Dieu car ils refusent le Temple de Dieu à Jérusalem.
 Si cette séance est postérieure à celle de l’eau de Massa et Mérida, il est important de
demander aux enfants de raconter l’histoire du rocher afin de s’assurer qu’ils l’ont bien
mémorisée et éviter des confusions possibles.
 L’animateur fait évoquer ce que les enfants savent de ce récit (si c’est un récit qu’ils
connaissent).
 Il montre la bible et l’ouvre pour bien signifier l’origine du texte. Il peut éventuellement
demander aux CM de rechercher le passage dans l’Evangile de Jean.
 Il raconte le récit, soit à partir du texte biblique, soit en s’aidant de la version adaptée aux
enfants. Il peut au fur et à mesure de son récit déposer des éléments : du sable, une image
de puits, de l’eau, une cruche etc.… ou bien faire des gestes et inviter les enfants à les
refaire avec lui, afin de rendre le texte plus vivant et compréhensible.
 Eventuellement, il leur fait repérer sur une carte la région de Judée, le Jourdain, la
Samarie, la Galilée.
Le temps du questionnement
Conseil pédagogique: Il ne s’agit pas de répondre de façon exhaustive à toutes les
interrogations. Le but est de permettre aux enfants de discuter de ce récit et d’entrevoir qu’il
parle, au travers d’une rencontre très importante entre Jésus et une Samaritaine, d’une eau qui
est véritable Don de Dieu, source de vie, de vie éternelle.
Après discussion, on note sur une feuille les questions en suspens, et, grâce aux séances
suivantes, les enfants pourront progressivement y répondre et passer de l’anecdotique au sens
spirituel. Elles pourront servir aussi pour le débat, proposé en dernière séance.
Plusieurs pistes au choix pour faire réfléchir les enfants sur ce texte :
Avec les pages interactives
Inviter les enfants à aller sur les pages interactives qui leur sont réservées.
Cliquer accès spécial jeunes
Les laisser 20mn par deux ou trois devant les écrans : pages questions, rapprochements,
sens.
Puis les inviter à noter la question qui les intéresse dans les commentaires en bas de page,
et leur réponse.
Mettre en commun des découvertes.
Instaurer un débat autour d’une des questions.
Avec une lecture d’images : cliquer sur « images samaritaine »
Première proposition : L’animateur choisit une des images parmi les 3 proposées et demande
aux enfants de l’analyser en appliquant les consignes ci-dessous :
Technique de la lecture d’images
Ils observent puis décrivent les Personnages, Lieux, Objets, Gestes (procédé
mnémotechnique : PLOG) mais aussi les formes, les couleurs, les lignes de construction.
Ils relèvent ce qui correspond, ce qui est ajouté, ce qui manque par rapport au récit (leur
donner la version adaptée pour eux).
Ils recherchent les versets qui correspondent à l’image.
Ils disent ce qui leur plait ou déplaît, ce qu’ils trouvent bizarre et en donne les raisons.
Pour guider les enfants, il est nécessaire que l’animateur ait lu au préalable les commentaires
dans « outils pédagogiques » rubrique « images » Cliquer sur images samaritaine .
Il pourra également faire rechercher aux enfants (CM1 et 2) les références bibliques qui
donnent du sens.
Deuxième proposition : L’animateur propose toutes les images.
Il sépare les enfants en 3 groupes et attribue à chacun une image. Les enfants appliquent les
mêmes consignes (PLOG) avant de mettre en commun :
- Les éléments communs : La femme, Jésus, le puits
- Les éléments rajoutés par l’artiste selon sa lecture du récit : couleur, montagne,
disciples, cruche, temple de Jérusalem, ville, végétation…
Dans les 2 cas, les enfants notent sur une feuille leurs interrogations ; elles seront reprises lors
de la dernière séance.
Avec un temps d’appropriation du récit
Demander aux enfants de reformuler le récit.
