(Section II - Vue d`ensemble de l`Office national du film) 3 SECTION
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(Section II - Vue d`ensemble de l`Office national du film) 3 SECTION
SECTION II - VUE D’ENSEMBLE DE L’OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA A. MANDAT, RÔLES ET RESPONSABILITÉS L’Office national du film du Canada (ONF) relève de la ministre du Patrimoine canadien, chargée d’appliquer la Loi sur le cinéma régissant cet organisme public de production et de distribution d’oeuvres audiovisuelles. Selon l’article 9 de cette loi constitutive de l’ONF, celui-ci a pour mandat de susciter et de promouvoir la production et la distribution de films dans l’intérêt national, et notamment de : • produire et distribuer des films destinés à faire connaître et comprendre le Canada aux Canadiens et aux autres nations, et promouvoir la production et la distribution de tels films; • faire des recherches sur les activités filmiques et en mettre les résultats à la disposition des personnes faisant de la production de films; • conseiller le gouverneur en conseil en matière d'activité filmique; • remplir, en matière d'activités filmiques, les autres fonctions que le gouverneur en conseil peut lui assigner1. B. OBJECTIF L’objectif fondamental de l’ONF qui traduit l’interprétation contemporaine et opérationnelle de sa mission s’énonce ainsi : « Produire et distribuer des œuvres audiovisuelles qui suscitent la réflexion et la discussion sur des sujets d’intérêt pour les auditoires canadiens et les marchés étrangers, qui exploitent le potentiel créatif des médias audiovisuels et qui se font reconnaître, au pays et à l’étranger, pour leur excellence, leur pertinence et leur caractère novateur. » S.R., ch. N-7, art.9. L’article dit également que l’ONF « représente le gouvernement du Canada dans ses relations avec des personnes exerçant une activité cinématographique commerciale quant à des films cinématographiques pour le gouvernement ou l’un quelconque de ses départements. » Ces pouvoirs ont été transférés au ministre des Approvisionnements et Services par décret en conseil C.P. 1984-6/2565. 1 (Section II - Vue d’ensemble de l’Office national du film) 3 C. CONTEXTE OPÉRATIONNEL 1. Contribution aux objectifs culturels canadiens Organisme culturel fédéral, l’ONF relève du portefeuille de la ministre du Patrimoine canadien. À ce titre, il participe à la détermination des objectifs culturels du Canada tels qu’on les retrouve dans le document intitulé Bâtir un Canada fier et fort de son patrimoine pour le prochain millénaire et, en réalisant son mandat, il contribue directement à l’atteinte de plusieurs d’entre eux. Tout comme les autres organismes culturels axés sur la création de contenu, l’ONF a toujours bénéficié de la part du gouvernement canadien d’une politique des coudées franches lui permettant d’offrir à la population canadienne une variété de perspectives sur une grande diversité de thématiques et d’expériences canadiennes, conjuguant ainsi liberté créatrice et intérêt public. 2. Cadre stratégique 1995-2000 Dès 1995-1996, l’Office s’est doté d’un plan stratégique et opérationnel qu’il rajuste et consolide chaque année et qui lui sert de cadre de référence pour ses plans et priorités annuels. Nous tenons à rappeler les principales stratégies de ce plan quinquennal afin de mettre en contexte les plans et priorités de l’exercice financier 1999-2000 et les suivants : a) Accorder la primauté à la production cinématographique • • • b) Promouvoir et rendre accessible la production cinématographique de l’ONF • • • • c) Explorer les nouveaux médias de production Expérimenter les nouveaux outils de production et de distribution numériques et interactifs Réduire l’infrastructure opérationnelle et administrative à son strict minimum • • • • 4 Privilégier la télévision comme mode de diffusion Établir des partenariats avec les organismes publics et privés de distribution Faciliter l’accessibilité à l’ensemble de la collection de films de l’ONF Réorganiser les structures et optimiser les ressources affectées à la mise en marché Favoriser l’essor de la cinématographie • • d) Préserver la capacité et la qualité de production Remplacer graduellement les postes de cinéastes permanents et faire appel à des pigistes et à des contractuels résidents Réorganiser l’infrastructure de production et de postproduction Éliminer les activités secondaires Miser sur l’informatisation du travail et sur les nouveaux systèmes d’information Mettre en place des programmes visant à réduire les effectifs continus Remanier les processus administratifs (Office national du film) 3. Facteurs externes • Une société en constante évolution – Le mandat de l’ONF l’enjoint d’être un témoin, un interprète, un instrument de changement au sein de la société canadienne. À cette fin, il se doit d’être attentif à l’ensemble des phénomènes nouveaux et d’être sensible aux diverses tendances qui émergent afin qu’il puisse les exprimer avec pertinence et créativité. Il se doit donc d’être en mode continu de perméabilité à l’évolution des réalités canadiennes et mondiales, et c’est dans cette perspective que ses stratégies d’enrichissement de son mode