la démarche participative du centre Social Teisseire
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la démarche participative du centre Social Teisseire
N° 10 Août 2007 IVE T A P I C I T R A P E I T A LA DÉMOCR EN PRATIQUES régional de La lettre du réseau ative démocratie particip L’action sociale autrement : la démarche participative du centre Social Teisseire-Malherbe de Grenoble 23 juin 2007 Le centre Social Teisseire-Malherbe, trait d’union entre deux quartiers très différenciés socialement au sud de Grenoble, a décidé à partir de 2002 de se lancer dans une démarche participative. L’idée : faire passer les habitants du statut d’ « objets de l’intervention sociale » à celui de « propriétaires de l’action sociale ». Concrètement, des groupes mixtes professionnels-habitants se saisissent de questions qui préoccupent les habitants, se rencontrent régulièrement et élaborent des propositions. Tous les deux mois, un « forum social » permet de faire le point. Le plus important dans cette riche expérience est sans doute le changement de regard qui s’est opéré entre habitants et professionnels, et la conscience nouvelle des habitants d’avoir le pouvoir d’agir sur leur environnement. Néanmoins, se posent les questions d’une meilleure prise en compte du travail des collectifs par les institutions et de l’extension de l’expérience. Le principe du « gril » : questionner une action, pour faire avancer le réseau dans sa pratique de la démocratie participative Le réseau régional de démocratie participative (RRDP) est constitué aujourd’hui de 250 personnes de la région RhôneAlpes, associations, élus, professionnels et citoyens engagés, ayant en commun une pratique en la matière. Chaque réunion du réseau est l’occasion d’approfondir la connaissance d’une expérience locale de démocratie participative, que ses promoteurs souhaitent exposer. Le compte rendu de l’expérience est suivi du feu des questions des membres du réseau. L’action est « mise sur le grill » ! Les membres du réseau partagent la conviction que seules la confrontation des expériences, la critique constructive et la capitalisation permettront à la démocratie participative de se renforcer. 1 LE CONTEXTE : ACTEURS, SCENE ET SCENARIO LA MÉTHODE : LE PRINCIPE DE GROUPES MIXTES HABITANTS-PROFESSIONNELS, ET LE THÉÂTRE FORUM COMME OUTIL PRIVILÉGIÉ LE COMMANDITAIRE Centre social Teisseire-Malherbe, rattaché au CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) de Grenoble. LE TERRITOIRE LES DATES CLÉS DE LA DÉMARCHE 2001 : La nouvelle directrice du centre social (Betty Poupet) propose une « formation-action », visant à élaborer avec les habitants des projets dont ils seront à la fois utilisateurs et acteurs, dans un contexte où des dynamiques participatives s’enclenchent à Grenoble, avec les Conseils Consultatifs de Secteurs (CCS) et dans le cadre des réunions publiques liées à la réhabilitation du quartier. 2002 : Les professionnels du centre social et de structures jeunesse du quartier échangent sur leurs savoir-faire et les projets de quartier pour produire un diagnostic. L’encadrement est réalisé par des intervenants extérieurs, collaborateurs de la Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion (MRIE), Mireille Flageul et Jacques Mickey. 2003 : Invitation des habitants à discuter avec les professionnels pour coconstruire la démarche participative. Ceux qui viennent sont déjà mobilisés dans des actions collectives ou fréquentent le centre social. Quatre pistes de réflexion en ressortent, qui vont donner lieu à des collectifs (voir ci-après). Bourg-en-bresse Rhône Ain Lyon Loire St Etienne Is è r e Valence Privas Drôme Situé au sud-est de la ville de Grenoble, le territoire d’intervention du centre social est constitué de Haute-Savoie deux quartiers très distincts. La cité Teisseire, Annecy première grande réalisation de l’office HLM de Grenoble dans les années 50, a été la « laissée pour compte » de l’urbanisation grenobloise Chambéry (mauvaise desserte, mauvaise qualité de Savoie l’habitat) jusqu’à la réhabilitation du quartier engagée à la fin des années 90, a contrario de