Puis, les inviter à écouter le récit (à partir de la version adaptée pour eux) en « écoute active »
c’est à dire en étant attentifs aux personnages : « Qui sont-ils ? Que font-ils ? Que
deviennent-ils ? » Et à mettre en commun leurs découvertes :
 Autour de la rencontre :
- Où se passe-t-elle ?
- Que font les disciples de Jésus ?
- Pourquoi Jésus est-il assis ?
- Qui parle en premier ?
- Que demande Jésus ?
- Pourquoi ne peut-il pas se servir lui-même à boire ?
- Quelle est la réponse de la femme ?
- La Samaritaine est-elle la même au début et à la fin du récit ? En quoi a-t-elle changé ?
- Que s’est-il passé ?
- Que fait-elle ? Où va-t-elle ?
- N’est-il pas curieux qu’elle reparte sans sa cruche, alors qu’elle était venue chercher
de l’eau ?
 Autour de l’eau :
- Pourquoi Jésus demande-t-il à boire ?
- Que représente l’eau dans la vie quotidienne ? A quoi sert-elle ? Pouvons-nous nous
passer d’eau ?
- Jésus parle d’eau vive : de quoi s’agit-il ?
 Autour du puits :
- Pourquoi est-il important ?
L’animateur aura pris soin de lire les indications ci-dessous ou d’aller sur le pages
interactives adultes pour lui-même
Le puits est un lieu de pause, de rencontre (ex. : Moïse, en fuyant l’Egypte, s’est arrêté à un
puits où il a rencontré la fille de Jéthro, appelée Cippora qui deviendra sa femme) ; il
représente l’eau qui désaltère, mais aussi quelque chose de profond, d’obscur, de mystérieux
et qui demande des efforts et de la force pour puiser.
On nous montre ici que Jésus a connu les mêmes réalités que nous : la fatigue, la faim, la soif,
ce n’est pas Super Jésus !… Il rencontre une femme qui représente l’ensemble des
Samaritains (descendants de juifs et d’étrangers, ils sont éloignés spirituellement et
géographiquement du temple de Jérusalem et adorent Dieu sur une montagne –le mont
Garizim), donc l’étranger mais aussi, par le fait qu’elle n’a pas de nom, chacun de nous. C’est
Jésus qui parle le premier et cela traduit son désir d’aller au-devant des étrangers, des païens,
des non juifs pour donner à tous le message de son Père « Si tu savais le don de Dieu ».
L’eau : il y a l’eau du robinet, de pluie, des rivières, des océans qui donne la vie, mais aussi
l’eau dévastatrice (inondations, tsunami) qui apporte la mort. Le thème de l’eau revient
souvent dans la Bible : l’eau de la création, du déluge, l’eau du Nil, de la Mer des Roseaux,
l’eau du rocher, … ou bien quand Jésus marche sur les eaux (cela signifie qu’il est plus fort
que la mort). Ici Jésus parle d’une eau vive, c’est-à-dire vivante, jaillissante. Il est lui-même la
source.
Jésus a touché la femme au plus profond d’elle-même et lui a fait réaliser sa solitude et sa soif
de vérité. Elle a eu cinq maris et elle est à ce moment-là avec un sixième homme. Mais en
fait, elle est très seule.
Si on considère que la Samaritaine nous représente, on peut dire que Jésus est maintenant le
septième homme, le véritable époux de l’humanité1. Le chiffre sept est très symbolique dans
la Bible : il renvoie aux 7 jours de la création, au septième jour qui vient clore la semaine. Ici
Jésus marque l’aboutissement de la recherche de la Samaritaine.
Elle part vite témoigner de sa rencontre avec celui qu’elle pense être le Messie et elle laisse
sa cruche car, après avoir parlé avec Jésus, elle n’a plus besoin d’eau. Il est intéressant de
relever qu’elle s’efface au moment où les Samaritains se mettent à croire à leur tour parce
qu’ils ont entendu la parole de Jésus. En fait, Jésus devient la source et si nous buvons à cette
source nous devenons à notre tour source de vie.
