Payer moins d`impôts grâce aux niches fiscales

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Payer moins d`impôts grâce aux niches fiscales
Payer moins d'impôts grâce aux niches fiscales devient de plus
en plus complexe
Le plafonnement des niches fiscales à
10.000 euros produira ses effets dès
l'an prochain. Rares sont les
dispositifs à y échapper.
Haro sur les niches ! Pour les revenus
2013, le plafond des avantages
fiscaux cumulables a été drastiquement revu à la baisse, à 10.000 euros par ménage, contre 18.000
euros + 4% du revenu imposable auparavant. Cette mesure, entrée en vigueur le 1er janvier dernier,
commencera à produire ses effets en 2014, puisque les sommes touchées cette année seront
imposées l'an prochain.
Ce tour de vis n'affecte pas que les rois de la défiscalisation. Certaines dépenses plus courantes
(emploi à domicile, travaux de rénovation…) ouvrent en effet droit à des réductions ou des crédit
d'impôts. "Il suffit d'avoir une nounou, une femme de ménage et d'investir une somme importante
pour mieux isoler sa maison pour dépasser le nouveau plafond", souligne Gilles Etienne, directeur du
pôle Expertise patrimoniale chez Cyrus Conseil.
Toutefois, certains dispositifs bénéficient de dérogations. C'est notamment le cas des réductions
d'impôt accordées au titre des investissements en outre-mer (loi Girardin) et de ceux réalisés dans
les Sofica, ces fonds servant à financer des œuvres cinématographiques : celles-ci seront limitées à
18.000 euros. Autrement dit, si vous atteignez déjà le plafond de 10.000 euros, vous pouvez encore
obtenir 8.000 euros d'avantages supplémentaires grâce à ces deux niches.
D'autres niches sont complètement sorties du plafonnement global. Citons notamment les
réductions d'impôt tirées des dons aux associations caritatives, l'avantage lié au quotient familial, la
prime pour l'emploi ou encore l'allocation pour frais d'emploi, la "fameuse" niche des journalistes qui
leur permet de déduire 7.650 euros de leur revenu imposable. Depuis cette année, sont aussi
concernées les dépenses liées à la restauration d'immeubles classés (loi Malraux), qui permettent de
bénéficier jusqu'à 30.000 euros de réduction d'impôts par an.
Reste à savoir si ces privilèges seront préservés pendant encore longtemps. Le gouvernement a
prévenu qu'il y aurait de nouvelles coupes dans les niches fiscales en 2014. Certaines ont déjà été
annoncées, comme la suppression des réductions d'impôts pour les parents d'enfants scolarisés
dans l'enseignement secondaire et supérieur, ou encore le coup de rabot au quotient familial.
Thomas Le Bars
© Capital.fr