Malherbe, quartier agréable et bien intégré à la ville, bénéficiant d’une attention continue des pouvoirs publics municipaux. On compte 4571 habitants à Malherbe, 3616 sur Teisseire, soit un total de 8187 habitants (recensement 1999). Ardéche Grenoble trouver des réponses en se réunissant régulièrement, de manière autonome, puis se dissout une fois qu’elles sont trouvées. Son travail s’étend sur plusieurs années (le premier collectif, « famille-école » a duré trois ans). Les indicateurs de pauvreté sont très élévés à Teisseire (taux de chômage proche de 40%, 80% de la population est suivie par le service social), considéré comme le quartier le plus précaire de l’agglomération. Il est classé en Zone Urbaine Sensible, et participe au Grand Projet de Ville (GPV). Les deux quartiers ont pourtant une vie commune autour de l’avenue Jean Perrot, frontière symbolique que les habitants de Malherbe doivent franchir pour aller au supermarché, à la Poste, au centre social, ou à la bibliothèque. PUBLICS CONCERNÉS Usagers du centre social et plus largement habitants des 2 quartiers. Professionnels de l’action sociale. 3 - Un collectif ne peut se monter que sur des questions n’ayant pas trouvé ailleurs une prise en compte NOMBRE DE CITOYENS IMPLIQUÉS Un noyau d'une trentaine d’habitants et autant de professionnels (issus majoritairement du centre social), surtout des femmes. OBJECTIFS 2004 : Ouverture du nouveau centre social Teisseire-Malherbe, équipement flambant neuf, qui remplace l’ancien centre social, installé depuis 1964 de l’autre côté de l’avenue Perrot. En traversant l’avenue, l’équipement souligne son rôle de passerelle sociale. 4 - Ni représentants, ni représentativité Dans le collectif, chaque personne ne représente qu’elle même. Le collectif ne cherche pas à être représentatif des habitants du quartier. Susciter un changement de regard entre professionnels et habitants. Construire collectivement des réponses à des questions d’intérêt général dans le quartier. Donner aux uns et aux autres un pouvoir de transformation des politiques publiques. BUDGET 1 - Pas de méthode a priori « Nous expérimentons et essayons d’en tirer hypothèses, méthodes et outils. Nous les remettons constamment en cause » (B. Poupet) 2 - Des questions d’intérêt général A partir du moment où les questions posées par les habitants correspondent à une préoccupation partagée, un collectif est monté (voir ci-après). Il travaille à 5 - Un parti pris, travailler prioritairement avec les habitants les plus éloignés des lieux d’expression collective 6 - Tous les deux mois, le “forum social” Ces réunions sont un temps de présentation du travail de chaque groupe, de réflexion sur les solutions, et d’émergence de nouvelles questions. Durant cette journée, le centre social ferme ses portes en tant que lieu de services mais les ouvre aux habitants en tant qu’"acteurs". 8 000 e environ chaque année. COORDONNÉES DES ACTEURS Centre social Teisseire-Malherbe 110 avenue Jean Perrot 38100 Grenoble Tél. 04 76 25 49 63 [email protected] 7 - Vive le Théâtre Forum ! C’est l’outil privilégié (mais non exclusif) des collectifs. Il permet de dire l’indicible, de confronter les points de vue, et de susciter des changements de représentations et de pratiques. Les habitants construisent la pièce 2 à partir d’une question précise, et des situations qu’ils vivent. Ils la présentent ensuite devant le public concerné par la thématique. 8 - Une journée d’échange avec les institutions et les politiques Chaque année, les responsables institutionnels et les élus sont invités pour partager la réflexion des habitants et des professionnels de terrain et vivre concrètement la démarche participative. C’est un bon moyen pour impliquer les partenaires. CHAQUE COLLECTIF « PROBLÈME » S’ATTAQUE À UN Le collectif famille-école est né de difficultés de dialogue avec l’école Jean Racine à Teisseire et le centre médico-psychologique. Il a renoué le dialogue entre les parents et l’école (organisation de petits déjeuners le samedi matin à l’école, aide aux parents à prendre des responsabilités de délégués, etc.). Le collectif « cadre de vie » est né des inquiétudes pour la sécurité des passants liées à la vitesse des voitures dans l’avenue Paul Cocat, qui traverse le quartier. Il a élaboré un document de synthèse comprenant un état des lieux des aménagements et des propositions, ensuite présentées aux techniciens de la ville. Le collectif a également réfléchi a l’aménagement et à la dénomination de la nouvelle-place à Teisseire. Le collectif « santé-alimentation » a fait suite au constat de problèmes de santé en milieu scolaire (surpoids, caries…). Il a d’abord réfléchi à la manière la plus pertinente de construire et diffuser l’information. Il a réalisé, de concert avec des partenaires, des campagnes de prévention sur le thème de l’alimentation. Le collectif « accueil » est né d’une mauvaise expérience vécue par un habitant de Teisseire lors de son arrivée au centre social. Il a mené une réflexion sur la façon d’accueillir les usagers d’un service social, et plus généralement les personnes nouvelles sur le quartier (organisation de moments conviviaux pour les habitants et les nouveaux arrivants). porter devant des institutions. Le collectif « aides financières » est parti du constat de la complexité et de l'insuffisance des dispositifs d’aide : pour une aide aux vacances ou aux loisirs, il existe de multiples dossiers à instruire pour un même ménage, chacun ayant ses propres critères d’éligibilité. Le collectif a énoncé une série de propositions : - l’augmentation des barèmes d’aides du Conseil général, du CCAS et de la CAF - La valorisation des habitants. - la prise en compte des « petites vacances » - Le fait de vivre durant des années une expérience commune crée une proximité relationnelle entre acteurs sociaux et habitants qui est difficile à assumer dans certains contextes. - la création d’un document unique à remplir (au lieu des trois documents existants) pour l’aide aux vacances et aux loisirs. Ce collectif a été le premier à intégrer dès le début des cadres de ces trois institutions. Pour comprendre les logiques administratives, il doit prochainement aller à la CAF pour « suivre » physiquement un dossier et espère à cette occasion rencontrer les membres de la commission d'attribution des aides pour lui faire part de ses propositions ! - Les habitants qui participent à la démarche acquièrent une aptitude nouvelle à peser sur leur environnement. - La démarche transforme le fonctionnement du centre social, et améliore les relations : entre professionnels ; entre professionnels et usagers. - La démarche apporte un cadre neutre de dialogue, où les habitants se côtoient dans une relation d’égalité. POINTS FAIBLES - La difficulté pour les collectifs de trouver une légitimité auprès des institutions et des élus, ce qui ne favorise pas la concrétisation de leurs propositions. - Une mobilisation limitée des habitants par rapport à la population du quartier. Une démarche participative qui s’étend peu au-delà du centre social, alors que l’ambition de départ était une démarche portée par l’ensemble des partenaires professionnels du quartier. D’autres collectifs se sont montés, parfois en dehors du centre social, comme le collectif « demandeurs d’asile », car il plaçait le centre en porte à faux vis-à-vis de ses missions. POINTS FORTS - La capacité des professionnels et habitants à coproduire un diagnostic et des recommandations sur un sujet, et à les QUEL BILAN TIRER DE LA DÉMARCHE, COMMENT L’ÉTENDRE ? Le débat accorde une large place aux témoignages des habitants et professionnels ayant participé aux collectifs. Les membres du RRDP ne posent que tardivement leurs questions. Mais pour commencer, que signifie « participation » dans le contexte d’un centre social ? « Nous sommes tous propriétaires des politiques publiques » : un retour aux fondamentaux pour le centre social « Au départ, il n’y a pas une institution, mais des professionnels qui veulent refonder les missions du centre social » explique M. Flageul : « Il existe trois profils de centres sociaux, qui se sont succédés : dans le premier, de structure associative : la population est à l’origine de sa mise en