1
Il ne s’agit de dire aux enfants que Jésus est l’époux. Ils le prendraient au sens anecdotique et
penseraient que Jésus a épousé la samaritaine. Ce sens figuré peut être présent dans la tête de
l’animateur pour questionner les enfants sur leurs propres interprétations.
Le temps de l’activité créatrice
Plusieurs possibilités au choix :
 Confection d’un puits en pâte à modeler ou pâte durcissante. Voir sur cette même page
du site.
Ce puits peut servir à réaliser un geste avec de l’eau, pour se rappeler de son baptême.
Il est possible aussi d’y placer sa question écrite sur un papier. Nos interrogations sur la
vie sont « profondes » et il nous faut demander de l’aide à Jésus pour puiser et répondre.
 Coloriage : les enfants colorient au choix un dessin parmi ceux proposés, en recherchant
les codes de couleur et de signification. cliquer sur « Images »
 Tableau vivant du récit :
Par équipes de 2 ou 3, les enfants choisissent un moment du récit et le représentent par leurs
corps en adoptant des postures figées. L’animateur les aide à se questionner et à intérioriser
leurs gestes.
Exemple :
- « Jésus, fatigué du voyage, s'assit au bord du puits » : que signifie « fatigué » ? Se peut-il
que Jésus soit fatigué ?
- « Puiser » : que veut dire ce mot ?
- Le verbe « adorer » revient souvent mais que signifie-t-il ?
Le temps de la prière et du chant
L’animateur lit la première phrase et les enfants les phrases en
gras.
Seigneur, tu es allé à la rencontre de la Samaritaine, alors qu’elle fait partie d’un peuple rejeté,
et mal considéré :
Aide-moi à aller, moi aussi, vers ceux que je ne connais pas.
Seigneur, tu as choisi de te reposer au bord d’un puits profond :
Aide-moi à prendre du temps pour te chercher au fond de mon cœur et te répondre
quand tu me parles.
Seigneur, par tes paroles, tu permets à la Samaritaine de retrouver la joie :
Aide-moi à trouver les mots qui me permettent de consoler, de réconcilier, d’apporter la
paix.
Seigneur, toi qui es la source jaillissante,
Aide-moi, par mon attitude à être disponible et attentif à ceux qui m’entourent.
Geste avec l’eau : inviter à toucher l’eau ou à faire un signe de croix en rappel de son
baptême.
Chant : au choix parmi les 6 proposés.
3ème rencontre :
Le temps des rapprochements
Objectif :
Il s’agit, à partir de bandelettes de deux couleurs différentes, de rapprocher les deux textes
étudiés pour faire jaillir du puits une source d’eau, d’eau vive.
Matériel :
Le puits confectionné précédemment et les bandelettes déjà découpées de couleur bleue pour
l’eau du rocher (Exode 17, 1-7) et de couleur jaune pour l’eau du puits (Jean 4, 1-30). Cliquer
sur cette même page du site.
Règle du jeu :
L’animateur dispose dans l’ordre sur la table les bandelettes bleues et distribue les
bandelettes jaunes aux enfants.
Il leur demande chacun son tour d’accrocher la languette jaune à la languette bleue qui lui
correspond en justifiant le lien : ils disent ce qui est pareil ou différent et pourquoi.
Il peut y avoir plusieurs solutions possibles. L’important est de laisser l’enfant justifier son
choix et de permettre au groupe de valider ou non.
Les enfants collent ensuite une extrémité de la languette dans le puits de sorte que le reste de
la bandelette soit à l’extérieur (elle représente l’eau qui jaillit).
Le temps de la prière et du chant
L’animateur dit ce qui est en gras et les enfants répètent la
phrase au-dessous :
Jésus, fatigué par la route, s'était assis là, au bord du puits.
Oui, Seigneur, moi aussi parfois, je me sens fatigué et j’ai besoin de me reposer.
Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n'aie plus soif, et que je n'aie plus à venir ici pour
puiser.
Oui, Seigneur, ouvre mon cœur et mon esprit à accueillir ta Parole.
Celui qui boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais soif.
