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Mme Charlotte MICHEL a le plaisir de vous inviter à sa soutenance de thèse de
doctorat de l’Université de Rouen, intitulée :
« Morphodynamique et transferts sédimentaires au sein d’une
baie mégatidale en comblement (Baie de Somme, Manche Est).
Stratégie multi-échelles spatio-temporelles. »
La soutenance aura lieu le mercredi 30 mars 2016 à 14h, dans la Salle de
Conférence du laboratoire M2C (Bâtiment IRESE A, Place Emile Blondel, UFR
Sciences et Techniques, Université de Rouen, 76821 Mont-Saint-Aignan Cedex – France).
Le jury de thèse sera composé de :
Alain TRENTESAUX
François MARIN
Thierry GARLAN
Laure SIMPLET
Carole NAHUM
Robert LAFITE
Sophie LE BOT
Stéphane COSTA
Professeur à l’Université de Lille
Professeur à l’Université du Havre
Directeur de recherche au SHOM
Ingénieure à l’IFREMER
Ingénieure à la DGA/DS/MRIS
Professeur à l’Université de Rouen
Maître de Conf. à l’Université de Rouen
Professeur à l’Université de Caen
Rapporteur
Rapporteur
Examinateur
Membre invité
Membre invité
Directeur
Encadrante
Encadrant
Morphodynamique et transferts sédimentaires au sein d’une baie
mégatidale en comblement (Baie de Somme, Manche Est). Stratégie multiéchelles spatio-temporelles.
La Baie de Somme est un environnement estuarien en comblement, contrôlé par des forçages
hydrodynamiques marins intenses (marée de type mégatidal et houle) et un faible régime
fluviatile. La dynamique morpho-sédimentaire de cette baie, ainsi que les flux sédimentaires
responsables, ont été étudiés à deux échelles spatiales et temporelles.
I) A l’échelle de champs de dunes hydrauliques intertidales, étudiés durant des cycles de
marées semi-diurnes et semi-lunaire de mortes-eaux (ME) et de vives-eaux (VE). Dans ce
contexte, il s’avère que la forte variabilité des forçages (vents, marée, houle) contrôle les flux
sédimentaires et les évolutions morphodynamiques des dunes (λ : 5-23 m ; H : 20-60 cm). Ces
flux augmentent globalement avec le coefficient de marée et les conditions d’agitation,
induisant un transport sédimentaire net vers l’est ou vers l’ouest, selon la prédominance des
courants (flot/jusant), qui dépend des caractéristiques de vent et de houle. Les dunes adoptent
une morphologie à basse-mer qui est dépendante des conditions hydrodynamiques du milieu
et du transport sédimentaire : asymétrie vers l’est sous un seuil de profondeur d’eau de 2,642,73 m ; asymétrie vers l’ouest au-dessus de ce seuil, lors des marées calmes à agitées (Hs
max < 1,5 m) ; sub-symétrie et aplatissement des dunes lors de VE très agitées (Hs max ≥
1,83 m) ; asymétrie vers l’est lors d’une VE de tempête. La migration des crêtes de dunes est
plus intense en VE qu’en ME et ne présente pas toujours de similitude avec les directions de
transport sédimentaire net, ceci étant dû aux variations importantes de morphologie et de
polarité. Durant un cycle de marée semi-lunaire assez agité, le transport sédimentaire net ainsi
que la migration nette des dunes s’effectuent vers les zones internes de la baie (vers l’est).
II) A l’échelle de la baie, étudiée aux pas de temps saisonniers, annuels et pluriannuels, la
dynamique de comblement est importante. La couverture sédimentaire superficielle de la baie,
observée en 2013, montre un gradient d’affinement des sédiments "large-littoral" et "axe
central-rives", avec des bordures internes caractérisées par une hausse des taux de vases et de
carbonates entre 1980 et 2013. A l’échelle historique récente (1947-2011), les
orthophotographies montrent une forte avancée des cordons littoraux (dunes sableuses au nord
et galets au sud) et du schorre (jusqu’à 23,7 m/an). L’estran sableux, quant à lui, se caractérise
par de fortes variations de la répartition des systèmes de barres/bâches et des champs dunes,
ainsi que par d’importantes divagations des chenaux tidaux. Entre 2011 et 2013, les bilans
sédimentaires mettent en avant l’érosion des secteurs externes sud proches du front de delta
de jusant (d’altitude faible), ainsi que l’accrétion des secteurs situés en avant de la pointe du
Hourdel (d’altitude moyenne). Les parties internes de la baie (d’altitude forte) sont par contre
plutôt stables, car en fin de comblement ou déjà comblées. Les parties externes nord, très
dynamiques, ont tout de même un bilan sédimentaire faible laissant à penser que ce secteur est
en équilibre dynamique, peut-être sous l’effet de transferts sableux avec le trait de côte.
Ces 2 approches spatiales et temporelles confirment donc la tendance de la Baie de Somme à
se combler sous l’effet de l’entrée des sables marins dans les zones internes, que ce soit sur
des pas de temps courts et à l’échelle fine d’un champ de dunes ou à l’échelle globale de la
baie et sur des pas de temps plus longs, et permettent de proposer des stratégies de suivi
adaptées.
Mots-clés : Baie de Somme, dunes intertidales, morphodynamique, flux sédimentaires, bilans
sédimentaires.
Localisation : Bâtiment IRESE A, Place Emile Blondel, UFR Sciences et Techniques,
Université de Rouen, 76821 Mont-Saint-Aignan Cedex – France
IRESE A

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