œuvre, ce qui en fait d’emblée une structure contribuant à la participation des habitants. Le deuxième est aujourd’hui le plus répandu : c’est le centre 3 LES RENDEZ-VOUS social comme structure d’offre de services, la population est absente de son fonctionnement. Le troisième, adopté par le centre Teisseire-Malherbe : vise à faire intervenir les habitants dans son fonctionnement, sans pour autant revenir à la structure associative. Ici, on ne parle pas d’usagers, mais d’habitants. Qui habite dans le centre social ? Les professionnels durant la journée, mais aussi les habitants. Ce qui est fondamental, c’est qu’ils habitent une propriété publique, apportée par les politiques publiques. Nous sommes tous propriétaires des politiques publiques, ce qui signifie qu’il faut les construire ensemble. Les institutions doivent être à notre service. C’est un retour aux fondamentaux de ce que doit être un centre social ». La démarche donne aux habitants une capacité et un pouvoir nouveaux Les habitants estiment qu’ils ont tiré de leur participation une capacité nouvelle à oser intervenir sur leur environnement : « nous n’acceptons plus les choses telles qu’elles sont » explique une habitante ; « maintenant, on ose demander quand on ne comprend pas. Grâce à la démarche participative, je négocie, je crie, je n’accepte plus quand on me dit : ça ne marche pas » (Fatima M'Madi, collectif « aide financière »). Le collectif « aide financière » est cité comme référence : « j’ai appris beaucoup dans ce groupe, explique Patrick Donné, sur quels critères les aides sont attribuées par exemple. On a obtenu des changements : la modification de la plaquette du CCAS concernant les aides, car on ne comprenait pas tout ». Monique Pascal, assistante sociale, analyse les raisons pour lesquelles la démarche apporte aux habitants une force nouvelle : « l’habitant se rend compte qu’il n’est pas tout seul à vivre sa situation, et que la responsabilité individuelle n’explique pas tout. Il découvre qu’il y a une responsabilité de la société. Cela donne de la force car on sort les habitants de la culpabilité qui les plombe ». L’expérience donne aussi des ailes aux professionnels, qui abordent avec plus de confiance d’autres projets. Une relation professionnels-habitants qui change… au risque de susciter une confusion des rôles La démarche a amélioré l’ensemble des relations dans l’établissement, en apportant « plus de joie au quotidien », selon les mots d’une assistante sociale. Néanmoins, la proximité relationnelle habitants-professionnels a son revers de la médaille, qui se résume par ces mots : confusion des rôles. « Ce n’est pas facile », explique P. Donné, « au début on se vouvoie, puis on en arrive à s’appeler par nos prénoms. Après le théâtre forum, lorsque je vais voir l’assistante sociale avec laquelle j’ai joué, comment doit-on s’appeler : doit-on se tutoyer, se vouvoyer ? » Ce n’est pas facile non plus dans le quartier : « On pensait que j’étais salarié du centre social tellement je passais du temps ici. Je me suis rendu compte qu’il fallait garder des limites, car on perd ensuite en crédibilité ». Les représentations que les professionnels nourrissaient à l’égard des habitants ont aussi évolué : « j’ai beaucoup grandi, revu mes certitudes et bousculé mes pratiques, rapporte Jacqueline Bloyet, éducatrice jeunes enfants. Le théâtre forum sur la place des parents dans les institutions a modifié ma manière de faire. Alors que je disais : c’est bien que votre enfant soit présent lorsque nous nous rencontrons), j’ai compris que l’on imposait aux parents des situations sans s’en rendre compte, qui remettaient en cause leur responsabilité ». « Le théâtre forum est effectivement un très bon moyen de ramener les professionnels sur le terrain des habitants » ajoute Nadia Boukreris, du collectif familleécole. « Une assistante sociale ne peut plus vous dire « la télé, c’est un luxe » après avoir assisté au théâtre-forum sur ce thème ». Jocelyne Abjean, collectif Paroles de Femmes et Caroline Martinez, Fonda Rhône-Alpes, demandent si le théâtre forum est aussi un bon outil pour faire bouger