Oui, Seigneur, Ta Parole me fait du bien ; elle m’aide à changer et à faire du bien aux gens
que j’aime.
Et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle.
Oui, Seigneur, fais de moi une source jaillissante et donne-moi la force et le courage de
parler de toi, sans avoir peur des réactions des autres.
Terminer par un des chants proposés.
4ème rencontre :
Le temps du débat
Pour aller plus loin avec les enfants, on propose un débat à partir d’une ou plusieurs questions
soulevées par les rapprochements et/ou les questions notées au terme des rencontres
précédentes.
Déroulement du débat
- L’animateur reprend la liste des questions posées par les enfants et les invitent à voter pour
choisir la question dont ils vont débattre.
- Il donne des règles : lever la main, respecter son tour de parole, écouter l’autre.
- Il reformule et renvoie les questions à l’ensemble du groupe.
Pour une présentation plus approfondie du dispositif de mise en place d’un débat et de ses
enjeux, se rendre sur le site Porte Parole Débat
A noter qu’il ne s’agit pas de répondre de façon exhaustive à toutes les interrogations des
enfants mais de leur permettre d’échanger et de discuter des questions qu’ils se posent, dans le
respect de la parole et de l’écoute de l’autre.
Leurs questions seront sûrement à plusieurs degrés de lecture. L’art de l’animateur sera donc
de reformuler pour faire avancer d’un niveau à l’autre, sans aller trop vite.
Ci-dessous, un exemple de questions que l’animateur pourra renvoyer aux enfants pour faire
évoluer le débat, et animer la parole pour que surgisse un écho entre les textes et la vie, leur
vie :
(Dans les exemples ci-dessous et pour faciliter le repérage des 2 niveaux de
questionnement : les questions surlignées en jaune font référence au récit anecdotique,
c’est-à-dire au premier sens du texte, celles en bleu proposent un approfondissement,
une actualisation.)
Les hébreux « murmurent », « rouspètent », car ils ont soif. Cela signifie-t-il qu’ils n’ont-ils
plus confiance en Dieu, lui qui les a fait sortir d’Egypte et leur a donné déjà la manne ?
Et moi m’arrive-t-il de douter des autres, de Dieu ?
L’eau qui sort du rocher va les désaltérer, mais est-ce seulement de cette eau qu’ils ont
besoin ?
Et moi, si je suis à l’écoute de Dieu, de quelle eau ai-je besoin ? A quel sacrement puis-je
penser ?
Pourquoi Jésus est-il fatigué du voyage ? Jésus n’est pas montré d’habitude sous cette imagelà. De quelle fatigue s’agit-il ?
Et moi ? M’arrive t-il d’être fatigué ? Quand ? Pour quelles raisons ?
Pourquoi Jésus choisit-il de se reposer près du puits ? Que représente le puits ?
Et moi, suis-je capable de regarder au plus profond de moi pour agir à la manière de Jésus ?
M’arrive t-il d’avoir besoin de « puiser » aussi, pour reprendre des forces ? Où puisons-nous ?
Pourquoi la femme n’a-t-elle pas de nom ? Que représente t-elle ?
Qui entame le dialogue ? Pourquoi ? Quelle est la demande ?
Et moi, est-ce que j’entends Dieu lorsqu’il me parle ?
Pourquoi Jésus parle t-il de soif ? A-t-il vraiment soif ? Par quoi peut-on remplacer le mot de
« soif » ?
Et moi, quel est mon désir le plus profond, mon besoin vital ?
Jésus en demandant de l’eau à la Samaritaine, tend la main à une personne « exclue ». Quelle
est la réaction de ses disciples ?
Et moi, vis-à-vis des autres, suis-je plutôt comme les disciples ou comme Jésus ?
Le temps de la prière et du chant
A partir des questions soulevées et des réflexions apportées par le débat, l’animateur demande
aux enfants de formuler une ou plusieurs prières.
Ils terminent la rencontre avec l’un des chants proposés.
On peut également commencer à préparer la célébration.