de programmation et d’ouverture à l’ensemble des cinéastes de ce pays prennent tout leur sens. • Environnement technologique – Le cinéma est un secteur qui repose en grande partie sur la technologie. L’accélération des changements dans ce domaine, en particulier à la lumière des possibilités nouvelles et diversifiées offertes par la technologie numérique, pose à l’ONF le défi des choix et des coûts technologiques mais lui ouvre également de nouvelles voies sur le plan du traitement des contenus, de l’interactivité et de l’accès sur demande. L’ONF continuera d’expérimenter ces technologies afin de les intégrer judicieusement dans ses processus de production, de distribution et de conservation de ses films. • Politiques publiques – L’ONF est directement touché par de nombreux aspects des politiques publiques qui se répercutent sur ses ressources, son autonomie et sur les relations qu’il entretient avec des partenaires et des compétiteurs du secteur privé. L’ONF ressent les effets des décisions qui touchent les milieux de la production, de la télédiffusion et des télécommunications tout comme de celles qui visent les objectifs financiers, les relations de travail, la politique linguistique, les régimes de responsabilisation et autres du gouvernement. • Tendances du marché de l’audiovisuel – Les principaux facteurs qui influencent la demande de produits audiovisuels tant au Canada qu’à l’étranger sont liés à l’explosion des chaînes spécialisées qui demandent de plus en plus de produits spécifiques, des séries et des miniséries pour remplir leurs grilles d’émissions, des produits de consommation rapide et réalisés à peu de frais. Pour tirer avantage de ces nouveaux débouchés, l’ONF doit composer avec ces tendances, trouver des accommodements sans pour autant déroger à son mandat d’interprétation et à sa tradition en matière de documentaire et d’animation. 4. • Mode d’organisation du programme Un programme, une activité – l’ONF administre un seul programme, celui de produire et de distribuer des films pour les auditoires canadiens et les marchés étrangers. Pour mieux faire comprendre nos stratégies et le fonctionnement de nos opérations, nous présentons plus avant dans le rapport les sous-secteurs d’activités que sont la production, la distribution et la gestion au sein du programme. (Section II - Vue d’ensemble de l’Office national du film) 5 • Une infrastructure décentralisée et des responsabilités administratives spécifiques – L’ONF mise sur une infrastructure de production et de distribution décentralisée et sur un mode d’organisation2 qui tient compte des besoins opérationnels d’une entreprise de production et de distribution de films et des exigences d’un organisme public qui s’adresse à des populations linguistiques et culturelles distinctes. Le siège social de l’ONF est situé à Ottawa et son bureau central est à Montréal. L’ONF compte également des centres de production à Vancouver, Edmonton, Winnipeg, Toronto, Moncton et Halifax. Ces centres, de même que le réseau de distribution de films établi en collaboration avec des bibliothèques publiques et scolaires, assurent une présence de l’ONF dans les dix provinces et les deux territoires. Enfin l’ONF assure la distribution et la vente de ses films à l’échelle internationale à partir de son bureau central de Montréal et par l’entremise de ses bureaux de New-York, Paris et Londres. • Des partenariats - Bien que son rôle de producteur et de distributeur publics le distingue des entreprises privées, l’ONF n’œuvre pas en marge de cette industrie. Il en constitue une composante spécifique et essentielle. Ainsi, pour réaliser sa mission, l’ONF compte sur des ressources créatrices, opérationnelles et administratives internes, fait appel à des réalisateurs et à des réalisatrices de l’extérieur et s’appuie sur des partenaires des secteurs public et privé, tant dans le domaine de la production que de la distribution. Ainsi, il s’associe parfois à des coproducteurs privés canadiens et étrangers pour réaliser certaines de ses productions. Il s’associe également avec des diffuseurs privés et publics canadiens et étrangers pour produire et (ou) diffuser ses films. Il a également recours, à diverses occasions, à des partenaires des secteurs public (bibliothèques publiques et scolaires) et privé (entreprises de distribution, maisons de distribution par catalogues, chaînes de cinéma, clubs vidéo, etc.) pour distribuer ses films au Canada et à l’étranger. D. PLAN DE DÉPENSES Tableau 2.1 : Aperçu de l’organisme Prévision des dépenses 1998-1999* Dépenses prévues 1999-2000 Dépenses prévues 2000-2001 Dépenses Prévues 2001-2002 Budget des dépenses (brut)** Recettes à valoir sur le crédit 66 561 (7 300) 68 445 (8 900) 68 586 (8 900) 68 586 (8 900) Total 59 261 59 545 59 686 59 686 26 25 25 25 59 287 59 570 59 711 59 711 (en milliers de dollars) Coût estimatif des services rendus par les autres ministères Coût net de l’organisme * Ce montant reflète les prévisions les plus justes du total des dépenses prévues à la fin de l’exercice courant. ** Inclut le crédit législatif de 375 000 $ (voir tableau 4.1). 2 6 Voir la structure d’organisation à la page 17. (Office national du film)