les institutions. Kariouka Mustache, une habitante du collectif « famille-école » admet que la représentation d’une pièce ne suffit pas. « Avant de monter une pièce, nous nous assurons que des personnes reprendront les questions et les améneront devant des techniciens et des élus. Si l’on montrait ce qui ne va pas sans rien faire derrière, cela serait désespérant ». La lassitude du « citoyen participatif » Les habitants ne cachent pas une certaine lassitude et une moindre mobilisation par rapport aux réunions publiques avec la Ville. Lucette Donné, membre des collectifs « aide financière » et « cadre de vie », en donne la clé : « je vais de moins en moins aux réunions, ils font semblant de nous écouter. Les réunions de concertation dans le cadre du GPV sont seulement des réunions d’information ». « On s’est investi dans la concertation pour renommer la place du quatier Teisseire, ajoute P. Donné, jusqu’au moment où l’on nous déclaré que de toute manière, cette place n’était pas celle des habitants mais celle de la ville ».Une assistante sociale estime très important que l’on arrête de faire travailler les habitants sur des questions où la décision préexiste en amont. 6 OCTOBRE « gril » du Conseil de Développement Montélimar, Dieulefit, Marsanne (dans la Drôme) 10, 11, 12 DÉCEMBRE Rencontre mondiale « La démocratie participative du local au global : pour quel développement ? ». pour en savoir + : www.democratie2007.rhonealpes.fr Comment assurer une pérénité à la démarche, l’étendre sans perdre sa force ? François Auguste, vice-président délégué à la démocratie participative de la Région RhôneAlpes questionne le rapport de la démarche aux institutions : « Le problème de votre expérience, est que vous travaillez longtemps ensemble, professionnels et habitants, et quand vous vous tournez vers les institutions et les élus, vous apparaissez comme un OVNI. En arrivant à la CAF, votre demande est perçue comme une charge en plus, alors que vous proposez de travailler autrement. C’est un peu pareil pour les élus : ils n’ont pas vécu votre travail de l’intérieur, donc ils ont du mal à comprendre. Ma question : ne faudrait-il pas que cette démarche intègre davantage les institutions et les élus, dans un rapport d’égalité ? » Finalement,ce sont les questions de l’ « efficacité », de la pérénisation et de l’extension de la démarche qui sont posées. « Le centre social est-il le lieu le plus approprié aujourd’hui pour mener ce type d’action ? » (Jean-Noël Chassé) « Pourquoi ne pas étendre cette démarche aux autres centres sociaux du secteur, en mutualisant ses acquis ? » « Ne serait-il pas opportun de créer un festival inter-quartiers de théâtre forum » ? (Jacques Tolédano, Les Amis du Monde Diplomatique) Stéphane Prunenec, président à Bourdeaux de l’association l’Enfance au Pays estime qu’il serait intéressant que cette expérience soit rapportée lors de la Rencontre mondiale « La démocratie participative du local au global : pour quel développement ? » en décembre 2007. B. Poupet reconnaît que la notoriété apporterait des avantages : « Dans le collectif cadre de vie, nous avons fait appel aux techniciens, mais les élus, qui n'avaient jamais entendu parler de la démarche, leur ont d’abord interdit de s’y rendre. Depuis 6 mois, le collectif aide financière attend des réponses des institutions auxquelles il a porté ses recommandations ». Mais elle présente aussi des inconvénients : « Tant que l’on était invisible institutionnellement, nous étions libres d’imaginer la démarche. Si nous devenons vitrine d’une institution, nous devons continuer à trouver notre marge de manœuvre.» Elle admet pour conclure qu’une certaine ouverture reste nécessaire et qu'il reste à construire des façons de travailler avec les élus. La Lettre du réseau régional de démocratie participative 78, route de Paris - BP 19 - Charbonnières-les-Bains Cedex - Téléphone : 04 72 59 40 00 - Télécopie : 04 72 59 42 18 e-mail : [email protected] Directeur de la publication : Gilles Le Chatelier / Rédaction : Cédric Polère / Réalisation : Crayon Bleu / Crédit photos : Région Rhône-Alpes Août 2007